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Si je me réincarne, je veux être une hirondelle
Invité
Anonymous
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Invité
Dim 12 Mar - 18:29
Seimei SHUURIN
Conseil - Bras droit sécurité civile (infiltré dans le crépuscule)




Informations générales

Shuurin
Seimei
28 ans
Vanerzame
Homme
74 Kg
1m82
Hétérosexuel
Humain
Tsubaki:  hirondelle





Informations psychologiques

Hobbys & Phobies
Qualités & Défauts


Aime: Voyager // les sakés et confiseries // rester des heures à contempler un panorama sans but // Déconner // Aime les ambiances lui rappelant l'histoire de son pays natal // tuer l'ennuie, peu importe comment // Affûter sa technique à l'épée // Les courses nudistes, oui // Parier sur tout et n'importe quoi // Les concours de calembours, plus c'est nul, mieux c'est. // Passer du bon temps avec ses proches // Les animaux en général, surtout les oiseaux

N'aime pas: Les fromages européens, surtout ceux qui puent // Les gens trop sérieux et stricts // les alcools sans alcool dedans // Les températures extrêmes // les aliments amers // Les gens qui se reposent sur leurs pouvoirs //  la solitude // les solutions faciles // être forcé à faire quelque chose // l'autorité en général, surtout quand elle est oppressante // la gratuité de la violence // les carottes, ces légumes sans âmes.
Qualités grosso merdo: Bon camarade // Direct et souvent franc // amical facilement // compréhensif et à l'écoute // du genre à vouloir faire rire H24 // Mesuré et prudent // Bon orateur // Brave & courageux // excentrique ? // Peut se montrer très affectueux si on sait s'y prendre

Défauts grosso merdo: Excentrique ? // Souvent moralisateur // Très méfiant par nature, est vite amical mais fait très lentement confiance // Mystérieux parfois // Tête dure // Parfois égoïste // Parfois manipulateur malgré sa franchise // Facilement prompt à la menace // Parfois lourd et imprévisible // Insistant // Devient irritable lorsqu'il s'ennuie // Peut se montrer despotique si on tente de lui faire manger des carottes... Non vraiment.





Magie et arme

Magie
Arme


Nom de votre magie : Crystalium
Une magie qui porte bien son nom, de type élémentaire et qui permet tout simplement de manipuler le cristal comme bon lui semble. Ce pouvoir permet à Seimei de générer et manipuler des cristaux, les plus communs étant le sel, le sucre et les gemmes... Bien que certains soient plus demandeurs que d'autres et plus utiles que d'autres, franchement vous vous voyez lancer du sucre dans la tronche d'un chasseur de prime ?

Quoi qu'il en soit, Seimei ne peut manipuler que la cristallisation des choses citées au-dessus et leur version en poudre, mais si la poudre se mélange avec autre chose, il ne peut plus rien en faire. En dehors de ça, il peut donner la densité et la forme qu'il veut aux formations cristallines et peut générer autant du sucre pour son café qu'une gemme solide pour se protéger ou attaquer... Ses seules limites sont son imagination, l'état cristallin de l'élément et surtout, sa puissance magique.

Un simple katana, blanc, sans garde. Il est cependant assez précieux, solide et terriblement tranchant, la lame fait en outre 70 cm, soit 10 cm plus longue que les katana traditionnels, sans pour autant entrer dans la caste des Nodachi. Seimei s'en sert avec une très grande dextérité, mais se spécialise surtout en Iai et contre-fulgurant, la puissance brute n'étant pas trop pour lui.





Description mentale

Bien, attaquons-nous au mental de notre protagoniste. Peut-être l'avez-vous déjà supposé à ce stade, mais notre homme n'est pas tout à fait l'archétype du samurai que son apparence semble décrire. Chose frappante lorsque vous parlerez avec lui, vous verrez vite qu'il est du genre à dire tout ce qui lui passe par la tête. Ne vous étonnez pas de le voir vous couper en plein discours sur la légitimité des dragons parce qu'il vient de voir une barquette de chocolat pas loin.

Oui, il est clairement excentrique, et pourtant il n'est pas un imbécile, pas encore du moins. C'est un homme pesé et paradoxalement assez instruit. Ben qu'il lâche très souvent des conneries plus grosses que lui, lorsqu'on en vient au sérieux, il peut se montrer extrêmement surprenant et pernicieux. Cette facette de lui est une épée à double tranchant, permettant de rendre trouble la frontière entre le vrai et le faux, mais rendant aussi difficile le fait de lui faire confiance.

Il ne s'en formalise cependant pas, franchement il s'en fiche totalement de la confiance des autres. Il ne leur fait pas confiance, alors la réciproque est normale non ? Bien sûr ça ne veut pas dire qu'il va être méfiant à outrance avec quiconque le rencontre, au contraire il est plutôt léger et facile à vivre – tant que vous supportez les blagues nulles incessantes – et même bon vivant. C'est extrêmement facile de déconner avec lui, de même que l'entraîner dans vos délires... Tant que ça n'implique pas d'amitié ou de confiance aveugle.

On a utilisé le mot bon-vivant... Et pas qu'un peu. Des plaisirs de la boisson aux plaisirs de la chair, notre bonhomme ne se prive de rien. A part peut-être des plaisirs de payer des factures dont il se passe volontiers. Cependant, c'est aussi et avant tout quelqu'un de très regardant et juge dans ces domaines... Pour lui il y a tout un monde entre un bon et un mauvais saké par exemple... Et il n'hésitera pas à le mettre dans la poire de l'homme qui lui vend la consommation.

Car notre protagoniste n'est pas du genre à se taire, bolt&brave comme dirait les anglais... Si quelque chose lui déplaît il va le dire assez vite, ce qui se couple avec une capacité à être moralisateur et philosopher sur des sujets parfois dérisoires. C'est peut-être les rares instants où il semble sérieux, si on oublie ses comparaisons telles que « Tu as la peau aussi lisse et naturelle que celle d'un phoque »... Ce comportement direct et brave marche partout ailleurs, l'hésitation n'est pas une chose qui lui sied. S'il voit que son supérieur direct à des ennuis, il va se ruer pour l'aider sans la moindre once d'hésitation.

Cependant ne vous y trompez pas, ce n'est pas par fidélité car il DÉTESTE l'autorité sous toutes ses formes.... Non, c'est simplement par philosophie de vie. Sans doute des stigmates de son éducation et de sa provenance, mais notre protagoniste est quelqu'un qui est très attaché à ses propres valeurs, ce qui peut le rendre extrêmement têtu, égoïste et même orgueilleux, mais pour rien au monde il ne s'en séparerait, quand bien même le monde entier lui dirait de le faire.

Certes, c'est un peu cliché, mais s'il est impitoyable avec ses ennemis, il est très proche de ses amis et de sa famille, au point où l'on dépeint parfois deux portraits totalement différents de lui, selon qui le décrit... Et il y a souvent du monde qui le décrit, car il adore voyager et déteste l'ennuie, il n'hésitera donc jamais à aller au-devant des rencontres aussi farfelues les unes que les autres. Autant celles pour tuer le temps que celles qui arrangent bien sa position.

Avec ceci, nous avons un tableau d'ensemble, mais quelle est sa position vis-a-vis des grands de cet univers ? Eh bien elle est plutôt facile à résumer « je m'en tamponne ». Il n'a pas de raison personnelle d'affronter les autres, si ce n'est celle de son affiliation au crépuscule. Bien sûr, s'il fait partie de cette organisation c'est que le mal ne l'outre pas plus que ça... D'ailleurs on peut même dire qu'il se méfie autant du bien absolu que du mal. Il n'y a rien qui soit tout blanc ou tout noir, c'est sa façon de penser.

Malgré ça, c'est un homme issu d'une famille de samurai et il n'a rien contre un affrontement même s'il n'a aucune raison en arrière plan. Le simple fait de tuer l'ennuie en affrontant quelqu'un d'intéressant est suffisant... Mais il n'est pas sanguinaire, attaquer des personnes sans défenses ne l'intéresse pas et même s'il remplie un contrat d'assassinat vis-a-vis de sa section, il aura souvent ses propres motivations pour le faire.

C'est un esprit libre, qui vagabonde dans des terres ténébreuses, ni plus ni moins.

Voilà qui conclue le mental, il reste sans doute des zones d'ombres et des incertitudes, mais qui n'a pas quelques facettes secrètes qu'il préférerait qu'on découvre plutôt que juste les révéler ?




Description physique

Passons au physique. Notre protagoniste ne casse pas trois pattes à un canard, il n'est pas dégueulasse mais n'est pas un canon pour autant... En fait, pour un humain il serait même plutôt dans le domaine du ''bizarre'' mais de façon plus générale on va dire qu'il est ''normal'' même si c'est assez subjectif.

Commençons par la base de toute chose, sa morphologie. Seimei reste dans l'équilibré avec sa taille, puisqu'il fait un mètre quatre-vingt-deux. Il est assez fin morphologiquement, mais assez musclé de part ses efforts, des muscles souples et forts, bien dessinés, mais qui ne ressortent pas abusivement. Il est d'ailleurs bon de préciser que ses muscles couplés au reste du corps lui donnent un poids de soixante-quatorze kilos. Il a un teint assez pâle de nature, mais qui marque vite, symbole de son origine ethnique.

Les traits qui composent le visage du garçon sont assez fins. Son nez comme sa bouche ne sont pas protubérants. Ses lèvres sont d'une teinte pâle assez classique. D'ailleurs il affiche souvent un visage souriant et serein de base pour compenser cette pâleur. Cependant, il est aussi capable de déformer ses traits avec une sévérité bien appuyée... Ou une connerie bien affûtée. Au moins, ses humeurs sont faciles à déterminer grâce à sa grande expressivité. Passons ensuite à ses yeux...

Les yeux sont la vitrine de l'âme d'un homme. Ceux de notre protagoniste expriment parfaitement ce dicton puisque ses sentiments transparaissent très bien dans ses pupilles, montrant ses peines comme ses joies... Les yeux ne mentent pas, c'est totalement vrai chez lui. Mais le plus intriguant ce sont les couleurs différentes de ses deux pupilles, l'une étant d'un vert clair agréable et l'autre étant d'un rose-violacé inquiétant... Oh tient...

Puisque nous parlons du visage et donc de la tête, attardons nous sur ses cheveux -- transition niveau narrateur original ! --. Ils sont assez longs, c'est un fait. On ne peut absolument pas dire qu'ils sont coiffés, ils sont même totalement en bataille pour dire la vérité. À l'avant, ses nombreuses mèches tombent sur son visage, mais chance pour lui elles ne couvrent que très rarement ses yeux. Bien qu'elles tombent parfois jusqu'au bas de son visage. Pour ce qui est de l'arrière, les cheveux pourraient tomber dans le bas du dos s'ils étaient libres, cependant le garçon veille en général à les garder attachés avec une queue de cheval moyenne. De ce fait ils ne tombent qu'à la moitié du dos. Pour ce qui est de leur couleur, il sont d'une couleur noisette assez classique...

Maintenant que nous avons parlé du côté naturel du physique du garçon, il est temps de passer à sa tenue vestimentaire la plus habituelle.

Il porte, pour commencer, plusieurs couches de kimonos, quatre pour être plus précis. Le premier kimono est très fin et il est surtout là pour le confort. De couleur noire, il ne se voit que lorsque les autres kimonos sont retirés. Au-dessus de ce dernier se trouve un kimono plus serré qui empêche le premier de se balader dans tous les sens. Ce kimono est d'un blanc vif et se voit à peine au niveau du torse. Le troisième kimono est, lui, le principal. Il est à la fois léger et épais et possède de longues manches bouffantes. Il se voit en grande partie au niveau du torse ainsi que des bras et il est d'une couleur bleue grise.

Finalement, il reste le dernier kimono qui serait plus un Haori en fin de compte. De couleur bleue violacée et orangée, sans manches, il fait office de veste et couvre les autres kimonos. Il est d'ailleurs bon de préciser que ces kimonos sont courts et non pas longs, en effet ils s'arrêtent à la ceinture ou ils sont remplacés par un hakama, un pantalon de samurai, de couleur noire. Finalement, pour entrer dans d'autres détails, les manches du seconde kimono se terminent en mitaines ouvertes aux secondes phalanges, il porte des tabis, des chaussettes pour le combat ainsi que des sandales de samurai. Fait office de ceinture une bande blanche qui surmonte une véritable ceinture de kimono. De plus, il faut préciser qu'à sa gauche se trouve son katana dont le fourreau est blanc, le manche violet surmonté de coton blanc et à sa droite se trouve toujours une gourde de saké, un kiseru et des coupoles... Drôle de ceinture n'est-ce pas ?

Bien sûr, ce n'est que sa tenue principale, il sera très souvent vêtu ainsi et à part son katana, sa gourde, son kiseru et ses coupoles... Il y a de grandes choses que le reste change entièrement -- sauf son physique naturel hein ? -- . Mais bon, cela permet de faire le tour du proprio !




Racontez-nous votre histoire


Intro: L'histoire de l'hirondelle

- C'est un enfant qui accomplira de grandes choses, appelons-le... Seimei.

C'était la naissance de celui qui allait devenir plutôt notre protagoniste, mais pour le moment il ne pouvait que salir ses couches et pleurer. Parlons donc de quelque chose de plus général, pour poser les décors. Nous sommes en 1988 sur Vanerzame, appelée la Terre par ses habitants, peu après l'ouverture du portail entre ce monde et celui de la Congrégation. Cependant, le portail était à Paris, bien loin de l'ancienne capitale du Shogunat à Kyoto où se trouvait la famille de notre protagoniste.

Ancienne famille de samurai de longue date, les Shuurin étaient des vassaux des Asai avant leur disparition... Après ça, leur clan était devenu un clan mineur ayant servie le clan Oda, puis Toyotomi et finalement Tokugawa, tant de grands noms dont ils n'avaient été qu'une part d'ombre, certains disaient d'eux qu'ils étaient des chiens errants... Mais l'un ou l'autre, ils subsistaient pourtant toujours aujourd'hui, même alors que la grande révolution qui avait secouée le Japon à la chute du Bakufu avait fait disparaître les samurai du Japon.

Mais trêve de cours d'histoires, l'important à retenir était que cette famille militaire participa à tous les conflits du Japon depuis fort longtemps... Et que grâce – ou bien à cause de ça – leur façon de vivre et de donner naissance était très singulière. Lorsqu'une fille naissait, elle était vouée à se marier avec quelqu'un de bonne famille pour faire perdurer le clan. Lorsqu'un garçon naissait il serait militaire.... C'était un peu archaïque à notre époque, mais c'était ainsi et pas autrement, jamais la tradition familiale ne s'était perdue durant les années.

Quoi qu'il en soit, passons la période où notre protagoniste n'est capable de rien si ce n'est tenter d'articuler des propos décousus et passons à une enfance plus avancée.

Comme on pouvait s'en douter, en plus de suivre le cursus d'un enfant normal, il devait en plus s'entraîner au dojo tôt le matin et tard le soir. Il n'avait aucun répit, aucune liberté à proprement parler. Ses journées étaient comme programmées... Entraînement léger le matin, cours généraux la journée, cours spéciaux en fin de journée, entraînement dans la soirée et couvre-feu strict. Un rythme de vie qui avait pour but de le préparer à ses futurs obligations, mais voilà...

A trop serrer les chaînes, il voulait se libérer et son père sévissait, ce qui accentuait encore plus son envie de se défaire de ces dernières. Ainsi, alors qu'il était un jeune adolescent, une tension grandissante se faisait sentir entre lui et son père, sa mère étant la seule chose qui empêchait le tout de finir en queue de poisson. En effet, cette dernière était bien plus nuancée que ne l'était le chef de famille, douce et sage elle préférait le travail de l'esprit que celui de la force.


C'était le rayon de soleil dans la vie du garçon, sans sa mère il aurait sans doute déjà tenté de fuguer... Mais grâce à elle, les choses étaient bien plus agréables... Cependant, en 2004 alors que Seimei était en fin d'adolescence, sa mère fut prise dans un accident à grande échelle de l'océan indien et fut portée disparue en mer, sans jamais réapparaître... Ce fut un choc pour la famille. La congrégation n'était-elle pas censée protéger les gens contre ce genre de choses ? C'étaient ces pensées qui tournaient en boucle dans le grand manoir de Kyoto.

- Chercher des coupables, vous avez que ça à faire ? Si vous l'aimiez un tant soit peu, avancez et gardez la famille droite

Après avoir tenu ces propos durant un repas de famille, le garçon s'attendait à ce que les choses deviennent encore plus tendues pour lui... Mais ce n'était pas le cas, au contraire son père se montrait de plus en plus effacé... Il n'avait pourtant pas l'âge d'être sénile. Une certaine méfiance naissait chez le garçon qui décidait de finir ses études loin de Kyoto, à Paris avec le soutien de quelques dignitaires japonais amis avec la famille... Non sans une certaine idée en tête, car après peu de temps, du fait de ses dons, il finissait dans une académie de la congrégation...

Il allait pouvoir être libre d'apprendre comme il le voulait.

Ainsi, commençait une formation plus poussée, sur l'art du combat, l'art de manipuler la magie, les cours théoriques sur la magie, sur les différents mondes, sur l'histoire et les coutumes de ces derniers ainsi que les cours avancés sur les races... C'était totalement différent du traditionalisme qu'il avait subi toutes ces années. Pour la première fois depuis longtemps, il savourait ses études, apprenait avec une soif insatiable, se faisait des amis, découvrait des déviances comme la boisson et la chair... C'était comme s'il rattrapait le temps perdu. Il devait remercier le coup de mou de son père pour ça.


C'était à cette période qu'il a rencontré ses plus proches amis... C'est aussi à cette période que sa vie à prit le tournant le plus étrange et abrupte possible....

I/ Les deux faces d'une même pièce, les rouages en marche

Un jour comme un autre, Seimei se réveillait et regardait l'extrémité de l'île flottante, regardant les eaux qui tombaient comme une cascade depuis cette dernière. Comment faisait-elle pour venir jusqu'ici déjà ? Quoi qu'il en soit, il s'habillait et regardait le calendrier local... Ils allaient avoir une pause de quelques jours. En temps normal, il restait dans l'académie durant ces temps morts, malgré le fait que sa famille l'avait fait appeler pour participer activement au conflit entre Venerzame et Eclypteth... Il avait toujours refusé, mais cette fois.... Cette fois c'était différent.

- L'anniversaire de la mort hein... Qui s'est dit que faire un anniversaire pour un truc aussi glauque c'était une bonne idée ? Enfin... J'imagine que pour mère, je peux faire le déplacement...

C'était l'anniversaire de la mort de sa mère... Il tentait de rentrer dans ces périodes, pour honorer sa mémoire... Et c'était une nouvelle fois le cas et cette fois, ça coïncidait avec un temps mort dans le cursus, lui permettant de rentrer à Kyoto. Il était mi-figue, mi-raisin à cette idée... Il aimait son clan bien sûr, mais ce dernier était devenu étrange depuis la mort de sa mère il y a quelques années. Quoi qu'il en soit, après avoir utilisé le portail pour retourner sur Paris, il décidait de voir un vieil ami avant de prendre son vol pour Tokyo, dans un troquet bruyant et classique de la ville des lumières.

- Paris... Ah Paris ! Ses quartiers mesurés, ses boutiques lumineuses, ses monuments, son ambiance !!
- Tu oublies les chiures de pigeons sur les pares-brises, ses travelos forestiers et ses remontées d'égouts d'une fragrance peu commune.
- Je t'ai déjà dit à quel point j'adorais discuter avec toi ?
- On me le dit souvent.

Seimei, qui était celui qui avait parlé des odeurs et déviances de Paris, étaient souriant en s'installant sur la terrasse avec son ami dont la pâleur laissait suggérer qu'il n'était pas humain. La plupart des orientaux étaient friands des villes occidentales, mais pas lui... Il ne comprenait pas ce qu'ils trouvaient tous à cette ville. Architecturalement, elle était magnifique certes... Mais point. En quoi une grosse tour qui brille était si romantique ? Une capote luminescente et un gourde et paf ! On avait une tour qui brille à la maison ? Moins cher, plus original.

- J'imagine que tu me contacte pas, juste pour briser mes rêves de jeune fille ?
- Une jeune fille avec de la moustache, tu veux l'adresse des bois de Boulogne ?
- J'adore la forêt.... ?? Pourquoi tu souris ?
- Va savoir. Plus sérieusement Aaron... J'ai besoin d'informations, je sais que t'as de bons réseaux ici... J'ai besoin de savoir deux trois choses, tu peux voir ça ?
- … Pour que tu demandes un service, ça doit être sérieux pour une fois

Seimei lui donnait un bout de papier, une liste sur laquelle se trouvaient divers noms liés au clan Shuurin, certaines choses qui étaient étranges, selon lui... Sentiment qu'il avait depuis de longues années, mais personne ne pouvait découvrir la vérité seul. Il avait donc besoin d'amis et lui était devenu un indépendant après avoir terminé ses études, il était un ami de confiance.

Ses inquiétudes ne venaient pas de nulle part, bien sûr.... Son clan qui n'hésitait pas un instant à vanter son histoire était terriblement silencieux depuis quelques années. Qui ne serait pas méfiant ? En tout cas, il laissait les enquêtes externes à son ami et décidait de profiter de son retour à Kyoto pour enquêter en interne. Peut-être qu'il trouverait un début de réponse pour apaiser ses troubles. Finissant donc la soirée avec l'homme en face de lui – et lui donnant vraiment l'adresse des bois pour les intéressés – il finissait ensuite par se reposer avant de prendre son avion en direction du Japon, tôt le lendemain.

Alors qu'il regardait au travers du hublot, beaucoup de sujets traversaient son esprit... Tant de choses s'étaient enchaînées durant la fin de son adolescence, mais rien de ce qui était arrivé ne le séparait pas vraiment de la route tracée par son père. Une fois ses études terminées, il devrait très certainement revenir à Kyoto pour être un pion enchaîné à des traditions stupides. Mais ne pouvait-il pas tirer parti de tout ça pour changer les choses ? Difficile à dire...


Ainsi, plongé dans ses pensées durant tout le vol, ce dernier passait très vite et il arrivait à Tokyo où des chauffeurs l'attendaient déjà afin de le conduire jusqu'au manoir de Kyoto... Il ne perdait pas de temps, ce vieux tanuki de père. Sans se faire prier, il montait et bien plus tard, arrivait chez lui... Avant d'être directement convié à un repas où se trouvaient des amis... Amis qu'il n'avait jamais vu.

- Tu invites de parfaits inconnus à un repas au nom d'une âme disparue ? Je vois que les années ont rien arrangées
- Tout comme elles n'ont pas effacées ton arrogance et ton manque de pertinence quant à connaître ta place.

Seimei souriait alors que l'homme le regardait avec sévérité, c'était typiquement le genre de discussion qu'ils avaient toujours, pas de surprises pour ceux qui y étaient familiers, mais les nouveaux invités semblaient plus... Interpellés par cette relation. Se mettant à sa place aux côtés de son père même si ça ne l'enchantait pas, il écoutait les discussions en buvant tranquille son saké, non sans observer ici et là... Il n'y avait pas que des humains dans cette salle, c'était sûr et certain

Mais ce n'était pas étonnant.

Avec le temps, c'était devenu une norme, d'autant plus avec l'ouverture des portails des années en arrière. Cependant, il ne comprenait pas ce que des gens comme ça venaient faire à la commémoration de sa mère. Il fermait les yeux et savourait le saké, avant qu'on ne lui demande avec innocence ce qu'il faisait à Paris depuis tout ce temps.


- J'apprends à être un bon membre de la congrégation.

A ces mots, quelques personnes s'étaient tendues... Juste comme il le pensait. C'était pour ça qu'il avait dit ça, en réalité il ne comptait pas rester dans la congrégation après ses études, mais le fait d'avoir évoqué cette possibilité semblait rendre méfiants certains convives... Certaines suspicions commençaient à prendre forme doucement mais sûrement il se faisait une idée plus fixe. Après ce repas, il allait devant la tombe de sa mère et fut rejoint par un homme proche de son père. Ce dernier ne disait pas un mot, mais il déposait un bouquet avant de partir avec les autres.

Dans ce bouquet, il y avait un message que prenait le garçon avant de rentrer chez lui, puis de le lire une fois seul.


« Jeune maître, j'ai gardé le silence longtemps, mais ce n'est plus possible. Je payerai sûrement le fait de vous parler de ça, mais vous devez savoir : Le clan entretient des liens avec Crépuscule depuis quelques années... Je pense qu'ils vont vous cibler du fait de vos propos lors du repas. Je vous en prie, votre mère n'aurait pas voulu ça, faites attention et repartez aussi vite que possible. »

C'était donc ça... Ce qui avait changé durant ce temps, son père avait décidé d'entretenir des liens avec crépuscule... Une organisation criminelle qui faisait parler d'elle depuis quelques années... Souvent, ce n'étaient que des rumeurs et en toute franchise, s'il n'était pas étudiant dans une académie de la congrégation, il n'aurait jamais entendu ces rumeurs... Mais il l'avait toujours pensé : Pas de lumière sans ombres.

Il faisait se cristalliser le papier et le laissait tomber en poussière après ça, dans un léger sifflement... Il aurait aimé faire quelque chose pour aider l'homme qui l'avait renseigné, tout en évinçant les dangers pour lui-même, mais ce n'était pas possible, il n'en avait pas le pouvoir et l'autorité. Même s'il faisait ça de force, même s'il envoyait l'homme loin d'ici... Si un dixième des rumeurs sur crépuscule était vraie, ça ne servirait à rien.

Le lendemain...

L'homme n'était plus là, il n'était plus présent nulle part. Seimei évitait de poser des questions, plus il s'y intéressait, plus il prendrait de risque. Il pouvait déjà sentir les regards suspicieux à son encontre, il avait appris à les reconnaître après tout.


- Seimei, tu sais que le clan à d'importants liens avec diverses figures politiques, sociales et culturelles n'est-ce pas ? Ce n'est pas sage de ta part de pendre partie en le sachant, tu essayes de ruiner le clan ?
- Ca ne le ruinerait que si ça entrave ses affaires, ça devrait pas être le cas non ?

Une conversation sur le fil, le fils ne devait pas révéler le fait qu'il savait pour le crépuscule et le père ne devait pas dévoiler les activités souterraines du clan... Peu de temps après ça, le garçon et son père prirent des distances et rien n'arrivait, jusqu'à son retour à Paris. Ce jour-là.... Alors qu'il marchait tranquillement pour rejoindre son ami, des hommes cagoulés l'attaquaient. Les balles fusaient vers lui, mais pas de chance...

- Si vous comptez me noyer de coups, faites le tout azimut bande d'idiots !

Il formait un mur avec sa magie élémentaire, ce n'était pas très résistant, maisassez pour que les balles soient majoritairement stoppées, même si notre garçon en prenait une dans l'épaule ce qui le faisait souffrir et grogner, il avait survécu et une telle attaque au cœur de Paris ferait vite intervenir les forces de l'ordre. Comprenant ça, les assaillants tentaient de régler le problème en lancer une grenade, mais il l'enfermait dans du cristal, laissant l'explosion sans oxygène et faisant en sorte de diriger les éclats de cristaux vers les assaillants, en tuant un et en blessant un autre.... Leur tentative était un échec.

Ils n'avaient pas laissé de corps derrière eux, ils étaient doués, ce n'étaient pas des amateurs... Impossible de les identifier s'ils ne laissaient rien derrière eux, mais pour Seimei c'était évident... Son père les avait engagé et ils allaient continuer de le poursuivre.


- J'accepte ton défi, vieux tanuki.

Après cet incident, il passa du temps à l'hôpital le temps de se faire soigner, étant un humain, une balle qui traversait posait quelques soucis sérieux... Et les autorités françaises voulaient des réponses. S'il n'était pas lié à la congrégation il aurait sans doute passé encore des jours et des jours à se faire interroger, mais dés que sa guérison était complète, il fut renvoyé à l'académie. L'année qui s'en suivi fut des plus intenses, il avait redoublé d'efforts dans tous les domaines, car l'année d'après...

Il réglerait ses comptes.


II/ Le prix à payer, l’embranchement des choix...

Première chose à faire à son retour, le rituel d'invocation... Il avait déjà trop tardé et c'était devenu absolument nécessaire. Il entrait donc dans le cercle rituel, se plaçant au milieu en écoutant les instructions. Ses pensées furent directes et claires, il pensait à sa mère, à la liberté qu'elle convoitait et qu'elle voulait offrir au clan... En pensant à elle, le second cercle se mit à briller et une hirondelle en sortait... Un oiseau libre et gracieux.... Oui ça lui convenait.

... Tsubaki Disait-il simplement, pour la nommer

Après ça, le temps passait et la dernière année d'étude du garçon arrivait à son terme ; tels les grains de sable s'écoulant dans un sablier, rien ne semblait perturber ce flux. On le voyait devenir un membre de l'éducation après son diplôme, mais il refusait. Pourtant, nombre de fois ses professeurs avaient loué son maniement de l'épée, loin d'être le plus redoutable ou le plus puissant, ils disaient qu'il était élégant et incisif. Seimei n'était clairement pas le plus grand épéiste au monde, certains maniaient l'épée depuis plus longtemps, d'autres avaient connus des conflits.... Lui non, mais son maniement de l'épée était d'un niveau important pour un humain de Vanerzame, et rares étaient ceux héritant du titre de lame hirondelle dans sa famille.

J'ai un clan que je vais devoir diriger et franchement vous pensez que je serai un bon exemple pour les élèves ? Ils vont tous finir accroc aux jeux, aux fesses et combattre les carottes.

C'était son ultime réponse alors qu'il obtenait enfin le diplôme... Il retournait à sa vie, remerciant ses professeurs pour ces années. Certains, les plus affûtés, avaient pu voir que le garçon se tournait vers quelque chose de gros, quelque chose qui faisait qu'il ne pouvait impliquer personne d'autre que lui. Ainsi, il retournait à Paris et... Disparaissait de la circulation. Il avait utilisé des amitiés pour se faufiler hors des écrans radars, se retrouvant à Las Vegas peu de temps après. Dans un bar assez underground qui n'était pas grandiose, mais très regardant sur l'intimité de ses clients, Seimei rejoignait Aaron...

- Tu as reçu mon message.. ?
- L'accident dans l'océan indien.... N'en était pas un... C'est bien ça ?
- Ca a été difficile de trouver des informations sur ça, a priori, ta mère en savait trop et avait trop d'autorité. Elle était sur le point de fractionner le clan en deux... Ton père y a vu une menace et a pris les devants, il l'a faite assassiner.

Un long silence planait dans la pièce, Seimei fermait les yeux, mais ça n'empêchait pas les larmes de rouler le long de ses joues. Il était devenu avide au point de tuer la femme qu'il aime ? Tout ça pour de la notoriété et de l'argent ? Il l'avait faite assassiner, la mère de ses enfants ? La douceur incarnée ? Ce n'était pas de la colère qui envahissait l'esprit de Seimei, non... Il n'y arrivait pas, c'était tellement ridicule, que c'était de la pitié qui l'assaillait... Une pitié sans limite, un véritable gouffre.

- Je ne voulais pas y croire... Je ne voulais pas penser que mon père était gangrené à ce point... J'aimerais tant le haïr, je voudrais brûler de colère pour sécher mes larmes... mais je n'y arrive pas, je suis un... abrutis non ?
- Non Sei, tu es juste ce que ta mère voulait que tu sois. Tout ce que n'est pas ton père.
- Et pourtant, je vais trahir tout ce pourquoi ma mère est morte, je vais faire couler le sang de mes frères. Rien qu'à y penser, j'ai la nausée. Mais il n'y a pas d'autres solutions, les péchés du père sont aussi ceux du fils. Je laverai le sang par le sang, la pénitence viendra après.

Un long silence s'installait, ne laissant que la musique du bar alors que les deux hommes buvaient... Ce n'était pas une boisson pour festoyer des décisions de Seimei, pas plus que pour noyer son chagrin... C'était un memento pour ceux qui ne pouvaient plus boire, un salut aux âmes disparues dans cette querelle intestine stupide. Durant cette soirée, Seimei buvait un verre pour sa mère et chacun des hommes qui étaient morts durant son voyage avec elle.

- Aaron.....
- Hm... ?
- Fais moi aller au Japon... Et aide moi à trouver tous les sympathisants de Naya, ma mère.

Ce fut le début de la querelle intestine la plus sanglante qu'ai jamais connu le clan depuis le Sengoku Jidai, près de cinq siècles en arrière. Seimei se montrait malin et difficile à saisir, avec l'aide de ses soutiens, il voyageait au travers de celle qu'on appelait autrefois la terre, pour trouver des alliés, des proches et des connaissances de sa mère qui étaient prêts à se battre... Des gens qui ne supportaient plus le fait que l'actuel chef était un apparat, un pantin du Crépuscule.

Durant des jours, des semaines, des mois.... Il voyageait, affrontait des agents de son père, perdait des amis, perdait un bout de son âme... Le souvenir de sa mère était sans doute la seule chose qui l'empêchait de devenir aussi sanguinaire qu'un Barioth. Jusqu'au jour fatidique où il pouvait enfin régler les choses. Cet incident qui plus tard serait connu au sein de son clan sous un nom presque lyrique « La querelle des hirondelles larmoyantes »


Lors de cette soirée, tous les sympathisants de Naya, feu épouse du chef de clan, se retournèrent contre les fidèles du chef, provoquant une lutte fratricide au goût extrêmement amer... Une lutte durant laquelle le garçon se tenait au front, affrontant et tuant des visages qu'il connaissait, d'anciens amis parfois... Plus d'une fois, il avait manqué de vomir, quel que pouvait être la formation et les missions de la congrégation, aucune ne préparait à tuer ses proches. La nuit fut longue et lorsque la nouvelle lune était à son plus haut, il entrait dans la pièce où était son père.

- Misérable chien errant, bâtard belligérant. Tu mords celui qui t'a tout donné, tu pars en croisade contre ta propre famille.
- Celle qui m'a tout donnée, tu l'as lâchement assassinée, ne me sors pas tes conneries maintenant.
- Elle... Encore et toujours elle, même morte elle continue de ternir le clan et de se tenir sur mon chemin. Mah... Le fruit ne tombe jamais très loin de l'arbre n'est-ce pas ?
- Je vais me charger de faire en sorte que l'arbre en face de moi n'en donne plus aucun.

La seconde d'après, les deux gardes du père s'approchaient, mais en un sifflement... Seimei avait montré pourquoi il avait le titre de lame hirondelle. La vitesse de sa technique de Iai était au niveau d'un maître malgré son âge, son entraînement n'avait pas été en vain. Il n'était pas fort, pour ne pas dire en mousse, mais sa vitesse.... Il avait confiance en elle et l'un des garde le payait de sa vie. Bien sûr, le Iai avait des défauts, comme laisser très vulnérable après avoir frappé, le second garde semblait vouloir en profiter mais...

Un nouveau sifflement et le bruit du sang.

Seimei avait formé une lame de cristal dans son autre main et avait porté un Iai avec son autre main, comme s'il était ambidextre... Peut-être l'était-il ? Mais comment son père aurait pu le savoir, il ne s'était jamais soucié de lui. Ses gardes morts, il regardait son fils et se redressait en tirant son katana, fulminant de colère.


-  TU OSES UTILISER DE LA MAGIE DANS UN COMBAT DE SAMURAI ?!?
- Réveilles toi, les samurai ont disparus à la restauration de Meiji, et même si ce n'était pas le cas, il y a longtemps que tu t'es écarté de ce chemin, pourriture.

Le combat entre les deux hommes commençait après ça. Les katana s'entrechoquaient et Seimei était... Déçu. Le vieil homme était tellement obnubilé par l'argent et le pouvoir qu'il en avait complètement oublié l'épée. Il se disait samurai, mais approchait plus de la dextérité du marchand d'opium. Face à un jeune homme sortant du cursus de la congrégation il était.... Faible.

Le combat ne dura que quelques minutes, avant que la tête du chef ne soit séparée du corps qui lui appartenait. Si faible... Faible et matérialiste... C'était cet être faible et matérialiste qui avait assassiné sa femme. Un sentiment entre la tristesse et la déception prenait Seimei au ventre, l'adrénaline retombait et il vomissait... Il pouvait se le permettre.... Après tout ça.

Un long calme régnait et finalement, les personnes qui étaient encore en vie et fidèle à Seimei se réunissaient pour savoir ce qu'il comptait faire, vis-a-vis de Crépuscule.


- Je ne peux pas révéler nos liens avec Crépuscule, ni les détruire... Je ne peux pas non plus me tourner vers le conseil ou la congrégation.
-  Pourquoi Seimei-sama ?! Qu'allons-nous faire alors ? Dissoudre le clan ?!!
- Non, mais... Mon père de côté, je ne peux pas jeter le déshonneur sur ma mère et tous ceux qui ont versé du sang pour le clan autrefois. Je ne peux pas partager nos secrets non plus, ça reviendrait à nous soumettre et à créer un moyen de pression... Et que feraient nos associés s'ils apprenaient ça ? Non... Je vais plutôt rejoindre le Crépuscule
-  Quoi ?! Mais alors pourquoi avons-nous... ?!

Expliquer aux vassaux la raison de ce choix fut difficile... Seimei ne pouvait pas effacer les crimes de son père. Il ne pouvait pas briser les rêves des anciens chefs et membres... Il était pied et poings liés. Mais s'il rejoignait crépuscule, il pourrait porter les fardeaux des crimes tout en protégeant le clan de ces derniers. C'était la seule solution, il devait devenir le catalyseur des atrocités commises par son père, afin de protéger les autres.

Il le savait, il deviendrait une cible, l'histoire se souviendrai de lui comme du parricide qui avait fait dévier le clan de la voie du samurai... Mais qu'importe, ce que les livres allaient dire sur lui, il s'en foutait royalement. Il voulait la sécurité des siens... Si pour ça il devait devenir un ennemi répandre l'ombre pour permettre à la lumière d'exister, ce serait une parfaite pénitence. Il laissait le mélodrame derrière lui, ses proches décidaient de le suivre... Car ils avaient tous pu voir la même flamme dans les yeux du garçon que dans celle de feu Naya... Ainsi, une fois les choses remises en ordre, le garçon fit venir les contacts qui liaient le clan avec Crépuscule et entama une lourde négociation...


Il voulait rejoindre Crépuscule en tant que membre actif, contrepartie de quoi son clan resterait indépendant et aucunement sous tutelle de l'organisation, seul Seimei aurait son mot à dire sur les activités du clan. Ce fut accepté à condition que Seimei lui-même soit totalement sous contrôle du crépuscule, mettant à profit ses talents. Crépuscule s'engageait à oublier l'affront de les avoir affrontés à condition que Seimei reste emprisonné trois mois chez eux.

Il s'exécuta.

Il n'avait au départ pas compris pourquoi le crépuscule avait fait ça... Mais il avait fini par le saisir à force de ne rien faire d'autre que tourner en rond... Ils testaient le clan, pour voir s'ils allaient suivre les convictions du chef et ne pas trahir Crépuscule, ils en profitaient aussi pour leur dire ''nous avons le pouvoir de vie et de mort sur votre chef''. Ils étaient extrêmement malins, ils savaient comment semer les graines de la peur et du contrôle... Après ces trois mois, rien ne s'était passé et le garçon faisait donc partie de l'organisation comme c'était convenu dans leurs négoces. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il avait trahi les attentes de sa mère.... Mais respecté ses idéaux.


III/ Le vol d'une hirondelle dans la brume, du passé au présent

Sa première priorité après avoir rejoint Crépuscule et prouvé sa loyauté était de reconstruire son clan... Ce dernier s'était considérablement affaiblie après la querelle des hirondelles larmoyantes. Il fallait consolider ses liens diplomatiques dans les domaines divers dans lesquels elle investissait, allant de la pop et des idoles jusqu'aux études. Il faisait en sorte de rediriger les affaires louches vers le 7éme commandement du Crépuscule, pour que le clan s'en dédouane. Il jouait sur plusieurs tableaux, gardant officiellement une position de chef de clan après la disparition du précédent chef... Mais officieusement il était le contact pour rediriger les affaires juteuses vers l'organisation chaotique.

Il fatiguait, c'était difficile... La pression venait tout azimut, il devait faire attention au conseil, à la congrégation, aux informateurs, même à son propre gouvernement... Et il devait en plus être prudent avec le Crépuscule qui gardait un œil sur lui à défaut de lui faire totalement confiance. Le temps s'écoulait longtemps de cette façon, lui permettant de s'accommoder à ce rythme de vie... Sans faire les erreurs de son père, son clan reprenait de sa superbe et le nom Shuurin était souvent mentionné dans divers partenariats comme la recherche de talents pop, ou divers tournois sportifs.... Les richesses jalousement gardées par son père transitaient, le changement était amorcé. Et une certaine stabilité s'était installée jusqu'à ce jour où un membre du crépuscule vint le voir.


- Compte tenu de vos compétences nous voulons que vous rejoignez le 4éme commandement, celui du repos.
- Je refuse, je préférerai encore manger des carottes, c'est dire.
- Pourquoi des ca---.... Rah, peu importe. Je dois vous rappeler que dans notre accord, vous n'avez pas le choix d'accepter nos termes ?
- Et mon clan ne doit être impliqué en rien, vous voulez que j'aille me battre sans mon épée ? A poil ?

L'homme soupirait, visiblement il savait que ça allait se passer comme ça et donnait un papier à Seimei... une assignation au 7éme commandement, puisqu'il avait l'habitude de faire de la gestion, avait déjà beaucoup de liens sur Vanerzame et que l'assassinat était dans ses cordes et bien plus discret qu'un assaut frontal... C'était parfait pour lui. Seimei soupirait, l'actuel chef de cette division, il en avait entendu parler, sa réputation la précédait... Pas forcément en bien...

- J'imagine qu'on peut pas s'attendre à des paillettes et des princesses qui chient des arc-en-ciel dans une organisation maléfique hein...
- De-- De quoi ? Il vient bien de dire ce que j'ai entendu ?!
- Seimei-sama !
- Euh... Je veux dire, j'ai hâte de travailler avec l'aussi ravissante que terrifiante Eurymome-sama, téhé ?

Il laissait l'homme partir après ça et soupirait à nouveau en portant son kiseru à ses lèvres et... Fumant un truc qui fumait d'un couleur cristalline, personne ne savait ce que c'était mais ce n'était ni du tabac, ni de la drogue.... En fait ça semblait plus être une énième connerie sortie des manches de Seimei. En réalité, c'était un truc sucré, mais il n'allait pas le dire, ça tuerait le côté rebelle. Quoi qu'il en soit.... Eurymone hein... Elle gérait la corruption sur la planète mère de la congrégation, elle avait un travail difficile mais si elle était connue c'était surtout parce que...

- Un p'tit cactus, c'est mignon, mais ça pique. Et cette fille c'est un p'tit cactus bien comme il faut, du genre bien rond avec de grosse épines... Bah, ça pourrait être pire remarque, genre un gros cactus bien moche et bodybuildé qui---- Quoi ?

Les regards de ses vassaux étaient exaspérés... Il était loin le Seimei sérieux qui avait tué son père et reconstruit le clan, il faisait bien son travail mais... On le surnommait plus souvent l'hirondelle folle que la lame hirondelle dans le milieu depuis qu'il était au pouvoir. Quoi qu'il en soit, il n'allait pas rencontrer sa chef, se contenant de lui envoyer des rapports, elle se démerderait très bien avec ça pour l'instant, de toute façon le Crépuscule n'était pas un camp scout, aussi mignon pouvaient être les cactus, il allait pas aller jusqu'au portail puis jusqu'au QG pour la voir non plus, fallait pas déconner.

Pourtant, au fil du temps, vu que sa loyauté n'était plus remise en question et pour des raisons obscures... Il finissait par devenir le bras droit du cactus ! Ce qui faisait de lui... Une excroissance de cactus! Oui bon okay, niveau effet dramatique on repassera, mais maintenant une chose était sûre : plus que jamais il n'allait plus pouvoir éviter de la croiser et en grimpant dans la hiérarchie du crépuscule.... Plus que jamais l'hirondelle voyageait dans des ciels ténébreux...

Un ciel ténébreux dont il ne connaissait pas l'aboutissement. Souriant et soufflant la fumée cristalline de son kiseru, il se redressait, le passé derrière lui, le futur devant lui.... Il était temps de se soucier du présent.




Informations Supplémentaires

Votre surnom
Dango pour les intimes, oui ceux de clannad, du coup pas sûr que ce soit positif comme surnom D:

Votre âge
25 printemps

Qui est sur ton avatar ?
Iba Hachirou de Hakuouki

La catégorie de ta magie
Elementaire.

Nom de ta magie
Crystalium

Accès à la zone H/Y/Y
Oui, pour le travail ?

Pourquoi avoir choisi Kalerya ?
Pif complet ? Bon okay non, au départ pif complet puis après j'ai bien aimé le côté complexe et bien ficelé de l'univers, même si ça prend trois plombe à assimiler c'est totalement mon style de fow, m'en fallait pas plus pour tenter le coup.

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Dernière édition par Seimei Shuurin le Lun 27 Mar - 17:44, édité 26 fois
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Dim 12 Mar - 19:29
Coucou & Bienvenue :love:

Si tu as le moindre soucis n'hésites pas !!
Bon courage pour ta fiche cela dit :3
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Invité
Dim 12 Mar - 20:00
Cette fois-ci tu ne m'as pas semei ! Bienvenue parmi nous o/

N'hésite pas si tu as des questions :)
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Lun 13 Mar - 4:21
Merci de l’accueil ! J'en profite pour vous dire que en théorie, j'ai terminé !
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Lun 13 Mar - 5:30
Bienvenue parmi nous :)
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Siriel K. Vineldyl
Lun 13 Mar - 11:41
Coucou,

Avant de pouvoir te noter j'aimerais savoir si ton personnage a déjà invoqué son familier (Tsubaki)
Tu n'en parle pas dans ton histoire. C'est quelque chose qu'il faudrait ajouté si il a été invoqué.
De même profite de cet ajout pour relire ta fiche ^^

Voilà !
Poste à ma suite quand tu auras fait la modification.
Invité
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Invité
Lun 13 Mar - 12:14
Hop voilà, j'ai corrigé ce que j'ai trouvé, mais il doit en rester pas mal j'en suis navré =/

J'ai aussi ajouté un paragraphe pour parler du rituel d'invocation, juste sous l'intitulé II, j'avais complètement zappé

Quoi qu'il en soit, merki d'avance !
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Siriel K. Vineldyl
Lun 13 Mar - 12:27
Seimei Shuurin
Orthographe1 / 2
Vocabulaire 2 / 2
Conjugaison1 / 2

Langue française2 / 2
Originalité2 / 2
Qualité3 / 4

Note perso2 / 2
Longueur du texte4 / 4
Niveau17 / 20


Validation avec...
Niveau Total17 / 20 -> 19 / 20
P. Techniques19 ->  21
P. caractéristiques95 -> 105


Félicitation
Coucou :love:

Alors alors alors, tu as fait un fiche fraiche et vraiment interessante.
on peut déplorer quelques fautes d'Orthographe et de conjugaison qui auraient pu être évitée. C'est dommage.

Le fond et la forme restent tout de même très intéressant.



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