Comme chaque année depuis deux cents ans, des prospectus se retrouvent placardés sur les murs des grandes villes, des courriers sont envoyés aux organisations connues, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, invitant les mages des quatre mondes à mettre leurs différents de côté pour que durant une nuit, ils s’allient afin de défendre Ultarime contre l’invasion des mangeurs d’hommes, venant tout droit du monde banni. Un monde s’ouvrant sur la planète féerique, chaque année, la nuit du 31 octobre au 1er novembre, laissant se déverser dans la vallée d’Aknalya, des centaines de créatures carnivores, agressives, rapide et répugnantes.
Fort, heureusement pour l’humanité, les mages répondent en nombre et se rendent sur les lieux de la prochaine bataille. Novices et experts, provenant d’une organisation bienfaitrice ou non, tous se mobilisent et se soutiennent durant cette nuit cauchemardesque, soutenue par les mages de boosts et de soutiens du conseil.
15H – Le 31 Octobre, vous arrivez sur place, vous vous trouvez un petit coin pour vous poser après cette longue route. N’ayant pas de passeurs (portails) dans les alentours, vous avez dû faire la route à pied, en volant, ou grâce à tout autre moyen de locomotion praticable dans les montagnes.
Vous prenez vos marques, vous observez vos alliées pour la nuit et vous pensez à ce qui vous attends. Allez-vous faire équipe ou rester seul ? L’incertitude vous gagne, vous cherchez le courage de rester sur place, puis une voix se met à résonner dans la vallée. Vous reconnaissez le représentant des Humains au sein du conseil, également gérant de la section de la protection civile. À ses côtés, vous pouvez retrouver, le chef de la section des protections de la flore, celui de la protection de la faune, mais également le chef de la section des frontières, celui de la médecine et pour finir, celui des stratégies de combat… La cavalerie est arrivée.
« Mages des quatre mondes, comme chaque année, nous vous remercions de votre présence. Vous avez été capable de mettre de côté vos différents pour protéger Ultarime de cette nouvelle tentative d’invasion… Pour cela, vous serez lourdement récompensée une fois cette guerre terminée.
Comme pour les années précédentes, nous vous invitons à vous mettre en duo, mais si votre âme est solitaire, vous pouvez rester seul. Nous emploierons la même stratégie que l’année passée, mise au point par notre chef de la section des stratégies de combat.
Nos mages de terres vont créer des couloirs tout autour du portail afin d’empêcher les créatures de fuir, elles entreront obligatoirement dans ces couloirs linéaires en sortant du portail. Chaque couloir devra être occupé par un ou deux mages, pas plus, sinon vous vous marcherez dessus et cela pourra jouer en votre défaveur. La section médicale du conseil s’est déplacée en nombre afin de vous apporter les soins nécessaires. Nos mages de soutien vous fourniront des consommables qui vous aiderons à lutter contre ces créatures…
Pour ne pas changer, les hostilités commencent à minuit. D’ici là, prenez place dans les couloirs et reposez-vous… »
Sur ces mots, l’agitation ambiante reprit de plus belle. Chacun cherchant une personne avec qui s’allier pour la nuit. Une agitation qui prit rapidement fin, vers 23H… Tous prirent place dans un couloir de pierres, le silence s’imposant, l’ambiance devinrent lourde et chaque respiration se fit presque douloureuse, à cause du stress… L’heure approche…
Le portail l’illumina, des grognements se firent entendre, puis les premières créatures sortirent de la porte des enfers.
Description des mangeurs:
Les mangeurs
Informations générales
LVL 15 à 30
ZONE - Le monde banni
Sur population dans le monde banni
Agressif et carnivore
Répartition des points de caractéristiques
Vitesse - 20 à 60
Endurance - 20 à 40
Puissance physique - 10 à 50
Intelligence - 20
Quantité magique - 00
Puissance magique - 00
Sa magie et sa description
Description de sa magie
Les mangeurs sont incapables de manipuler les particules magiques. De ce fait, ils ne possèdent pas de magie.
Description générale
Aussi agressif qu'immonde, il ne faut pas tourner le dos aux " mangeurs ". Provenant du monde " banni ", un monde à l'origine scellé, dont la porte s'ouvre sur Ultarime chaque année, le 31 octobre, pour laisser se déverser sa sur-population sur les plaines du monde verdâtre.
Ces créatures ne sont pas à sous-estimer. Rapides et tenaces, elles sont d'un naturel curieuses, mais surtout, carnivores et par ailleurs, elles raffolent d'une saveur inexistante dans leur monde : la chair humaine. On raconte que le monde banni était autrefois une planète tout aussi peuplée que Vanerzame, mais que les " mangeurs ", fruit d'une expérience scientifique foireuse, se seraient développés, reproduits en grand nombre et nourrit petit à petit de l'humanité.
C'est pour cela que chaque année, le conseil organise une chasse aux " mangeurs " à la Vallée d'Aknalya, position exacte du portail menant vers le monde banni, afin d'empêcher ces créatures de franchir les frontières qui protègent les villages alentours. Capable d'une reproduction rapide, il est indispensable de les exterminer toutes pour ne pas voir Ultarime sombrer entre les mâchoires acérées de ces monstres affamés.
Très rapides et bénéficiants d'une endurance correcte, ces créatures ne sont pas spécialement intelligentes, mais elles sont capables de communiquer par télépathie entre-elles, leurs permettant de s'organiser en groupe, de mettre aux points des tactiques pour prendre l'avantage sur leur proie.
Ne mesurant pas plus d'un mètre quarante, elles ont un physique effrayant et rachitique. Disposant de griffes tranchantes sur ces quatre pattes, il ne faudra en aucun cas ignorer la présence de leur queue osseuse qu'elles utilisent pour donner des coups à leurs proies en faisant un demi-tour sur elles-mêmes. Une minute qui peut être idéale pour leur porter le coup de grâce. Prenez garde à toujours laisser de la distance avec sa mâchoire. Pourvu d'une première rangée de dents, les " mangeurs " disposent d'une seconde mâchoire intérieure qu'elles peuvent allonger au besoin, à l'extérieur de leur bouche pour s'attaquer plus facilement à leur cible. Si vous vous faites mordre, vous avez un risque sur deux d'y laisser votre carcasse, puisque les mangeurs s'agrippent à leur proie jusqu'à ce que mord s'en suive.
Malgré tout cela, les mangeurs restent relativement facile à éliminer en un contre un et restent sensibles à la magie.
Vous vous demandez : quel est notre but ? Je réponds par un seul mot : la victoire, La victoire à n'importe quel prix, la victoire en dépit de toutes les terreurs, La victoire quelque longue et difficile que soit la route pour y parvenir, Car sans victoire, il n'y a pas de survie.
Ce soir est un soir particulier. Halloween, sur Vanerzame. Mais ici, à Ultarime, c'est bien plus qu'une fête. Bien pire aussi. Le soir qui comme chaque année, voit une partie du destin des villages environnant se jouer. Et comme tous les ans, une partie de la Congrégation se mêle à la défense de ce lieu, chose normale. Le Conseil est également de la partie, officiellement. Et probablement des chasseurs de primes et des Bariaths attirés par le défi, et les récompenses que peuvent promettre de telles œuvres. Des membres de la Secte, du Crépuscule ? Peut-être aussi. J'avais pas de mission en cours, pas d'appel où que ce soit, et devant la nécessité, je me rendais sur place. Depuis le siège de la Congrégation, j'avais emprunté le portail pour Ultarime, puis avais terminé le chemin à pied, nul passeur ne permettant d'arriver directement au lieu de la bataille. 16h. Je suis en retard, comme à mon habitude. Mais de toute façon, l'action ne commencerait que bien plus tard. Minuit, si ce qu'on m'a dit de l'évènement était vrai. Ce n'est pas la première année que tout ça arrive, en réalité, ça fait plusieurs décennies, mais pour moi, ce sera la première année. Je n'ai pas eu l'occasion les précédentes, loin de là, alors je découvrais le décor de cette vallée. Plutôt sombre, je me demande comment elle pouvait être si 'remarquable', avant. Ces sorcières avaient dû faire un sacré boulot, pour ruiner à ce point un paysage qu'on décrit de magnifique et enchanteur. Maintenant, ça pu la magie obscure.
Observant les gens déjà sur place, je tourne l'œil en rond, certains visages venaient bien des deux associations magiques. D'autres m'étaient inconnus. Combien parmi eux devraient être des ennemis ? Ce soir, la hache de guerre est enterrée, mais Ô combien j'ai envie de trouver ceux qui font parti du Crépuscule, pour leur faire le plaisir de les trainer en justice. Mais une bataille entre mages n'était pas la bonne idée, à l'avant d'une bataille contre une horde de créatures maléfiques. Trouvant une petite ruine dressée, je partais m'y adosser, soupirant de la marche, et jetant un œil nostalgique derrière moi, derrière mes pas. Fru était resté à la Congrégation, la mission aujourd'hui était trop compliquée pour que je le risque ainsi. Je n'aurais pas besoin de ses capacités normalement, alors autant éviter une fin tragique à mon âme sœur. Aussi terrible soit-il en terme d'humour. Un soupire de plus, le visage dirigé au sol, et mes mains s'attellent à ce qu'il y a de mieux à faire lorsqu'on a plusieurs heures d'attente. Vérifier mon matériel. D'abord, je resserrais machinalement les bandages entourés autour de mon bras, puis, m'asseyant en tailleur, je dégainais Awiri, la posant en travers de mes jambes pour l'inspecter doucement. Les forgerons avaient fait un beau travail pour lui redonner une nouvelle jeunesse. L'usure avait fini par me faire comprendre que je devais la faire réviser, et maintenant que c'était fait, nul doute que je ne m'en voulais nullement de cet investissement.
À mon flanc, cette dague que j'avais gagnée à une occasion bien particulière, sur Kalerya. Une déesse folle qui avait envahi une ville avec des créatures étranges mais hostiles, dans un 'jeu' qui l'avait autant amusée que déçue au final. Pas très utile au combat, cette arme quittait tout de même rarement sa place à ma ceinture. Ca pouvait surprendre. Une main à terre, je vérifiais aussi la terre. Un peu friable, de quoi faire un peu de sable, pas la meilleure qualité, mais au moins je pourrais me reposer un peu sur ma magie cette nuit. Quant à ma transformation... Devant autant de monde, je préférerais éviter. Ce même évènement avec la déesse de feu m'a servi de leçon, je n'avais pas apprécié d'être obligée d'avoir recours à une telle solution. Ici, ce soir, je comptais me passer de ça. Outre les vêtements déchirés, ça me mettait en position difficile lorsque je devais reprendre ma forme humaine. Pas de quoi occuper toute une après-midi. L'esprit occupé, le temps passe vite, mais ce ne sont pas ces quelques vérifications qui avaient fait venir l'heure de la bataille. Mais elles avaient au moins tenu jusqu'à l'arrivée des leaders de la soirée.
Mon postérieur relevé, je m'approchais un peu, à portée de voix pour écouter l'un des chefs du Conseil présenter le programme de la soirée. Probablement pas la première fois qu'il faisait le déplacement ici, en ce jour. Entendre parler de récompense, alors que certains ici étaient probablement dans le mauvais camp, me donnait envie de rire. Un rire sarcastique, mais je me retenais, pour le bien d'Ultarime, et surtout des villages environnant. Faire équipe ne me déplaît pas plus que ça, mais je comptais attendre devoir si quelqu'un se proposerait, je suis pas du genre à quémander de l'aide. Quant aux couloirs... Une façon comme une autre d'exclure ma transformation. Certes, je ne deviens pas une géante, mais le côté pratique serait difficile à trouver, dans un couloir, en forme draconique. Alors ce sera humaine que je terrasserai un maximum de ces monstres. Minuit. Du soutien, des soins. Tout pour s'assurer une défense exemplaire, mais qu'il faudra tout de même mener. Jusque là, chaque année avait été réussie, ce serait pareille cette année, mais ça ne voulait pas dire que chômer était une solution.
Repartant patienter, je laissais les fameux mages élémentaires dresser leurs couloirs, avant de m'y diriger. Awiri rangée dans mon dos, je me glissais à l'entrée d'un couloir, m'adossant à l'un des murs en observant le long chemin qui menait au portail d'où viendraient ces saloperies. Seule, j'attendais de voir si qui que ce soit viendrait proposer de s'allier, chose à laquelle je répondrais probablement à l'affirmative, à moins de reconnaître un visage criminel. Bientôt minuit. D'avance, je quittais mon dossier, pour m'avancer un peu plus loin dans ce couloir. Autant prendre de cours ces fâcheuses bestioles. Se réserver une fuite en arrière, et un chemin pour avoir le temps de demander de l'aide, avant qu'elles ne partent et s'enfuient dans la nature. Pas que j'ai envie d'aide, mais je préfère prévoir. Ma fierté passe après la sécurité du coin. Et puisque ces bêtes semblent être des lapins dans l'âme, en matière de reproduction, mieux vaut assurer les arrières. Dressée face au portail, un peu en retrait pour éviter d'appâter toute la tribu dans ma seule file, j'entendais les grognements. Et les premières formes quadrupèdes sortirent. Le temps pour moi de réveiller mes circuits de sables, récupérant la terre environnante après l'avoir menée à cet état plus maniable. Et déjà, j'envisageais mes premières armes. La bataille commençait. Dès maintenant.
L'enfant étouffe ses pleurs dans son lit quand la nuit montre le bout de son nez. Pensant être protégé par la lumière claire, froide et pure de la Lune, l'enfant tente de trouver le sommeil, se rassurant en histoires et légendes incroyables sur le monde et ses secrets. L'enfant ferme les yeux, pour se dire que la pénombre est quelque chose de naturel. L'enfant s'imagine des choses sous son lit, dans son placard ou encore dans le coin de son regard... L'enfant perd de plus en plus patience, quand au final le sommeil ne vient pas, alors que ses parents se reposent d'une dure journée... L'enfant préfère se cacher sous la couette, cachant alors la vision cauchemardesque du néant. Mais mon enfant, il n'est pas lieu de pleurer ici... Ce n'est pas le néant qui pointe le bout de son nez devant toi, ce n'est pas exactement une lueur froide et pure qui semble te regarder, ce n'est pas non plus le sommeil qui t'attends sagement. Ce sont des crocs, acérés, coupante, déchiquetant ton corps frêle, jeune, à peine mûr ! Un liquide rouge, encore frais s'écoulant sur tes draps te font perdre la raison, ainsi que ta conscience, te plongeant enfin dans un sommeil profond, mais aussi douloureux...
Les gens me prennent pour quelqu'un d'héroïque parfois, mais au même titre que les vampires, les démons ou les créatures du mal, je resterais simplement qu'un monstre. Ce rêve me revient à chaque fois... Moi pleurant dans mon lit, n'ayant même pas la force d'appeler mes parents à l'aide, n'ayant même pas la force de bouger. Je reste bloqué, les yeux plongés dans le néant de la pièce, sentant une odeur de mort s'approche des deux côtés, jusqu'à me découper. Je me réveille en sursaut au coin de mon feu. Ca faisait une petite semaine que j'avais quittée la maison de Vallah pour reprendre la route et retrouver les monstres qui avaient tué ma famille... J'avais eu grâce ma tendre amie quelques indices sur la personne que j'allais devoir tuer, malheureusement, je ne pouvais pas réellement me permettre de tuer un innocent, surtout sans prime à la clé.
J'avais entendu des rumeurs sur la vallée d'Aknalya, un lieu maudit où des créatures apparaissent tous les ans dans le but de détruire le monde d'Ultarime. Par bonté, j'ai voulu y aller, défendre le monde magique, mais surtout pour me libérer. Ces derniers temps, je sentais cette haine grimper encore et encore jusqu'à vouloir exploser. Ce soir, j'allais abandonner le peu d'humanité qu'il me restait, me laissant engloutir par ce côté bestial que je cache sans arrêt... Je serrais les dents sur la route, espérant ne croiser personne d'autre, n'ayant envie d'être dérangé par personne d'autre que le monde qui tremblait déjà d'impatience à l'idée de me voir lui laisser de la place. Cet endroit était magnifique. Même si j'étais là pour des intentions plutôt personnelles, il y allait avoir du monde. Les gens étaient assez pathétiques parfois pour sauvegarder un endroit, rien que pour sa beauté et non pour son utilité, j'allais donc devoir me coltiner une gamine amatrice de montagne ou un poète à deux balles comme coéquipier ? Je n'étais jamais venu ici, préférant l'ambiance du monde des Hommes.
Je m'installais tranquillement, le temps passait à une vitesse folle. Je ne me laissais approcher par personnes, sentant déjà que j'allais péter un câble, voulait laisser le monstre sortir pour les massacrer tous. Je serrais les dents, plantant violemment mon épée géante dans le sol, laissant le grand boulet de la Congrégation effectuer son discours. Pendant celui-ci, mon regard se figea sur l'énorme portail magique qui commençait à s'illuminer. Il fallait maintenant que je prenne place dans l'un des couloirs pour bloquer une vague entière de monstre ? Tant mieux... J'avais légèrement les crocs ou même littéralement. Je sentais déjà mon caractère se changer, prêt à me laisser aller dans mon sommeil, permettant au monstre de sortir de sa cachette. J'arrachais mon épée du sol avec une violence non-contrôlée, me dirigeant naturellement vers l'un des embrochements, espérant ne pas me retrouver seul, même si je me retrouvais avec une gamine aimant la montagne ou un poète français me disant ô combien ce lieu est important... Ca va saigner.
Halloween… Je n’avais que faire de cette fête d’abruti bonne pour récolter quatre bonbons et faire peur aux gens. C’est une fête que j’ai toujours détestée et que je détesterais jusqu’à la fin de mes jours. Elle ne me faisait pas peur, loin de là. Juste que je la trouvais inintéressante, nulle à chier.
Mais chaque année, il y avait cet «évènement » dans la vallée d’Aknalya, cette nuit spéciale d’octobre, ou des monstres inconnus au bataillon se montraient. J’avais, pour la première fois de ma vie, eu l’envie de prendre part aux festivités. Pas que j’en avais quelque chose à faire du peuple, il pouvait crever sous mes yeux que cela ne changerait rien, mais j’imaginais qu’on nous donnerait des récompenses pour participer au sauvetage.
Seul point en ma défaveur : ce ne serai pas étonnant que le conseil et autres ploucs chasseurs soient là, et ma tête en tant que pêché de la Paresse n’a pas encore dû s’effacer de leurs mémoires. Mais ce n’était finalement pas plus grave, si jamais ça dégénérais pour mon cul, je ferais en sorte de m’échapper ou de tuer l’assaillant.
Il y avait des pancartes partout qui indiquait l’endroit où il fallait se rendre, ce n’était pas la porte à côté, et je serais sans doute en retard, alors que j’aurais pu me fondre dans la masse si jamais je serais arrivé à l’heure. Je pris une bouteille dans la poche prévu à cet effet, ainsi qu’une bouteille dans le ventre de Flash. Je ne pensais pas avoir besoin des deux, mais c’était au cas où ça chaufferais pour mon cul à la fin du bordel.
Je ne savais absolument pas l’heure qu’il était à mon arrivée. Tout ce que je savais, c’était mon retard plutôt grandiose, mais pas grand monde y faisait gaffe, ils préféraient écouter l’autre plouc de je ne sais où qui expliquait comment ça allait se passer. J’espérais au fond de moi être seul, mais le destin allait faire les choses à ma place. Dans tous les cas, j’allais sûrement la jouer perso et faire ma petite vie tranquille. Après tout, j’étais ici seulement pour toucher une récompense à la fin.
Lors de l’apparition du portail et du couloir, je fis comme tout le monde et fis bien attention à prendre un couloir que personne n’avait pris avant moi. Je ne regardais pas derrière, je n’avais pas le temps pour ça. Mon sang de loup bouillonnait en moi, l’envie de massacre comme si la pleine lune était là, ainsi que mon sang de démon, qui se sentait comme chez lui dans cette ambiance, et cette envie de montrer à ces plébéiennes de créatures qui est le papa ici.
créée par Matrona
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Mer 1 Nov - 22:44
J’arrivais dans la vallée d’Aknalya. Comme je m’y attendais, il y avait déjà un bon nombre de personnes de rassembler. Amis ou ennemis, cela n’avait pas vraiment d’importances aujourd’hui. Enfin, ce n’est comme si cela avait eu une quelconque importance pour moi. En tant que chasseuse de primes, je ne suis affiliée à aucune faction. Je suis, comme dire, quelqu’un d’indépendant, bien que je sois proche du Conseil. C’est d’ailleurs pour eux que j’étais là.
J’avais reçu une missive, alors que je me rendais aux Etats-Unis pour continuer la chasse aux Cryptides. Apparemment, il y a lieu tous les ans une improbable bataille pour protéger un monde. Une bataille qui, pour être remportée, nécessitait la coopération de toutes les personnes à capacités spéciales, qu’importe leur camp. La volonté de faire fi des différences, d’enterrer la hache de guerre et de mettre en commun leurs ressources, ne serait-ce que pour une seule journée forçait le respect. Je pensais alors que je me devais d’y participer, ne serait-ce que pour voir à quoi pouvait ressembler cette idylle.
J’étais là, fascinée par le spectacle qui s’offrait à moi. Tout le monde s’affairait en divers préparatifs dans ce paysage désolé. Tout le monde y mettait du sien. C’était beau, bien qu’on pouvait voir que personnes ne se mélangeait vraiment. Nous avions d’un côté la Congrégation et le Conseil, et de l’autre le Crépuscule. Entre les deux, il y avait un plein de petits groupes qui semblaient faire office de « no man’s land ». Au moins, ils faisaient l’effort de ne pas s’attaquer.
Puis, une voix se fit entendre, celle du chef de la Protection Civile de Conseil. Il était entouré par les chefs des autres sections, comme si nous avions devant nous, le conseil du Conseil. Je ne pouvais m’empêcher de sourire à cette idée. En bref, il nous remerciait d’être là, et de nous tenir prêt à passer une dure et longue nuit. Chacun ou à deux dans un couloir de terre, nous devrons contenir l’invasion de mangeurs.
À la fin du speech, les mages de terre s’attelaient déjà à modeler les fameux couloirs. Je saluais de loin le peu de personnes que je reconnaissais parmi la foule, puis je me dirigeais vers le portail d’où commencerait l’invasion. Je ne réalisais pas vraiment ce que j’allais affronter. Mais bon, comme il allait être appliqué une stratégie similaire à l’année passée, elle devait s’avérer efficace. Et puis, il devait se trouver parmi nous quelques vétérans. Cette pensée était des plus rassurantes.
Jugeant être assez près du portail, je décidais de m’asseoir contre l’un des murs du couloir et de dormir un peu. Valait mieux économiser son énergie plutôt qu’attendre inutilement, surtout si le combat allait durer dans la nuit.
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*Etria… Etria, réveille-toi.* -Mmmmmhhh…
Cette voix, c’était celle de Jack. J’ai dû m’assoupir plus facilement que je ne le pensais, et plus longtemps. En ouvrant les yeux, je constatais qu’il faisait bien nuit. Seules les torches qui étaient posées le long des couloirs éclairaient cette nuit sans lune.
*Il n’est pas loin d’être minuit.*
Cela se ressentait dans l’air. En plus d’être faire frais, la tension était palpable et on n’entendait plus aucun bruit. Je n’y avais pas tellement prêté attention dans la journée à cause de l’effervescence, mais ici ne règne que le silence. Je pouvais entendre très distinctement la respiration, le battement de cœur de chaque combattant, chaque mage, mais pas d’animaux. Il n’y avait pas de brise non plus. C’était comme-ci tout était en attente.
Un crépitement.
Puis un autre.
Je tournais la tête, le portail était en train de s’activer.
>>Les mangeurs d’hommes. Créature venant polluer les mondes une fois par an dans la nuit du 31 Octobre au 1 Novembre, quelques heures seulement pour éviter l’invasion de bestioles. Il était dur pour Siriel de se souvenir de l’année dernière, les prospectus lui parlaient mais avait elle seulement participé à la fête ? Non. A ce moment elle était encore meurtrie, détruite par la mort de sa fille. Bien qu’aujourd’hui elle soit euthanasié à toute forme de mort. Siriel, que sait-il passé pour que tu sois ainsi ? Morte, sans vie, sans réaction ? Il ne reste de toi que ce sourire qui te ronge petit à petit, ton âme est morte avec ta fille. Elle ne savait plus. Surement. Cette année elle était sur d’elle, capable de se dire ‘’oui, je participerais à cet évènement. Elle se sentait assez puissante pour ça et ni les manges coeurs, ni les lapins ne pourraient lui faire dire le contraire. Siriel était prête, Siriel était sur d’elle.
L’impératrice Hélianth foulait alors les terres de la vallée d’Aknalya, Kurama lui servant de monture, le renard à neuf queues avait insisté pour l’accompagner, inquiet de voir sa moitié changer aux files des semaines. Siri’ était en effet plus sombre, plus ironique, plus ténébreuse. La colère de l’essence du dragon de feu la dévorait petit à petit. Il lui avait même semblé voir des changements physique. Ses cheveux rouges, flashait en bleue, ses yeux d’un vert profond devenaient parfois rose fluo, c’était compliqué à expliquer et Kurama ne savait pas vraiment d’où cela venait. La découverte d’Alex’... La mort de Mayu ? Le fait qu’elle n’est pas vu Ryuu depuis longtemps ? Mystère. Mais il s’inquiète tout de même comparé à la dragonne qui, elle, s’en contrefiche. Dur de comprendre, dur de savoir. Il surveille.
Avançant vers l’assemblé qui gonflait petit à petit, Siriel se plantait au milieu de la foule écoutant alors le monologue qui lui parvenait aux oreilles. L’immense vallée allait se transformer en magnifique labyrinth où les mages seraient alors divisé par duo au maximum. C’était intéressant pour la mage bien que la surprise serait total. les hostilités commençaient à minuit, laissant le temps à la dragonne de se préparer tranquillement. Elle pouvait compter sur Kurama pour l’aider et qui sait, peut être sur un inconnu qui viendrait se joindre à elle pour la fête.
Elle avait finalement préparé que ce soit magique ou objet, chacun de ses yaos était présent et il est cas de dire que Lumina lui serait très certainement d’une grande utilité. Elle attendait finalement Minuit, assise à côté d’une entrée, il lui avait semblé avoir vu Bridvard quelque part, mais impossible de le retrouver. Kurama lui servant de dossier elle attendait la suite, attendant que le “jeu” commence.
Halloween, une fête classique sur Vanerzame, mais une équivalence ne semblait pas exister dans les autres mondes, c’était bien dommage. J’aimais cette fête lorsque je vivais à New-York, se déguiser et parcourir les rues afin de recevoir des friandises. Pourtant, je ne pourrais pas profiter des douceurs de mon monde pour cette fête des morts, j’avais des choses bien plus amusantes de prévu au final. Ma destination était le monde d’Ultarime, peu civilisé, mais ce n’est pas pour autant qu’il manquait de surprise.
Ce monde avait sa propre version d’Halloween, une alternative beaucoup plus musclé que la nôtre, il s’agissait d’une chasse aux monstres. Cela s’annonçait des plus palpitants, un vieux rituel datant d’il y a plus de deux siècles maintenant, mais il semblerait que les conséquences de ce dernier persistent dans le temps. J’avais décidé de faire le chemin à pied, la raison était simple, je devais retrouver ma délicate fleur, ma lumière.
Cela me dérangeait un peu de ne pas avoir pu faire le voyage en sa compagnie, mais nous avions eu chacun des obligations avant cet évènement. Je n'avais donc pas usé de la magie afin que nous deux arrivions au même moment. La seconde raison à ne pas user de mon pouvoir était afin d’en garder le plus possible sous la main, il serait idiot d’être à court lors d’un moment critique.
Pendant cette petite réflexion, je pouvais discerner la vallée au loin, il était temps de cacher mon identité, il serait bête de tomber sur des personnes me connaissant avant ma prise de pouvoir dans le Crépuscule. Surtout, si par erreur, je croisais Siriel ou encore Ryuu, il y aurait alors deux problèmes à régler en une soirée, ce n’était pas mon but premier. Je venais aussi me demander si, Siriel avait parlé à Ryuu, suite à notre rencontre dans le terrier de ces foutus lapins mesquins, elle savait que j’étais vivante. Elle avait dû en parler à Ryuu et je devrais surveiller un peu plus mes arrières.
Je venais alors mettre mon masque, afin de dissimuler mon visage et surtout insérer légèrement mon énergie magique dedans, une infime quantité afin de faire sortir la grande cape blanche qu’il contenait. Je pouvais ainsi me couvrir et passer un peu inaperçu dans la foule. Je passais de tunnel en tunnel, mon regard passait de personne en personne, je cherchais ma petite goule, il était facile de la repérer dans la foule. Elle avait une longue chevelure noire et un bras bandé, c’était peu commun.
Je trouvais enfin ma perle rare, j’avançais doucement vers elle. Elle se trouvait à l’entrée d’un des tunnels, j’approchais à pas de loup vers elle, levant les mains et élevant la voix afin qu’elle m’entende, je n’aimerais pas me prendre un vent.
“Loreina chérie, tu m’as tellement manqué, je suis heureux que tu sois arrivé sans encombre. Tu es prête pour t’amuser un peu avec ton petit crépusculaire ?”
La cloche sonnait enfin, annonçant minuit, la horde allait bientôt déferler sur tous les participants.
Raté. Elle avait pourtant tenté mais cette année elle n'avait pas réussi à y échapper. Cette invasion de créatures ne faisait pas partie de ses objectifs et il y avait toujours largement assez de monde présent pour repousser l'attaque. En plus, ce nom de "mangeur" était risible aux yeux de Lily. Après tout, c'était son affaire de manger. C'est la magie avec laquelle elle a grandi. Mais aussi faible pouvait être son intérêt pour la chose, afin de conserver sa place et ses avantages au Conseil, elle n'avait d'autre choix que de s'y rendre.
Le jour J, la route se fit aisément et sans encombres. Il faut dire qu'elle était entourée d'un nombre non négligeable de membres du Conseil. Vouloir causer des ennuis de front à un groupe de cette envergure ne pourrait même pas être expliqué par la simple folie. Le plus frustrant là-dedans, c'est que son chef ne faisait même pas partie de cette équipe, ni même aucun autre membre de sa division. Pour le coup, on pouvait dire que le Karma l'avait rattrapée, magistralement.
Naturellement, le groupe du Conseil fut dans les premiers à arriver sur place. Avec son familier camouflé dans sa nuque et donc invisible de tous, elle donnait un peu une impression de touriste, ou de stagiaire, au milieu de tout ces mages plus ou moins expérimentés. En plus, une majorité de ceux-ci allait se tourner les pouces pendant qu'elle allait devoir bouger sur le terrain. Oh pardon, ils supervisent. Mais bref, l'amertume était présente chez la vampire bien que fort heureusement, elle pouvait faire preuve de suffisamment d'hypocrisie pour le cacher.
Dans sa mésaventure, Lily pouvait se réconforter avec une chose. Un tel regroupement de mages de différents horizons était un bon moyen de récolter un bon paquet d'informations. Après tout, il s'agissait là de sa fonction au sein du Conseil, ils ne pourraient pas lui reprocher de faire son travail. Elle resta donc en retrait, observant le petit monde qui s'attroupait progressivement jusqu'à ce que le blabla introductif commence. Même pas un petit mot pour elle, bande d'ingrats.
Elle laissa donc les groupes se former lentement, sans chercher à s'en mêler. De toute façon, on lui avait dit de compléter les rangs. Puisqu'elle n'avait pas vraiment d'intérêt pour cette partie des événements, comme le reste à vrai dire, autant suivre les ordres. Une fois tout le monde à peu près en place, dans les dernières minutes restantes, elle saisit son arme et choisit arbitrairement un couloir ne contenant qu'une seule personne. Une femme et son familier, tout deux ayant l'air peu aimable. Cela pouvait expliquer le fait qu'elle n'ait pas trouvé de partenaire. Elle n'en souhaitait peut-être pas après tout, mais maintenant il était trop tard pour changer, elle allait devoir faire avec Lily. Petit point positif : c'est généralement sur les personnes les plus discrètes que l'on sait le moins de choses. C'était donc là une bonne opportunité de juger cette demoiselle aux cheveux de feu qui, à défaut d'être accueillante, semblait plutôt sûre d'elle.
Dernière édition par Lily Sunshire le Ven 3 Nov - 16:59, édité 1 fois
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Ven 3 Nov - 13:31
TRICK OR TREAT >> ft du monde <<
>> Ton regard se perdait dans le vide, écoutant l’homme gras qui avait ordonné au péché de l’envie de lui ramener la tête de son ex-femme infidèle. Encore une mission de bas étage chèrement payé pour satisfaire l’avidité d’un homme sans scrupule aucun. Connard. C’est tout ce qui te venait en tête mon ange. Il était dur de te retenir, dure de ne pas venir lui faire comprendre que le respect ne s’achète pas.
Il te tendait alors une enveloppe fourni, caressant tes courbes du regard. Pervers. Tentant d’effleurer ses dernières. Jamais. Claquant sa main, tu le toisais de ta hauteur, tu n’es ni une catin, ni un morceau de viande. Ton regard en dit long et il se ravise alors, s’enfonçant dans son siège avec honte. Gentil garçon. Tu le remerciais, d’un geste de la tête, sifflant Akoda afin que celui-ci te suive dans votre départ.
À ce moment-là, tu rangeais l’enveloppe dans ton sac et en sortais une autre, celle d’un itinéraire proche d’ici. Oh ma douce cannibal, il t’a donné rendez-vous n’est ce pas ? Quel grand romantique. Tu prenais alors le chemin de la vallée des sorcières, ma douce mon ange de la mort. Petite, tu adorais le 31 octobre. Soir des morts, soir des fêtes, ta mère travaillant chaque nuit. Catin. Tu faisais la tournée des maisons avec Mamie Cookie. Cette vieille femme remplaçant à ton insu les bonbons que tu récoltais pour éviter toute maladie ou désagrément. C’était un jour que tu adorais n’est ce pas ? Un jour spécial.
Quelques heures de marche plus tard te voilà arrivé. Il y a foule et ça ne te met pas forcément à l’aise. Petit monstre. Foulant la vallée d’un pied léger, tu avançais lentement, regardant autour de toi, écoutant le monologue qui te paraissait tout de même interminable. Les manges-hommes… Ton père t’en avait parlé une fois. Tu avais participé à l’évènement avec ta sœur il y a deux ou trois ans. Tu étais encore jeune et inexpérimenté à ce moment-là, ton père avait insisté, arguant que ce serait un bon entraînement pour ses deux filles. Soit. Tu n’en gardes pas vraiment un bon souvenir, mais en soit tu n’y peux rien. Tu manquais d'expérience et de puissance.
Sous cette pensée, tu frissonnais, regardant autour de toi. Et si elle était là, Hana. Que ferais-tu ? Comment le vivrais-tu ? Devrais-tu fuir en laissant Alex à l’arrière. Il serait se débrouiller. Tu frissonnes une fois de plus en pensant à la dernière fois. Quand elle a lancé des hommes à ta poursuite, quand… Quand tu as pensé qu’il serait mieux de quitter ce tableau. Akoda, ressentant ton trouble, venait à se blottir contre toi. Il te sortait de ta torpeur, jappant pour finalement te conduire vers un coin reculé, un passage délaissé par les équipes. Tu serais tranquille à cet endroit.
Tu étais à peine arrivée que la voix criarde d’Alex te perçait les tympans, te faisant à la fois soupirer et sourire dans un drôle de mélange. Tu allais répliquer quand la cloche sonnant minuit tintait alors d’une sonorité toute particulière.
- On y va petit couché de soleil ?
Dit elle doucement en entrant dans la voie qui leur était maintenant réservée. Tu étais heureuse d'être là, juste vous deux. C'était si rare dernièrement. Profites mon amour.
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Ven 3 Nov - 23:37
ÉVENT D’HALLOWEEN OUHOUUUU
Allongé tranquillement sur son lit, Uriel se grattait nonchalamment le fessier. Voilà quelques jours qu’il passait ainsi, à déprimer comme un vulgaire NEET qu’il n’était pas, comme si son emploi n’était pas assez riche.
Ce n’était pas tellement la faute de l’emploi, en fait... Quelque chose en lui clochait. Il ressentait ce besoin de faire quelque chose, cette envie d’activité qu’un soleil radieux ne rendait que plus forte, mais... rien ne le poussait à la concrétiser. Sitôt qu’il voyait une mission intéressante, paf, l’envie s’en allait ! Il détestait quand cela lui arrivait. C’était beaucoup trop similaire à son ancien lui, fainéant et grincheux.
Samaël, son meilleur ami et camarade au Conseil, était en mission, lui. Sur Vanerzame, qui plus est. Uriel se trouvait alors l’excuse qu’il pouvait bien se permettre un élan de déprime, comme Samaël n’était pas à ses côtés. Qu’il avait bien travaillé avant de sombrer dans les ténèbres de son ennui forcé. Mais il se ravisait bien vite : quelle sottise.
Brise dormait sur son dos. Se lever signifierait le réveiller. Et Uriel ne voulait pas réveiller son familier dont le duvet lui tenait délicieusement chaud... Non ! Non, enfin ! Ce n’était là qu’un faux argument, de nouveau, pour se justifier d’être une loque ! Suffit, maintenant.
« Brise, réveille-toi s’il-te-plaît... » marmonna la voix caverneuse et, ici, râpeuse et déshydratée, d’Uriel.
Rien ne se produisit.
« Briiiiise... Brise !! — Hiii ! — Roh ma tête... C’est douloureux, parfois, la télépathie... Ou les décibels, peut-être. Donc les deux en même temps... — Tu m’as réveillé violemment... Je dormais bien... — Oui, eh bien justement. Nous dormions. Mais nous devons cesser et trouver une activité ! »
Aussi vite que possible, alors que la soirée s’apprêtait à débuter, Uriel et son familier partirent à la recherche d’une mission à exécuter. Quelle qu’elle fût, pour cette fois, sans quoi, ils ne feraient jamais rien et la déprime s’installerait définitivement.
Il entendit parler, au détour d’un couloir, de ce qui se tramait actuellement sur Ultarime, au niveau d’un portail maléfique dans la Vallée d’Aknalya. Uriel ne manqua pas de demander de plus amples informations autour de lui. Comment avait-il pu être à ce point à l’ouest pour ne pas se rendre compte qu’une telle bataille avait lieu ? Le blond se proposa sur-le-champ pour participer au grand raid – il avait l’habitude des raids depuis qu’il jouait aux MMORPGs sur Vanerzame, alors maintenant qu’il avait l’opportunité de faire partie d’un vrai...
Pour arriver sur les lieux de l’attaque perpétuelle, il avait bien fallu quelques heures de marche depuis le passeur le plus proche. Pendant ce temps, Uriel avait pu potasser mentalement les données qu’il avait déjà recueillies. Des monstres, moches, donc, à éliminer. Beaucoup de monstres. Ils étaient apparus en ce soir d’Halloween, cette année comme les autres auparavant. Uriel avait, dans sa léthargie, réussi à oublier qu’il était présentement le soir des mauvais esprits, la nuit ou tous les démons se déchaînent. Ce n’était qu’un folklore, chez lui. Ici, cela semblait s’avérer.
Le problème était que ces bêtes semblaient intelligentes et stratèges... Il était hors de question de baisser sa garde.
Lorsque le mage arriva sur les lieux de l’assaut, les bruits de chairs et d’épées résonnèrent dans ses oreilles. Le champ de bataille était discernable de loin, aussi avait-il couru pour le rejoindre aussitôt qu’il l’avait eu dans son champ de vision. Uriel regarda alentours puis dans les yeux de Brise. Les deux acquiescèrent et, d’un commun accord, s’élancèrent, magie et lame en main.
Code de Anéa pour 
