Victoria est une femme particulièrement secrète et réservée, son regard à quelque chose d’énigmatique et de mystérieux. Introvertie, parfois inquiète ou angoissée, elle n’hésite pas à poser beaucoup de questions. D’une grande timidité avec les inconnus, Victo est plutôt mal armée pour affronter les réalités et difficultés de ce monde. C’est pour cette raison, qu’inconstamment, cette jeune fille accord aveuglément sa confiance à autrui. Dépendante affective, elle serait prête à tout pour voir briller dans les yeux d’une personne de l’importance à son égard. Vous avez bien compris, Victoria est facilement influençable et manipulable si on sait s’y prendre avec elle.

Douée pour analyser les situations ou problèmes, elle possède un certain sens critique développé, ce qui fait d’elle un bon stratège. Toutefois, elle n’arrive pas à comprendre les autres personnes qui l’entourent, que cela soit les émotions, les regards ou encore les sous-entendu douteux. Élitiste, elle connaît sa place et ne cherche pas à être un leadeur, hypersensible, elle préfère est discrète dans l’ombre à observer silencieusement. Néanmoins, cette jeune fille possède un fort instinct qui guide la plupart de ses actions, son intuition et ses pressentiments se révèlent très souvent fondés. Victo tend à être plutôt solitaire, même si chez elle l’amitié est sacrée et que sa loyauté soit presque infaillible.

Ses amis la décrivent comme une personne calme et douce qui écoute silencieusement afin de trouver la meilleure solution au dilemme. D’autre diront que cette jeune femme est complètement dépourvue des notions qui entourent le bien et le mal et qu’elle agit simplement en suivant son cœur et son instinct.

Voyez par vous-même :

La nuit était parsemée d’étoiles et dépourvu de nuage. Un faible croissant de lune éclairait la pénombre de cette dense forêt. Le vent brutalement jouait avec les branches des hauts arbres qui émettaient des sifflements à faire froid dans le dos au plus brave d’entre nous.  Assit en rond autour de ce qui ressemblait à un feu agonisant, moi et mes deux amis on écoutait les sons de la nuit en silence. Ce silence planait depuis la tombée de la nuit, pour dire vrai, notre égarement entre ces arbres fut la cause de ce long et pénible silence.

L’inquiétude pouvait se lire sur nos visages refroidie par la nuit qui s’annonçait fraiche. Ce fut moi qui brisai le silence et le regard de mes compagnons s’abattirent sur mon tel une l’âme froide.

«Il est évident, qu’on ne pourra pas se rendre au village dans cette noirceur et que bientôt notre feu sera bel et bien mort. Il est donc inopportun de continuer à ruminer dans nos coins, on devrait plutôt chercher une solution pour ne pas se faire dévorer par ce qui grouille dans les buissons»

Leurs regards remplis de haine déviaient l’un vers l’autre, j’ignorais à cet instant s’ils allaient entendre raison ou continuer de faire leurs enfants. Le silence flottait de nouveau au-dessus de nos têtes te un voile obscure.
L’atmosphère était angoissant et inconsciemment je reportai mes genoux contre moi-même, les agrippent de mes bras.  Mon regard remplis d’incompréhension voilait d’un homme à l’autre. Pourquoi avaient-ils une telle attitude? Je n’arrivais pas à comprendre la raison de leurs regards sombres et cela me troublait.

La nuit s’annonçait pénible et froide. Je devais agir, sinon j’avais bien peur de ne pas voir l’aurore se lever. C’est avec le corps tremblant que je me suis redressé, le regard perdu dans l’obscurité qui s’acharnait autour de nous.  

«Je… Je vais trouver du bois afin de raviver le feu…»

Est-ce la peur qui les pétrifiait? Ou encore la colère qu’ils ressentaient l’un envers l’autre? Peu importe la raison, ils ne bougèrent pas me laissant donc seule m’aventurer hors du camp de fortune.

Vous savez, le pire ennemi d’une personne égarée en pleine nature est avant tout son imagination. Déambulant entre les souches, trébuchant dans les branches mortes sur le sol, je frissonnais d’horreur en imaginent les créatures qui respiraient non loin de moi, attendant tapis dans l’ombre l’instant parfais pour me dévorer.

Advienne que pourra, le danger était bien présent tout comme la peur qui grandissaient en moi. Je savais qu’il nous fallait un feu afin de tenir les ténèbres loin nous. Je fis un nouveau pas vers l’inconnu mais sous mon pied se déroba le sol. Mes genoux heurtèrent alors le vide, puis mon corps se mit à tourner dans les branches de cette petite montagne que je dévalais tel un vulgaire tonneau. Le monde s’arrêta alors de tourner et je me retrouvais le dos contre un arbre, les jambes dans les airs et la tête sur le sol.  

La fatigue était présente, la douleur et la peur. Ce fut plus que moi, les larmes s’échappèrent de mes yeux afin de venir mourir sur mes joues

«Pourquoi…Pourquoi je me retrouve toujours dans les pires situations…»

Ma voix était saccadée par les sanglots qui s’étouffaient dans ma gorge. Je pris place contre l’arbre le corps égratigné par la violente chute et pris un moment afin de pleurer. Mes larmes étaient étrangement chaudes et me calma légèrement.

Je pris le peu de force qu’il me restait afin d’agripper le plus de bois sèche et retourna sur mes pas… Mes doigts déchira la terre afin d’escalader cette petite montagne affable. J’ignore par quel miracle mais je retrouvai mon chemin jusqu’au feu agonisant de braise. Les deux hommes n’avaient pas bougés d’un doigt et me regardaient arriver. D’un mouvement qui trahissait mon épuisement, je laissai le bois tomber sur la dépouille refroidissante de son prédécesseur avant de déposer de nouveau mes genoux endolorie contre terre afin d’approcher mon visage angoissé au niveau des brais afin de souffler pour les réveiller.

Après plusieurs longues minutes d’essoufflement et d’étouffement dû à la fumée le feu repris vie.  Je tombai à la renverse le regard en direction des feuilles qui bougeait par le vent, la chaleur me fit sourire. Le bois brûla toute la nuit et l’épuisement eu raison de moi. Mes yeux se fermèrent malgré la peur et la douleur. Allais-je voir le soleil se lever de nouveau? Pourquoi n’avaient-ils rien fait pour m’aider? Je crains que ses questions qui hante mes pensées restent sans réponse jusqu’au lever du jour.