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Arès - Dies Irae
Invité
Anonymous
pic-profil

Invité
Sam 8 Avr - 17:37
Arès Kalec
Membre de la division de recherches et stratégies




Informations générales

KALEC
ARES
25 ans
Ultarime
Masculin
95kg
1m84
Strictement Hétérosexuel
Demi-dieu de l'acier
Pegasus (légendaire)





Informations psychologiques

Hobbys & phobies
Qualités & Défauts


Aime : Les alcools (surtout la bière brune et le bourbon) et cigares de Vanerzame. - Pratiquer l'art de la guerre, sur les champs de bataille ou à l'entraînement, tout en respectant un code d'honneur. - Dans la même optique, regarder de beaux combats et apprécier les techniques et stratégies des belligérants. - Participer à de grands festins et beuveries en bonne compagnie. - Écouter des chants épiques des temps de jadis de tous les mondes. - Passer une nuit en charmante compagnie. -
Kanalya Mahoriath, représentante des loups-garous au conseil, car même s'il ne partage pas sa grande passion pour les armes à feu, il est toutefois assez sensible à ses charmes.
Déteste : Les armes à feu, Arès les considère comme déshonorantes et indignes d'un vrai guerrier. - Les combats déloyaux. - Les comportements lâches et odieux, notamment envers les plus faibles. - Les dragons en général, à cause de la haine ancestrale entre ceux-ci et les demi-dieux, même si le service sous le commandement de Drazenta Gaharu et de Zéphyr a eu pour conséquence de lui faire voir ces derniers d'un meilleur œil.
Phobies : Les températures extrêmes, rendant sa magie de l'acier et son armure très dangereuses à utiliser, la chaleur pouvant faire fondre son corps et le froid pouvant raidir ses articulations de façon définitive. - Les grandes étendues d'eau, pour les même raisons, et parce qu'il risque la noyade une fois que son corps prend la masse de l'acier pur. - Revivre la mort de son frère ...
Qualités : Sens très strict de l'honneur, il ne faillira jamais à sa cause et à ceux qui comptent sur lui, même s'il doit en payer le prix par sa vie. De même, il refusera d'humilier un adversaire vaincu ou de fuir un combat, même s'il a très peu de chances de l'emporter. - Ami et amant fidèle, Arès est incapable de trahir quelqu'un qui a gagné son amitié et son respect. De plus, lorsqu'il est libre comme l'air, il se permet de voguer de femme en femme, tandis que si une d'entre elle vole son cœur, il ne la trompera sous aucun prétexte (sauf s'il doit donner de son corps pour une mission de la plus haute importance, auquel cas il regrettera tout de même son geste). - Fin stratège et excellent guerrier, avec toutes les qualités qui suivent (intelligent, courageux, endurant, fort, protecteur etc.)

Défauts : Parfois bien trop arrogant, même vis à vis de ses supérieurs. - Sujet à de violentes crises de colères qu'il peine souvent à réprimer. - Très froid et tranchant au premier abord, il faut apprendre à le connaître et à passer outre sa carapace de métal pour découvrir l'être appréciable qu'il est. - Peut faire preuve d'une trop grande confiance en lui-même et prendre des risques inconsidérés, la prudence n'était pas spécialement son fort.





Magie et arme

Magie
Arme


Nom de votre magie :
Warframe Regalia
Sombre et oubliée depuis des temps immémoriaux, la magie perdue de l'acier a revêtu bien des formes depuis sa création. Des morceaux de légendes, retrouvées sur les 4 mondes, racontent même qu'elle serait d'origine divine. Par exemple, sur Vanerzame, les anciens grecs racontaient qu'Héphaïstos, le dieu forgeron, avaient en secret fabriqué une armure terrifiante, et ses forges brûlèrent en continu pendant 50 jours et 50 nuits. La légende dit également que cette armure était destinée à un héros dont la force n'avait d'égale que la ruse, et qu'elle pouvait surpasser la force d'un dieu. Elle devait servir à contrer la menace que représentait une troisième titanomachie, au cours de laquelle l'Olympe aurait été détruite. Cette armure fut toutefois perdue ... Mais ce ne sont là que des légendes.

Comme toutes les magies perdues, celle de l'acier possède une personnification : l'armure légendaire. Elle possède même sa propre personnalité, ainsi que toutes celles de ses précédents propriétaires. Lorsqu'il la porte, Arès fusionne mentalement avec eux, et gagne alors l'expérience et le courage de ceux-ci, au prix d'une partie de sa propre mentalité. Cependant, ce lien a une influence sur sa concentration et son mental, qui peuvent parfois flancher. De plus, chaque coup magique porté à l'armure lorsqu'elle fusionne avec son porteur, émousse la concentration de celui-ci, et il doit rester droit mentalement pour ne pas risquer de fusionner définitivement avec l'armure. Lorsqu'il subit trop de coups, Arès revit la douleur et la terreur de la mort de l'un de ses prédécesseurs au hasard. Évidemment, il se retrouve hors combat, et doit retirer l'armure, au risque de subir également les effets sur son propre corps, et donc de mourir, le temps que la douleur et la peur disparaissent(de quelques minutes à plusieurs jours selon la quantité de dégats reçus). Le jour de la mort d'Arès, son corps disparaîtra et il rejoindra ses prédécesseurs au sein du heaume millénaire.

Cette armure rend son porteur insensible aux armes non magiques et/ou enchantées, et se répare toute seule, lentement avec le temps (il faut plusieurs jours pour combler une brèche de plusieurs centimètres).
Une caractéristique appréciable de l'armure est qu'elle peut être transportable en retirant simplement le heaume, ce qui la fait disparaître. Elle réapparait lorsque le propriétaire revêtit à nouveau le heaume.
Une longue lance bâtarde, utilisable aussi bien à une qu'à deux mains, avec une pointe large au bout de la hampe faite de métal creux pour la rendre plus légère, mais aussi une pointe fine à l'autre bout, pour plus de versatilité.





Description mentale

Dresser un portrait moral d'Arès ? Pas facile … Pas facile du tout même, tant les personnes le connaissant réellement sont peu nombreuses. Devenir ami avec un tel homme n'est pas chose aisée à vrai dire, car sa psyché est le reflet de son apparence : une chair tendre dans une armure de métal trempée. Arès ne vous laissera pas accéder facilement à ses faveurs, préférant se renfermer sur lui même, ou plutôt dans sa coquille, son armure de métal, cette deuxième peau de fer dur, pratiquement impénétrable. Il n'est pas misanthrope, loin de là (en effet il a voué sa vie à la protection des quatre mondes, mais nous y reviendrons plus tard), mais un événement survenu lorsqu'il est devenu adulte l'a complètement transformé … La mort de son frère jumeau, Deimos, qui était la prunelle de ses yeux, et son souffle de vie a changé un jeune Arès doux, amical et plein de joie de vivre en un homme froid, distant, et difficile à vivre. De plus, l'amertume du décès de son frère adoré, et surtout la culpabilité qu'il en ressent ont donné naissance à une colère sourde tonnant au fond de lui. Parfois, celle-ci fait violemment surface, lui faisant temporairement oublier son honneur et sa retenue, pour laisser libre cours à sa rage et son chagrin pour les déverser sur ses adversaires … ou ceux qui ont le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Pourtant, Arès n'est pas quelqu'un de mauvais. Sa froideur ne l'empêche pas de se montrer agréable et protecteur avec les êtres qui ont percé sa carapace, et ceux qui ont gagné son respect, quelle que soit leur origine, comme par exemple les deux dragons qui sont ses supérieurs. Ce fut difficile au début, mais Arès a pris sur lui, et appris à passer au travers de leur différences et de leur haine naturelle, notamment pour réussir les missions qui lui sont attribuées. Qui peut se vanter de faire son travail avec le sourire lorsqu'il hait les hommes qui lui donnent des ordres ? La nature protectrice et honorable du demi-dieu le poussent à protéger les faibles, et les opprimés, à faire passer les autres avant lui, qu'ils soient « amis » ou de parfaits inconnus. Et c'est ainsi, alors qu'il cherchait quel sens donner à sa vie, qu'il s'est retrouvé au conseil, faisant ce qu'il fait le mieux pour le bien des autres : se battre. Pour Arès, la guerre est parfois un mal nécessaire pour le bien des populations. Il ne supporte pas les dirigeants despotiques et oppresseurs, et n'hésitera pas à s'engager contre eux de son propre chef. Cependant, malgré son intelligence et son sens tactique, il n'est pas une tête pensante, et il se contente d'obéir, même lorsqu'il doit tuer des hommes qui ne lui ont rien demandé.

Sans être arrogant, Arès n'a pas la langue dans sa poche, et n'hésitera pas à exprimer son désaccord, même envers ses supérieurs. Cela peut amener à des rapports conflictuels, que le guerrier assumera totalement, mais la plupart du temps, on écoute ses conseils sages et avisés. Tenir tête à un représentant du conseil, tout aussi puissant soit-il, n'est pas un problème pour lui s'il pense qu'il s'agit de son devoir de le faire. Comme évoqué précédemment, il est aussi bon stratège que bretteur, et il ne lui manque que les qualités de commandement pour faire de lui un excellent meneur d'homme. C'est un homme qui apprend vite et efficacement. Il s'entraîne dur et chaque jour pour garder son corps et son esprit affinés. En temps de paix, il apprécie toutefois le repos, et profiter des bonnes choses. Il aime particulièrement passer son temps libre dans les bars de Vanerzame où, vêtu d'un costume trois pièce, il déguste un bon verre de bourbon ou de bière brune et forte, tout en tirant sur un cigare cubain.

En ce qui concerne les amours, Arès a l'habitude des aventures d'un soir, n'ayant jamais rencontré LA personne qui saura dompter son cœur d'acier. Aucune femme des quatre mondes n'a pour le moment réussi cet exploit. Cependant, il en existe une dont le style excentrique et la langue bien pendue font battre son cœur d'une façon qu'il ne connaissait pas auparavant, et ce malgré leurs différences. Il s'agit de Kanalya Mahoriath , représentante des loups au conseil. Mais Arès n'est pas dupe, il sait très bien que jamais elle ne remarquera un simple stratège …




Description physique

Arès est un homme au cœur de la forme de sa jeunesse, étant au zénith de sa troisième décennie. Sa taille, sans être remarquable, dépasse légèrement la moyenne chez un être humain, et sa posture est ferme, semblable à un roc dont les poings fermés de colère font frémir l'entière musculature à chaque pas. La masse musculaire du demi-dieu s'est développée tout au long de ses rudes années d'entraînement et de perfectionnement dans l'art du combat. Sculpté, galbé et huilé, son corps couvert de cicatrices et de marques de guerre en tous genres roule et attise la convoitise des femmes aussi bien que l'envie des hommes les mieux faits. Large comme un demi boeuf sauvage, avec des cuisses de taureau et des bras puissants comme les éboulements qui secouent les plus hautes montagnes des terres maudites et interdites de Guniazath, Arès est bien un des hommes les plus robustes que la nature ait créé. Il possède de massives épaules, dures au mal, de chaque côté d'un tronc solide. Aux extrémités de ses membres supérieurs se trouvent des mains à la poigne ferme, avec des doigts puissants et larges. La démarche de son corps au combat sacrifie l'agilité et la vitesse au profit de l'endurance et de la puissance brute, pour un style, toutefois gracieux, qui correspond mieux à sa stature massive, tandis que chacun de ses pas, lorsqu'il ne se bat pas, inspire le charisme et la crainte face à cette impressionnante masse de muscle, de même que son impressionnante voix de stentor.

Comme si un tel corps ne suffisait pas à satisfaire le perfectionnisme de ses créateurs, le visage d'Arès est tout à fait agréable à regarder. Sa peau est lisse, et ferme, quoique marquée par quelques entailles là où les lames de redoutables adversaires tombés peu après au combat ont su percer sa garde, notamment sur l'oeil droit et la pommette gauche. D'une forme assez ovale, avec une mâchoire carrée, sans être grossière, son visage possède une teinte entre mate et basanée, arborant des traits durs et marqués pour son jeune âge, le tout mangé par une épaisse barbe brune et hirsute. En revanche, la douceur de miel de ses yeux contraste fortement avec la sévérité du reste de son visage. Ceux-ci, d'une couleur d'émeraude profonde, avec des reflets opalins, sont perçants et vifs, à l'affût du moindre détail, tout en étant capables de désarmer la plus farouche des courtisanes d'une simple oeillade. Au dessus de ces joyaux, son front, plissé et taillé à la hache, est large et solide, duquel part une longue et lisse chevelure de jais, qui vient mourir au niveau de la jonction entre les omoplates et le reste du dos du jeune homme. Au milieu de sa barbe fournie, se cache une petite bouche pincée, peu souriante, avec des lèvres fines et épargnées par la rudesse de ses combats passés. Chose assez rare chez un combattant pour être soulignée : Arès possède encore toutes ses dents, et seule une de ses incisives supérieures est légèrement ébréchée.

La plupart du temps, en combat, Arès ne montre pas son visage, ni même son corps, qu'il garde sous la protection de l'armure rutilante qu'il a reçue de son père lors de son passage à l'âge adulte. Il s'agit d'une combinaison totale faite de plaques d'acier vulcain dur à travailler, aux jointures d'airain, montées sur une armature de cuir ancien. Sur son heaume, façonné de façon à lui donner un air inquiétant et intimidant, se trouve une lame ouvragée en forme de crête. En plus du métal brillant, l'armure d'Arès est complétée par une longue cape en coton tissé, dont la teinte écarlate rappelle la couleur du sang versé sous les coups du guerrier. Toute cette armure a été forgée et façonnée pour ressembler aux antiques combattants de la lointaine Vanerzame.




Racontez-nous votre histoire

C'était une chaude soirée d'été … Les cloches de la ville sonnaient, un émissaire rival venait de faire son entrée, et imposait au roi ses conditions, le menaçant de faire subir le même sort à son peuple qu'aux précédents … Mais le roi, sage et courageux, approcha l'émissaire. Une fois près de lui, il gueula « THIS … IS … SPARTAAAAAAAAAA ! ». Et le narvallo lui envoya son pied dans la gueule, direct ça l'a calmé c'fils de … Eh mais qu'est ce que j'vous raconte, c'est pas du tout ça l'histoire ! Je vais encore me faire taper sur les doigts moi … Déjà c'était pas l'été, il faisait -12 …Euh je crois ? Oh et puis mince, je recommence.

Ier Chapitre, Les Augures.

Notre histoire commence dans une prairie paisible d'Arcadia, loin au nord de Valua. Il y avait deux collines aux herbes hautes et grasses, parsemées de fleurs sauvages aux propriétés curatives exceptionnelles ou tout simplement de plantes aromatiques, où paissaient tranquillement de nombreux troupeaux de bovins et d'ovins. Entre ces collines coulait une rivière, ou plutôt un ruisseau, riche en poissons d'eau douce et en algues bien vertes et frétillantes sous le courant de l'eau limpide, qui brillait sous la lumière du chaud soleil de Benaryath. Les prés jaunissants n'étaient cependant pas fréquentés uniquement par les troupeaux des bergers des alentours, il y avait également une impressionnante quantité de gibiers, des biches, des chevreuils, des faisans et des sangliers,qui venaient se désaltérer alors que l'air se rafraîchissait. Pas un nuage ne marbrait le ciel qui se rosissait déjà, alors que le soleil disparaissait derrière une montagne au loin, prêt à laisser le règne du ciel à sa sœur la lune, jusqu'au lendemain.

Dans les hautes touffes d'herbe jaunissantes, sur le pan de l'une des collines, se trouvait une petite chaumière en rondins. Celle-ci était construite de façon à pouvoir surveiller les troupeaux aux alentours, et accourir rapidement si un prédateur se présentait.  Nichée non loin d'un bois et de la rivière en contrebas, elle permettait également d'y vivre agréablement pendant plusieurs mois, sans avoir besoin de ravitaillement extérieur. L'intérieur était relativement sommaire : une cheminée de pierre noircies par les feux allumés lors des saisons les plus froides, quelques meubles simples, ainsi que des ustensiles de cuisine en laiton. Dans un coin de l'unique pièce siégeait un lit de paille, avec des draps en lin, brunis par le temps, mais relativement frais. Et sur ce lit se trouvaient deux personnes, deux amants s'unissant de leur amour presque infini, et cependant interdit. L'homme était de sang bleu, lointain descendant d'un fils cadet de la famille royale d'Arcadia. Rhadamant, car tel était son nom, était le fils aîné du comte de Kalec, et devait bientôt prendre la succession de son père, vieillissant et malade. Son âme sœur est de naissance bien plus modeste, une fille de marchand venant de la capitale, et amie d'enfance de Rhadamant. Cette jeune femme, à peine majeure, se nommait Althéa. Si pur et sincère que pouvait être leur union, elle était très mal vue par la famille du jeune homme, qui usait de toute sa diplomatie pour lui faire mettre fin à celle-ci. Or, il ne pouvait se résoudre à abandonner ce bout de femme qui occupait ses pensées nuit et jour.

Althéa était l'archétype de la femme forte dans un corps fragile. Petite et menue, avec de longues boucles brunes aux reflets de feu, avec une peau blanche comme le lait, de superbes tâches de rousseurs, des yeux couleur d'or fondu, des seins petits, fermes et pointus, mais avec un caractère très trempé, tout à fait à même de tenir tête au roi d'Arcadia en personne. Rhadamant quand à lui est légèrement plus âgé que son amour, ayant dépassé sa majorité une année ultarienne plus tôt. C'était un jeune homme costaud mais doux. Grand et fort, il contraste beaucoup avec Althéa, tant physiquement que mentalement. Son corps d'athlète était taillé pour la guerre, mais il était aussi tendre et aimant qu'une mère. D'aucuns y voyaient là un signe de faiblesse, mais il leur coupait alors le sifflet aussi sec, leur rappelant qu'il ne faut pas confondre faiblesse et bonté. Son crâne est rasé, et sa mâchoire carrée mise à nue, sa pilosité se limitant à un bouc tressé.

Leurs corps dansaient à l'unisson sur le matelas de paille, et ils finirent par s'endormir, épuisés, alors que la lune brillait haut dans le ciel nocturne au dehors. Un loup hurla, solitaire au fond des bois, probablement pour appeler sa meute et l'inviter à partager le festin qui se présentait dans les verts pâturages près de la rivière où se reflétait l'éclat argenté de l'astre céleste …

Environ une année ultarienne plus tard.

Dans la ville de Kalec, tout le monde, nobles et paysans, était en émoi. Le vieux comte Balthazard de Kalec, rongé par la goutte et la septicémie, venait de s'éteindre après des mois d'agonie dans son lit. La ville entière était en deuil, et chaque habitant avait sorti ses vêtements noirs, et entamait une procession funèbre, afin d'accompagner le cortège et le défunt. La cérémonie d'hommage au mort dura toute une journée et toute une nuit, où les rues de la villes entendirent raisonner les pleurs des femmes, mais aussi les chants des prêtres. Le lendemain, tout était redevenu calme. On intronisa Rhadamant comte, et l'on fit venir le prêtre du comté pour une nouvelle cérémonie dès les aurores.

Dans le hall d'entrée du domaine seigneurial, à genoux sur un tapis écarlate, Rhadamant attendait. Devant lui, ses conseillers se tenaient debout, en robe pourpre, les bras croisés, et le regardaient. Le prêtre arriva alors, dans sa tenue blanche immaculée.

- J'ai consulté le ciel et les oracles. J'ai des nouvelles importantes à vous annoncer mon seigneur.

Rhadamant ne répondit pas. Son ventre se nouait de peur et d'inquiétude, car les augures annoncées lors du rite d'intronisation de la maison de Kalec étaient d'une véracité sans faille. Son avenir se jouait en cet instant.

- Mon seigneur, l'ère de votre gouvernement sera nuancé. Un noir conflit s'annonce à l'horizon, mais nos terres seront épargnées, au contraire de votre famille. La mort nous a heurté hier, mais la vie viendra sonner à nos portes demain … C'est tout ce que je puis vous dire aujourd'hui.

Le prêtre s'inclina si bas que sa longue barbe toucha le carrelage de pierre et se retira, toujours recourbé. Le comte Rhadamant était troublé. Comment la vie pouvait-elle sonner à leur porte le lendemain ? Ni sa jeune sœur, ni ses deux tantes n'étaient enceinte, et même si elles l'étaient, cela devait faire bien trop peu de temps que c'était le cas pour qu'un nouvel enfant arrive dans la famille.

Le midi, le comte partageait un repas dans la salle à manger en compagnie de la famille mais entouré également des conseillers, qui lui donnaient des nouvelles des terres, lui indiquaient l'état des comptes, ainsi que les mesures diplomatiques, les valeurs des taxes en cours etc. tout en piochant dans les différents plats présentés sur la table de chêne massif. Il y avait du poisson de rivière poché à l'ail, différentes volailles rôties et fourrées à la viande de porc et aux oignons de rivière, un porc à la broche dont la peau crépitait encore du feu qui l'avait rôti, plusieurs bouillons de légumes de saison, des pièces de boucher grillées ou bouillies aux aromates … C'était un repas de fête, bien évidemment, et tout le monde remplit son estomac, entre deux gorgées de vin rouge épicé qui faisait la renommée des contrées de Kalec. Soudain, un messager hors d'haleine pénétra en catastrophe dans la salle.

- Allons bon, qu'est ce que ceci ? s'enquérit le comte.

Le jeune homme, sans reprendre son souffle, s'approcha de Rhadamant, et lui murmura des mots à l'oreille. Le comte ouvrit grand les yeux, lâcha sa fourchette qui tomba au sol et sortit en trombe. Inquiets, les conseillers se levèrent pour aller à la suite du comte, mais la jeune sœur de celui-ci, qui le connaissait bien les en ravisa.

- Quoi qu'il arrive, il saura gérer cela seul. Vous pouvez continuer votre repas messieurs. Quand à vous jeune homme, vous semblez assoiffé, venez partager quelques de ces délices à notre table. Là, je vous fais une place.

Elle indiqua une chaise vide à ses côtés et invita le messager épuisé à s'y installer. De son côté Rhadamant se hâtait vers la chambre à coucher des invités. Il descendit les escaliers quatre à quatre et ouvrit la porte avec fracas. Elle était là, devant lui, souffrante, mais le sourire aux lèvres et radieuse. Althéa vit son amant, et il courut à elle pour la serrer contre lui. Une servante qui s'occupait d'elle s'interposa cependant.

- Je vous en prie mon seigneur, elle s'apprête à accoucher, ne rendez pas la tâche plus compliquée.

Le comte crut avoir mal entendu, puis regarda le ventre arrondi de son aimé, incrédule. Les bras ballants, il sortit de la pièce à reculons, sans ajouter un mot. Il retourna alors à la table, et ne dit rien du reste du repas. L'après-midi passa, et l'on ne vit le compte à aucun moment, enfermé dans sa chambre. Des cris déchirants se faisaient entendre dans tout le domaine, et l'on se posait énormément de questions. La nuit venue, le prêtre fit réunir tout le monde dans la cour entre le vestibule et les jardins. D'un geste il fit taire nobles, conseillers et serviteurs avant de prendre la parole de sa voix puissante.

- Ecoutez moi, peuple de la maison de Kalec, car j'apporte d'heureuses nouvelles en ces temps sombres. Aujourd'hui sont nés au sein du comté deux héritiers en parfaite santé.

De nouveaux murmures s'élevèrent, mais le prêtre n'y prêta nullement attention.

- Comme le veut la tradition j'ai consulté les astres et les augures. Ils seront de grands soldats, de valeureux guerriers et défenseurs de nos terres et d'Arcadia. Le premier né sera si puissant qu'il sèmera la peur dans le cœur de ses adversaires. Le second sera fort et rusé, doté d'une volonté d'acier. Notre bon comte, que les dieux veillent sur lui, a nommé ses enfants Deimos et Arès, en hommage aux anciens dieux du panthéon des anciens temps.

Les augures étaient bons, et tout le monde félicita le comte. On ripailla ce soir là, pour fêter l'arriver des nouveaux nés, des enfants Kalec. On ne vit cependant pas le comte, endormi auprès de sa belle et de ses enfants.

IIème Chapitre : Bonheur

La première nuitée des frères jumeaux fut exceptionnellement calme pour des nouveaux nés, car après avoir tété tout leur saoul au sein de leur mère, ils s'endormirent à poings fermés, l'un contre l'autre. Un détail cependant, passé inaperçu pour tout autre que le petit Arès, vint troubler la tranquillité de la nuit. Au milieu des chants des grillons, un léger vrombissement se faisait entendre non loin de la chambre où dormaient les bébés et leurs parents. Un être, d'une puissance phénoménale, les observaient. Nul le ne vit, ni ne l'entendit, à part le deuxième jumeau, qui ouvrit les yeux, et sourit gaiement à la forme éthérée, brillante comme un éclat de métal, qui se tenait derrière la vitre. Cette dernière murmura d'une voix métallique, dans une langue inconnue de tout mortel :

- C'est lui, l'enfant que je cherchais. Le prochain.

Alors, Steelyauth pénétra dans la grande pièce, et sans un bruit, insuffla une infime partie de son être dans le nourrisson, qui continuait de lui répondre avec le plus beau sourire qu'un enfant pouvait offrir. Au chant du coq, les bébés se mirent à pleurer, réclamant le lait maternel, comme chaque matin pendant leur plus tendre enfance, et personne ne sut alors ce qui s'était passé cette nuit là.

Quelques années plus tard, les augures suivantes du prêtres vinrent à se réaliser. Une guerre d'idéologies entre les royaumes de Mulfass et de Guniazath, tous les deux alliés de longue date de celui d'Arcadia, dont dépendait le comté de Kalec. Les nouvelles étaient mauvaises, et les premiers conflits rangés apparaissaient. Le comté vivait une période d'abondance depuis l'arrivée au pouvoir de Rhadamant, et l'argent abondait dans les comptes. En effet, ce dernier avait décidé contre l'avis de sa famille d'épouser son amie d'enfance et mère de ses enfants. Il s'est avéré que la jeune femme était une excellente maîtresse de maison, et son ascendance marchande ont apporté la prospérité sur le domaine. Aussi, elle finit par être acceptée à l'unanimité par sa belle-famille et les conseillers. Cependant, tous les nobles d'Arcadia étaient conviés par le roi à une assemblée exceptionnelle à Valua afin de définir de la position diplomatique à adopter. Rhadamant et la belle Althéa prirent donc la route en direction de la capitale, laissant la direction du comté à la jeune sœur du premier. Les deux enfants, quand à eux, savaient déjà parler et marcher, et il était désormais temps que ceux-ci commence leur enseignement. On fit venir quelques mois plus tôt l'ancien tuteur du comte lui même, Adalfus, un professeur sage et avisé maniant aussi bien la rhétorique que les armes. Chaque journée des enfants se déroulait de la même manière. On réveillait Arès et Deimos dès l'aube, puis on les emmenait aux cuisines du domaine où ils déjeunaient de façon frugale, le plus souvent d'un gruau d'orge avec quelques fruits et une coupe de vin. La matinée était réservée à l'enseignement théorique, l'art de la discussion et quelques notions stratégiques. Ensuite venait un repas à peine plus copieux que le premier, de pain et de viande séchée avec de l'eau de source. L'après-midi voyait l'entraînement aux arts de la guerre, puis la soirée laissait les deux bambins aux bons soins de leur famille.

Au fur et à mesure du temps, ont se rendit compte que Deimos deviendrait un guerrier plus redoutable que son frère, car parfaitement polyvalent, mais qu'il serait un moins bon commandant que ce dernier, car moins efficace pour les négociations et autres compétences plus théoriques que physiques. Cependant cela posait un problème, car Deimos étant le premier né des deux, il était désigné pour hériter du titre et des terres de leur père Rhadamant à la mort de celui-ci.

Le temps passait, et les jeunes gens grandissaient. Arès avait une autorité naturelle sur son jumeau, et cela se voyait. Les conseillers de leur père envisageaient de plus en plus sérieusement de placer celui-ci en tête de la liste de succession, afin d'éviter une catastrophe dans les années à venir. Mais ils étaient alors loin de se douter que tous leurs plans seraient contrecarrés par la guerre …

Vint l'heure où Arès et Deimos devinrent de vrais hommes. On fêta dignement cet événement, se promettant d'en faire de même lorsque leur jeune sœur, née quelques années plus tôt atteindrait le même âge. Les jeunes hommes, passablement éméchés, décidèrent alors à l'unisson qu'ils entreprendraient un genre de voyage initiatique, à travers le royaume d'Arcadia. Le lendemain, aux aurores, ils étaient sur le départ. Ils embrassèrent leur mère et leur sœur, puis prirent la route. Ce voyage allait durer plusieurs années ...

Un soir, alors qu'ils siégeaient en tant qu'invités à la table d'un noble ami de longue date de leur père, et de leur grand-père avant lui, une suite d’événements remarquables se déroula. On dînait fastement sur la terrasse au bord de l'océan, deux bœufs rôtis étaient découpés sur un tranchoir géant non loin de là, et l'on distribuait les meilleures pièces aux invités. Les principaux sujets de discussion tournaient autour de la guerre qui faisait encore rage entre les royaumes voisins de Mulfass et Guiniazath. D'aucuns avaient peur que le conflit n'atteigne les côtes arcadiennes, tandis que d'autres souhaitaient envoyer des délégations afin d'y mettre un terme. Arès était plutôt de ce dernier avis, et débattait ardemment à ce sujet, en faisant mine de ne pas remarquer les oeillades appuyées de la petite-fille de leur hôte, à peine plus jeune que lui, et bien agréable autant à regarder qu'à écouter. Une nuit en si galante compagnie ne l'aurait pas dérangé, mais au fond de lui, il sentait que c'aurait été une erreur déshonorante à la fois pour leur maison et celle de l'homme qui les accueillait à sa table et sous son toit. Cependant, Deimos n'était pas de cet avis, et il flirtait ouvertement avec une cadette de la jeune fille. Le repas terminé, Arès contemplait la mer, qui luisait d'un superbe reflet argenté sous l'effet de l'astre céleste. La lune était pleine, et les loups s'en donnaient à cœur joie pour hurler. D'aucuns auraient frissonné à l'écoute de leur funeste chant, mais pas le jeune homme.

- Je les trouve effrayants …

Il n'avait pas remarqué que la jeune femme aux yeux de biches qui n'avait de cesse de le regarder pendant le repas s'était glissée à ses côtés. Le jeune homme ne tourna pas les yeux vers elle, gardant son regard perdu sur les vaguelettes en contrebas.

- Il n'y a pas à avoir peur. Aucun loup ne se risquerait à attaquer une ville bien défendue comme celle de votre grand-père.

- Mais si jamais ils attaquent, vous me protégerez ?

Il soupira, tiraillé entre son honneur et son désir de ne pas froisser la jeune femme.

- Bien sûr mademoiselle.

- Oh merci !

Et elle vint s'accrocher à son bras. Le jeune homme fut tenté de se laisser aller à ce contact chaleureux, de la serrer contre lui, pour cette soirée au moins … Soudain, il remarqua une forme ballottée par les vagues sur la mer, à une centaine de mètres environ. Il lui était difficile de cerner ce que c'était pour le moment. Mais en plissant les yeux, il vit alors que c'était une barque, et surtout, qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Il cria alors :

- Hého ! Du bateau !

La jeune noble à ses côtés sursauta, mais il n'eut aucune réponse. Un mauvais pressentiment le saisit alors, et il se crispa. Il ordonna alors :

- Allez chercher un médecin, immédiatement !

Sans réellement comprendre, la demoiselle s'exécuta. Arès retira son maillot, jaugea la distance qui le séparait de l'eau en contrebas, puis grimpa sur le garde-fou de marbre. Après une longue inspiration, il plongea. Une dizaine de mètres plus bas, l'eau glaciale accueillit le guerrier qui frissonna de tout son corps. Mais il se reprit bien vite, et brava la houle pour rejoindre l'embarcation. Fort heureusement, la mer était calme, et il n'eut que peu de mal à la rejoindre. Grimpant à son bord, il vit une jeune fille, visiblement inconsciente, emmitouflée dans des couvertures de laines pour la préserver du froid. Arès chercha un pouls, et soupira de soulagement lorsqu'il le trouva. Il attrapa alors les rames et entreprit de souquer ferme jusqu'à la plage non loin. La barque heurta le sable quelques minutes plus loin, et c'est un Arès épuisé qui vit avec joie accourir une femme en robe blanche, avec une couronne d'olivier sur la tête, symbole des médecins de cette région. L'adolescente était désormais entre de bonnes mains, et il se laissa aller.

Nul ne savait d'où cette fille venait, et elle resta muette, même après avoir pris un repas chaud et profité d'une bonne nuit de repos. Le lendemain, il fut décidé que les jumeaux rentreraient à Kalec, et emmèneraient la demoiselle avec eux, afin de la ramener chez elle. Ils prirent alors le large dans un navire effilé, prêté de bonne grâce par leur ami de longue date. Deimos salua d'un signe de main la femme avec qui il avait passé la nuit.

- Je te jure que si tu l'as engrossée, je te tue …

Arès plaisantait bien évidemment, et son jumeau se contenta de hausser les épaules en souriant. Les jours et les nuits s’enchaînaient, et la demoiselle qu'ils accompagnaient restait irrémédiablement muette, même lorsqu'il tentait de lui soutirer quelques informations. Tout ce qu'il put lui faire prononcer était son prénom : Nora. Encore plus tard, on arriva en vue du cap Nord du continent arcadien. Plus que quelques jours et l'on arriverait à bon port. Arès et Deimos étaient tout excités à l'idée de revoir leur famille qui leur manquait profondément. Cependant, le soir même, alors que l'on partageait un repas de poisson grillé fraîchement pêchés, accompagnés de légumes en saumure et d'une outre de bière blanche, une voile noire approcha de babord, profitant de la lueur crépusculaire pour lancer une attaque surprise sur ce qui semblait être une proie facile. On sonna le branle-bas de combat à bord, et le peu de guerriers qui constituaient l'escorte des jeunes gens s'apprêta. Arès conseilla à la petite Nora de rester cachée à fond de cale tant qu'il ne viendrait pas la récupérer, avant de lui même attraper sa lance de métal et son large bouclier rond. Deimos quand à lui, avait attrapé ses deux courtes lames et s'échauffait les poignets en procédant à quelques moulinets. Les premières flèches volèrent et vinrent se ficher dans le bois du navire. Les pirates n'utilisaient pas de munitions enflammées, ce qui était un choix stratégique certain. Le peu de lumière qui restait dans le ciel à cette heure-ci ne permettait pas de voir arriver les projectiles, alors que les torches du navire ciblé permettait aux assaillants de viser sans problème. Arès ordonna alors aux hommes de se retrancher derrière les paravents de bois afin de limiter les pertes dues aux archers adverses, et de provoquer un abordage, où ils auraient plus de chance de l'emporter avec deux guerriers de la trempe des jumeaux. Celui-ci était agenouillé derrière son bouclier, qui le protégeait efficacement, malgré son usure, et gardait un œil sur l'approche du navire ennemi. Les grappins étaient lancés, et l'assaut allait débuter. C'est alors qu'une flèche trouva une faille dans la défense d'Arès et vint érafler sa joue gauche. Déstabilisé, le guerrier faillit lâcher ses armes. Il chercha un instant à retrouver ses repères, reprenant sa respiration derrière son bouclier. Soudain, une rage meurtrière s'empara de son être, alors que son corps se métamorphosa. Désormais entièrement fait de métal, Arès hurla :

- Deimos ! Avec moi !

Et il se jeta de toutes ses forces sur le navire adverse, son poids faisant rouler son navire au décollage, et transperça le pont de l'autre lorsqu'il atterrit. Des cris volèrent de partout, de même que des échardes de bois explosées par l'impact. Les jumeaux se retrouvèrent au milieu des troupes ennemis et entamèrent leur danse macabre. Les lames de Deimos tranchèrent des gorges, découpèrent des membres et des têtes en sifflant, tandis que la lance d'Arès perçait des corps et répandait des entrailles, et que son bouclier faisait voler des dents en éclatant des mâchoires. Aucune arme ne trouva de faille dans la peau d'acier du jeune homme, et bien vite, le combat fut terminé dans une marre de sang. Lorsqu'Arès revint à lui, il était redevenu normal, couvert de sang, et son jumeau, seul sur le navire avec lui, le regardait fixement, les yeux plissés. La brise fraîche du soir faisait voler leurs chevelures et amenait l'odeur ferrée du sang vers la côte. Les guerriers se lavèrent à l'eau salée, mirent le feu au navire des assaillants et personne ne reparla de l'incident ce soir là.

IIIème chapitre : Chagrin

Une fête grandiose fut organisée au retour des fils prodigues. Rhadamant mit les petits plats dans les grands et le repas copieux qui suivit nourrit l'ensemble de la ville. On fit servir des centaines de jarres de vin, des cygnes rôties, des pintades farcies aux patates douces, des cochons de lait, des moutons entiers, des poissons pochés et des plats de fruits de mer, accompagnés par d'entières marmites de légumes cuisinés de toutes les façons possibles et imaginables. Alors que Deimos racontait toutes leurs péripéties en exagérant quelque peu, Arès, quand à lui, veillait sur la jeune Nora assise à ses côtés. Il allait devoir la renvoyer chez elle, et en était attristé, car même si elle parlait peu, il s'y était attaché. La nuit fut courte, et aux aurores, celui-ci accompagna la fillette au port non loin de la ville, achetant un navire pour la ramener chez elle, et lui offrant une escorte conséquente. Se montrant peut être un peu trop dur avec la fille, plus pour se protéger lui même de l'attachement que pour elle, il ne montra aucunement ses émotions, et se contenta de faire demi-tour pour retourner chez lui. Après un repas léger, Arès alla consulter le vieillissant Adalfus, son sage mentor, et lui raconta tout ce qui s'était passé lors de l'attaque des pirates. Ils discutèrent ainsi toute l'après-midi, et le vieil homme apprit alors une légende à son disciple.

- Les anciens parlent d'hommes touchés des dieux. On dit que ceux-là les voient et leur parle, qu'ils peuvent même prendre leur apparence. J'ai vu de mes yeux autrefois une femme qui pouvait recouvrir son corps de flammes sans être touchée par leur morsure. Selon les légendes, il existe bien un dieu du métal. Peut être as tu été touché par lui, mon cher disciple?

Ces paroles étaient bien compliquées pour le jeune homme, et il y réfléchit pendant de longues soirées, seul et alité. D'autres années passèrent alors, sans événement majeur autre que le décès de la grand-tante Lavonia. La pauvre était devenue à moitié folle par les années, et l'on pria que le repos éternel lui apporte le soulagement. Des nouvelles du monde allaient et venaient, et la guerre entre Mulfass et Guniazath faisait toujours aussi rage. Le roi avait pris la décision d'intervenir pour calmer les tensions entre les peuples, et ramener la paix sur leur monde. C'est à cette fin que chaque noble d'Arcadia devait envoyer leurs meilleurs diplomates à chaque autre roi, afin de leur faire entendre raison. Arès fut naturellement désigné pour cette mission, ses talents n'étant plus à prouver. Il aurait également fallu envoyer Adalfus, mais celui-ci était décédé un an plus tôt de sa belle mort. Ainsi, Deimos fut désigné pour être envoyé en tant qu'émissaire arcadien à Mulfass, tandis que son jumeau rejoindrait Guniazath. Avant leur départ, leur père Rhadamant leur offrit à chacun un présent, en leur souhaitant qu'il leur porte chance à tous deux. L'aîné reçut deux magnifiques lames en acier orné, munies d'un crochet au bout, tandis que son cadet eut pour cadeau un superbe heaume ouvragé, surmonté d'une lame métallique. Ce fut la première fois qu'on les sépara pendant aussi longtemps … Pauvres âmes …

Le trajet jusqu'aux côtes guniaziennes se fit sans mauvaise rencontre, bien que l'on passa d'abord se ravitailler pendant plusieurs mois à Lovumaxia, à cause d'une avarie sévère sur plusieurs navires. Ce fut le fils du roi en personne qui les accueillit non loin de Helheim. La rencontre fut formelle et solennelle, le pays endurci par les combats, et ses dirigeants de même. Ce fut bref, mais enthousiaste cependant, et l'on accueillit la délégation avec soulagement, convaincu que l'aide d'Arcadia serait précieuse pour trouver une solution à ce fâcheux problème qui rongeait Ultarime depuis des années. Cependant, il fallait encore rencontrer le roi lui même, en déplacement à Hei'An afin d'accueillir lui même une délégation du Conseil. Il fut décidé que l'ont partirai le lendemain matin, et l'on profita d'un repas sobre dans la résidence princière pour la soirée. Le chemin à parcourir serait relativement long mais sans aucun péril, leur assura le prince, qui ferait le trajet en bateau, pour plus de sûreté.

Cela faisait un bon mois qu'ils avaient quitté Helheim, et au moins une semaine qu'ils traversaient une forêt rocailleuse et désagréable. Les jours chauds revenaient peu à peu, mais les nuits étaient encore très froides. Arès s'était habitué à entendre le chant des oiseaux du matin au soir, et un de ses compagnons arcadiens, grand voyageur, lui énumérait même chacun de leurs noms. Un matin, alors qu'ils s'étaient installés pour la nuit entre deux collines boisées, Arès terminait son tour de garde, légèrement fatigué, mais encore alerte. Le campement endormi commençait à peine à s'éveiller, au même rythme que le chant des oiseaux. Soudain, un piaillement qu'il n'avait pas entendu depuis plusieurs mois se fit entendre, dans les arbres sur sa droite. C'était un passereau qu'il connaissait bien, et qui chantait pendant tout le mois d'Opaluth dans les champs près de Kalec. Arès s'adoucit, un instant de nostalgie s'empara de lui …
Un instant … On est pas en Opaluth là, on sera bientôt en Mairiam …

Il se leva, et tendit l'oreille. Le sifflement se reproduisit, et il en était certain, c'était cet oiseau. Cependant quelque chose n'allait pas. Il y avait comme une dissonance … Puis il comprit.

- AUX ARMES ! BOUCLIERS !

Alors que les premiers soldats accourraient et formaient les rangs, des traits filèrent depuis les arbres, et fauchèrent les hommes désorganisés, qui tombaient comme des mouches. Arès se précipita dans sa tente et attrapa ses armes, ainsi que le heaume offert par son père.

- Puisses-tu me porter chance, dit-il avant de l'enfiler.

Un instant, Arès crût qu'il allait suffoquer, et que sa vue s'était brouillée. Avait il été touché par une flèche ? Était il mort ? Il n'aurait sut répondre. Tout autour de lui était noir et brouillé. Il faisait froid, bien plus froid que la température matinale qu'il ressentait encore quelques secondes plus tôt sur son corps. Au milieu de ce chaos, une voix, forte et grave, s'éleva.

- Une nouvelle tête revêt le heaume … Qui est donc le nouvel élu ?

Arès s'arrêta même de respirer, alors que l'écho de cette voix résonnait dans sa tête.

- Qui est là ?

- L'élu ne pose pas de questions. Nous demandons, l'élu répond. Qui est il ? demanda une deuxième voix, à peine plus douce que la précédente.

- Je suis … Il hésita, se demandant s'il était victime d'une hallucination ou d'un quelconque maléfice. Une troisième voix vint s'ajouter à la conversation, féminine et bien plus suave, presque maternelle.

- Ne l'effrayez pas messieurs … Vous êtes tous passé par là auparavant. Allons, cher élu, tu te demandes ce qui t'arrive, je me trompe ? Dis nous simplement ton nom, afin que nous jugions si tu es digne du présent qui t'a été offert, puis nous te dirons tout.

Séduit, Arès se laissa aller.

- Mon nom est Arès, deuxième héritier du comté de Kalec, au nord de la belle Arcadia …

Il n'eut pas le temps de continuer que la deuxième voix persifla :

- Deuxième héritier ? Comment un cadet a t'il pu être choisi par l'armure ?

- Il suffit Brontos, tonna la première voix. Jeune Arès, j'entends ta voix et j'écoute ton cœur. Le sang qui coule dans tes veines et issu du mien, car j'ai moi même été comte de Kalec, il y a des centaines d'années. Tu es celui que nous attendions, nul doute n'est permis.

La voix féminine prit alors la parole :

- Mon cher enfant … Le heaume que tu porte n'est pas un simple casque. Il a été forgé pour les dieux en des temps immémoriaux et a reçu une âme. Tous ceux que tu entends actuellement sont les précédents élus, et un jour ta voix viendra rejoindre notre rang. Mais ton heure n'est pas encore venue. Va mon enfant, va et vis. Déchaînes la puissance du don qui t'a été fait et soumets tes ennemis, comme nous l'avons fait avant toi.

En un instant, Arès était revenu sur le champ de bataille. Ce qui lui avait paru durer plusieurs minutes n'avait en réalité duré qu'une fraction de seconde. Il sentait toujours le froid glacial sur sa peau, mais il en comprit l'origine lorsqu'il regarda ses membres. Le guerrier était entièrement recouvert d'une solide et époustouflante armure de plaques d'acier. Empli d'une détermination nouvelle, il sortit de sa tente, décidé à contrer cette embuscade lorsqu'il vit que personne ne prenait l'initiative quand au commandement défensif.

- Formation en U, que les phalanges les tiennent à distance et que les archers tirent à vue.

Sa voix portait bien plus qu'avant, et surtout, elle ne ressemblait qu'à peine à celle qu'il avait l'habitude d'entendre lorsque des mots passaient ses lèvres. En vérité, c'était là un mélange de sa propre voix et de celles qui emplissaient son esprit un instant plus tôt, le tout agrémenté d'un terrifiant écho de métal. On s'organisait autour de lui, et la formation défensive ordonnée se révéla efficace au moment où l'ennemi commit l'erreur de sonner la charge. Les fantassins venaient s'écraser et s'empaler sur les piques arcadiennes, et peu de traits ennemis trouvaient leurs cibles. Arès jaugea un instant le nombre de l'ennemi, nettement supérieur au leur, et aperçut alors un étendard.

- Mulfass …

Arès se jeta alors au cœur de la bataille, prêt à défendre ses compagnons de sa vie. Il se retrouva en première ligne, et sa lance prit la vie à de nombreux mulfassiens, dont le flot commençait à se tarir.

- Arcadiens ! L'ennemi faiblit ! Tenez bons !

Le cri de guerre d'Arès se vit répondre d'un superbe « AHOUUUUUUUUU », et il était désormais certain de la victoire, tant le moral de ses troupes était solide. Mais c'est alors qu'un cri de détresse se fit entendre, venant de la droite. Un soldat solitaire de Mulfass avait réussi une percée, et décimait à lui seul la troupe d'archers retranchés. Derrière lui, la brèche se refermait grâce à la poussée des phalanges, mais il vit que le moral commençait à diminuer. Déjà, quelques archers inquiets prenaient la fuite. Arès tonna alors :

- Reformez les rangs ! Repoussez l'assaut ! Archers, à vos arcs !

Puis il laissa les phalanges se reformer derrière lui tandis qu'il se jeta à la rencontre de l'adversaire …

Ils étaient alors face à face. Vêtu d'un long manteau noir, orné des blasons de Mulfass, son adversaire cachait son visage avec un effrayant masque en forme de crâne humain, avec de longues dents tranchantes. Son armure était faire de cuir noir, renforcée de plaques d'acier sur les points vitaux. Chacun de ses doigts se terminait sur une griffe tranchante, et dans chaque main il portait une lame recourbée, finement ouvragée, terminée par un crochet …

Une petite voix au fond de l'esprit d'Arès semblait murmurer : Non ..

Le mulfassien ouvrit le bal et se jeta sur Arès d'un assaut fulgurant, si bien que ce dernier ne put que placer son bouclier en avant. La force du coup était phénoménale, et la plaque du bouclier plia sur la droite, tandis que l'autre lame réussit à l'ouvrir sur une vingtaine de centimètres. Mais l'arcadien tint bon, et d'un geste rapide, il envoya sa jambe balayer celles de l'homme encapuchonné puis, l'ayant raté, se redressa en formation de combat. L'autre ne perdit pas de temps et fit tournoyer ses lames autour de lui, déchirant peu à peu le bouclier d'Arès qui ne pouvait contre attaquer. Il tenta par deux fois d'envoyer sa lance percer l'abdomen du mulfassien, mais, malgré la rapidité de ses coups, l'adversaire esquiva habilement avant de reprendre son assaut de plus belle. Une frappe prompte réduisit en morceaux ce qui restait du bouclier de l'arcadien qui recula de deux pas sous le choc. Il prit alors sa lance à deux mains, et adopta une posture plus offensive. Arès avança alors, et, se pliant sur sa jambe gauche pour esquiver une première lame, para la seconde avec la hampe de son arme, puis vint tailler le torse de son ennemi. Le coup fut réussi, mais ne pénétra qu'à peine l'armure, laissant toutefois une estafilade écarlate sur celle-ci. Sans laisser le temps à son adversaire de reprendre son souffle, il enchaîna différentes piques, entamant sa chair par-ci par là. Mais alors qu'il tentait un coup plus audacieux au niveau de la tête, un puissant coup de pied vint le cueillir au niveau du torse, lui coupant la respiration. Profitant de cet instant, le mulfassien allait porter le coup fatal quand Arès rassembla toute sa volonté, tournoya autour de son pied droit pour évité un coup qui lui aurait tranché le corps de l'épaule au milieu du torse, en le prenant à la place au niveau de l'oeil droit, et envoya de toute ses forces sa lance qui trouva la zone plus tendre de l'abdomen, juste sous le sternum. Et dans un hurlement de rage, il retira sa lance avec tout autant de force, laissant les entrailles sortir par la plaie béante qu'il venait de faire apparaître dans le ventre de son ennemi.

Tout était enfin terminé, et il tomba à genoux de fatigue. Par chance, le combat autour de lui s'était également achevé, les mulfassiens prenant la fuite à la vue de leur champion tombé. Quelque chose dans le cœur d'Arès lui fit commettre un geste insensé, et il s'avança vers celui qui lui avait donné tant de mal. Il se pencha vers lui et retira ce masque qui semblait si grossier maintenant que son porteur était au sol.

- Ce n'est pas possible …

Arès retira son heaume, et son armure disparut alors qu'il s'approchait du visage de son frère Deimos, dont les yeux sans vie reflétaient son propre visage. Une goutte de sang venant de son propre visage coulait sur celui de son frère, comme une larme consciente qu'il avait commis l'irréparable qui venait lui dire adieu.

Tout le monde autour s'affairait à rassembler les blessés, et récupérer les provisions restantes. Mais Arès se laissait aller au chagrin, inconsolable. Un guniazien s'approcha alors de lui.

- Mes excuses mon brave, mais nous devons partir. Les mulfassiens pourraient revenir, et nous ne sommes plus qu'à deux jours de marche.

Il fut difficile de persuader Arès de laisser le corps de son frère abandonné aux charognards, mais il écouta finalement raison, et suivit l'escorte, la mort dans l'âme. Tout ce qu'il vit deux jours plus tard de la ville d'Hei'an n'était que gris et morose. Il dut même retenir ses larmes lorsqu'il vit le roi de Guniazath embrasser son fils, en pensant à leur père, lorsqu'il devrait lui annoncer qu'il avait tué son héritier. Ce soir là, il ne mangea pratiquement pas, malgré l'appétissant buffet qui se présentait aux convives. Il ne prêta même pas attention à ce qui se disait, se contentant de regarder son assiette vide.

- T'as l'air préoccupé …

Il leva la tête vers sa droite, d'où venait la voix. C'était une charmante jeune femme, très peu vêtue, avec un style très étrange, mais étonnamment attirant … Il répondit poliment, sans détacher ses yeux des siens.

- En effet, mademoiselle, mais ce n'est rien, n'y prêtez aucune attention.

Un autre convive, à sa gauche le regardait, entre les mèches de ses cheveux mi-longs. Arès se décida alors à manger, honorant son défunt frère de chaque bouchée, et écouta alors la conversation.

- … une honte ! Une telle attaque sur le sol guniazien ne saurait être tolérée. Arcadia a été touchée dans ce conflit, vous devez entrer en guerre de notre côté ! tonnait le roi.

- Mes excuses mon seigneur, mais cette attaque visait votre héritier, nous ne sommes ici que pour trouver une solution pacifique à vos côtés, répondit un noble arcadien.

- Pardonnez moi, mais je pense que nous devrions écouter quelqu'un qui a vécu ce combat, non ?

C'était l'homme à gauche d'Arès qui venait de parler, et il ne l'avait toujours pas quitté des yeux.

- Fort bien, Zéphyr du Conseil, qui ici était présent lors de l'attaque ?

Et tous les regards se tournèrent sur l'arcadien qui déglutit. Il regarda la femme de la droite, puis se leva.

- J'ai participé à la défense de nos troupes. Je pense en effet que cette attaque était destinée à tuer votre enfant. Ils étaient nombreux et mal organisés, aussi nous avons pu les repousser sans … difficultés.

- On m'a parlé d'un effrayant combattant que vous auriez tué … Est-ce vrai ?

Arès serra la mâchoire.

- Cet homme n'était pas de Mulfass. C'était mon frère, Deimos de Kalec, comté d'Arcadia.

Des murmures d'indignation s'élevèrent dans la salle, et une larme perla au coin de l'oeil d'Arès. Une dispute sonore s'ensuivit, et il profita de la confusion générale pour s'éclipser discrètement. Le soldat se perdit dans les couloirs de la demeure où siégeait le conseil de guerre. Une minute, ou une heure passa, quand le nommé Zéphyr le rejoignit près d'un âtre où il s'était assit.

- Un dragon … Je hais les dragons …

Il ne savait même pas pourquoi il venait de dire ceci. Sans prendre note de ce que son interlocuteur venait de dire, l'arrivant répondit :

- On m'a dit de quelle façon tu as organisé la défense de l'escorte, simple, mais remarquablement efficace. Je représente la division stratégique du Conseil, nous pourrions avoir besoin de types dans ta trempe.

Le guerrier ne répondit pas, les yeux rivés sur la flamme.

- A ta guise. Ca aurait peut être fait plaisir à Kanalya, j'ai cru comprendre qu'elle t'a tapé dans l'oeil. Ah oui, mes condoléances pour ton frère, sincèrement.

Puis il disparut, laissant Arès seul dans la pénombre.

Quelques mois plus tard, Arès était assis seul sur une table dans un bar de Los Angeles, où il était arrivé deux jours plus tôt, nommé le Drink your Dream. Il avait fini par accepter la proposition de Zéphyr et rejoint le Conseil dans sa division de recherche et de stratégie. On l'avait ensuite amené à Valua, où on lui avait indiqué que sa première "mission" se déroulerait sur un autre monde, à Vanerzame, où il devrait rencontrer un type qui lui ferait passer un rituel avec des cercles ou il ne savait quoi ... On lui expliqua rapidement les us et coutumes de ce monde très différent de celui qu'il connaissait, et il découvrit ainsi les vêtements qu'il allait désormais porter. Il passa une succession de portails qui l'amenèrent jusqu'à ce nouveau monde. Celui ci était si différent d'Ultarime. Arès s'émerveilla devant les merveilles de technologies qui se présentaient devant lui, tout en cherchant à comprendre comment ces "voitures" pouvaient fonctionner sans chevaux.

- Oh Deimos, comme j'aimerai que tu sois là pour voir tout ça …

Arès avala d'un trait son verre de bourbon, un cigare à la main.




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Pour la diversité et le champ libre qu'il propose aux personnages joués, le nombre de races jouable est assez élevé, malgré les prérequis pour certains, et les 4 mondes sont très différents les uns des autres.

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Dernière édition par Arès Kalec le Jeu 20 Avr - 21:27, édité 20 fois
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Sam 8 Avr - 19:50
Bienvenue sur Kalerya, n'hésite pas à t'adresser au staff pour toute questions ~
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Sam 8 Avr - 23:01
Bienvenue parmi nous :DD

Si tu as un soucis n'hésites pas !
Bon courage pour ta fiche :love:
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Dim 9 Avr - 6:55
Bienvenue ♪

Avec un nom pareil, j'ai de grandes attentes pour toi !
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Dim 9 Avr - 15:40
Merci à vous tous pour votre accueil et pour vos encouragements, je m'efforcerai de ne pas vous décevoir et de vous pondre un demi-dieu aux petits oignons ;)
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Ryuu T. Drazleyth
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Ryuu T. Drazleyth
Jeu 13 Avr - 5:28
Bonsoir et bienvenue chez nous ! ♥️
Bon courage pour ta présentation :love:
Sympa l'utilisation de Pantheon !
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Invité
Mar 18 Avr - 15:52
Merci beaucoup Ryuu :) Voilà, je pense avoir fait le tour de ce qu'il y avait à faire, y a plus qu'à prier pour avoir les 18 points du premier coup !

J'espère que mon histoire est assez cohérente au niveau background cependant, surtout par rapport à Guniazath ...
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Invité
Ven 21 Avr - 0:25
Ares
Orthographe1.5 / 2
Vocabulaire 2 / 2
Conjugaison1.5 / 2

Langue française2 / 2
Originalité2 / 2
Qualité4 / 4

Note perso2 / 2
Longueur du texte4 / 4
Niveau19 / 20


Validation avec...
Niveau Total22
P. Techniques25
P. caractéristiques125


Félicitation
KINAHS = 10 000

Bon, quelques fautes. Rien de grave.
Sinon, une très belle plume, une très belle fiche, une belle histoire. Une bonne interprétation du demi dieu,
et une farouche description des batailles...

Bref, je n'ai rien d'autre à dire, car c'est superbe. Te voilà validé. Tu peux aller faire ta FT


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