« Tu es mon trésor, ma création et mon amour. »
Voici-là une phrase qui pourrait raviver de très mauvais souvenirs à ce garçon.. Laissez moi vous conter l'histoire d'un jeune homme qui dès sa naissance était d'ores et déjà victime de la causalité du destin, et qui aujourd'hui marche avec elle, faisant de celle-ci sa plus puissante arme..
Tout avait commencé dans le monde d'Ultima , quelque part au sud-est du continent récemment repeuplé qu'est Lovumaxia, une naissance venait d'avoir lieu sous une voûte étoilée. Dans ce qui semblait-être un temple, une dizaine d'individus portant un habit cérémoniel étaient agenouillés face à une jeune femme épuisée sur un léger matelas. L'un d'eux se dirigea vers celle-ci et y déposa sur elle un drap dans lequel nichait le nourrisson, mère et fils firent couler leurs larmes, l'une riait de joie et l'autre hurlait face à cet impitoyable monde. Prenant son enfant dans les bras la jeune femme rapprocha son visage du siens et lui murmura :
« Tu es quelqu'un de très précieux, toi qui est né sous le signe de la bonne fortune, Yuki Vektor Requiem..»
La mère de Yuki était une femme nommée Tsubaki, une magnifique jeune femme réputée pour utiliser un art de divination peu commun : Le Tarot, un ensemble de cartes permettant de, selon les croyances, lire l'avenir en fonction d'un ordre d’alignement des cartes. Au départ sa réputation était fondée sur de simples rumeurs, mais au fil du temps elle recevait de plus en plus de visiteurs qui cherchaient des réponses à eux mêmes, à savoir ce qui les attendaient dans le futur ou encore à se découvrir eux mêmes. De ce fait elle était admirée et commençait peu à peu à s'entourer de fidèles , passant ainsi d'une simple voyante à une oracle renommée, découlant par la suite à la construction d'un temple au milieu des bois où continuaient de venir de nombreux visiteur en quête de curiosité. Yuki était donc l'héritier de ce culte, le prochain oracle..
Il passait alors son enfance entière dans le temple, traité comme un prince par les fidèles, ils devaient assurer sa sécurité avec autant de dévotion qu'envers l'oracle en personne. Celle-ci est aimante envers son enfant, l'emmenant partout où elle allait, le laissant rarement sans sa surveillance. En effet, c'est elle qui s'occupe personnellement de son éducation, ne permettant pas qu'un enfant aussi précieux que lui soit mêler avec les autres du monde extérieur . Éducation qui consistait à suivre un enseignement classique que, couplé avec l'apprentissage de cet art occulte, et il se trouve qu'il semblait posséder un don pour ceci, tout le monde s'en réjouissait, l'on pensait à un don héréditaire et qu'il aurait eu de sa mère confirmant ainsi le grand avenir auquel il était promu . C'est par ce don que Yuki se sentait heureux, mais peut-on dire que le garçon connaissait le sens de ce mot.. « heureux » ? C'est vrai après tout si je n'ai pas mentionné l'existence de son père jusqu'à là c'est qu'il n'y en a jamais été question, d'après sa génitrice, il serait décédé bien avant sa naissance. De plus il n'a jamais eu de réel « ami » puisqu'il n'a jamais été en présence d'un enfant autre que lui, sa mère représentait donc sa seule source de lumière, elle entretenait un relation un peu trop fusionnelle avec celui-ci, l’enlaçant dès qu'elle en avait l'occasion, lui parlant d'une voix à la fois autoritaire et mielleuse, il trouvait parfois ceci un peu trop excessif et surtout il avait comme une sorte de boule au ventre dans ces moments là, mais se contentait de ne rien dire, elle pouvait en faire ce qu'elle voulait, après tout c'était sa seule lumière.
C'est au cours de sa neuvième année vanerzienne que quelque chose d'inhabituel s'était produit, de mystérieuses ailes translucides firent leur apparition dans le dos de l'enfant, celui-ci en proie au désarroi s'empressait d'aller voir sa mère afin de comprendre ce qui lui arrivait. Mais lorsque celle-ci se s'était rendue de la chose, elle n’avait pas l'air d'être surprise et l'espace d'un instant, sur son visage s'était dessiné un sinistre sourire.
-Je vois... Tu en possèdes donc.Prononçait-elle avant de se jeter sur son fils, le prenant dans ses bras et caressant sensuellement de ses ongles ces magnifiques ailes, ce qui fit instantanément frémir le corps du garçon qui semblait hypersensible au niveau de cet endroit :
-Mère... Arr-arrêtez... Aaah !La mère entendit les paroles de son fils et cessa ce qu'elle était en train de faire, puis se mis à blottir son fils contre sa poitrine :
-Tu.. Tu es à moi Yuki, d'accord, quoique tu fasses promets moi de ne jamais me quitter ! De ne jamais dévoilé tes ailes à qui que ce soit ! Tu es mon trésor, ma création et mon amour.. Et tu ressembles.. tellement.. à cet homme.Yuki resta béat, ne comprenant pas ce qui lui arrivait tout d'un coup, il subissait souvent des excessivités affectives, mais jamais de cette envergure, il n'osait pas dire un seul mot ni bouger le petit doigt. De plus « Cet homme »… Nul doute la dessus, pour la première fois sa mère venait d'évoquer elle même l'existence de son père, chose pour les moins exceptionnelle chez cette femme qui avait toujours fait comme si son mari n'avait jamais existé, il était alors surpris d'apprendre qu'il s'agissait là d'une fée. Il aurait pu profiter de ce moment pour lui demander un peu plus sur le compte de cet homme mystérieux qui lui avait donné la vie, mais il n'osait pas faire quoique ce soit, se contentant comme toujours d’acquiescer simplement.
Cette année ne fut pas seulement le début d'une nouvelle identité pour Yuki, mais également celle où la roue du destin allait enfin se mettre véritablement en marche pour celui-ci. Il avait enfin été jugé apte à s'occuper des étrangers qui venaient trouver des réponses sur eux même afin de satisfaire le fruit de la curiosité : Il en recevait de tout les horizons, de tout les mondes mêmes. La Congrégation en personne avait finie par s'intéresser à lui, puisque de temps à autres il recevait la visite de certains membres, lui conseillant de tenter de les rejoindre, cependant sa mère s'y opposait radicalement, assurant que son destin serait de rester ici dans sa cage dorée.
Mais cet enthousiasme propre à l'enfance, résultant d'une naïveté et d'une innocence, va finir par prendre fin. Au fil des années Yuki continuait d'informer les voyageurs des prédictions qu'il avait perçu, mais le tarot est un art qui permet d'observer la vie d'une personne à travers les cartes : Passé, présent, futur… Tout cela est perceptible à travers les interprétations des cartes, pour ceux qui y croient rien n'est du au hasard, certes il y avait certaines personnes qui, pour lui, allaient mener une vie paisible, mais en revanche en ces temps troublés, il avait pu rencontrer de nombreuses personnes avec une épée de Damoclès au dessus d'eux : Certains avaient une vie tout à fait ordinaire, d'autres ont commis d'horribles péchés, mais tout ceux dont je vous parle avaient quelque chose en commun : Une mort prochaine.
Ces gens là, qui se tenaient devant lui allaient réellement mourir ? Il avait beau les voir devant lui en chair et en os, mais malheureusement à ses yeux, ils n'étaient plus réellement là. Cette étrange sensation de malaise avait finit par déteindre physiquement et moralement sur lui, la réalité venait de s'abattre tel un orage. Devait-il vraiment continuer ainsi jusqu'à ce que, à son tour, la mort vienne le chercher ? Pourquoi avait il a supporter ça, à subir ça ?
Une remise en question qui ne tardait pas à le faire craquer, un soir, tandis que le silence était maître des lieux, un vacarme se fit entendre depuis la chambre de Yuki. Dans les minutes qui suivirent, tout les fidèles ainsi que sa mère rappliquèrent dans la panique, tous écarquillèrent les yeux devant le spectacle qui s'offrait à eux : Le jeune garçon était là, flottant dans les air recroquevillé sur lui même, sa couverture ainsi que certaines de ses cartes et quelques babioles étaient également en train de léviter. Quand à la pièce en elle même, les murs étaient parsemés de griffures et le matelas déchiré. Cela avait duré quelque minutes et tout le monde était stupéfié, mais soudain tout s'arrêta et les objets suspendus ainsi que le fils tombèrent brutalement contre le sol.
Les fidèles voulurent alors se précipiter pour s’occuper du garçon, mais la mère les interrompit brutalement :
- Ne faites pas un pas de plus ! Dégagez ! Je vous interdit de toucher à mon précieux trésor !...
Le lendemain matin, les premiers rayons éclairaient le visage de Yuki, il s'était réveillé dans une pièce qui ne semblait visiblement pas être sa chambre, il avait voulu bouger mais quelque chose entravait ses mouvements, une main,se rendant alors compte qu'il dormait à la fois dans la chambre et les bras de sa génitrice. Il se rappelait vaguement de ce qu'il s'était passé hier, ce qui lui était arrivé, son excès de folie, mais paradoxalement il n'avait aucune explication ni à ce qu'il avait fait ni comment il avait réussi à produire cette catastrophe.
- Oh, bonjour Yuki, bien dormi ? Fit la mère en baillant .Elle semblait faire comme si de rien n'était, elle devait sans doute penser qu'il ne fallait pas en parler afin de ne pas le brusquer, se disait-il. Quoiqu'il en soit, se contentant de lui adresser un léger sourire sans dire un mot avant de se diriger vers la sortie, elle avait alors voulu lui prendre la main comme pour l'en empêcher, ne faisant que l'effleurer. En sortant il remarquait dans un premier temps que la porte de sa chambre était condamnée, mais dans un second temps qu'aucun fidèle n'était présent.
- Excuse moi Yuki, je ne voulais pas t'inquiéter… Ils ont tous quittés le temple et ont pris peur… J'ai tenté de les rattraper, de faire en sorte que tout se passe comme avant mais… Prononça sa mère qui commençait à pleurer à chaude larme en s'agenouillant.Voir sa mère aussi triste lui nouait le cœur, elle qui avait tout fait pour lui depuis sa naissance, qui avait tant sacrifié lorsqu'il était dans le même état, il aurait bien voulu utiliser ses ailes afin de finir le travail qu'elle avait commencé en les rattrapant mais il n'avait ni la capacité de voler, ni l'énergie, et ne pouvait se permettre de la laisser seule et de l’inquiéter. Il lui tendit la main et l'aida à se relever en lui offrant un sourire :
- Tant que le destin nous sourie, nous n'avons pas besoin d'eux n'est-ce pas mère ?Elle lui rendit alors son sourire de plus belle et s'aida de la main de son fils pour se relever et y déposer un baiser dans sa nuque. Ce qui eu pour effet de troubler Yuki qui continuait de se laisser faire:
- Tu es vraiment le plus grand des délices mon enfant… Murmurait-elle avant de repartir.Les journées qui suivirent furent plutôt calmes, le jeune homme dormait en compagnie de sa mère dans la même chambre le temps que tout cela soit réparé, le fleuve du destin semblait avoir repris son cours normal et Yuki voulait s'en assurer, allant ainsi interroger le destin lui-même à l'aide de trois cartes qu'il piochait et la réponse n'en était pas moins étonnante : Le fou-Le Diable-L'amoureux : Une déréalisation, une vie remplie de mensonge et afin de s'en échapper, il devra sacrifier une chose parmi son désir, son instinct ou sa raison. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Jamais Yuki n'avait eu une prédiction aussi étrange, comment pourrait-il effectuer un sacrifice de la sorte. Il avait du mal à croire à ce qu'il voyait.
- La fatigue… Oui ce doit être cela, je ne vois pas en quoi je pourrais avoir raison.Mais le destin n'est pas du genre à mentir, et en temps normal il aurait était le premier à l'affirmer, malheureusement pour lui la nuit allait tacher de le lui rappeler.
Cette nuit allait être pour lui la fin d'une époque et le début d'une nouvelle : Se plongeant dans le lit aux côtés de sa mère qui s'occupait de le choyer, celle-ci s'approcha et y déposa un baiser sur le front, tout en le caressant avec délicatesse, c'est étrange mais Yuki n'avait jamais remarqué à quel point le toucher de sa mère pouvait être si… Apaisant, jusqu'à devenir la clé pour le royaume de Morphée..
- Fais de beaux rêves… ma belle fée…Malheureusement ce n'est pas ce qui lui était destiné, plongé dans une brume grisâtre, des cris de damnés se faisaient entendre de partout, il se mettait à courir, voler , mais il n'y avait rien à faire devant lui s'étendait l'infini.
- Qu'est-ce qu'il se passe i…«Ne te détourne pas !»
Une voix mystérieuse, qui d'un coup avait libéré Yuki de ses tourments, enfin c'est ce qu'il pensait.. Le jeune homme, tout tremblant du cauchemar qu'il venait de faire, avait l'impression que tout ça était si réel, pourquoi ?
Il s’essayait sur le lit afin de reprendre ses esprits, mais quelque chose le troublait, sa mère ne se tenait plus à ses côtés. Inquiet il se leva alors et parcourut le temple à la recherche de cette dernière, il espérait qu'elle ne soit pas allée tenter de retrouver les fidèles qui les avaient abandonnés, elle savait pourtant que ce n'était pas la peine. Il était sur le point d'aller voir à l'extérieur, jusqu'à ce qu'un bruit dans le temple le perturbe : C'était un bruit étouffé mais à la fois si proche, régulier mais qui ne semblait pas naturel, il cherchait d'où pouvait provenir la source et suivit le son qui le menait à l'arrière du bâtiment. Une trappe s'y trouvait, il s'agissait de l'endroit où les provisions étaient rangés un endroit qu'il lui était encore inconnu puisqu ce n'est pas lui qui s'occupait de ça. Malgré tout il s'y engouffrait avec curiosité, avançant de plus en plus vers le bruit qui avait évolué, on aurait dit qu'une personne essayé de cogner les parois du mur, et s'y l'on se concentrait on pouvait clairement entendre de léger cris en soutient. Il n'était clairement pas rassuré, mais le garçon continuait d'avancer malgré tout, il ne savait pas comment ses jambes y arrivaient, mais elles finirent par atteindre la source éclairée par une lumière… Peut-être qu'il n'aurait pas du, ainsi il n'aurait pas eu à subir un nouveau cauchemar, mais cette fois ci, il avait beau vouloir le nier, il était bien réel… Devant lui se trouvait sa mère, avec le corps d'un fidèle dans ses bras, lèvre contre lèvre, d'un côté se trouvaient deux ou trois d'entre eux, emprisonnés, et l'autre une pile de corps aussi mutilé que celui qu'elle tenait dans les bras représentant ceux qui manquaient.
-Taisez vous donc, votre tour arrivera dans les jours suiv…Lorsqu'elle remarqua à son tour la présence de son fils son teint se mit à pâlir, trouvant elle aussi cette scène surréaliste, des larmes coulèrent sur ses joues et un sourire niais se dessina sur son visage.
-
Je ne peux pas y croire…- Ce n'est pas bien Yuki… Tu aurais du rester bien sagement au lit, dit-elle d'une voix tremblante, pourquoi tu n'as pas voulu obéir à ta mère.Son corps ne répondait plus, il ne lui appartenait plus, la peur l'avait envahi et seul ses instincts primaires le faisait mouvoir, son corps se déplaçait alors de toute ses forces en direction de la sortie mais sa course fut interrompu par la puissante poigne de la main griffue de sa mère, au fur et à mesure qu'il tirait pour s'échapper, les griffes acérées pénétraient sa chair lui arrachant un cri de douleur :
- Excuse moi Yuki.. Moi aussi ça me fait souffrir tu sais, mais une mère doit aussi corriger son enfant pour le faire progresser.. Je t'aime tu sais ! Prononçait-elle de sa voix mielleuse.- LAISSE MOI! Hurlait-il en frappant sa mère au visage.C'était la première fois qu'il hurlait ainsi et qu'il levait la main la main sur quelqu'un, en l'occurrence sur elle, sa propre mère. Il ne savait pas lui même ce qui venait de lui prendre, ses jambes ne répondaient définitivement plus, et il s'agenouilla sur place. Quand l'Oracle, elle passa la main sur sa joue à l'endroit où il l'avait frappé et son expression changea radicalement : La tête rabaissée elle semblait à la fois choquée et démoralisée.
-Pourquoi Yuki.. Pourquoi fallait-il que tu gâches tout.. POURQUOI !Elle se rua alors sur celui-ci, le plaquant violemment à terre et immobilisant ses bras, elle se mit alors à pousser un rire dément, Yuki ne la reconnaissait pas, on aurait dit qu'une autre personne se tenait devant lui.
- Mère…- J'étais prête à tout pour toi, je me suis consacré corps et âme à te modeler ! Toutes ces personnes qui étaient destinés à mourir prochainement, tout ses fidèles qui me vénéraient je m'en suis servi pour te nourrir lorsque tu dormais, étant obligé de t’envoûter pour préserver ton innocence morale !.. Toi la chair de ma chair, ma plus belle création, celui qui m'a poussé à réduire au silence mes fidèles !.. Tout ce que je souhaitais c'était de te voir une créature aussi innocente que toi arriver à l'apogée de ton évolution, le fruit d'une fée et d'une succube.. J'aurais pu profiter pleinement de nous réunir tout les trois, comme une VRAIE famille, et ceux en te savourant comme il se doit, en te rendant heureux, en étant simplement une bonne mère.. Elle poussa un soupir, mais bon je suppose que les enfant grandissent trop vite .. Il est temps pour toi de devenir un homme après tout.Il n'en croyait pas un mot, pendant toutes ces années il n'avait été rien d'autre que l'objet de cette femme, celle qui lui a fait connaître le bonheur, qui était tout le temps auprès de lui. Au final il avait simplement été modelé à l'image qu'elle souhaitait, l'enfermant dans une prison utopique n'ayant que pour seule lumière cette femme démente.. En y repensant il avait toujours eu une sensation de malaise lorsqu'elle le choyait et le dorlotait avec des mots doux, mais malgré tout il continuait de s'y accrocher, de désirer cette personne, de désirer qu'elle continue ainsi.
Mais désormais il était trop tard, il fixait un dernière fois sa mère qui approchait son visage contre le siens, afin d'embrasser son fils une dernière fois avant d'aller dormir. Un sommeil qui le conduirait dans le domaine de la mort, royaume qu'il allait être contraint de visiter, c'était certain désormais.. Et ça le frustrait, cette femme qui lui a dérobé son passé et son présent allait désormais lui dérober son avenir, il ne voulait pas voir cette réalité en face, cet avenir, il le désirait de plus profond de son âme.
«Afin de t'en échapper tu devras sacrifier sacrifier une chose parmi le désir, l'instinct ou la raison. »
Aah.. Cette prédiction, c'était la dernière chose à laquelle il arrivait à penser, elle n'était donc pas le fruit de son épuisement.. Si seulement il s'en était rendu compte plus tôt, à choisir il aurait préféré perdre toute raison, enfin ça devait désormais être le cas.. Il sombrait alors lentement dans l'obscurité, avec comme dernière mélodie le bruit d'un rire macabre.
…
Et puis ses yeux se rouvrirent, il était allongé sur le sol glacé, depuis quand avait-il dormi ? À en juger par l'état de son estomac je dirais un peu plus d'une journée.. Mais au fait que faisait il ici ? Quelle était cette si douce odeur qu'il arrivait à discerner ? L'esprit de Yuki était dans le brouillard total, il releva alors la tête et voulut se lever en s'aidant de la première chose à laquelle il pouvait s'appuyer. Au bout de quelques minutes la vision du jeune homme redevint assez clair, la pièce était assez sombre mais était tout de même éclairée par deux ou trois bougies. Une goutte ruisselait sur son visage, elle provenait de ses cheveux, il se rendit alors compte que son corps était trempé. Mais ce qu'il mit du temps à découvrir, c'est que cette goutte n'était pas transparente mais rouge écarlate . Un frisson parcourait alors son échine, il regarda dans un premier temps sa main, puis tout autour de soi : Il se trouvait dans une marre de sang et de cadavres, fidèles, mère, il les reconnaissait tous, et étrangement se trouvait à ses pieds un jeu de tarot éparpillé et qui avait été assez bien épargné de toute cette souillure. Sa mémoire revenait à lui, se rappelant des derniers événements qui ont menés à cela, les fidèles massacrés, le vrai visage de sa génitrice, le moment où il était sur le point de mourir et ce rire macabre qu'il avait entendu… Et désormais il était encore en vie, comment ? Il n'avait aucune explication à donner, à vrai dire il n'en voulait pas, il ne parvenait même pas à hurler ni à pleurer, il était désormais brisé. Il se tournait alors vers la sortie et s'y dirigeait à corps perdu, quittant à jamais cet endroit, n'emportant qu'en seul souvenir les cartes occultes.
C'est ainsi que Yuki se mit à errer dans un monde qui lui était assez inconnu malgré le fait qu'il y ai vécu toute sa vie, vivant une vie de paria il ne savait pas réellement où il allait. Il avait parfois pensé à rejoindre la Congrégation comme il aurait du le faire par le passé, mais avec cette tragédie c'était bien trop risqué, tôt ou tard une enquête aurait sûrement été réalisée et il aurait été en mauvaise posture. Pendant plusieurs jours il se mettait à marcher dans une verdure sans fin, parfois il voulut faire l'usage de ses ailes mais il n'y était pas habitué et avait vraiment du mal à les utiliser correctement. Malheureusement, si il continuait ainsi ses jours étaient comptés, bien qu'il avait de quoi se nourrir physiquement Yuki restait à moitié Incube, de ce fait il était de plus en plus confronté à la famine spirituelle étant donné qu'il n'avait toujours pas croisé le moindre être vivant. Chaque jours l'affaiblissait de plus en plus, un état de fatigue constant qui progressait, lui brisant peu à peu le semblant de moral qui lui restait jusqu'à lui faire perdre tout envie de continuer sa route.
Son chemin s'était arrêté prêt d'une cascade, un si bel endroit pour y passer ses derniers jours, et s'adossait alors contre un rocher en attendant que le destin lui réserve de nouveau un triste sort. Malgré tout,ne sachant pourquoi, il continuait quand même de se nourrir, laissant ses ailes à découvert il utilisa la poudre produite par ces dernières afin de transporter directement les aliments jusqu'à sa bouche d'une simple poussée, qui nécessitait pourtant un gros effort de sa part. Il remarquait alors deux silhouettes se diriger en sa présence.
- C'est bien ce que je vois ? Me dit pas que c'est vraiment une fée !-Si si, c'est bien ça regardes ses ailes !- Oh on va toucher le pactole en revendant ses yeux et ses ailes, c'est jour de paie aujourd'hui hahahaha !- Elle a l'air de nous regarder nan ?-Boarf, regarde le, il a l'air mourant l'gamin ! Ça va être facile on aura juste qu'à lui retirer minutieusement les globes oculaires et les ailes.. Faudra juste faire attention à pas les abimer pendant le trajet ! C'est qu'c'est fragile ces p'tites choses !Des comparses… Sa mort n'allait donc pas être si paisible qu'il le pensait, c'était donc bien fondé, les fées étaient vraiment vu comme des objets par un bon nombre de personne, c'était vraiment risible au final rien n'avait changé il allait finir ses jours comme il les avait passés, comme une chose. C'était vraiment frustrant, mais c'était ainsi, il allait mourir ici et maintenant par de vulgaires parias..
« - Pourquoi.. Pourquoi as tu décider de t'acharner sur moi.. Pourquoi..Pourquoi..Pourquoi ! »« Malgré tout tu continues de vivre dans le dénie. »
Sa voix résonnait dans son esprit, mais étrangement on dirait tout de même qu'elle ne lui appartenait pas, il se trouvait désormais dans un endroit qui lui était étrangement familier : Cet endroit sombre, où il arrivait à voir malgré le fait qu'aucune lumière ne passait et qu'une brume épaisse qui recouvrait toute cette infinité, il s'agissait de son propre cauchemar. Mais cette fois-ci, devant lui se trouvait une silhouette blanche dont le corps était imperceptible, mis à part ce sourire narquois qu'il affichait. Yuki voulut savoir de qui il s'agissait, mais après tout était-ce vraiment nécessaire ?
« Yuki Vektor Requiem »
- Est-ce là le purgatoire… ou le simple jeu de ma folie ?« Ahahahah… Rassure toi, ce n'est pas le purgatoire, mais malgré tout tu seras bien jugé.. Qui plus est, concernant ta folie.. Tu ne peux t'en prendre qu'à ta propre peur qui t'a conduit à te cacher derrière un voile »
- Mais enfin, qui es-tu ?!« Univers, destin, bien, mal, ainsi me nomme t-on, je forme un tout, mais je ne suis rien, mais avant tout… En définitif je suis toi! »
Ainsi la brume se dissipa en compagnie de l'individu et une vingt-deux silhouettes apparurent, flottant dans les airs alignés les un à côté des autres, Yuki écarquilla les yeux lorsqu'il se rendit compte de l'indentitié de ces derniers, les Arcanes majeurs de la cartomancie se tenaient en face de lui. Au milieu se trouvait l'Arcane le plus puissant, le Jugement, qui s'en dire un mot se mettait à brandir sa lame, avant d'abattre celle-ci en direction de Yuki. Aussitôt l'esprit du jeune garçon fut emporté dans un tourbillon sans nom : Passé, présent, futur, tout se mélangeait en lui procurant une des sensations les plus horribles qui ai eu à connaître, c'était comme le transpercer de toute part de l'intérieur lui arrachant un hurlement des plus atroces.
Puis il se retrouva dans aussi tôt dans un endroit qui lui était bien familier, sa chambre d'enfance encore intact, où se trouvait une version de lui plus jeune.
-Je vois, je suis revenu dans le passé… « Ceci est un souvenir de ton passé, regardes attentivement »
Il était désormais en train d'observer sa copie, en train de trembler dans un coin tout au bout de son lit, en connaissant la cause, voir défiler une série de présage des plus sombres, voir qui allait vivre et qui allait mourir, tout cela l'effrayait… Mais à ce moment là, le souvenir de Yuki se mit à rire, un rire venant droit du cœur qui alliait démence et plaisir. Un rire qui ne s'arrêtait plus, ses ailes se déployèrent, des griffes firent leur première apparition et des très vite le jeune garçon voyait se ruer à toute allure dans la petite pièce, se déchaînant sur tout ce qui se trouvait autour de lui, de la poussière de fée se déposait dans son sillage de part et d'autres, le tout dans l'ambiance macabre que produisait rire. Puis au bout de quelques minutes il s'arrêta soudainement, flottant dans les airs tandis que ses griffes se rétractèrent, la suite il la connaissait. Que venait-il de se passer, était-ce vraiment lui ? Yuki resta ainsi l'air béat, un sourire incontrôlé se dessina pendant une fraction de seconde sur son visage. Et ainsi le tourbillon repris de plus belle, lui infligeant une seconde fois cette horrible sensation, jusqu'à plonger dans un passé bien plus récent, il allait de nouveau revivre l'horreur non pas en tant qu'acteur mais en tant que spectateur, contemplant au loin sa propre mort qui aurait du lui être destiné sans prononcer le moindre mot il attendait de connaître la vérité.
« Ce jour là, tu as décidé de ton sort, tu as décidé de nous offrir ta raison en offrande… Mais paradoxalement, la lucidité t'as été accordée »
Alors que sa mère était à quelques centimètres de son visage, celle-ci recula légèrement, laissant place à un nouveau rire macabre venant de sa personne.
- Calme toi mon bébé laisse moi te-- TE TUER ! S'écriait il. Futur, destin tout cela m'appartient ! À moi, à moi !Ses griffes se mirent de nouveau à pousser et s'enfoncèrent dans la peau de sa mère qui se mit à hurler, il réussit ensuite à la faire lâcher prise en profitant de cet instant pour secouer son corps dans tout les sens, tel un frénétique . Une énergie se mit à émaner tout autour, elle provenait du jeu de tarot qu'il avait en sa possession, il en sortit alors une carte :
- En premier lieu viens la pendaison ! Le sacrifice ! La renaissance ! La mort La douleur est une étape à franchir !Un sceau apparut alors entre Yuki et sa mère, ainsi émergea une longue forme sinueuse et peu descriptible de couleur pourpre, celle-ci semblait liée à une seconde moi de couleur azur, l'on aurait dit un buste flottant dans les airs sans tête ni jambes, dont les seul autres membres étaient quatre long bras pendant semblables à des tentacules. Sa mère se mit alors à prendre peur à la vision de celle-ci.
- Cette apparence, impossible.. C'est..Mais l'invocation ne lui permis pas une seconde de répit, ses membres bleus s'allongèrent en direction de cette dernière, l’enlaçant de tout son être. La traîtresse se mit alors à se débattre de tout son être comme l'avait fait son fils juste avant, mutilant au possible les liens, mais elle ralentissait soudain le rythme et se mit à hurler au supplice :
- Non, non ! Yuki je t'en pris ! A-Arrête fais sortir ces images de ma tête, je ne veux pas ! Je ne veux pas les voir, sto..stop, disait-elle tout en suffoquant.Soudain la créature lâcha prise brusquement avant de disparaître, elle était à genoux, les larmes coulèrent de ses yeux tandis qu'elle reprenait son souffle tant bien que mal. Yuki s'avançait alors lentement vers sa mère, sortant trois nouvelles cartes pour n'en choisir qu'une :
- Et enfin vint la justice, les âmes errantes attendent d'être jugés pour leurs péchés : Œil pour œil, dent pour dent.. Mal pour mal, prononçait-il d'un air amusé.Le cercle magique apparut de nouveau, cette fois-ci une créature à prédominance dorée et argentée apparut, elle aussi était dépourvu de jambes, mais d'imposantes ailes étaient là pour compenser. Elle tendit ses mains grandes ouvertes en direction de la femme complètement dépassée, créant autour de lui de fines lames lumineuses orientées dans sa direction :
- Je t'en pris.. S'il te plaît !- Oui... Aime moi, déteste moi, supplie moi ! Le destin jugera ainsi le bon du faible Le verdict fut alors rendu, les épées s’abattirent face à lui, mère, fidèles.. Tous furent châtiés ne laissant qu'une effusion de sang, et le jeune homme pris d'un fou rire angoissant juste avant de s'écrouler à terre à son tour…
« Je crois que tu as compris désormais, tu as longtemps nié la réalité en te cachant dans ton utopie chimérique, toi qui cherches le destin mais qui en même temps le renie, tu ne pouvais en supportait plus et ta vraie nature à vue le jour, lorsque nous tu as cherché à laisser de côté ta raison nous avions répondu à ton appel à l'aide il en est ainsi Yuki Vektor Requiem. Désormais deux choix s'offrent à toi : Vivre et accepter la cruauté ce monde et sa cruauté, ou mourir en te bordant de belles illusions.»
Un silence pesant planait alors, jusqu'à ce qu'un rire le brise de nouveau, cette révélation avait bel et bien sortie Yuki de ce mirage dans lequel il avait vécu, il avait désormais pris conscience de beaucoup de choses, le faisant passer du Fou au Mat :
-Comment ai-je pu me contenter de ces illusions puérils, alors que ce monde est si beau ! Très bien, jouez avec mon être si l'envie vous en prend ! Quand à moi je vais jouer avec ce monde…
- Reste en retrait au cas où il y ai un problème, on prend le tout et on le laisse à son sort !La situation de Yuki n'avait toujours pas avancée, il était toujours adossé contre ce rocher et l'un des deux hommes était désormais agenouillé face à lui cherchant dans un sac quelque chose, sans doute pour extirper ses yeux. Mais désormais le moral de Yuki était au meilleur de sa forme actuelle, il fit alors disparaître ses ailes et agrippa la main du bandit, lui envoyant le plus d'ondes possibles jusqu'à le rendre assez coopératif :
- J'ai assez rêvé, mais je me permet un dernier cauchemar... Un mal pour un bien.Il embrassa donc l'individu, savourant alors son repas tant désiré bien que peu agréable à regarder. C'était si bon, il n'arrivait pas à se contrôler en désirant encore et encore et encore.
- Eh qu'est ce que tu fout relâche le ! Dis l'autre en fonçant vers lui.Yuki repoussa alors violemment sa victime inconsciente contre son allié, et profita du moment pour se jeter eux, il mutila alors les deux individus qui étaient à terre en position de faiblesse en commençant par celui qui était le plus lucide. Il lui arrachait littéralement le visage tel un animal en y éprouvant une sorte de plaisir sadique, tel était pris qui croyait prendre.
- Eh bien eh bien, ne m'en voulez pas mais on peut dire que c'est la « loi de la nature », sans mauvais jeu de mot bien-sur ! Plaisantait-il.Finalement c'était une aubaine qu'ils soient là, il fouillait un peu leurs affaires jetant tout ce qui était inutile comme un vrai pillard. Il n'en gardait qu'une carte, des provisions et toute la fortune qu'ils avaient. Il usa du premier objet qui était marqué de divers tracés afin de marquer la position, il remarqua alors qu'une ville du nom de Xavahay se trouvait un peu plus au nord et s'y mis en route. Désormais Yuki avait changé du tout au tout, il avait bien décidé de profiter pleinement de cette vie si bien acquise, désormais seul son plaisir comptait il voyait le monde comme un terrain de jeu, malencontreusement il n'était as du genre à se divertir avec des jeux de son âge, et ses activités intra-village en étaient la preuve... Comme on lui avait si bien précisé ce monde était cruel, il fallait donc faire des jeux en adéquation avec celui-ci. Il connaissait la guerre qui sévissait depuis des années entre Mulfass et Guniziath elle avait l'air plutôt marrante, et puis elle lui profiterait après tout, perfectionner sa magie sur le champ de bataille était nettement plus pertinent que de continuer à le faire dans la nature, ce qui était désormais le cas, où encore d'aller obéir aux règles de cette fameuse « Congrégation » dont il connaissait l’existence. Qui plus est elle n'avait, pour lui, pas réellement d’intérêt puisqu'il était déjà en mesure de comprendre le fonctionnement de sa magie, à vrai dire c'était plutôt simple étant donné que ce n'était pas si différent que ça d'une simple prédiction, l'une était simplement plus adaptée au combat..
Quand au camp dans lequel il avait décidé de jouer, Mulfass lui correspondait à ravi. Ainsi grâce à l'argent dérobée à sa dernière conquête, le jeune homme pu s'offrir le voyage en charrette jusqu'à ce pays. Il se mit alors à grossir les rangs du pays, quand on voulait connaître ses raisons il disait qu'il n'en avait pas spécialement, que c'était juste un divertissement comme un autre. Pendant trois ans le garçon apprenait constamment dans le sillage de la mort, un état qui l'excitait on comme un chat avec une pelote de laine, un jeune prodige ou un jeune chanceux disait on mais qui éprouvait des difficultés à écouter les ordres sur le champ de bataille comme un vrai gamin, ce qui lui valut plusieurs séjours dans les cellules d'isolements.
Mais tout cela pris fin lors de sa dix-neuvième année, en effet alors qu'il profitait d'un jour de repos pour s'amuser avec des chats errants au coin d'une ruelle, ce dernier se sentait observé depuis un moment :
- Si je m'ennuie trop je vais partiiiir ! Provoqua le garçon d'un ton amusé.Une silhouette apparut alors devant lui, il n'arrivait pas à distinguer son visage qui était dissimulé sous un capuchon et faisant déguerpir les chats avec qui il s'amusait tant :
- Qu'est-ce qui vous pousse à continuer cette guerre ?- Même pas une petite présentation ? J'espère que ton ta présence importune en vaut le coup, sinon je risque de ma fâcher, dit-il en affichant un sourire hypocrite, pour répondre à ta question cette guerre représente pour moi une manière de tuer le temps, sans mauvais jeu de mots, et ceux jusqu'à ce que la lassitude ou l'opportunité de trouver mieux s'offre vienne à moi.- Je pense que cette opportunité vient d'arriver, permettez moi de me présenter, je fais partis du 1er commandement d'un organisation nommé le « Crépuscule », chargé du recrutement de jeunes prodiges tel que vous. C'est grâce à cette guerre que je vous ai remarqué depuis un moment votre cas à attiré mon attention, un enfant tel que vous qui arrive à éliminer sans pitié ses ennemi c'est prometteur et ça correspond parfaitement aux profils que nous recrutons !Yuki écoutait attentivement ce que disait cet homme, il était comme un cadeau tombé du ciel ! Cette organisation avait tout d'une opportunité à ne pas refuser.. Et puis l'isolement n'était pas vraiment quelque chose qu'il supportait, il avait décidé de faire confiance à cet homme, leur attente l'un envers l'autre était des plus réciproque. Il quitta ainsi le pays en sa compagnie, suivant l'étranger jusqu'à une succursale de ce monde et franchissant pour la première fois un portail l'emmenant vers un nouveau monde où se situait le repère de l'organisation : Kalerya.
Il passa alors un entretien assez ennuyant, ne trouvant rien de mieux à faire que de lorgner sur des confiseries présentes sur le bureau, qui au vu de ses capacités et de sa motivation l'attribua au 4e Commandement qui était censé représenter celui du Repos, dont le nom lui allait comme un charme ! Débuta alors le dernier chapitre : Ce nouveau monde lui permis d'exprimer sa personnalité à travers une mode dont il tomba immédiatement amoureux, rose et bleu se marièrent à travers son corps rajeuni faisant ressortir au mieux ce dernier . Et puis sa nouvelle occupation, bien plus excitante que cette guerre, était pour lui un épanouissement total. Son investissement dans son travail se remarqua rapidement, se distinguant progressivement des autres soldats, attirant ainsi une certain forme de respect chez eux mais également une certaine forme de malaise. Ainsi malgré son aspect juvénile, une sorte de prestance se dégageait de lui, ce qui le mena progressivement jusqu'à son statut actuel…