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If I told you it was only gonna hurt [violent/Terminé]
Invité
Anonymous
pic-profil

Invité
Mer 18 Jan - 20:04
Eydan Draahzin
Membre du conseil - Membre de la division médecine




Informations générales

Draahzin
Eydan
25 ans Eclypthien donc 20 ans.
Eclypteth
Masculin
60 kg
1m73
Homosexuel
Phénix - Loup-garou
Mythique : Griffon (à voir)





Informations psychologiques

Hobbys & phobies
Qualités & Défauts


S'il aime découvrir les univers et fantaisies de mondes improbables, Eydan est un lecteur invétéré, il peut passer des heures durant, le regard fixe sur une page aux mots susurrés pour en comprendre les moindres lettres et saisir les mille couleurs de chaque phrase. Rêveurs, les moments de flottement sont légion dans son esprit qui se tend et se tord sous la force invisible de son corps tentant de le retenir. L'espace infini du ciel, les plaines interminables de son monde natal, les montagnes fantasmant les firmaments, les espaces ouverts sont sa plus douce amante quant aux espaces clos il se dérobe. Effrayé, devenant à nouveau l'enfant que l'adulte ne peut tuer, le coeur au bord des lèvres quand les murs lui paraissent trop proches il ne supporte pas l'enfermement et en a développé une véritable terreur incontrôlée. Pas plus qu'il n'aime l'obscurité, petit oisillon épouvanté quand la lune vient à monter sur le trône des étoiles. Pourtant il voit clair, aussi clair que le jour, mais l'angoisse tenante d'une ombre affamée se trouve toujours derrière lui, hantant le moindre de ses pas, faisant écho à son souffle qui se raréfie quand il imagine au détour de sa phobie, les formes indistinctes des corps sans vies qu'il a trop longtemps voulu oublier.
Introverti ♥ Empathique ♦ Aime aider les autres discrètement ♣ Sarcastique ♠ Difficulté à exprimer son ressentit ♥ Grande gueule qui n'assume pas ♦ Faible face aux choses mignonnes ♣ Peu sembler très froid ♠ Solitaire ♥ Difficulté à faire confiance aux autres ♦ Généreux ♣ Peureux ♠





Magie et arme

Magie
Arme


Nom de votre magie : Anima
L'anima est, avant d'être une magie, une force vitale que chaque être vivant possède. Peu de personnes sont capables de sentir l'anima, parfois certain la confonde avec "l'aura" ou bien avec tout simplement l'énergie. Mais l'anima se trouve être quelque chose de plus profond que ça, c'est ce qui compose l'être vivant, ce qui lui donne sa force, sa vitesse, son endurance, toutes ses capacités physiques en soit. La manipulation de l'Anima est une magie oubliée depuis longtemps, rare sont les êtres qui se souviennent encore qu'elle ait existé, et pourtant. C'est la magie dont Eydan a été béni à sa naissance, la manipulation de l'anima, sur lui, ou sur les autres à plus haut niveau, lui permet d'augmenter, de façon drastique ou non, ses propres capacités physiques en copiant celles des autres races vivantes. Puissance physique, vitesse, endurance. Il peut, dans un laps de temps d'environ deux à trois minutes, augmenter ou baisser ses capacités, voire même celle des autres. Cependant pour baisser les capacités physiques des autres, il doit être à portée, environ 5 mètres, et ne peut en aucun cas influencer la magie, que ce soit la puissance ou la quantité. De plus, il ne peut "emprunter" l'anima de créature morte puisqu'elles en sont dépourvues.
Pour ce qui est de l'arme. Hm. Eydan n'est pas vraiment un bon combattant, de fait, il manie très peu et très mal les armes en général, se trouvant à se faire souvent plus mal à lui-même qu'aux autres. Il n'est équipé que d'une lame, un couteau à finition élégante et au manche épais serti de décoration en filigrane d'or. La lame semble presque neuve sans l'être pourtant, entretenue avec beaucoup d'attention elle n'a, visiblement, pas servi depuis longtemps, seul souvenir emporté de l'orphelinat.





Description mentale

Les épreuves construisent la vie, c'est ce que chaque être vivant sait, apprend. Notre maturité se fait sur les cadavres de nos désillusions et nos peines. Nos joies naissent de nos rêves et nos actions. Le bonheur et la douleur, chaque chose qui compose notre vie nous donne une raison d'exister. Il en va de même pour Eydan, petit garçon perdu dans le très très grand monde, abandonné dès sa plus tendre enfance, élevé dans le nid rustique et austère de l'orphelinat.
Eydan n'a jamais été quelqu'un de très sociable, froid d'apparence, la première impression est souvent mauvaise, désagréable, sarcastique presque cynique. Il ne semble d'aucune façon fréquentable, ou agréable. Souvent distant, il ne parle presque pas de lui, jamais beaucoup plus des autres, il se contente souvent de regard désapprobateur, menteur et de sourire en coin.
Mais derrière cette couche de glace tenace, agrippée à la paroi de son visage neutre, se trouve un petit garçon toujours si fragile, toujours si perdu, tenant la main de l'adulte qu'il aimerait être.
L'adulte, est doux, tendre, gentil et prévenant, aimant prendre soin des autres en se cachant dans l'ombre de leur bonheur, aimant faire plaisir sans jamais se vanter de ses actions. L'adulte est bon, toujours à l'écoute et attentif aux malheurs des gens et même si son introversion le rend silencieux, il reste, debout et délicat dans la tempête, comme un chêne qu'auraient forgé des années d’inquiétudes.
L'enfant est peureux, effrayé de beaucoup de choses, du noir, des gens, du sang, des endroits clos. L'enfant demande de l'aide sans cesse, appelant autour de lui comme un louveteau perdu, l'aide de sa mère disparue. L'enfant n'a pas beaucoup de confiance en lui, laissant ressortir les pires côtés de sa personnalité, le rendant terriblement vulnérable et fragile quand la glace fond et qu'il n'a plus nulle part où se cacher.

L'enfant ne peut pas vivre sans l'adulte, il dépérirait, se tapirait dans le coin sombre de sa conscience pour ne pas affronter le monde qui se tord autour de lui, corrompu et pourri par le péché. Mais derrière eux, derrière l'enfant et l'adulte, se cache une monstruosité. Une horrible créature sanguinaire, à l'apparence d'un démon des enfers, déformées et repoussante. Le monstre est faible, gémissant, mais bien présent. Il gronde et se débat sous sa conscience humaine, il est assoiffé, assoiffer de vengeance, de cruauté, il désire la mort de ceux qui ont brisé l'enfant et entaché l'adulte. Le monstre gratte parfois la surface de sa personnalité, sous l'influence de la lune ronde souvent il surgit, sous l'apparence du Loup. Mais il n'est pas que le loup, il est la rancœur, la haine, l'obscurité ronronnante dans les plus basses pensées du jeune homme.
Parfois il apparaît, dans les ténèbres d'un regard, repoussant l'enfant, mordant l'adulte. Parfois on ne le voit plus pendant des semaines, pendant des années, mais il revient toujours, il ne disparaît jamais, insatiable et dévorante créature éternellement insatisfaite.

Mais Eydan n'est pas quelqu'un de mauvais, il aime résoudre les conflits, s'assurer de la justice et aider les plus faibles à ne jamais vivre ce qu'il a subi.




Description physique

L'humanité brillante.

Eydan possède ce genre de grâce, celle qui, dans un battement de paupières surpris l'on regarde sans la comprendre, sans savoir décrypter les signes qui sont normalement directs à notre connaissance. Fille ou garçon ? On attarde alors son regard sur l'ossature fine de son visage, trop pour un homme, une œillade à ses lèvres légèrement charnues, trop peu pour une femme. On découvre sous chaque pli de ses expressions, des questions qui se dévoilent sans jamais en trouver la solution, l'énigme reste entière, frôlant nos esprits étroits et cherchant la compréhension. Qu'y-a-t-il dans ses airs ingénus ? Ses expressions douces, empreintes de mélancolie, toujours présente, latente, surgissant au détour d'un sourire malhabile . Sous ses longs cils blancs couvant tendrement des yeux d'une couleur de lac oublié dans les montagnes, où l'eau gelée des glaciers se reposerait. Non il n'y avait sur son visage aucun indice, aucune clarté pour illuminer la noirceur de nos suppositions.  Alors, incrédule créature, on se risque à piquer notre regard vers son corps, étroit, fin, dénué des formes rondes et généreuses des plus viles tentatrices. Non ici rien de tel, rien que le corps plat et dur d'un jeune homme. Le bassin étroit, le buste fin. Aucune ombre de poitrine ou du charnu d'une paire de fesses rebondies. Des muscles fins, passifs, traînants langoureusement sous une peau crémeuse, on s'interroge alors, albinos . Probablement. Sa peau pâle, ses yeux aux airs de grand glacier, sa chevelure blanche comme la neige. Tout en lui est apaisant, froid et pourtant attirant d'une manière assurée. Comme on est attiré par les grands paysages de la montagne, brillants à des milliers de kilomètres de nous. Narguant notre souffle en frôlant les cieux de la pointe de son chapeau de sorcier.

Sub Sole.

Mais sous ces apparentes fragilités graciles, dort le feu grondant d'un animal qui ne connaît que la chaleur. Ironique apparence, pour l'oiseau qui se repose dans le feu de la terre sans y trouver aucune douleur, d'être ainsi aussi blanc que son ennemi neigeux. Quand en lui, le phénix se frôle aux portes de sa conscience, alors il laisse derrière lui la blancheur immaculée pour la tâcher de sang, comme autant de plumes aux couleurs vives, rouge et orangées. Ses bras se parent des plus beaux atours, laissant place à de puissantes ailes capables de parcourir le monde sans jamais craindre les fureurs du temps. Ses jambes et ses pieds ne deviennent plus que pattes écailleuses se terminant de serres tranchantes et puissantes, capables de porter un homme. Quant à sa chevelure, brillante de sa blanchâtre existence, elle est empoisonnée par les longues plumes qui s'y mêlent venant délicatement tomber jusqu'à ses épaules minces, pictant la neige d'un sanglant balai dans cette montagne inaccessible. Le feu et le neige n'ayant jamais fait pareil mélange dans le cœur des hommes que sur le corps puissant de son éveil. Soupesant alors l'âme du monde, son regard s'ouvre, sublime, brillant des mille couleurs du soleil, d'un orange brillant aux reflets plus brillants que l'or. Le souffle de chaleur trouvant tempérance, sa froideur se mêlant, se mélangeant dans une harmonie parfaite sur la symphonie de son cœur en feu.

Et Luna Sub

Pourtant, quand la lune se lève, ronde et généreuse amie illuminant les étoiles, volant l'admiration du ciel pour elle seule, immense et fier astre de lumière tamisée, la bête rôde en lui. Grondant, griffant, cognant contre les portes de son esprit, déchirant sa conscience de ses crocs quand enfin, dans un cri de décadence terrible, il s'abandonne à l'être vivant sous la pleine lune. Joignant sa voix gutturale à celle de ses frères, criant, hurlant sous la mère lune accompagnant ses nuits tandis que ses pattes se posent sur le sol froid. Le corps épais, plus petit que la plus part des autres loups, il n'en reste pas moins une machine à tuer dénuée de sens commun, des pattes larges comme une paume, des griffes usées par ses courses folles, des crocs aiguisés comme les lames tranchantes d'une pluie d'hiver. Sa musculature épaisse poussant sur son corps pour le lâcher en avant, la folie et le sang pour seul maître. Il court dans les forêts et les villes, saccageant sur son passage êtres vivants et objets, hurlant encore, tâchant son pelage, son si sublime pelage d'un blanc éclatant. Ses longs poils, sa fourrure épaisse, il n'est pas fait pour les températures chaudes, manteau de neige rembourré pour se protéger des froides saisons car lorsque la lune envoie son appel dans votre sang, nul ne peut y résister. Ses mâchoires larges, capable de pression tragique se referment sur la gorge palpitante d'un animal innocent, égaré durant la mauvaise nuit, la nuit durant laquelle les monstres s'échappent pour réclamer leur valeur de sang.




Racontez-nous votre histoire

Elle courait, l'écho sombre de ses pas résonnait contre le pavé indolent de la rue, la ville endormie observait sa course éperdue d'un œil curieux, silencieuse et inaccessible. Mais elle, elle ne se préoccupait de rien, courant à en perdre son cœur qui tambourinait, désespérément, contre les os de sa poitrine, faisant trembler tout son corps dans une lente agonie au goût de sang. Contre sa poitrine, elle serrait avec passion le petit fardeau tremblant qui y était caché, enroulé dans un drap à la blancheur passée, coupant maladroitement les attaques coupables d'un vent glacé. Tout cela, elle l'avait déjà vu, elle savait ce qu'elle devait faire, ses rêves lui avaient murmuré aux portes de sa conscience, se glissant sous le rayon de sa connaissance pour lui montrer. Voit, ma fille. Voit ce que le monde réserve au pécheur. Désillusionnée par la vie et le monde, sombrant dans le vice elle avait réduit sa vie au mal, au crépuscule où l'aurore ne viendra jamais briller. Elle l'avait cru, cette aurore absente, cette vie qu'elle ne pourrait jamais remercier de lui avoir octroyé le droit d'y revenir à plusieurs reprises. Et pourtant, elle avait rencontré l'amour, si fou qu'elle n'y avait jamais songé, si passionné qu'elle y avait perdu l'enfant qu'elle fut. Si grand qu'elle aurait donné l'une de ses vies pour lui. Et son aurore, son aurore était née de cet amour, il reviendrait si elle l'avait, elle en était certaine. Ce petit, tout petit bijou qui tremblait dans ses bras amaigris au rythme de sa course, son lourd fardeau qu'elle avait décidé de protéger du monde, qu'elle n'aurait lâché pour rien au monde.

Pourtant, un tournant, une maison délabrée, un vieux placard décrépi et l'angoissante nervosité qui tendait son corps alors que les pas des chasseurs s'approchaient. Ô, elle aurait tant donné de son temps maudit pour rester ici et se cacher des monstres dans un placard, que l'ombre la dévore et ne laisse d'elle que des morceaux de peur s'éparpillant dans le silence. Mais le monstre c'était elle, et jamais elle n'offrirait son unique trésor aux mains griffues de la cupidité. Même si pour cela, elle devait l'abandonner. Déposant son trésor, elle découvrit le visage juvénile que cachait le drap, âgé de trois ans à peine, le regard trouble et inquiet. Le petit garçon tremblait, des larmes roulant, acides, sur ses joues rondes. Il ne comprenait pas, peut-être même ne comprendrait-il jamais. Mais elle ne pouvait pas le mettre en danger, elle ne pouvait pas se le faire prendre, pas maintenant, qu'importent les horreurs à travers lesquelles elle devait passer, qu'importe la profondeur des ténèbres qui devait dévorer son cœur et l'enfermer dans une boucle de souffrance éternelle, si elle l'avait, il reviendrait. Tendrement, sans mot superflu, elle caressa sa joue pâle, puis l'enferma dans ce placard à l'odeur moisissante. Elle s'éloigna, quittant la pièce de quelques pas quand la porte branlante vola en éclat, simple fétu de paille sous les coups furieux des hommes qui étaient après elle.

Mais, la peur n'était plus, elle n'avait rien à perdre désormais, son trésor, sa vie, tout était enfermé, à l'abri des regards dans un petit placard bringuebalant. Aussi, ce fut sans hésitation qu'elle brandit son arme, ne la tournant pas contre ceux qui chassaient sa vie, mais contre elle-même. Le bluff était immense, et si tant est qu'ils sachent pour sa nature, son plan n'aurait été qu'un sacrifice sans avenir. Mais s'ils étaient ignorants, s'ils ne vivaient que pour l'argent que représentait sa capture alors elle pourrait, elle pourrait les berner, récupérer son corps dans sa plus douce jeunesse et sa liberté de disparaître à nouveau, loin de son trésor, s'enfoncer dans les ténèbres précédant la nuit et tourner le dos à l'aurore qui avait baigné sa vie un si court laps de temps, mais elle y reviendrait, tôt ou tard. La lame tranchant sa chair aussi facilement que du papier, les cris des chasseurs la rassurèrent sur son objectif, ils ne savaient pas. Ils étaient comme des enfants voyant devant eux le jouet promis se briser en morceaux. La jeune femme s'effondra, s'entend le lourd poids de sa vie s'échapper de son corps, le sang si précieux à sa race s'écoulant sur le sol, noyant le vieux parquet poussiéreux et se mêlant à la saleté. Ironique, s'amusa-t-elle, sa vie qui n'avait été que rebut et ordure se terminait une nouvelle fois dans les bas-fonds de l'existence.

Si l'homme avait eu bonne conscience, il aurait pu éviter cette situation, la poursuivre de façon plus subtile, ou bien la forcer à lâcher son arme, il s'en savait capable. Mais cette mission l'ennuyait, il n'y avait pas beaucoup d'argent à la clef, pas assez pour que cela lui soit bénéfique et mérite qu'il ne sorte de son flegme habituel. Son regard sombre observa ses collègues se disputer, se demandant s'ils devaient rapporter la mort de la cible, ou bien simplement dire qu'ils ne l'avaient pas trouvé. Mais le vampire s'en souciait peu, son attention avait été happée par autre chose, tout autre chose. Là, dans un coin, juste dans la pièce d'à côté, il entendait un battement de cœur affolé, plus rapide qu'il n'aurait cru possible pour une créature vivante. Et cette chose cachée couinait, pourtant son odeur ne ressemblait à rien qu'il eut croisé dans sa vie, ni humaine, ni complètement magique. Sa signature était brouillée, repoussante et plaisante, froide et chaude,  rien de ce qui n'aurait dû être. Sauf sur un hybride. Il en avait déjà croisé évidemment, nombre de ses collègues étaient des hybrides, pourtant il n'avait jamais eu l'impression que leurs odeurs furent aussi déplaisantes. Son pas le guida jusqu'au vieux placard craquant de vieillesse, secoué des tremblements de la bête cachée en son sein.
D'une main méfiante, il ouvrit la porte. Il grogna, une forte odeur d'urine lui sauta au visage, s'ajoutant à cette odeur anormale, il y avait quelque chose de vraiment malsain là-dedans. Il tomba finalement, sur la chose. Un petit phénix, le corps d'un petit garçon blanc recouvert de plumes rouge vif éparses ici et là. Recouvrant partiellement sa peau pâle alors que ses pattes arrière étaient en fait serres d'oiseau. La créature à moitié humanoïde semblait terrorisée, tremblant comme une feuille, son corps recroquevillé, rentrée entre ses pattes volatiles. Il ne ressemblait à rien de ce qu'il aurait dû être, piégé dans une forme incomplète de phénix, montrant ses petites dents blanches et plates comme un réflexe en ne cessant de trembler, la terreur, l'angoisse, la perte. Il exultait de tellement d'émotion que cela en devenait gênant.
Ses collègues vinrent à sa rencontre, observant avec le même étonnement que lui cette petite chose.

-Qu'est-ce qu'il fait là ?

-Aucune idée. Cependant il est en danger et c'est un danger pour les autres, un enfant soumis à de fortes émotions peut devenir incontrôlable et même si c'est discret, il sent le loup, mais il n'est pas censé se transformer à son âge. Il faut le calmer et l’amener à se retransformer sinon son corps risque de lâcher.

-Je t'en prie après toi, je mets pas la main il risque de me mordre.

En effet, le petit, d'autant plus stressé par la présence de plusieurs personnes, semblait sur le point de plonger ses petites canines humaines dans la première main venue, et tous savaient que le poison des loups-garous lui serait mortel si tant est qu'il parvienne à transpercer la peau...mais mieux valait ne prendre aucun risque. Même pour un bébé loup-garou non transformé, qui sait ce que la peur pouvait lui faire faire. La fée du groupe, hybride elle aussi, s'approcha tout doucement, se mettant à la hauteur de l'enfant coincé sous cette apparence ratée qui grogna, retroussant ses petites lèvres adorables pour se faire plus menaçante, il aurait pu être effrayant, s'il avait été adulte du moins.

-Doucement...là, doucement petit. Tout va bien. On ne te veut aucun mal tu m'entends ? Tout va bien là... shh... tu dois reprendre ta forme humaine mon loulou. Cette apparence est dangereuse pour toi, tu n'as pas l'apparence que ta forme animale devrait avoir, tu comprends . Doucement, calme toi.

La scène continua ainsi pendant dix bonnes minutes, la fée, qu'il reconnaissait avoir une patience infinie, continuait de parler d'une voix douce et tranquille, approchant petit à petit sa main, mesurant les risques d'être mordue ou griffée par les serres, jusqu'à la poser délicatement sur la tête du phénix qui couina, recula, puis se laissa petit à petit caresser, se détendant sous les mots tendres et la douceur de la jeune femme. Petit à petit ses plumes se rétractèrent, semblant se rendre compte que leur place n'était pas sur ce tout petit corps, comme on revient en arrière après s'être trompé de chemin, elles disparurent de son corps, ainsi que ses pattes aux serres aiguisées qui furent lentement remplacées par des petites jambes d'enfant maigres et faibles. Le petit sembla même entrer dans une espèce d'état de choc, son corps redevenant celui d'un petit garçon, aux pleures et sanglots glaçants, avant de finalement perdre connaissance dans les bras de la jeune fée. Le vampire observa l'échantillon d'hybride, il n'aurait pas dit qu'il était si jeune pourtant, il ne semblait pas dépasser les 4 ans. Son petit corps amaigri, il lui paraissait étonnant que l'enfant puisse tenir debout. Pourtant il ne semblait pas maltraité, juste affamé, ce qui n'était pas étonnant au vu du mode de vie de sa timbrée de mère. La jeune fée se leva, emmenant le petit garçon ainsi épuisé et ils rentrèrent, ils s'étaient finalement mis d'accord pour écrire dans leur rapport que la jeune femme s'était donnée la mort, taisant la présence de l'enfant qu'ils avaient trouvé. Ils décidèrent, après concertation, que vendre l'enfant au marché noir leur seraient bien plus profitables, après tout, pour le monde entier, il n'existait pas. Il n'était qu'un nom, qu'un hybride que personne ne connaissait, sa seule famille s'était donné la mort, du moins le supposaient-ils. Un phénix valait son pesant d'or, entre larme et sang qu'ils pourraient revendre ils seraient bien vite compensé pour cette mission qui s'était mal terminée. Le vampire n'y trouva pas d'objection, vénal au même titre que ses collègues, il trouva juste cela dommage qu'ils aient été aussi nombreux à participer à cette mission, s'il avait été le seul à trouver le petit garçon, il se serait fait bien plus d'argent sur son compte.

Il n’éprouvait pas le remords de se dire qu'il sacrifiait les vies du petit pour son propre compte, le monde était cruel et rien n'aurait pu le sauver de la mort s'ils avaient décidé de le laisser dans cette vieille maison. Ce fut dans les coins les plus malfamés de la ville qu'ils trouvèrent preneur pour un petit hybride de phénix et s'en lavèrent les mains. Pourtant, quand l'enfant fut enchaîné, en pleurs et mené par la laisse par des hommes peu scrupuleux, le vampire se tourna une dernière fois pour l'observer, sentant le poids de l'argent s'alourdir dans sa poche à l’inverse de ses collègues. Cet argent valait-il la vie d'un innocent ? Il avait passé sa vie à combattre les monstres sans scrupules, les Bariaths qui peuplaient ce monde, ne valait-il pas moins qu'eux en faisant ça ? Ce petit gamin n'avait rien demandé, il n'était même pas conscient de ce qu'ils allaient lui faire.

Le vampire hésita, balancé entre sa paresse et son désir de rester un être vivant intègre, aussi intègre qu'il puisse encore l'être. Que son âme, ou quoique ce soit d'autre, ne soit pas totalement noircie de ses erreurs quand viendrait l'heure de sa mort. Il poussa un soupir, pesant le pour et le contre, et finalement, fonça sur l'homme qui tenait les chaînes, ses armes s'enfoncèrent aisément dans la chair, déchirant sa nuque tandis que sa tête roulait au sol, avant même que le second ne puisse réagir, il lui bondit dessus et planta ses crocs dans sa gorge pulsante, l'arrachant d'un mouvement tout aussi vif, un long jet de sang chaud s'écrasant sur lui et partout dans la ruelle sombre. L'homme observa ses proies s'effondrer puis posa un regard carmin sur l'enfant une nouvelle fois terrorisé.

-...Écoute-moi bien petit. Je te sauve la peau, mais tu vas devoir te montrer sage et obéissant, j'suis clair ?

Il sembla comprendre la menace, même s'il ne parlait pas, et certainement qu'au fond les mots qu'il venait de prononcer n'avaient pour l'enfant aucun sens, pourtant le gamin ne tenta pas de s'enfuir, il resta planté là, les bras ballants et l'air d'avoir envie de se faire dessus une nouvelle fois. L'homme s'approcha, essuyant vaguement le sang de ses mains avant d'en poser une hésitante sur la tête blanche, les grands yeux pleins d'innocence gerbante l'observant avant qu'il ne continue sa route, lui faisant signe de le suivre. Qu'allait-il faire de lui ? Il n'était personne, ce qui s'était révélé pratique pour le vendre était un handicap désormais infranchissable, un enfant sans nom, sans prénom, sans vie. Il n'était rien, personne ne savait qu'il existait et certainement que le Crépuscule tenterait de le récupérer dans le cas contraire, un hybride comme ça, c'était un atout majeur en cas de conflit. Même si le petit bout de gosse semblait aussi efficace qu'une allumette mouillée.
Vivre avec lui était hors de question, il n'avait pas la fibre paternelle, et puis de toute façon une vie de paria à chasser et être chassé c'était certainement la dernière chose qu'il aurait aimé avoir, il ne souhaitait ça à personne. Peut-être lui trouver une famille... ou bien le déposer dans un orphelinat, ce ne serait pas le grand luxe, mais il trouverait au moins de quoi vivre et serait logé. Un toit au-dessus de la tête était bien suffisant. Le vampire soupira, posant un regard complexe sur le petit louveteau perdu. Sans parent et sans avenir hein... Que pouvait-il espérer de pire ? Et que lui avait-il pris de sauver ce paumé de l'existence pour une histoire de bonne conscience ? Il n'était ni sentimental ni très porté sur l'aide de son prochain. Comme tous les chasseurs, il était un solitaire qui abattait les proies qu'on lui présentait. Alors pourquoi s'enchaîner une nouvelle fois à ce crève-la-faim de gosse ? Oui l'orphelinat semblait la meilleure solution. S'il pouvait expliquer à la gérante d'apprendre au gosse à cacher son appartenance au phénix, du moins...aussi longtemps que possible.

La vie était une chose si fragile, même pour elle. Mais elle n'avait jamais perdu de vu son objectif. La haine, la rage s'était gonflé dans sa gorge quand elle avait vu le placard vide, il ne lui prendrait pas. Non il ne prendrait pas son aurore. Elle retrouverait sa trace, quel que soit le prix qu'elle dut en payer. Elle avait tous les droits de le retrouver. C'était pour lui qu'elle avait vendu l'une de ses vies, pour lui qu'elle avait traversé l'enfer des marchés noirs, pour lui, pour lui, pour lui. Non elle ne le laisserait pas. Il était son dû, il lui revenait de plein droit.

Dix ans, cela faisait dix ans qu'elle avait la charge de cet enfant, et plus il grandissait, plus elle se sentait dépassée par ses attentes. Le petit garçon, prénommé Eydan par leur soin, n'était pas difficile, déposé il y a dix ans par un chasseur de primes mal à l'aise, elle avait tout de suite trouvé qu'il avait un air bizarre, trop calme, trop attentif tandis qu'il l'observait. Mais elle n'avait rien dit, elle avait promis qu'elle prendrait soin de tous les enfants qui en auraient besoin. Même les plus étranges, pourtant, dix ans plus tard, elle se sentait, las, regrettant presque le chemin qu'elle avait décidé de prendre dans sa jeunesse tandis que le petit garçon était devant elle, les bras croisés et le regard lointain, se moquant bien de ce qu'elle pouvait lui dire. Il avait bien grandi, le petit maigrelet adorable qu'elle avait accueilli dans son nid, remplumé et habillé, grandissant correctement, elle craignît cependant qu'il resterait toujours un peu petit pour un homme, souvenir de la maltraitance de ses premières années. Pourtant, elle était certaine de l'avoir bien élevé, elle lui avait donné autant d'affection qu'aux autres, son mari les emmenait souvent dehors pour qu'ils connaissent le monde autour d'eux, mais l'enfant semblait souvent ailleurs, renfermé, le regard lointain perché sur un avenir qu'il fut le seul à voir.

Elle savait, enfin avait-elle vaguement compris, que son passé recelait un monstre, une boule noire d'angoisse qui ne cessait de vivre. Respirant sa joie de vivre et aspirant sa conscience dans les moments les plus importuns. Mais elle espérait pourtant le voir sourire, ses sourires aussi rares que doux, elle le trouvait tellement plus beau quand il souriait. Mais l'enfant n'en faisait qu'à sa tête, quand il n'écoutait pas, il se donnait lui-même des missions, des ordres divins de lui à lui qui le poussait toujours dans des situations dangereuses ou impossible. Elle avait déjà eu l'occasion d'élever ici des loup-garous, et elle savait que l'esprit de meute était parfois difficile à contrôler pour eux, surtout quand ils étaient solitaires, et elle pauvre sirène, devait élever un loup-garou phénix sans le moindre indice sur la façon de s'y prendre. Elle ne connaissait rien aux phénix, cette race secrète et rare qui se cachait parmi les humains, auraient-ils pus n'être que légende que cela ne l'aurait pas surprise. Mais le petit garçon cherchait l'autorité, il provoquait, désobéissait pour trouver dans son mari ou elle un alpha, un guide, une autorité hiérarchique. Qu'aurait-elle pus offrir à ce petit loup perdu ? Mis à part son amour et sa tendresse ? Rien. Et cela la chagrinait fortement, alors qu'elle se laissait aller à s'asseoir, dépitée par le manque de réaction du jeune garçon face à elle.

-Eydan. Je ne sais plus quoi faire avec toi mon bébé. Tu...sais que tu n'as pas le droit de sortir la nuit ! Et d'autant plus pour te rendre dans ces lieux dangereux ! Il n'y a rien de bien pour toi là-bas, je ne sais pas ce que tu cherches, peut-être que tu le trouveras, ou peut-être que tu trouveras la mort Eydan !  Je prends soin de toi depuis ton enfance, je sais que c'est difficile pour toi, l'enfermement durant la pleine lune, la douleur, la solitude, et...et tes envies de libertés dans les cieux, je comprends tout ça. Mais tu es comme mon fils, au même titre que les autres et je veux ta sécurité, je veux que tu grandisses heureux. Quand tu seras assez grand, assez fort pour te défendre seul, Eydan, je te promets de te laisser partir, tu iras où bon te semblera, tu quitteras ce monde si tu veux, pour découvrir nos voisins. Mais pas tout de suite, je suis encore ta responsable, je ne suis pas celle que tu aurais aimée avoir, je me doute, mais je fais mon possible. D'accord ?

Le jeune garçon hocha la tête, de telle façon que seuls les adolescents savaient le faire, insolent et lassé, presque par obligation plus que par assentiment, agacé par l'idée qu'elle lui rappel sans cesse que sa magie ne s'était toujours pas dévoilée. Il semblait las des mêmes discours sans valeur à ses yeux, comme si les mots n'étaient pour lui que des sons qui s'accordaient harmonieusement et parfois, la vieille dame se demandait si ce n'était pas le cas. Il écoutait, mais ne retenait pas, tant que son attention suffisait, il ne s'occupait pas de comprendre le sens des mots. Il s'enfermait dans son monde intérieur, perdu dans ses pensées, plus loin, plus haut que le reste du monde. Elle le laissa partir, observant sa démarche détendue, son air sarcastique alors qu'il croisait d'autres orphelins, ô que devait-elle faire de lui ? Il fuirait encore, quittant les lieux pour rejoindre les zones clandestines de la ville, il rêvait de grandeur dans un monde où il n'était qu'un enfant sans nom et sans famille. Sans argent et sans pouvoir, elle lui souhaitait le meilleur, mais elle ne pouvait pour lui, que veiller à sa sécurité et ce bien-être à défaut de son bonheur.


La nuit était noire, la lune cachée derrière les nuages et l'air humide. La même nuit que celle-là... Elle savait qu'était venu son temps, après avoir cherché son aurore partout. Elle savait qu'elle le retrouverait, et ainsi l'avait-elle trouvé. Enfermé dans une vie trop petite pour sa splendeur, il méritait tellement plus, il méritait d'être sien, de grandir dans le regard envieux des gens qui l'observaient, pas d'être renié, breloque inutile et inintéressante dans le souffle ignorant d'idiot sans connaissances. De quel droit le lui avaient-ils pris ?! Mais tout cela était derrière elle, tout cela n'était plus qu'une page dans un livre qu'elle prendrait soin de conclure ce soir. Le regard fou, extatique à l'idée de ce qu'elle allait récupérer dans peu de temps, elle se leva et se faufila dans l'ombre, guidant son pas jusqu'aux portes de l'orphelinat, elle entra, sans doute, ignorant le système de sécurité misérable qui se contentait d'une porte close. Ses yeux se posèrent sur l'étage, mais il était trop tôt pour y aller, l'impatience ne serait jamais une qualité enviable. Non elle devait prendre son temps. Elle devait être minutieuse. 

Elle trouva la chambre de la matrone et son mari, endormi comme deux lourdauds pathétiques, leur respiration amenant dans l'air l'odeur de la vie qui la dégoûtait. Non ils ne méritaient pas de vivre pour avoir privé sa vie de son trésor durant si longtemps. Délicatement, sans laisser entendre le moindre bruit trahissant sa présence incongrue, elle planta sa lame dans le cœur de la femme, écoutant son couinement surpris et observant d'un air satisfait un ultime soupire franchir ses lèvres avant qu'elle ne s'effondre. Suivant. Dans la même danse mortelle, araignée tisseuse de mort, elle planta sa larme dans le corps de son mari, lui arrachant les douces années de vie au coin du feu, aux saveurs de confiture dans une cuisine bien peu jolie mais chaleureuse. Elle leur vola leurs espérances et leurs rêves, leurs désirs et leurs vies. Mais il n'était pas temps de se réjouir, son travail en ces lieux ne prendrait fin que lorsqu'elle aura récupéré son trésor, son doux trésor. Elle quitta les lieux et décida de visiter chaque chambre, chaque pièce, elle aurait tout le temps du monde dans une maison vidée de vie. Finalement, elle le trouva, sublime, dormant dans un lit aux draps délavés, le corps aspergé du sang de ses précédentes visites, elle tira la couverture d'un mouvement sec, réveillant le jeune homme dans un sursaut violent. Il posa sur elle un regard choqué, observant son état avant de reculer le plus loin possible, se dressant sur ses jambes. Elle éclata de rire.

-Allons allons mon cœur. N'est crainte. Je ne te ferais pas de mal. Ô pas a toi mon trésor.
Il n'en crut pas un mot évidemment, la questionnant sur des choses triviales, tel que son prénom, pourquoi était-elle là, ce qu'elle avait fait aux autres. Trop de mots, trop de souffle pour si peu d'intérêt.

-LA FERME ! Je n'ai pas attendu 15 ans pour t'entendre bavasser ! J'ai assez patienté pour te récupérer. Tu ne te souviens pas, il y a quinze ans . Dans ce placard où je t'ai laissé ? Aller vient par ici !

Le jeune se figea devant son regard impatient et fou, sa voix chavira alors qu'il demandait avec inquiétude, peur, si cette femme était sa mère. La femme écarquilla les yeux avant d'éclater d'un long fou rire psychotique, tranchant l'air de sa voix cassée et empreinte de folie, marquée par des années de torture et de noirceur.

-MOI ?! Ta mère ahahahaha ! Bien sur que non idiot ! Je ne suis pas ta mère ! Je ne suis qu'une voleuse, une meurtrière peut-être aussi ! Mais pas ta mère ! Tout ce qui m'intéresse c'est ce que j'ai placé sur toi il y a 15 ans, après t'avoir arraché à ta stupide famille. Ceci dit, ce n'est pas comme s'ils pouvaient encore s'occuper de toi vu l'état dans lequel je les ai mis ! Quoique ton sale phénix de père ne dût pas être vraiment mort, entre phénix on se comprend. Maintenant la ferme et approche avant que je décide d'arracher mon trésor à ton cadavre !

Évidemment, il prit la fuite. Quelle stupidité. Elle se jeta à sa suite, riant et le chassant comme un petit animal effrayé, ce qu'il était sans aucun doute. Mais le petit rat était malin. Se plaquant dans les recoins qui lui étaient inconnus, fouinant les pièces les unes après les autres, chassant son petit lapin jusqu'à en perdre patience, jusqu'à le coincé dans une pièce vidée de ses habitants, le petit tremblant comme une feuille, des plumes rouge vif se dessinant dans sa chevelure, se mêlant petit à petit à ses mèches blanches. Les mêmes plumes qui s'étendaient sur ses bras et ses jambes qui n'avaient plus rien d'humaine. Il fixait son regard orange brillant sur elle, les larmes de terreur coulant sur ses joues.

-Allons allons mon cœur, ne soit pas ainsi, si tu t'envoles je te suivrais, je suis un phénix aussi tu sais. Alors viens là. Ne soit pas ignorant et stupide, tu ne veux pas perdre plus de proches pour tes bêtises . Je récupère juste mon trésor, et je te laiss...tch.

Le jeune homme, coupant son discours, tenta de s'échapper par la fenêtre mais la femme, anticipant, lui lança son couteau, plantant dans sa chair encore juvénile la profonde lame. Il poussa un cri, s'effondrant tandis qu'elle s'approchait, profitant de sa faiblesse pour enfoncer son pied dans son estomac, lui hurlant des insanités aux visages encore et encore. Jusqu'à ce qu'il soit au bord de l'inconscience, un fil fragile le maintenant encore vivant et conscient devant ses pieds, et jusqu'à ce que le calme lui revienne. Elle posa un regard doux sur lui.

-Tu vois ce n'est pas dur, il fallait commencer par là mon cœur.

Elle se pencha sur lui, pressant sa main sur son sternum, elle l'enfonça lentement, passant à travers la chair sous les hurlements du plus jeune dont la voix brisée commençait à s'éteindre. Mais elle se moqua de le tuer ou bien de lui faire du mal. Usant de son pouvoir, elle récupéra ce qu'elle avait caché dans son corps quinze ans plus tôt. Sa main sorti lentement, petit à petit du corps inconscient et elle sourit en observant le bracelet serti d'écaille de dragon brillant de mille feux. Son trésor, son petit trésor. Elle le retrouvait enfin. Ainsi...oh oui ainsi il reviendrait, son aimé reviendrait à elle, parce qu'elle avait le collier. Et quand il reviendrait, elle le tuerait.
Riant, elle quitta les lieux, laissant le jeune homme pour mort sans un regard en arrière elle quitta l'endroit qu'elle eut transformé en cimetière et disparût dans la nuit qui avala son pas avec amusement, se moquant de la tragédie et de la douleur du monde tant qu'elle restait à chaque lune, apaisée de son océan de sang


Le jeune homme posa son regard sur l'immense bâtiment, un soupir sur le bord des lèvres, le stress angoissant sa poitrine. Mais il ne s'éloigna pas de son but premier, le regard fixé droit devant lui, le souffle formel et l'air déterminé, il se mit en marche. Il était temps, il quitterait cet endroit une bonne fois pour toutes, laissant derrière lui le monde qu'il avait connu et qui s'était occupé de le former. Au matin, après la nuit d'horreur qu'il avait vu naître, il s'était éveillé secouer par les mouvements anxieux d'un homme. Plusieurs personnes étaient là, s'assurant de son état de santé. On lui expliqua qu'une magie avait été placée sur lui durant de très longues années, créant une restriction à la sienne, une magie interdite permettant de créer des portails dans toute chose, même les êtres vivants. Un portail vers un lieu, ou vers un objet.

Mais, maintenant que La Femme avait retiré le sort de son corps en même temps que l'objet, il sentait comme une seconde naissance dans son corps. Il s'était senti plus fort que jamais, moins sans défense. Il avait pleuré ce jour-là, plus qu'il ne l'avait jamais fait dans sa vie. Les larmes amères avaient inondé son visage qui n'avait presque plus rien des grâces de l'enfance. Il pleurait sa solitude, sa peine. Ses parents inconnus qu'il n'aurait peut-être jamais l'occasion de connaître, il pleurait son enfance brisée pour les fantasmes irréalistes d'une folle qu'on n'avait pas abattue. Il pleurait son avenir sombre, qu'il n'aurait jamais l'occasion de faire fleurir comme il l'avait prié tant de soir. Il pleurait sa mère adoptive, cette femme si tendre, qui avait tenté de faire de lui un homme bien. Il pleurait ses frères et sœurs qui l'avaient toujours pensé insensible et qu'il n'avait jamais eu le courage de convaincre du contraire, introverti qu'il était, insolent qu'il s'était découvert à cause du dégoût de sa situation qui n'avait, finalement, jamais été de sa faute. Sa magie atrophiée qu'il ne découvrait que maintenant comme une vieille amie qui tentait de le consoler. Sa rage face au destin qui n'en avait jamais été. Parce que ça n'avait été que cela, les dégâts collatéraux d'une femme qui n'avait plus rien que sa folie pour gouverner son existence. Voilà ce qu'avait été sa vie.  

Il lui fallut du temps, plusieurs mois, pour se reprendre en main, luttant seul contre les démons de son enfance, de son passé qui surgissait parfois au détour d'un éclair orageux, illuminant la forme fantasmagorique de cette femme. Ou dans l'ombre tapis d'un cauchemar venant accrocher ses ongles à ses songes et déchirant son cœur de terreur. Mais il se remit, décidant de ne plus jamais être l'objet de sa peur, de ne plus être la victime. Il travailla dur, sur sa part loup qui avait souffert, sur son phénix qu'il avait délaissé pour des craintes irraisonnées. Il développa ses pouvoirs comme si sa vie en dépendait. Passant des jours entiers à étudier, à lire, apprendre, exercer. La vengeance était une de ses motivations, mais pas l'unique, bien entendu il voulait retrouver cette femme, mais il voulait également trouver sa place dans ce monde, aider ceux qui souffraient comme lui avait souffert. Aussi s'orienta-t-il sur de la médecine, il se découvrit un talent et une passion pour les arts de la guérison, et apprit à adapter son pouvoir à toutes les situations, défensive, offensive, mais surtout, pour protéger et soigner. Et bien qu'il restât l'insolent et sarcastique jeune homme que la vie avait fait de lui, il apprit à grandir. Il découvrit son compagnon, se permettant enfin de participer au rituel d'invocation, il fut heureux, plus heureux que jamais d'avoir auprès de lui un être qui le comprenait sans mot et sans explication, aussi parfois passait-il des heures à lui parler de tout et de rien, à se confier à lui comme le plus proche ami qu'il n'eût jamais connu, conscient que jamais l'animal ne pourrait divulguer son jardin secret.

Il décida de rejoindre le conseil d'abord comme apprenti pour parfaire son éducation et puis comme membre à part entière de la division médicale, pour protéger les lois et avoir accès aux informations, le plus d'informations possible sur cette femme. Le conseil serait le meilleur endroit pour en terminer avec son passé rongeant l'essence de tout ce qu'il était. Formé sur la mauvaise base, il se redresserait pour devenir la plus sublime des fleurs.




Informations Supplémentaires

Votre surnom
Sashimi-sama

Votre âge
23 ans

Qui est sur ton avatar ?
Salo-Omon - Wand Of Fortune

La catégorie de ta magie
Magie Oubliée

Nom de ta magie
Eydan Draahzin > Anima

Accès à la zone H/Y/Y
Oui

Code de validation
PAN ! Gotov valide !




Dernière édition par Eydan Draahzin le Mer 25 Jan - 19:24, édité 13 fois
Invité
Anonymous
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Invité
Mer 18 Jan - 20:13
Bienvenue à toi ! :D

Bon courage pour ta fiche ! Si tu as des questions n’hésite pas à demander au staff !

J’espère que tu trouvera bonheur et amusement ! ;)
Invité
Anonymous
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Invité
Mer 18 Jan - 20:22
Bienvenue !
Invité
Anonymous
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Invité
Mer 18 Jan - 20:42
Bienvenue mon ptit gay à moi ♥
Invité
Anonymous
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Invité
Mer 18 Jan - 20:50
MOUTOOOOOOON

bienvenue officiellement
Invité
Anonymous
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Invité
Mar 24 Jan - 14:23
Merci à tous pour vos messages ! <3
J'ai fini ma fiche officiellement ! mêmesicestnul
voili voilou :mouton:
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Ryuu T. Drazleyth
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Ryuu T. Drazleyth
Mer 25 Jan - 2:49
Coucou, nous avons bien pris en compte la finalité de ta présentation,
Un membre du staff passera te valider dès que possible, je le ferai si demain ce n'est toujours pas fait et que je suis réveillée avant les autres :love:
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Mer 25 Jan - 11:08
Coucou :love:

Avant de noter ta fiche j'aimerais que tu reprennes ton histoire. Un hybride ne peut pas mélanger ces deux transformations. C'est l'une ou l'autre. Il y a une transformation dominante et une résiduelle en fonction de la race mis en avant.
Tu vas devoir choisir en loup-garou et Phénix ^^
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Mer 25 Jan - 17:19
PSEUDO DU JOUEUR

➜ Orthographe :
 1,5 / 2
➜ Vocabulaire :
2 / 2
➜ Conjugaison :
 1,5 / 2
➜ Qualité :
 3 / 4
➜ Originalité :
 1,5 / 2
➜ Respect de la langue française :
 1,5 / 2
➜ Note perso :
 2 / 2
➜ Bonus longueur du texte :
4 / 4

➜ Niveau
17
➜ Niveau bonus
3
➜ Niveau total
20

➜ Point techniques
20
➜ P.Ts bonus
3  
➜ P.Ts total
23

➜ Points de caractéristiques
100
➜ P.Cs bonus
15  
➜ P.Cs total
115

➜ Kinahs
10 000

➜ EYDAN DRAAHZIN
est validé/e en tant que membre du [Conseil] avec un niveau [20], [23] points techniques , [115] points de caractéristiques à répartir sur sa fiche technique dans les statistiques et un total de [10 000 KINAHS]

Alors,
Tu as un personnage assez intéressant bien que son histoire soit peu original sur le forum.
Je compte pas mal de fautes d'inattention et de conjugaison que tu aurais pu éviter.

Malheureusement avec un niveau 17 je ne peux pas t'octroyer la race Phénix et le familier mythique.
Néanmoins, je te laisse une chance d'atteindre la note désirée et donc d'obtenir le race Phénix et le familier mythique en reprenant ta fiche et en apportant une bonne correction.

Invité
Anonymous
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Invité
Mer 25 Jan - 19:19
Après relecture intensive, je pense avoir corriger la majorité des fautes >< quant à l'histoire j'avoue ne pas avoir été très très inspiré ;w; j'ai pourtant fait mon possible pour la rendre original en soit par son développement plus que par sa conclusion :4:
Je pense que ça devrait être bon.
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