C'est ça, Mujiya. Fille de plus rien, amour volatilisé, froideur, calme, sérieux, tout le temps, ses pas qui résonnent sur le sol, qui martèlent un rythme, tout le temps le même, celui de son coeur gelé de tout.

Oui, Mu, continue, c'est ça la bonne voie. Ne te pose pas de questions, avance, c'est ça qu'il faut faire, oui, c'est come ça je t'assure ! Marche droit, trace ta route. Obéis au bien, tu es une bonne personne. Ce que tu fais est bien. Tu agis et répand le bien, tu fais couler le sang pour en sauver du plus pur. Idéalement, rien ne devrait périr. Mais si le Mal nécéssite de périr pour sauver le Bien... alors c'est ton devoir.
C'est ton devoir en tant que fille.
En tant que soeur.
En tant qu'amie.
En tant qu'amante.
En tant qu'humaine, fais-toi une place, sois droite et rigide, sois redoutable, Mujiya Strigidae. C'est comme ça qu'on vit en ce monde, en cette guerre.
On vit fermé, reclus, on vit dans la peur et dans l'obstination. Obstine-toi, ne te remet pas en question. Tu passes avant tout. Protège-toi, surtout, protège-toi. Tu dois te protéger, protéger ce qui reste de ton coeur brûlé, tu sais que tu dois te raccrocher à ça, pitié, c'est tout ce qui te fais vivre. Sans ça tu n'es rien Mujiya, tu n'es qu'une conviction manichéenne, tu n'est qu'un robot. Mais tu es héroïque, aussi petite, faible, insignifiante et stupide que tu sois, à seulement éxécuter ce que l'on te dit d'éxécuter. Tu vis, tu l'as fait ! Tu t'es relevée...
Après avoir vu ton père s'immoler devant toi, après avoir vu ton frère et ta mère périr des mains des missionaires du diable. Après avoir tout perdu, après n'avoir été plus rien, tu as été l'ombre de toi même, tu es ton cadavre réanimé, tu n'es plus vraiment humaine mais tu vis... Tu as réussi.

Avance droit devant toi, garde ton regard sur un point fixe au loin, ton idéal, que tu ne pourras jamais atteindre même en ne faisant aucun faux pas. Cet idéal que tu veux à tout prix vivre, que tu jalouses à tant de gens mais qui pourtant te rend heureuse, car tu l'as abandonnée, l'idée d'être heureuse, toi. Tu t'es laissée tomber dans l'idée que tu ne pourrais admirer du bonheur que les traces qu'il laisse sur le visage des autres.

Mu a de courts cheveux blancs neige qui, lorsqu'elle tient sa tête droite, s'arrêtent tous sur la même ligne perpendiculaire au sol, parallèle aux épaules. Épaules droites, carrées, garnies du'un long chemisier blanc la plupart du temps. Des bras longs et graciles, des jambes longues et  graciles, un torse petit, peu bombé, une silhouette agile. Un ruban court qui tombe sur sa cage thoracique, répondant au même ruban dans ses cheveux.
Les yeux bleus, la peau pâle, doigts longs et noueux. Deux armes sont toujours pendues à sa ceinture, il y a toujours un trou dans son collant.
Elle a une cicatrice sur le ventre, d'une douzaine de centimètres, qui passe près de son nombril. Elle ne fait pas de mouvement inutile, elle promène son regard avec flegme, et jette un froid quand elle passe, elle est jolie mais elle fait peur. Un ange passe, je suppose.

Décrivez votre mental en 30 lignes minimum.