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Sarah Arvine ( Sandri )
Invité
Anonymous
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Invité
Mar 14 Mar - 1:11
Sandri
Le conseil - Membre de la protection de la faune et de la flore.




Informations générales

Arvine
Sarah
24 ans
Eclypteth
Féminin
57 kg
1m72
Aucune
Humain
Papillon




Informations psychologiques
Hobbys & phobies
Qualités & Défauts


Ayant dû migrer au cœur des forêts d'Eclypteth suite à l'incident survenu en 1235, Sandri s'est progressivement désintéressée du monde civilisé au profit du monde sauvage. N'ayant plus pour contact humain que ses seuls parents, elle s'est prise de passion pour son environnement qu'elle commença à dessiner et étudier pour combler sa solitude. Elle s'intéresse également beaucoup à l'astronomie, la géologie, l'histoire et l'anthropologie bien qu'elle n'ai que peu d'expérience dans ces domaines, ayant comme unique professeur en ces domaines quelques livres incomplets que son père avait réussit à sauver lors de leur fuite.

Néanmoins cette réclusion ainsi que certains événements de son passé ont déclenchés chez elle une agoraphobie prononcée qu'elle tente de masquer au mieux. Craintive des Hommes au sens large du terme, elle les redoute plus que n'importe quel prédateur animal ou végétal susceptible de croiser son chemin. Cependant sa plus grande peur reste la violence aveugle comme celles engendrées par une recherche de pouvoir mû par l'ambition, ou l'endoctrinement obscurantiste dont certains usent sans retenue.
L'avantage de vivre seule au milieu des bois, c'est que notre jugement n'est pas altéré par la politique ou les mœurs en vigueur dans les monde dit civilisés. Ainsi, Sandri à pu trouver par elle-même des réponses aux questions de l'Être que les sociétés, suivant que l'on soit né ici ou là, tendent à masquer et absorber pour garder une cohésion globale. Il en résulte cependant une incompréhension fondamentale du monde qui l'entoure que sa soif de connaissance insatiable la pousse à combler.

Idéaliste, elle cherche à trouver une solution pour que les différents peuples puissent vivre en harmonie sans comprendre pourquoi ceux-ci s'attachent tant à une bannière ou une idéologie quitte à s'entre-tuer pour des conflits qui pourraient se résoudre de manière diplomatique. Malgré cela, elle n'éprouve que peu de pitié pour ceux qui en viennent à de telles extrémités. Non seulement parce qu'elle considère ses contemporains comme un sujet d'étude avant tout mais également parce qu'ils ont choisis de leur propre chef de mourir pour cette cause.

D'une froideur extrême envers quiconque porte une arme, son masque de calme apparent dissimule une terreur sans nom envers tout ce qui peut tuer, exception faite des diverses magies. Elle se réfugie alors dans ses pensées, s'efforçant d'étudier la chose sous un aspect scientifique pour ne pas céder à la panique.  Inconsidérément lunatique, elle peut d'une seconde à l'autre ne plus prêter attention à ce qu'elle fait si une pensée intéressante lui traverse l'esprit. Elle laisse alors son esprit vagabonder tout en agissant de manière machinale ce qui lui à déjà causé quelques soucis. Elle a cependant de très bon réflexes et les codes usuels de la société lui permettent de donner le change sans que cela ne se remarque à outrance. Elle serait alors néanmoins bien incapable de se rappeler avec qui elle à parlé ou ce qu'elle à pu dire.

Ouverte d'esprit, Sandri est une femme qui sait écouter sans émettre de jugement. Cependant ses questions incisives, bien qu'elle ne les voit pas de cet œil, ont faillit amené plus d'une situation à dégénérer. Jeune femme intelligente mais sentimentalement éteinte, elle ne comprend pas qu'on puisse s'attacher à des choses aussi futiles que l'amour ou l'amitié lorsque des vies sont en jeu. Aussi se moque-t-elle bien de se faire des amis, choisissant la solution la plus directe quitte à ne pas plaire à ses contemporains. Toutefois, même si elle ne comprend pas la raison de leur ressentiment, elle s'en moque éperdument. Etant habitué à la solitude et voyant les relations basées sur les sentiments comme autant de fardeaux inutiles, elle à tendance à assimiler les marques d'agressivité au simple fait qu'elle soit humaine.





Magie et arme

Magie
Arme


Nom de votre magie : Pax Volunta

Pax Volunta est une magie catégorisée comme une magie d'esprit. Tombée en désuétude dans un monde de plus en plus dangereux, ce sort est aujourd'hui peu connu car il ne sert pas à combattre mais à annihiler cette volonté. L’agresseur perd toute envie et toute motivation de se battre sans toutefois en comprendre la cause. Il s'excuse, en général, et rentre chez lui par le chemin d'où il est venu.

Ce sort peut-être lancé en psalmodiant, ou par un effort mental important. Dans le premier cas, la perte d'agressivité est progressive et dans le second, une vague de doute vient subitement assaillir l'agresseur. Dans un cas comme dans l'autre, le succès ou l'échec de l'envoûtement dépendent des motivations ainsi que de la volonté de la cible. Quelqu'un qui combat sans raison comme la majorité des mercenaires seront ainsi plus sensible à ce sort qu'un homme ayant voué les vingts dernières années de sa vie à défendre une cause.

Ceux soumis aux sortilège entendent une voix qui les questionnent inlassablement sur leur but, jouant sur les cordes sensibles qui leur sont propre pour leur faire déposer les armes. Ce sort peut-être lancé sur de petits groupes de  quatre à cinq personnes avec une efficacité moindre. Néanmoins pratique pour calmer des esprits qui s'échauffent dans les tavernes. L'efficacité du sort dépend aussi du contexte dans lequel il est lancé. Impossible par exemple d'arrêter un soldat au milieu d'une bataille rangée car son esprit est fermé à ce qui l'entoure.

Ce sort fonctionne néanmoins très bien sur les animaux, empêchant leur instinct de vous considérer comme une proie mais plutôt comme un égal.  

Si l'envoûtement fonctionne, la cible est alors pacifiée mais retrouvera progressivement sa manière de penser usuelle au fil des heures. Si la cible est pacifiée à répétition cependant, cela peut altérer définitivement son jugement et sa manière de voir les choses. Toutefois chaque pacification successive demande un effort plus important que le précédent.
Sandri transporte des Bolas comme seule arme. Simple corde munie d'un poids de chaque côté, elles servent à entraver les mouvements de ses ennemis suffisamment longtemps pour qu'elle puisse annuler leur volonté de se battre.

Habilement lancées, elles peuvent entraver les bras ou les jambes de son adversaire.





Description mentale

Comme la plupart des êtres vivants arpentant ces terres sur deux pattes, Sandri à une personnalité complexe. Ayant eu une enfance heureuse qui lui fût retirée du jour au lendemain, cette jeune femme c'est radicalement transformée au fil des ans, éprouvant comme tant d'autres les aléas d'un monde inconstant.

Petite fille appréciée dans son village natal, la réclusion forcée a drastiquement changé ses valeurs à un âge où mûrir ne doit être synonyme que d'une chose : la découverte de l'amour. Mais ses préoccupations étaient autres. Pourquoi devons nous nous cacher ? Qui sont ces gens qui nous chassent ? Pourquoi ? C'était un accident dont nous ne sommes pas responsable... Simplement parce que nous sommes humains ? Nous sommes dans la même situation qu'eux. Ce sont des gens de notre peuple qui sont morts, pourquoi nous en veulent-ils ainsi eux qui ne nous connaissent pas ?

Questions qui ne trouvèrent de réponses qu’auprès de ses parents, aussi abattus qu'elle, alors qu'elle effleurait peu à peu la complexité de ce que signifiait être en vie. La haine et la colère s'effaçaient peu à peu alors qu'elle apprenait que toutes les races, toutes les tribus étaient un jour ou l'autre atteinte du mal que l'on appelle l'ignorance et qui tue sans distinction à travers les âges. Que les histoires ont toujours plusieurs façons d'être racontées à des gens qui les comprennent différemment. Que sans cesse l'histoire se répète sous l'effet des masses et des ambitions déformées. Qu'un seul homme peut causer la mort de milliers d'autres par égoïsme, par vanité, par accident ou parce qu'il y est contraint.

Elle pleura beaucoup, au début, jusqu'à en perdre la raison de son existence et c'est seulement grâce aux efforts acharnés de ses parents qu'elle réussit à se remettre de cette épreuve plusieurs années plus tard. Puisque les civilisations étaient ce qu'elles étaient, des animaux se prétendant être plus, elle les étudieraient comme elle avait étudiée la faune et la flore qui l'environnait. Elle devait trouver une solution pour arrêter cette décadence. C'est aussi pour ça qu'elle avait choisit la magie de l'esprit, choisir une voie différente de celle qui avait engendrée ce désastre. Mais également pour se prouver à elle-même que c'était possible et que l'harmonie entre les peuples n'était pas qu'une illusion. Puisque ce monde n'avait pas de sens, il y en avait encore moins à alimenter la haine et la guerre.

Elle retourna progressivement dans les villages, usant de ruse et de l'aide de son familier pour se fondre dans la masse, tremblant quand on la regardait avec un peu trop d'insistance mais résolue à ne plus laisser ce monde lui dicter sa conduite. Les joies furent rares et les déceptions toujours plus nombreuses, ébranlant sans cesse ses convictions mais elle parvenait toujours à se raisonner et à reprendre sa route. Candide malgré elle à ses débuts, elle appris vite à ne plus faire confiance qu'à elle-même jusqu'à ce qu'elle entende parler du conseil et de la congrégation. Elle avait longtemps hésité quand au choix de la faction à rejoindre. Elle pouvait tenter de changer les méthodes de la congrégation de l'intérieur ou profiter de la liberté d'action que lui offrait le conseil. Elle c'était finalement rendu compte de son inexpérience quand au monde qui l'entourait et sût qu'avant de changer le monde, il fallait en comprendre l'intégralité. Le conseil lui offrait la possibilité de voyager aux quatre coins des mondes sans nécessairement avoir à combattre. Elle pourrait ainsi analyser tout ce dont elle aurait besoin au cours de ses voyages et rien ne l'empêcherait de rejoindre la congrégation par la suite.

Décidée au plus profond d'elle-même à affronter ces mondes malgré leurs dangers, elle prit une profonde inspiration et débuta son voyage.




Description physique

Si vous croisez un jour Sandri et que vous aimez les femmes, alors vous n'y prêterez attention qu'au second coup d’œil. Loin d'être envoûtante comme le sont les femmes fatales, sa beauté est discrète et n'apparaît qu'en de rares occasions.

De taille moyenne et de corpulence fine, la nature n'a pas jugée bon de la dotée d'atouts féminins dignes de ce nom, ce qui lui convient très bien. Son charme réside dans son visage aux traits fins encadré de deux longues tresses châtain maintenues par des rubans noirs. Des lèvres fines, un nez fin surmontés par deux grands yeux verts qui semblent glisser sur le monde sans qu'il parvienne à retenir leur attention. Se déplaçant avec fluidité parmi la foule, Sandri à la démarche agile de qui à longtemps arpentés les terrains inégaux des forêts d'Olmahoura, esquivant inconsciemment les pavés inégaux et les ornières des routes chaotiques d'Eclypteth. Tentez de l'arrêter pour un brin de causette amicale cependant et elle vous ignorera. Essayez à nouveau et vous verrez alors toute l'insignifiance qu'à votre présence à ses yeux. Elle n'a pas le temps pour vous, devrait déjà être ailleurs, retombe dans ses réflexions et poursuit sa route. Puis soudain elle s'arrêtera, ira s'asseoir sur un banc à côté d'un vieillard borgne et entamera une discussion qui prendra plusieurs heures avant de repartir comme elle était venue alors que le soleil se couche.

Un peu plus loin dans une ruelle sombre, trois homme l'arrêteront, lui feront une réflexion sur l'insécurité des rues. Qu'il est dangereux pour une humaine de se promener à cette heure ci dans les rues avec une jupe qui s'arrête à mi-cuisse laissant ses jambes ciselées à nues. Qu'avec ses Bolas et ses chaussures en cuir souple ils pourraient lui montrer un gibier autrement plus intéressant et qui se laisserait volontier ligoter. Qu'ils connaissaient pas mal de gens prêts à payer cher pour des cuisses comme ça et s'esclafferaient grassement une main sur la matraque à leur ceinture. Elle ne bronchera pas, se contentera de soupirer, fermera les yeux et quelques secondes plus tard ils auront l'air confus. Ils ne réagiront même pas quand elle passera au milieu d'eux, en bousculant légèrement l'un d'eux de l'épaule, sans y prendre garde, repartie dans ses pensées et vous serez surpris de voir ce dernier s'excuser. Lui-même à l'air de ne pas comprendre. Elle réajuste sa tunique brune avant de rentrer sous les combles de l'auberge ou elle loge, jette un coup d’œil à son sac en cuir brun à boucle craquelé par le temps pour s'assurer qu'il est toujours là et s'installe confortablement en poussant un soupir de soulagement. Ce sac c'est son seul trésor. C'était celui de son père qui lui sert désormais à emporter feuilles, fusains, cordes et potions lorsqu'elle s'aventure loin dans les terres sauvages. Un papillon aux ailes bleues et dorées sort de sous sa tunique et volette doucement autour d'elle avant de venir se poser sur son épaule. Une journée comme tant d'autres, peu d'hommes intéressants et même avec l'aide de son familier, elle ne peut pas rester indéfiniment dans les bibliothèques sans qu'un jour elle se fasse démasquer. Elle espère que le conseil la contactera bientôt, sinon, les autres mondes seront peut-être plus cléments, pour peu qu'elle parvienne à franchir ce satané portail bien sûr.      




Racontez-nous votre histoire

L'histoire commence dans un petit village d'Eclypteth sur le continent d'Ettinsmoor à l'exact opposé de la cascade de l’après-vie. L'homme était un mage spécialisé dans la magie curative et la femme, bien que n'ayant aucun pouvoir, était une herboriste dont les compétences faisaient l'unanimité. Fuyant le folie des grandes villes, ils étaient partis s'installer dans une petite communauté hétéroclite d'une centaine d'âme et avaient finit, par leur gentillesse et leur générosité, à se faire accepter. L'union de ses deux personnes aux grand cœur finit un beau jour par donner vie à la petite Sarah qui grandit dans un cadre idyllique. Ses parents prodiguaient leurs soins à toutes les races sans distinctions si bien qu'elle finit par se faire des amis de races diverses, y comprit de celles potentiellement dangereuses pour les humains, sans jamais être inquiétée. Ainsi elle s'émerveillait de pouvoir nager avec des sirènes, courir dans les bois avec des enfants loups ou voir ses parents approcher des êtres aussi majestueux que des vampires et eût même une fois la chance de côtoyer une fée.

Les nouvelles étaient rares au village mais au fil des ans, sous l'influence et la protection d'Horsea, certains villageois, malgré leur réticence première, commençaient à offrir gîte et couvert aux patients durant quelques jours quand la place manquait chez eux. Le temps était à la confiance et sous l’œil attentif de la guilde, n'importe qui pouvait venir bénéficier de soins, se reposer quelques jours et repartir par la suite sans que cela ne leur ai coûté le moindre sou. Bien sûr les membres de la guilde et les fermiers du village avaient droit à des petites faveurs, comme des lits plus confortable, ou des assiettes un peu plus remplie, mais personne quelle que soit sa race n'avait jamais eu à se plaindre du traitement qu'il avait reçu.

Sarah grandissait bien mais ses parents pris dans les exigences de leur métier, bien que l'aimant sincèrement, n'avaient pas réellement le temps de s'occuper de son éducation. Son père essayait de lui apprendre à lire alors que sa mère l'emmenait parfois avec elle dans les bois pour lui apprendre à reconnaître les principales plantes médicinales, mais ces cours étaient tellement épars que peu de chose lui restait en tête. Elle était encore trop petite et la vigilance d'Horsea trop grande pour qu'elle puisse s'éclipser discrètement dans les bois, aussi était elle souvent dans les chambres des patients venus de loin pour leur demander à quoi ressemblait le monde extérieur. Ce qu'elle entendait la ravissait et regrettait toutefois que sa mère finisse par la chasser gentiment en lui demandant de laisser les patients se reposer. Certaines fois cependant elle avait le droit d'accompagner l'un des bûcherons hors de la ville. Son père lui  avait un jour empêché de perdre ses entrailles suite à une rencontre infortunée avec des bandits alors que les bois n'étaient pas encore gardés par la guilde. Ce qui avait créé de solides liens entre les deux hommes. Son nom était Bohr. Il vivait avec sa femme et son fils dans une maison perdue dans la forêt à quelques lieux de là et faisait régulièrement un crochet par le village quand il revenait des grandes villes de l'Est où il partait s'approvisionner. Il l'emmenait en charrette jusqu'à chez lui où elle s'amusait dans les bois avec son fils et la ramenait quand le jour commençait à tomber. Au fil des ans, les deux enfants qui s'observaient grandir finirent sans se l'avouer par tomber amoureux l'un de l'autre ce qui n'échappa point à leur parents qui s'en amusaient. Ils voulaient les laisser profiter de leur insouciance car depuis quelques temps les choses changeaient et cela n'allait pas dans le bon sens.

Au début ce n'était rien. Quelques airs soucieux sur les visages des gardes envoyés par Horsea, puis des racontars de paysans à la taverne du village soit-disant entendus de la bouche même des gardes. Plus le temps passait, moins les gardes étaient nombreux. Ceux qui assuraient la protection du village depuis des années étaient envoyés on ne sait où, laissant les défenses du village amoindrie. Certains des patients qu'ils laissaient à présent passer avaient des mœurs discutables. Parfois partant avec un cheval qui ne leur appartenait pas, parfois laissant glisser une main sur les fesses d'une maîtresse de maison sous l’œil désabusé de certains soldats qui avaient pour ordre de ne pas intervenir. Ces personnes étaient des membres important de la guilde ou du moins, jouissaient de leur protection. Jusqu'au jour où l'un d'eux alla trop loin. Depuis quelques semaines en effet, si les membres du village prenaient un tel soin de leur hache et de leur fourche, ce n'était plus seulement dans un soucis de professionnalisme. S'ils avaient tolérés de tels écarts c'était uniquement parce que le sergent des quelques hommes encore présents ici avait beaucoup fait pour eux au cours des dernières années. Il avait même dédommagé certains des gens du village pour les vols dont ils avaient été victime mais il disait ne pas pouvoir faire plus car sa hiérarchie l'en empêchait.

Les parents de Sarah étaient également montrés du doigt car il continuaient malgré tout à soigner tous ceux qu'Horsea leur envoyait. Aussi son père allait-il souvent à la rencontre du sergent pour essayer de faire en sorte que les choses ne dégénère pas mais ces entrevues de plus en plus fréquente étaient mal interprétées par certains de membre de la communauté. Pensant simplement qu'il pactisait avec eux pour s'enrichir alors qu'il n'avait jamais accepté le moindre kinah de sa vie. Mais les faits étaient là. Un soir donc, l'un de ces "patient" passablement éméché lors de sa convalescence à la taverne, agrippa l'unique serveuse de la salle et entreprit d'en abuser au beau milieu de la salle bondée. Quand le sergent arriva, prévenu par l'unique garde qui avait réussit à s'enfuir pour l'avertir, c'était déjà trop tard. L'homme avait été battu à mort et autour de lui gisaient les cadavres de trois de ses gardes qui avaient vainement essayé de le défendre, emportant avec eux une demi douzaine d'hommes du village. Il tourna immédiatement les talons, vers les baraquements occupés par ses hommes et s'enfuit à bride abattue avec ceux encore présents. Les autres, les quelques uns qui patrouillaient autour du village, furent désarmés à leur retour et rassemblés sur la place principale. Dans le même temps, un autre groupe s'occupait à massacrer sans distinction tous les patients qu'Horsea avaient envoyés. On dénudas entièrement les gardes et bien que certains furent d'avis de les brûler, la majorité fût d'avis qu'ils rapportent les têtes tranchées de ceux qu'ils étaient censés protéger à leurs supérieurs. Ce fût la première fois que Sarah fût confrontée à la violence. Elle n'avait alors pas tout à fait quatorze ans. Et les cris des hommes que l'on exterminait dans les chambres voisines résonnèrent dans sa tête encore longtemps après ses dix-huit ans.

La situation ne fût plus jamais la même après ça. Ses parents avaient essayés d'empêcher les villageois de tuer leurs patients et c'étaient encore eux qui avaient exhortés la majorité à renvoyer les soldats nus mais vivants chez leurs supérieurs. Ils s'étaient fait des ennemis qui ne pardonnaient pas facilement. Aussi, au fil des mois qui suivirent, les gens se mirent peu à peu à les éviter. Même ceux qui ne prêtaient pas attention aux rumeurs grossières qui courraient à leur sujet dans les premiers temps finirent par fermer leur porte pour ne pas se mettre le village à dos. Sarah quand à elle n'osait plus sortir. Les villageois lui faisait peur et ses anciens amis lui jetaient tout ce qui leur passait sous la main à la figure en la traitant comme si elle était un monstre. Une nouvelle coutume locale c'était également instaurée : cracher sur leur porte avant de parcourir les trois jours de voyages qui menaient les habitants au médecin le plus proche. Elle avait entendu pour la première fois ses parents se disputer. Sa mère arguant qu'ils devaient partir le plus loin possible d'ici mais son père ne voulait rien entendre.

- "Si nous partons maintenant, nous leur donnons raison !"  

Tel était son leitmotiv. Il avait toujours refusé de s'avouer vaincu. Que se soit face à la maladie ou devant un raisonnement qui n'était pas le sien. Son obstination perdurerait tant qu'il penserait être sur la bonne voie. Car après tout, tous ne l'avaient pas abandonné. Borh lui était toujours fidèle et venait lui rendre visite sans se cacher, s'emportant contre ses détracteurs à la mémoire courte et lui assurant que tous dans le village n'avaient pas oublié. Aussi, ce fût un choc pour lui quand il le vit un jour ouvrir sa porte à la volée. Sarah était dans une pièce voisine avec sa mère qui essayait tant bien que mal de lui apprendre à écrire en lui faisant recopier le nom des divers continents à partir d'une carte du monde. L'une comme l'autre essayaient tant bien que mal d'oublier leur situation désastreuse mais le cœur n'y était pas. Lorsque Bohr fit irruption, elles sursautèrent si violemment que la petite table basse qui servait autrefois pour les patients se renversa. Il referma vivement la porte derrière lui, plus blême que le jour où il avait faillit mourir et se précipita vers son père. Ils eurent un court entretien à voix basse et quand ils eurent finit, ils étaient tous deux de la même couleur. Son père s'approcha d'elles à grandes enjambées et leur dit avec une voix tremblante :

- " Sarah, Agathe, allez vite chercher quelques affaires de rechange, des vêtements chauds et souples de préférence, nous partons avec Bohr le plus vite possible. "
- " Mais qu'est-ce qui ce p... ?"
- " Je vous expliquerai quand nous serons sortis d'ici. Agathe prend en plus le nécessaire à décoctions simple et tes aiguilles dans un sac bien fermé. Que personne du village ne se doute de quoi que ce soit avant que nous ne soyons loin. "  

Paniquées Sarah et sa mère s’exécutèrent avec fébrilité. Quand elles revinrent, il finissait d'engouffrer un livre à l'épaisse couverture dans une sacoche en cuir déjà surchargée. Il avait l'air de regretter qu'elles soient revenues aussi vite et que les étagères de sa bibliothèque soient encore aussi pleines. Cependant il n'hésita qu'une seconde avant d'en choisir deux autres dans la bibliothèque et de leur tendre.

- " Bien, nous allons monter dans la charrette de Bohr, une fois à l'arrière tu t'assures que Sarah ne quitte pas ce bouquin des yeux. Et toi aussi. Il y a eu un incident grave et toute la ville va devenir folle en l'apprenant. Mais à ce moment là, nous serons loin. Ne regardez personne dans les yeux, il ne faut pas que nous ayons la moindre altercation en sortant d'ici. Et ne courez pas jusqu'à la charrette, d'accord ? Nous attirerons déjà beaucoup trop de curiosité à partir tous les trois comme ça.  "

Ce qu'ils firent. Le chemin jusqu'à la sortie du village fût une vraie torture. Bohr ne voulais pas aller trop vite pour ne pas aggraver les choses, affectant un air qui se voulait serein malgré son teint blafard. Ils sentirent peser sur eux les regards inquisiteurs de leurs anciens amis, certain marmottant même un " bon débarras " sur leur passage ce qui sembla détendre un peu son père. Néanmoins, dès que le village fût masqué par les premiers arbres de la forêt, Bohr fit claquer ses rênes pour lancer son cheval à une allure soutenue qui mettrait le plus de distance possible entre eux et le village au cours des prochaines heures. Le chemin se fit de plus en plus chaotique à mesure que les sentiers se rétrécissaient, traces d'anciens chemins forestiers désormais oubliés, puis il quittèrent la charrette et se mirent à marcher. La totalité du voyage avait duré plus d'une demi-journée. Ils arrivèrent à une modeste cabane de bûcheron alors que le crépuscule finissait de se coucher.

- " Voilà, c'est ici que je vous quitte. " Dit Bohr " Souviens toi..."
- " Deux journées de marche à l'Ouest de l'aube au crépuscule puis plein Sud jusqu'à un port situé dans la crique. Demander Gajga de ta part. Je sais... mais et toi ? Ils t'ont tous vus partir avec nous ! "
- " J'avais promis à mes vieux parents de revenir les aider avec leur ferme prêt de Coast City tôt ou tard. Le moment me paraît bien choisis. Ma femme et mon fils sont déjà en route, ils ne nous suivrons jamais jusque là-bas. En parlant de ça, " il se retourna ver Sarah " il m'a demandé de te donner ça. " Il lui tendit un paquet enveloppé dans de la soie noire. " Pour ma part, j'aimerai te remercier en tant que père d'avoir rendu mon fils aussi heureux. Sois sûre qu'il ne t'oubliera pas. " Il se tourna vers ses parents et la faible luminosité suffit néanmoins à refléter une intense couleur d'or dans ses iris alors que des larmes perlaient aux coins de ses yeux. " Quand à vous je vous dois la vie et d'avoir eu la chance de voir mon fils grandir, je n'oublierai pas, jamais. Ni pour moi, ni pour eux. J'aurais aimé vous accompagner pour la traversée, mais en pleine mer... c'est impossible. Vous allez vivre des heures sombres, mais si cela peut vous aider dites vous que vous aurez toujours quelqu'un qui vous considérera comme des amis, peu importe les années. "

Sarah observait le paquet dans ses mains sans plus prêter attention à ce que disait Bohr ni à l'étreinte de ses parents avec ce dernier avant qu'il ne tourne les talons pour se renfoncer dans la nuit. Elle n'avait plus parlé au fils de Bohr depuis l'incident au village, aussi redoutait-elle ce que pouvait contenir ce paquet. Ce n'est qu'au moment où son père lui pressa l'épaule qu'elle remarqua que la nuit était définitivement tombée. Elle glissa le paquet dans son sac et entra dans la cabane. Elle était sommaire et ne contenait qu'un seul lit suffisamment grand pour deux personnes. Néanmoins, quand son père eu finit de parler ils se blottirent dedans tous les trois, la peur les tenant au ventre.

Des humains avaient créé un incident au portail causant la mort de la plupart des princes héritiers du royaume. La famille Tachibana avait décrété légal, ou pour le moins non punissable, de chasser et abattre les humains dans le royaume. Les troupes royales de tous les continents menaient en ce moment des raids sur toutes les terres du royaume pour calmer la colère du peuple. Borh avait un ami un peu plus loin sur la côte qui pourrait les amener dans les forêts d'Olmahoura où ils pourraient se cacher le temps que les choses se calme. Au début Bohr avait refusé d'y croire mais il s'était rendu dans une ville à l'Est et avait vu de ses yeux l'édit en question. Certaines personnes l'avaient même regardé de travers avant qu'il ne se mette à grogner. Bientôt la paranoïa serait partout, les gens s’entre-tueraient pour une suspicion et vu leur situation actuelle au village, ils n'avaient d'autre choix que de s'échapper.

Le voyage se déroula sans accrocs bien que la première nuit en forêt ne soit pas de tout repos. Menés par la peur, le moindre souffle de vent secouant les branches suffisait à faire sursauter toute la famille. Lorsqu'ils arrivèrent à la crique le lendemain soir, ils attendirent que la nuit soit tout à fait tombée avant d'aller frapper chez Gajga. La nouvelle n'avait sûrement pas eût le temps de parvenir dans un endroit aussi reculé mais mieux valait rester prudent. Ce dernier les accueillis quand ils mentionnèrent le nom de Bohr. Il n'était pas au courant de leur venu mais il avait une dette envers ce dernier et accepta de les mener sur l'autre continent quand il en eu appris les raisons. Ils passèrent trois jours insupportables cloîtrés chez lui, attendant que ce dernier finissent de préparer le navire, prévienne ses quelques marins et emporte suffisamment de vivre pour le voyage. Gajga était un triton et un homme de parole. Peu de gens ici se souciaient des princes tout comme ces derniers se souciaient d'eux. Ils vivaient reclus dans leur village pour ainsi dire oublié du monde mais cela changerait sûrement dans les mois à venir. De plus les parents de Sarah ne voulaient pas rester un jour de plus que nécessaire au cas où la malchance enverrait un groupe d'éclaireurs royaux dans les environs. C'était risqué pour Gajga de les héberger et ils ne voulaient pas lui causer les ennuis auxquels Bohr avait dû faire face.

Dans la nuit du troisième jour, il les fit monter discrètement sur le navire et les enferma dans la cabine du capitaine où il était sûr que personne à part lui ne rentrerait. Il avait prétexté un voyage commercial particulièrement lucratif pour ne pas éveiller les soupçons des marins quand à leur départ précipité. Ils passèrent tout le voyage enfermés dans ces quelques mètres carré, ne pouvant parler qu'à voix basse dans l'inconfort d'un confinement forcé. Lorsque les côtes furent en vue, Gajga profita d'un changement de quart pour les conduire dans la cale et leur donner un paquet contenant le minimum vital à leur survie future. Simulant de découvrir des passagers clandestins, il les mena à terre en chaloupe avec deux de ses hommes, les laissant sur une plage déserte au beau milieu de nul part. Ils avaient convenus de ce plan quelques jours à l'avance. Cela éviterait des ennuis à Gajga si jamais quelqu'un venait à apprendre qu'il les avait transportés et cela leur permettait en plus d'arriver incognito sur le continent sans avoir à traverser des ports où les tavernes déliaient les langues. Le regardant reprendre la mer dans un merci silencieux, ils se tournèrent vers la forêt pour affronter leur nouvelle vie.

Ils s'enfoncèrent dans les bois trois jours durant, épuisant les provisions du paquet que le capitaine leur avait fourni avant le débarquement. Ils s'étaient dirigés grâce à une carte plus ou moins détaillée des lieux que Gajga leur avait également donné. Marquant les points d'eau et zones de chasse de prédateurs dangereux, toujours utile à avoir en cas de naufrage. Ils finirent par s'établir à quelques heures de marche d'une rivière. Ne désirant pas rester trop près de peur que des gardes finissent par les arpenter mais ne pouvant aller plus loin pour des questions de logistique. Ils ne disposaient que de trois gourdes ce qui impliquait une personne allant là-bas tous les jours et avec tout le travail qu'impliquait de vivre en autarcie, cela était déjà beaucoup. Le paquet contenait également une hachette, une pierre d'affûtage, deux pierres à feu et quelques mètres de corde avec lesquels ils se construisirent un toit de fortune. Des murs vinrent progressivement s'ajouter puis la cabane se transforma en un endroit sûr où allumer un feu sans se faire remarquer. Durant les premières semaines ils se nourrirent essentiellement de fruits, gardant précieusement pépins et noyaux pour les replanter, de racines et d'insectes.

Le moral revenait progressivement chez ses parents à mesure que leur camps avançait et qu'aucun incident grave ne survenait. Sarah par contre restait toujours mutique, répondant par au mieux par monosyllabe sans pouvoir s'empêcher de penser à ce qu'était sa vie d'avant. Elle avait un jour profité du prétexte d'aller chercher de l'eau pour ouvrir le paquet que lui avait remis Bohr de la part de son fils. Il ne contenait pas grand chose. Un cœur taillé dans un bois souple avec précipitation et autour un morceau de papier où était écrit : Reste en vie, je viendrais te chercher, je t'aime. Elle pleura beaucoup avant de jeter la sculpture dans la rivière. Ce cœur déformé était cruellement semblable à leur situation actuelle. Elle fourra néanmoins le morceau de papier dans sa poche et l'étoffe noire qui enveloppait le paquet ornait désormais ses cheveux. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que ses parents visiblement inquiets du temps qu'elle mettait ne firent aucun commentaire quand elle revint. Quand elle s'endormit ce soir là, ils se jurèrent de construire ensemble un avenir où elle puisse être heureuse.

Durant les deux années qui suivirent ils commencèrent à force d'effort à améliorer drastiquement leur lieu de vie. Leur habitation d'une vingtaine de mètres carré se trouvait à présent en hauteur, sur une plateforme faites de longues branche consolidé par plusieurs tours de corde au niveau des premières branches basses de deux arbres proches. Ils n'avaient ainsi plus à craindre d'être surpris par des prédateurs durant leur sommeil. L'endroit où avait été planté les premières graines fût aménagé en potager et en verger qui donnait les premières pousses. Sa mère avait appris à faire sécher et tresser les fibres de certaines plantes pour palier à leur manque de corde et de ficelles, ce qui leur avait permit de construire quelques outils de fortune en bois et en pierre. Bien que grossiers et se brisant souvent, ils remplissaient néanmoins leur but premier. Son père, transformé par des mois de travail en extérieur avait finalement décidé de se fabriquer un arc pour tenter sa chance à la chasse. Il prit trois jours à le fabriquer avec soin à partir d'une branche de bois souple ainsi que de fibres végétales particulières qui pourraient supporter une tension minimale sans se briser. Pour les renforcées, il s'assura de les tresser finement avec de la toile de la toile d'araignée. Un long travail d'orfèvre mais le jeu en valait la chandelle. Non seulement les peaux feraient un meilleur isolant pour le toit que les feuilles mais en plus cela leur permettrait de rapiécer leurs vêtements qui commençaient à s'élimer. Les peaux leur permirent également de fabriquer des récupérateurs d'eau de pluie pour espacer les incessants voyages à la rivière. De plus et pour la première fois depuis des mois ils purent manger autre chose que des fruits et des racines ce qui fût un plus assez appréciable.  

Pendant ce temps là sa mère s'occupait de l'éducation de Sarah avec une ardeur renouvelée. Elle voyait bien que sa fille redoutait ce qu'ils étaient en train de devenir et s'assura de lui faire entrer dans le crâne que cette situation n'était que temporaire et qu'un jour ou l'autre les choses finiraient par s'arranger. Dans cette optique elle lui appris à lire par le biais des livres qu'avait emmené son père puis se mit en tête de lui inculquer tout ce qu'il y avait dedans ainsi que ses propres connaissances personnelles. Lui apprenant à reconnaître un fruit comestible d'un toxique, certaines herbes utiles pour des baumes et cataplasmes etc...  Au début peu enjouée, Sarah finit par apprécier puis ne plus pouvoir se passer de ces moments d'apprentissage qui lui faisait oublier leur situation précaire et lui donnait l'espoir qu'un jour peut-être tout ceci finirait. Mais les jours passèrent et rien ne changea. Les livres que son père avait emmené lors de leur fuite étaient peu nombreux et les excursions en forêt avec sa mère plus aussi excitantes qu'au premier jour. Aussi commençait elle à retomber peu à peu dans sa morosité et s'enfuyait dans les bois tôt le matin pour ne revenir qu'à la nuit tombée, partagée entre l'espoir et la peur de rencontrer quelque chose ou quelqu'un.

Ses parents comprirent que malgré leurs efforts, ils ne pourraient pas la protéger éternellement d'elle-même, aussi prirent-ils une décision à l'aube de son dix-septième anniversaire. Elle avait l'habitude de se lever plus tôt que ses parents pour échapper à leur vigilance aussi fût-elle surprise quand sa mère vint la tirer du lit à l'aube et l'entraîna dehors. Son père était assis en tailleur dans l'herbe et lui souhaita en souriant un joyeux anniversaire derrière sa barbe longue de trois ans.

- " Aujourd'hui ma fille est un grand jour et je vais te faire un cadeau tout particulier. Tu désires voir le monde, ce qui est normal, mais ta mère et moi sommes inquiets des dangers que tu rencontrera et c'est pourquoi je vais t'initier à la magie. Je crains cependant que ta fougue t'empêche d'aller jusqu'au bout de mon enseignement aussi vais-je commencer par ce qui est, normalement, le signe que ta formation est terminée. Sais-tu ce qu'est un familier ? " Sarah secoua négativement la tête. " Eh bien laisse moi te montrer. Installe toi ici. "

D'un signe de tête il lui indiqua un cercle dont les runes et motifs avaient été creusés à même la terre. Elle avait juste la place de se tenir droite à l'intérieur et se rendit compte qu'un cercle de la même sorte se tenait en face d'elle. Les motifs compliqués étaient tantôt tracés au charbon tantôt parsemés de petites pierres blanches que l'on trouvait le long de la rivière. Alors que de l'eau courait dans les sillons principaux sans qu'elle ne comprenne comment, elle était estomaquée.

- " Vous avez fais tout ça cette nuit ? " Demanda-t-elle les yeux ronds.
- " Mystère. " Répondit son père dans un sourire.  

En réalité ils préparaient cela depuis quelques jours, égalisant l'herbe sur la totalité de la surface des cercles pour tracer les motifs avec précision. Ils s'arrangeaient toujours pour le masquer avec une peau déposée négligemment par terre et comptaient avec raison sur l'indifférence de Sarah quand aux efforts qu'ils fournissaient. C'est sa mère qui avait eût l'idée de décorer le tout en cailloux blanc, eau et charbon. Concrètement ça ne servait à rien mais elle était contente de voir que cela produisait son petit effet. Son père avait décelé l'étincelle magique chez elle depuis longtemps mais avec les événements, il n'avait pas eu le temps de lui donner la formation adéquate. Aussi ses parents l'en avait-ils tenue à l'écart jusqu'au moment propice, cachant l'unique livre parlant de magie hermétiquement enveloppé dans un tronc creux un peu au dessus de leur cabane. Nul besoin en effet d'avoir un sujet d'inquiétude supplémentaire. Comme par exemple qu'elle mette le feu à la forêt en s'exerçant secrètement.  

- " Maintenant ferme les yeux et souviens toi de ta plus grande joie. "

Elle obtempéra et son père ferma également les yeux dans une posture méditative. Il allait servir de catalyseur pour amplifier l'étincelle magique présente chez sa fille et s'assurer que l'opération se passe bien. Sarah fût troublée. Les souvenirs de son enfance lui faisaient à présent plus de mal que de bien. Elle se revoyait rire en compagnie des sirènes, courir dans les bois en compagnie des lycans... Le cercle clignota légèrement puis s'éteignit tout à fait quand, dans un frissons, elle se souvint du traitement qu'ils lui avaient réservés avant son départ.

- " Respire, concentre toi, il te faut quelque chose de plus profond. " 

La voix calme de son père l'apaisa un peu. De plus profond ? Pas seulement des sensations mais des émotions comme quand elle était petite et qu'elle s'émerveillait pour rien. Mais comment faisait-elle déjà ? Quand le monde ne lui était pas dangereux et qu'elle rêvait de s'y promener sans avoir à craindre quoi que ce soit. Elle se souvenait des voyages que lui avaient raconté les patients et comme elle s'endormait en rêvant à leur place des endroits où ils étaient allés. Le cercle émis une lumière diffuse qui commença à l'envelopper et elle ressentit une douce sensation de chaleur. Cette chaleur... il y avait quelque chose de la voix de sa mère là-dedans, quand elle venait la chercher pour qu'elle laisse les patients se reposer. Elle se souvint de l’entrebâillement d'une porte qui se refermait alors que sa mère la poussait dans le dos. Un dernier coup d’œil en arrière sur un visage gracieux qui lui souriait, un doigt devant la bouche pour lui signifier de garder le secret. La fée...

La lumière s’intensifia subitement puis apparut dans l'autre cercle avec la même violence. Quand elle disparut un magnifique papillon aux ailes bleues sombre et dorées renvoyant des reflets violets dans la lumière de l'aube voletait gracieusement face à elle. Ses ailes avaient l'envergure d'une paume et lorsqu'il s'approcha, elle tendit la main pour qu'il s'y pose. Dès que le contact physique ce fût établi elle entendit une voix résonner dans sa tête.

* Bonjour Sarah, je suis... *
- " Typhon..."

Elle l'avait dit de manière peu audible, comme pour elle même. Elle avait l'impression de retrouver un ami égaré depuis longtemps. Comme s'il avait toujours été à ses côtés sans qu'elle s'en aperçoive. Un sourire se dessina doucement sur son visage.

- "C'est un joli nom... Néanmoins tu dois savoir qu'avoir un familier ne comporte pas que des avantages. A partir de maintenant vous êtes liés aussi étroitement que le jour et la nuit Tu auras le devoir et également l'envie d’après ce que je peux voir, de veiller sur lui comme il veillera sur toi. Sache que ce qu'il ressent pour toi est au delà des mots et qu'il n'hésitera pas une seule seconde à plonger entre la mort et toi. Alors veille sur toi et tu veilleras sur lui. S'il venait à mourir tu ne te le pardonnerai jamais." Une lueur de regret sembla furtivement traverser son regard. " Mais asser de propos funèbres, aujourd'hui est jour de fête. Je vous laisse quartier libre aujourd'hui pour que vous fassiez connaissance, profites en pour lui faire faire le tour du propriétaire. Ne lui cache rien et respecte le, il y a plusieurs façon d'élever un familier, je suis sûr que tu sauras choisir la bonne. Maintenant, filez ! Les leçons commenceront demain. "  

Lorsqu'ils eurent disparus au milieu des bois, Agathe vint s'asseoir à côté de son mari en lui tendant une infusion dans un bol en bois qu'ils avaient sculptés eux-même. Cette opération avait beaucoup puisé dans ses forces et il serait incapable de monter les quelques barreaux de l'échelle qui menait à leur cabane avant la fin de l'après-midi. Un gros tribut à payer mais ils étaient tous deux d'accord que le fait que cela en valait la peine. C'était la première fois en quatre ans qu'ils voyaient sourire leur fille de cette façon et de plus c'était la première fois depuis des années qu'ils pouvaient se prélasser au soleil ensemble sans le moindre soucis à l'horizon.

Le lendemain matin les cours débutèrent. suivant inconsciemment les conseils de son père, elle avait tout raconté à Typhon. Elle avait enfin un ami à qui parler et n'aurait de toute façon pas pu se retenir de lui racontait quoi que se soit tant elle se sentait en confiance dans leur relation. Il l'avait écouté patiemment sans jamais l'interrompre, se contentant d'acquiescer mentalement de temps à autre et à la fin de la discussion il lui avait promit qu'il ferait ce qu'il fallait pour qu'elle puisse réaliser ses rêves. Aussi quand son père lui demanda par le biais de Sarah quelle était son affinité naturelle, il lui répondit par sa bouche :

- " L'air. Il dit qu'il peut faire léviter des objets, qu'il est capable de ressentir ce que le vent apporte comme la présence des gens ou une certaine tension dans l'air et il dit qu'il... Qu'il..." Ses yeux s'agrandirent d'émerveillement. "Qu'il serait capable de fusionner avec moi pour me faire voler."

Son père resta interdit un moment. Il n'avait jamais lu, ni même entendu, que les familiers étaient capable de ce genre de choses. Il regarda les cercles runiques gravés dans la terre. Cela avait peut-être un lien avec la manière peu orthodoxe dont son invocation s'était déroulée.

- " Est-ce qu'il peut nous montrer ? "    

Typhon parti se poser au milieu du dos se Sarah qui se retourna et remonta sa tunique pour que son père puisse observer. Le papillon se mit à briller intensément et ses ailes se mirent à grandirent alors que son corps disparaissait dans la vertèbre sur laquelle il s'était posé. Lorsque la lumière disparue, les ailes de Typhon dépassaient du dos de Sarah et étaient à présent proportionnelles à sa taille. Cette dernière poussa un petit cri de surprise et de satisfaction quand elles s'agitèrent doucement.

- " Incroyable... Est-ce que tu sens encore sa présence ? "
- " Oui. Il me parle toujours. Il dit que nous devons nous accorder pour voler et que tant que nous avons fusionner je serais capable d'utiliser ses pouvoirs avec de l'entraînement. Par contre cela le fatigue beaucoup et il ne pense pas pouvoir rester comme ça très longtemps."
- " Remercie le et dit lui qu'il peut arrêter s'il le veut. "


Les ailes se remirent à briller, le procédé inverse s'engagea et Typhon réapparut. Son père se mit à réfléchir, c'était sûrement sa forme d'éveil bien qu'il ne se rappela pas avoir déjà vu quelque chose de semblable. Néanmoins cela constituait quelque chose d'unique dont elle pourrait se servir pour surprendre ses poursuivants si jamais elle avait des ennuis. Il décida d'instaurer un entraînement spécial en fin de journée dédié uniquement à cette fusion. Si cela vidait Typhon de ces forces, il était préférable de tout de suite enchaîner sur un repos réparateur. Il commença alors à expliquer à Sarah les différents types de magie et ce qu'ils impliquaient. Après plusieurs heures de débat sur ce qui compléterait le mieux celle de son familier, il apparut clair que Sarah n'avait pas la moindre envie de se lancer dans quoi que ce soit d’agressif.

- " Je veux quelque chose qui permette d'arrêter la violence. Quelque chose qui aurait pût empêcher le massacre au village sans blesser personne. "

Son père avait beau lui répéter que de tels propos étaient idéalistes dans le monde qu'ils parcouraient, elle n'en démordait pas. Il lui proposa donc des magies d'illusion et d'esprit qui peuvent tromper les sens et embrumer les pensées, mais là encore elle se montra réticente. Elle ne voulait pas tromper les gens pour qu'ils se rangent à son avis mais les empêcher de se battre. Les sorts temporel reçurent également un refus catégorique de même que les sorts de protection car cela impliquait de prendre parti pour un camp ou un autre. Son père soupira, il connaissait le sort qui lui conviendrait : Pax Volunta, mais il pensait que ce n'était pas adapté à un novice. Plutôt à un maître qui dédaignait avoir recours à la violence et qui pouvait compter sur autre chose de plus puissant pour se protéger. Mais elle ne voulait rien savoir alors fût obligé d'abdiquer. Il se dit qu'il aurait dû s'en douter, qu'il en avait eût la preuve en l'emmenant chasser et que certaines choses étaient encore trop profondément ancrées en elle.

Il y avait quelques mois de cela, il avait effectivement essayé de lui apprendre à utiliser un arc. Elle n'avait pas voulut y toucher, menaçant même de couper la corde qu'il avait eu tant de mal à fabriquer. Il lui avait néanmoins imposer de le suivre pour lui apprendre à reconnaître les traces de pas d'un animal et à suivre sa piste. Ils avaient donc traqués. Difficilement car Sarah s'arrangeait pour toujours faire le plus de bruit possible en marchant sur des branches de manière "malencontreuse" quand son père avait le dos tourné ou éternuait subitement alors qu'il lui montrait un oiseau posé un peu plus loin. Lorsqu'ils trouvèrent enfin une proie que Sarah n'avait pas réussit à faire fuir, son cri d'agonie  suscita une violente réaction chez elle. Elle s'accroupit en pleurant alors que la nuit de carnage dans son ancienne maison lui revenait en tête. Le cri de la bête ressemblait beaucoup trop à celui des hommes et quand elle se remit plusieurs minutes plus tard, elle s'enfuit en traitant son père de monstre.

Aussi fût-il extrêmement prudent cet après-midi là lorsqu'il lui présenta les bolas qu'il avait fabriqué dans le but de son entraînement nouveau. Des cordes végétales tressées, comme la corde de son arc, à l'aide de toile d'araignée et munies de petites poches en cuir d'animaux emplies de terre tassée en guise de poids. Rien qui ne puisse blesser quoi que ce soit. Il lui expliqua que c'était uniquement pour se défendre au cas où la volonté de l'homme sur laquelle elle comptait utiliser Pax Volunta soit trop forte et improvisa que cela pourrait même laisser le temps à Typhon de fusionner avec elle pour qu'elle puisse s'enfuir. Elle rechigna mais finit par se laisser convaincre à contrecœur par son familier en disant qu'elle apprendrait à s'en servir pour qu'ils la laisse en paix mais ne les utiliserai jamais.

- " Je te le souhaite, sincèrement. " Lui répondit son père.

       




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Sandri

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La catégorie de ta magie
Magie d'esprit

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Pax Volunta

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Dernière édition par Sandri le Ven 17 Mar - 17:52, édité 11 fois
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Mar 14 Mar - 2:03
Bienvenue parmi nous ♫

Courage pour finaliser, je vais même t'encourager en chanson : Allez Sandri ! Allez Sandra ! o/
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Mar 14 Mar - 4:54
Gotov...
Bienvenue parmi nous, n'hésite pas si tu as des questions :)
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Mar 14 Mar - 5:44
Bienvenue !

J'espère que tu te plairas ici :D
❖ Dragon du feu - Banshee ❖
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Mar 14 Mar - 10:11
Coucou & Bienvenue à toi :D

Bon courage pour ta fiche la correction de ta fiche.
Fais nous signe quand tu auras terminé :love:
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Mar 14 Mar - 17:35
    Bienvenue à toi ! :)

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Ven 17 Mar - 17:29
Racontez-nous votre histoire

L'entraînement débuta ainsi et il dura cinq ans. En plus de l'entraînement aux bolas et à la magie, ses parents finirent de lui inculquer tous les codes de la société. Quel comportement avoir avec quelle personne, comment se sortir au mieux de situations critiques... En lui racontant des histoires, lui demandant comment elle réagirait et pourquoi, lui faisant explorer malgré son isolement les terres qu'elle viendrait un jour à arpenter,ils parvinrent à lui faire prendre son mal en patience. Elle fût surprise de voir à quel point ce monde était restrictif et avec quelle facilité elle pouvait finir par se retrouver acculer même si elle pensait que ses parents exagéraient délibérément les choses. Néanmoins, il lui devint vite évident qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver impliquée dans un combat avec la majorité des races pensantes qui parcouraient ce monde. Aussi fût elle on ne peut plus appliquée à maîtriser Pax Volunta. A la fin, elle arrivait même à interrompre son père qui poursuivait Typhon avec son arc. Il en avait parlé avec ce dernier qui était d'accord. Non seulement il pouvait détourner les flèches avec son pouvoir de lévitation, mais en plus cela confronterait Sarah à une situation réelle. Cela l'avait surprise au début de voir son père chasser son familier et il lui fallut plusieurs jour pour le lui pardonner. Mais ce n'était que le premier choc. Par la suite, c'est elle même qu'il chargea avec la hachette au clair. Elle se retrouva incapable de bouger longtemps après le premier essai, finissant souvent en pleurant recroquevillée sur elle-même mais son père se montra implacable.

- "Un jour Sarah, tu rencontreras quelqu'un qui ne s'arrêtera pas. Je veux être sûr que tu puisses arriver à l'arrêter avant de te laisser partir. Déteste moi si tu veux mais nous sommes la race la plus faible et tes larmes n'y changeront rien. Si tu n'es pas capable de m'arrêter moi alors tu n'arrêteras personne."

Au fil du temps elle se forgea une armure contre ses peurs pour protéger la petite fille craintive qu'elle était. Elle comprenait ce que voulait dire son père et y trouvait du sens ce qui l'aida finalement à surmonter son traumatisme. Elle finit par cesser de pleurer, regardant ce qu'elle était avec dédain puis un jour son père la pensa prête. Elle pouvait le stopper lorsqu'il commençait sa course à trois mètres sans l'aide de son familier, c'était un bon début. Il regrettait un peu de l'avoir ainsi forcée à s'endurcir mais il préférait cela à l'imaginer morte à chaque heure du jour et de la nuit.

Sa mère l'avait également endurcie à sa manière. Elle lui avait raconté tout ce qu'elle avait pût voir d'horrible quand dans sa jeunesse elle partait secourir les blessés sur les champs de bataille. Les attitudes qu'avaient eu certaines personnes envers elle et celle que les hommes auraient avec Sarah. Qu'elle ne devait pas se laisser séduire par un beau visage mais par un beau cœur et à quel point elle allait être exposée au danger. Même en prétendant être une fée, un certain nombre de personnes voudraient lui mettre la main dessus pour revendre ce qu'ils penseraient être sa poudre au marché noir. Si cela arrivait, avouer qu'elle était humaine n'arrangerait rien, alors elle devait se méfier de tout et de tout le monde dans un premier temps. La vérité sur les personnes qu'elle croiserait se ferait au fur et à mesure et elle devrait avoir la langue et l'esprit vif pour distinguer les bonnes et les mauvaises personnes.  

Parallèlement à cela, si l'arrivée de Typhon signifiait des changements certains, tous n'étaient pas positifs. Nourrir un papillon au beau milieu de l'hiver est en effet une tâche à prendre en compte bien avant que cette saison ne pointe le bout de son nez. Même si ses besoins en nourriture son maigre, cela implique tout de même de faire soigneusement sécher plantes et fruits durant l'été pour les faire bouillir dans de l'eau pendant l'hiver et faire réduire le tout jusqu'à ce que la concentration en sucre et vitamine soit optimale. Préparer un repas pour Typhon durant cette période prend donc au moins deux heures. De plus, ne supportant pas les faibles températures, il ne peut pas voler librement durant cette période, restant bien au chaud contre la peau de Sarah, protégé par ses vêtements. Même si dans leur situation actuelle ces inconvénients n'étaient pas majeurs, il lui faudrait garder ce genre de détails en tête durant leur voyage. Toute la famille fût également d'accord pour dire que Typhon ne devrait pas se montrer en ville. Même si sa faculté à détecter les dangers était une bénédiction en forêt, ses pouvoirs n'étaient pas suffisant pour qu'il puisse se défendre seul et quelqu'un de mal intentionné pourrait aisément utiliser cette faiblesse. De plus si Sarah devait se faire passer pour une fée, il ne fallait pas que quiconque puisse faire le rapprochement quand à sa forme d'éveil. Rapprochement on ne peut plus simple à faire puisque les ailes gardaient leur forme et couleur d'origine. Enfin, il était inutile de montrer à la face du monde que c'était une magicienne. Moins les gens se méfieraient d'elle, plus elle pourrait en tirer profit.

C'est avec ces recommandations en tête qu'elle débuta son voyage au début de Zaruth, quelques mois après son vingt deuxième anniversaire. Elle n'emportait avec elle que peu de choses dans la sacoche en cuir de son père. L'une des deux pierres à feu encore intacte, quelques longueurs de corde tressée deux des trois gourdes remplies ainsi que la carte fournie par Gajga grâce à laquelle elle ne fit pas de mauvaises rencontre. Au bout d'une quinzaine de jours elle tomba sur un village dans lequel tout sa passa bien. Les habitants furent un peu méfiants à son égard mais puisqu'elle désirait simplement troquer des herbes médicinales contre des flacons hermétiques dont elle se servirait pour transporter les provisions de Typhon durant l'hiver, ils la laissèrent en paix. Elle n'avait pas d'argent pour passer une nuit à l'auberge aussi s'enquit-elle auprès de celle qui servait de guérisseuse si elle pouvait lui être d'une quelconque utilité. La guérisseuse vit en elle une véritable opportunité. L'hiver avait épuisé son stock d'herbes médicinales et rares étaient ceux qui pouvaient reconnaître ce dont elle avait besoin. De plus elle vivait seule et n'aimait pas s'absenter du village trop longtemps car n'importe quoi pouvait arriver durant son absence. Enfin Sarah, qui se présentait maintenant sous le nom de Sandri dans l’hypothèse improbable que quelqu'un puisse un jour entendre parler d'elle et la reconnaître, ne demandait pas d'argent pour ses services. Tout ce qu'elle désirait était des objets du quotidien : pots, bassine, outils et autres objets facilement transportable qu'elle comptait ramener à ses parents pour améliorer leur qualité de vie. La guérisseuse lui proposa l'asile mais elle refusa et partie dans la journée. Elle revint trois semaines plus tard avec tout ce que lui avait demandé la guérisseuse et même quelques petits plus qu'elle avait trouvé au hasard de ses recherches.

Une fois de plus elle ne s'éternisa pas. Elle prit son dû et retourna chez ses parents pour leur apporter ces quelques marques de sa gratitude. Elle mit quelques jours de plus à rentrer cependant à cause du poids qu'elle transportait. Ils furent heureux et soulagés de la revoir, sachant que tout c'était bien passé et qu'ils pourraient à présent aller troquer leurs peaux contre de nouveaux vêtements. D'ailleurs quand elle repartie quelques jours plus tard sa mère l'accompagna, laissant régulièrement de discrètes marques derrière elle pour qu'ils soient dorénavant capables de faire le trajet sans la carte du capitaine. Arrivées au village, Sarah présenta sa mère à la guérisseuse. Les deux femmes s'entendirent bien et comme la mère de Sarah avait plus de connaissances et accès à plus d'herbes que cette dernière, elles parvinrent à un accord. Sa mère viendrait tous les six mois pour la fournir en herbes et décoctions et resterait une semaine pour lui apprendre quelques ficelles du métier qu'elle ignorait encore. En échange de quoi elle leur fournirait de quoi améliorer leur quotidien. Elle voulut également ramener quelques livres pour son mari mais la guérisseuse refusa. Les marchands étaient rares et les livres précieux. Sa mère proposa donc qu'à son prochain passage elle lui en rapporte certains des siens pour qu'elles puissent procéder à un échange temporaire. La guérisseuse lui répliqua que cela dépendrait des livres et les deux femmes continuèrent à marchander encore longtemps avant de parvenir à un accord global et définitif.

Sarah partie donc rassurée de savoir que ses parents n'étaient plus définitivement isolés du reste du monde et embrassa sa mère avant de partir. La moitié de l'été était déjà passé et elle comptait bien passer l'hiver ailleurs que dans la nature. Elle demanda donc à la guérisseuse où se trouvait la grande ville munie d'une bibliothèque la plus proche. Elle lui avoua qu'elle n'en savait rien mais que le marchand qui venait parfois leur rendre visite arrivait de l'Ouest et qu'avec un peu de chance elle pourrait, à défaut de le croiser, découvrir d'autres villages où les gens en saurait un peu plus.

Elle partie donc vers l'ouest et au fil du temps, de villages en villes, elle finit par rejoindre la citée où siégeait le conseil. Son voyage ne lui avait alors pas appris grand chose si n'était que tout le monde ou presque se méfiait des étrangers. Elle avait essayée de poser quelques questions aux clients et aux aubergistes dans les tavernes mais cela n'avait servi qu'à lui attirer des regards mauvais et une suspicion dont elle se serait bien passée. Elle n'avait d'ailleurs pas traîné dans ces lieux, préférant une nuit à la belle étoile que de revivre ce qu'elle avait déjà vécu. Pax Volunta lui fût utile également. Malgré cela, elle n'avait parfois pas eu d'autre choix que de faire appel à l'éveil de Typhon, prétextant qu'elle était une fée vivant au milieu des bois pour sa propre sécurité et cherchant simplement quelques nouvelles du monde. Ce qui au final n'était pas si éloigné que ça de la vérité. Pour renforcer l'illusion ils avaient même travaillés à un petit tour qui consistait à sortir un fiole emplie de pollen qu'elle répandait sur un objet quelconque avant que Typhon ne le fasse léviter. Néanmoins cela excitait surtout les convoitises et si Typhon n'avait pas monté la garde certaine nuit pour qu'elle puisse pacifier l'agresseur et s'enfuir par la fenêtre de la chambre de l'auberge, son aventure aurait tournée court.

Cependant, au fur et à mesure de sa progression, quand elle n'avait pas à s'enfuir, toutes les informations qu'elle recevait s'accordait à dire qu'elle trouverait son bonheur dans cette citée. Aussi était elle extatique à son arrivée, ce qui ne dura pas. Même si les humains étaient tolérés grâce au conseil, les bibliothèques n'étaient accessible qu'à une élite, les autres devaient se procurer leur littérature par le biais des marchands et ceux qu'elle lorgnait coûtaient une petite fortune car très peu édités au vu de leur contenu qui n'intéressait qu'une minorité. Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire passer pour une fée ici si elle n'y était pas obligée, craignant que la supercherie ne soit vite découverte. Elle passa donc quelques mois à fournir les herboristes pour gagner de quoi subsister puis, voyant que cela ne menait à rien, finit par avoir une idée.

Elle avait entendu dire que le conseil avait une section de protection de la faune et de la flore, hors elle était persuadée d'avoir suffisamment de connaissance pour en faire parti. Du moins cela ne coûtait-il rien d'essayer. Elle pourrait de plus profiter de ses voyages et ses talents pour écrire elle-même un livre sur les espèces rares qu'elle serait à même de rencontrer durant ses voyages. Cela lui permettrait non seulement d'avoir accès aux savoirs qu'elle recherchait tant mais cela pourrait également lui faire des revenus plus conséquents.

Sa décision prise, elle loua une mansarde chez un aubergiste, porta sa candidature au conseil et investi dans du papier et des fusains. Elle passait toujours ses journées à récolter des herbes pour survivre à la différence qu'elle en gardait quelques unes, s'entraînant à les croquer une fois retournée chez elle, attendant une réponse de la part du conseil.



Dernière édition par Sandri le Lun 27 Mar - 13:10, édité 2 fois
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Invité
Ven 17 Mar - 17:50
Done ! \o/
Done, mais plusieurs choses.
Déjà merci à tous pour votre accueil ( petite mention spéciale : Gotov'a du mal à finir c'est toujours sympas de se faire encourager. \o    p.s: Serebro c'est en référence aux 3 pin-up russes ?)

Bref plusieurs petites questions me taraudent.
Je n'ai pas trouvé de bestiaire ni pour la faune ni pour la flore ce qui m'a un peu freiné dans mon récit existe-t-il dans un endroit sombre ( ou lumineux ) que je n'ai pas vu ou est-ce à la liberté de tout à chacun ?
Si oui, quelles sont les restrictions ? ( Bon, bien sûr j'imagine bien qu'on ne va pas voir une licorne se balader sur Vanerzame mais ce qui est des autres mondes, quid ? ) Histoire que je n'invente pas des chimères qui n'ont rien à faire là ( vu ma place dans le conseil se serait quand même bien la loose XD )
Troisième point en rapport avec le RP. Vu que ma perso veut se faire un peu de maille en faisant un bestiaire puis-je envoyer les dits dessins et descriptions quelque part sur le fofo ? Histoire que le staff puisse donner son accord sur les bestioles et plantes qui se baladent dans leur monde et peut-être ainsi commencer le dit bestiaire ;p ( si tant est que je ne l'ai pas raté bien sûr ^^ )

edit : Avec quelques exemples c'est toujours plus parlant ^^

Stellanti Nocte
Sarah Arvine ( Sandri ) Win_2012
Taille : 5 cm
Rareté : Commune
Utilisation alchimique : Aucune
Origine : Eclypteth
Pousse et floraison : Aovame à Devorith

Communément appelée cloche de minuit, cette petite plante est très répandue dans les plaines et forêts d'Eclypteth. Elle doit son surnom à sa forme ainsi qu'à sa particularité de ne s'ouvrir qu'une fois la nuit tombée. Le bouton présent au dessus de la fleur capte en effet la lumière de la lune permettant à cette dernière de se reproduire à une période optimale. Principal aliment de nombreux herbivores, son goût légèrement sucré en fait un met de choix pour ses derniers. La couleur de ses pétales varie du bleu sombre au violet en fonction de l'heure de la nuit.  


Mustela Corniger
Nom Commun : Raïgopanth
Sarah Arvine ( Sandri ) Win_2011
Longueur : 50 cm
Hauteur : 10 cm
Régime alimentaire : Omnivore
Rareté : Commun
Origine : Eclypteth
Espérance de vie : 3 ans

De nature craintive, le Raïgopanth est plus facilement observable à l'aube et au crépuscule. Vivant dans des terriers et se déplaçant à quatre pattes, ils engrangent un maximum de nourriture durant ces deux périodes de la journée pour rester à l'abri des prédateurs. Hibernant de la fin de Devoryth jusqu'à la mi-Zaruth, ces mammifères ont une période de reproduction de deux mois de Banath à Laveria. La période de gestation correspond à leur hibernation suivant et les petits naissent à la fin du mois de Zaruth. Entre un et cinq par portée, ils s'en iront du terrier familial pour creuser le leur au mois de Wuloriath. Facilement reconnaissables à leur pelage gris striée de noir, leur ventre blanc ainsi que leur corne, certaines croyances populaires prétendent que cette dernière luit à l'approche d'un orage bien que cela n'ai jamais été prouvé. Ils se nourrissent principalement de fruits tombés des arbres, d'insectes ainsi que de certaines fleurs lorsque l'hiver approche.
 

Fin de l'edit

Enfin dernière question à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse mais puisque les humains sont des parias sur Eclypteth ont-ils des restrictions spéciales : Y-a-t'il des passeports ou autre et sont ils encore sujets à la chasse ouverte ? Sont-ils de nouveau tolérés depuis l'incident etc...

Voilà ^^ désolé d'avoir collé la fin de l'histoire en bas on m'a dit que le post était trop long et je n'ai pas sû faire autrement ^^' merci d'avance pour vos réponses, je ne pourrai pas revenir avant lundi ( où la par contre je compte bien passer ma journée ici :D ) donc ne vous inquiétez pas de mon mutisme jusque là ^^
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Jeu 23 Mar - 9:16
Coucou Sandri,

Je suis désolée du retard de validation pour ta fiche.
Celle-ci sera noté sous peu ! (et on répondra à tes questions au passage)
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Ven 24 Mar - 19:19
Coucou,

Alors, encore désolée pour le retard, je me suis penchée un peu sur les questions que tu posais :

-> Nous avons un Bestiaire, du moins il est en projet et nous n'avons pas encore eu le temps de nous pencher dessus malheureusement, mais il arrivera en temps et en heure. Pour le moment sache que les concours de créations de créatures formes une base de donnée concrète ou tu pourras trouver un petit échantillon de se qui est possible ou disponible sur le forum. Les Familiers composent une bonne source également.
Il est savoir que la seule limite qu'il y a dans le bestiaire c'est l'imagination. Rien n'empêche de créer une créature. Celle-ci sera ensuite ajoutée au bestiaire.
Tu trouveras un formulaire ici : http://www.kalerya-entre-monde.com/f18-creation-de-creature

Comme tu as pu le constater Kalerya est un forum dense de part son contexte et certaines choses mettes pas mal de temps à arriver !

-> Les lieux sont généralement libres mais non, tu ne peux pas mettre une licorne à Vanerzame sauf si celle ci est relâcher dans l'intention de nuire. Pour le reste il suffit de tenir compte des différentes caractéristiques des mondes et des régions.

-> Je dirais tolérée, mais attention si on apprend que c'est un humain. Les habitant d'Eclipteth ne seront pas forcément tendres.


Maintenant que tu as réponses aux questions je te laisse modifier ta fiche en conséquence ou me confirmer que tout est bon pour toi afin de faire la notation.
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