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The ghost keeps me awake ▬ Erekiel
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Invité
Lun 17 Avr - 21:33
Erekiel
Zalensith & 3ème commandement




Informations générales

-
Erekiel
21 ans (31 U)
Kalerya
Masculin
72 KG
1m80
Aucune préférence
Fée
Yume - Hermine




Informations psychologiques
Hobbys & phobies
Qualités & Défauts


Ce qu’il aime :
Yume ▬ manger toutes sortes de choses *^* ▬ suivre les gens à leur insu ▬ l’obscurité ▬ les villes et lieux où il est aisé de se fondre dans le paysage  

Ce qu’il n’aime pas :
Les gens qui l’interrogent sur ce qu’il n’aime pas ▬ Qu’on lui touche les cheveux ▬ Qu’on le touche tout court ▬ Les Banshee ▬ Les docteurs ▬ Les scientifiques ▬ Tous les mecs habillés en blouse blanche de manière plus générale ▬ Les forêts et lieux dénués de surfaces inertes

Ses peurs :
Prendre la parole en public ▬ Les Banshee ▬ Se sentir acculé ▬  Que quelque chose le trahisse et ne révèle sa nature de Fée au grand jour  
Perturbé  ▬ Lunatique  ▬ Borderline  ▬ Pudique  ▬ Méfiant  ▬ Orgueilleux  ▬ Instinctif  ▬ Discret  ▬ Observateur  ▬ Sardonique ▬ Indépendant ▬ Obstiné ▬ Entier ▬ Vif  ▬ Fier  





Magie et arme

Magie
Arme


Appropriation de la matière

Difficile de dire si ce sont les aptitudes magiques d’Erekiel qui ont façonné sa personnalité, ou si c’est plutôt sa personnalité qui, d’une manière ou d’une autre, est à l’origine de ses capacités. Toujours est-il que l’accord entre les deux est parfait. Pour un être aussi inquiet d’assurer en permanence sa discrétion, rien de mieux que de pouvoir se fondre dans son environnement. Et c’est, en partie, ce en quoi consiste la magie d’Erekiel qui réside dans sa capacité à manipuler les matériaux par simple contact physique. Cela peut se traduire par l’aptitude à pouvoir traverser les murs. Un contact physique combiné à un peu de volonté, et la matière semble reculer et se rétracter devant lui, de sorte à venir mouler son corps pour former une niche autour de lui. Vu de loin, ce phénomène pourrait ressembler à la traversée d’un mur par un fantôme. Mais ici, ce n’est pas tout à fait le même processus. Le corps d’Erekiel reste intègre, de chair et de sang, absolument aucune modification ne s’opère sur lui. Le changement a lieu sur les matériaux qu’il manipule. Et dans le cas de sa capacité à traverser les murs, ce sont les murs qui s’adaptent pour laisser passer son corps, comme si la matière se dissolvait pour l’accueillir en son sein.  Le phénomène est parfaitement silencieux et très rapide à se mettre en place, voir immédiat.

Sa magie peut aussi se manifester par sa capacité à former des objets à partir de matériaux informes. Avec un peu de volonté, il peut déformer une pierre pour qu’elle prenne la forme d’un verre à pied, ou d’une arme. La constitution de l’objet initial reste inchangée, les caractéristiques physicochimiques ne changent pas, le poids et la dureté ne varient pas. Par ailleurs, l’objet perd immédiatement la forme qu’Erekiel lui a donnée dès l’instant où il n’est plus en contact avec lui. Par conséquent, impossible de laisser derrière lui des sculptures qui auraient pourtant fait trembler de jalousie n’importe quel artiste, de former des objets durables, ou de fabriquer des armes de lancer.

Un autre aspect de son pouvoir, très intéressant sur le plan défensif et qui rejoint les deux autres décrits plus haut, est sa capacité à écarter les armes. Essayez de lui enfoncer une épée dans le ventre, ou de lui tirer une balle de front, et la matière de l’objet en contact avec lui se dissout et se rétracte pour l’éviter, comme lorsqu’il traverse un mur. Toutefois, cette capacité, comme toutes les autres d’ailleurs, nécessite une volonté de sa part. En somme, ce n’est un processus spontané qui a lieu indépendamment de sa conscience. Erekiel reste donc vulnérable aux attaques qu’il n’aurait pas su repérer.

Une arbalète, pas plus longue que son avant-bras, mais pour autant suffisamment puissante pour épingler un adversaire éloigné d’une cinquantaine de pas. Chargée avec différents types de carreaux selon les besoins. Certains parfaitement affutés sont destinés à tuer, d’autres, qui le sont moins, sont seulement destinés à blesser, et quelques-uns sont enduit avec des substances particulières –somnifères, paralysants, drogues, poisons.





Description mentale

Erekiel est un garçon difficile à cerner. Son caractère complexe et changeant se traduit au quotidien par une versatilité perturbante. Capable en une seconde de passer d’une habitude flegmatique à un déchainement de colère incontrôlable. Pendant un instant froid et renfermé, le visage sombre et le regard détaché, puis l’instant suivant, grimaçant et goguenard, le regard possédé et le corps brulant. La vérité est qu’Erekiel est un être tout à fait incapable de faire autrement que suivre aveuglément ses émotions du moment, sans jamais chercher à les juguler. Il se laisse totalement emporter, sans résistance, et trace son petit bout de chemin sans prendre garde ni aux répercussions de ses actes, ni aux quelques malheureux égarés susceptibles de se trouver sur sa route. Impitoyable. Seules importent l’ivresse et la plénitude. Celles qu’il ressent lorsque aucune barrière ne se dresse entre lui et son instinct primaire.

Alors inévitablement, parfois, à ne rien savoir gérer de ses émotions, il se noie sous des déluges de colère, de haine, de peur, et sa détresse se manifeste alors de manière disproportionnée. Accès de colère incontrôlable, crise d’angoisse pathologique, comportement autodestructeur. Autant de manifestations violentes qui ne font qu’alimenter ce déséquilibre annihilant. Un cercle douloureux et infernal qu’Erekiel endure sans en avoir réellement conscience puisque sa perception émotionnelle se limitant à l’instant présent, il ne lui viendrait jamais à l’idée de se lancer dans une analyse émotionnelle.

Méfiant au possible, il offre très difficilement sa confiance. De même que sa complaisance d’ailleurs. Son passé traumatisant explique en partie sa suspicion maladive, mais s’est aussi sa profonde nature féerique qui le pousse à voir en chacun un tortionnaire potentiel, susceptible de laisser paraître son visage immonde dès la première seconde d’inattention. En conséquence, Erekiel n’a jamais été un grand séducteur. Les relations physiques représentant pour lui le comble de la vulnérabilité. A dire vrai, les quelques relations qu’il a pu entretenir au cours de sa vie se comptent aisément sur les doigts d’une seule main. Et elles ne lui laissent pas un souvenir impérissable.

L’essence de son malaise est liée à son état de Fée, qu’il refoule inexorablement depuis une certaine période de son enfance. Pour lui, accepter son ascendance Féérique reviendrait à aller contre son instinct et affronter ces peurs. Et elles sont malheureusement très nombreuses : peur de l’abandon, peur des Banshee, peur de reconnaître sa faiblesse aux yeux des autres et devenir une proie facile … Car pour le coup, cela ne lui aura pas échappé, Erekiel sait à quel point il est surpassable sur le plan physique. Son ossature fine, sa musculature discrète et son manque d’endurance ne feront jamais de lui un bon combattant. Il le sait, même s’il a du mal à l’assumer, et ne cherche pas à contredire son intuition qui lui souffle régulièrement la prudence en invoquant son manque de force brute. C’est pourquoi, en cas de conflit physique, Ere n’attaque jamais de front et évite à tout prix les combats ouverts. Ses qualités : une discrétion absolue octroyée par son pouvoir et de formidables capacités défensives.

A côté de cela, Erekiel a la caractéristique d’avoir un sens de l’humour noir et piquant peu commun, fait de répliques sèches et pleines de rogues plutôt que de petites blagues vaseuses. Un petit sourire crispé, et un tremblement irrépressible du sourcil. Voilà ce à quoi on peut s’attendre de mieux avec Erekiel lorsqu’il se trouve dans une situation amusante avec des personnes qu’il ne connaît pas. Avec ses proches sa méfiance disparaît au profit d’un goût prononcé pour le sarcasme et la moquerie faisant de lui, dans ses beaux jours, un compagnon plutôt jovial dans un style effronté.  




Description physique

A l’obscurité, Erekiel est un garçon parfaitement oubliable. L’allure pressée, la silhouette longiligne, les vêtements sombres et totalement couvrants, le capuchon et le masque lui cachant l’intégralité du visage. Non vraiment, à part à éprouver une légère inquiétude si vous parvenez à le remarquer, Erekiel ne détonne pas dans le paysage. Du moins, pas à l’obscurité. Parce que la lumière se faisant, difficile de rater une carnation aussi lumineuse que la sienne, une chevelure aussi pâle et des yeux verts aussi scintillants. C’est pourquoi il affectionne tant l’obscurité. Il s’y sent en sécurité, contrairement à la plupart des gens.

Sous la longue veste en cuir qu’il a pour habitude de revêtir, Erekiel cache un corps nerveux et vif, davantage taillé pour la vitesse que pour la lutte. Quelques tatouages équivoques décorent son épaule droite. Un œil écarquillé en-dessous duquel menace une mâchoire entrouverte.

Cela fait quelques années qu’Erekiel n’a plus revu ses ailes, mais il se souvient de leur finesse et de leur blancheur irisée par cette douce poussière dorée.

Et enfin, sa voix. Rauque et cassée. Comme d’avoir trop hurlé alors que lui est incapable de hausser le ton et préfère les chuchotements au reste.




Racontez-nous votre histoire

Même à ses yeux d’enfant, la pièce était vraiment petite. Quelques meubles abimés comblaient le peu d’espace de la chambre humide : un petit lit, une table basse et une chaise cachée derrière une montagne de linge. Dans l’encadrement de la petite fenêtre en persienne était posé un broc d’eau à côté d’un fragment de miroir tout rayé. Erekiel se souvient de ce miroir parce que enfant, il adorait jouer avec. Il le prenait et regardait scintiller l’éclat perçant de ses yeux verts. L’objet était trop petit pour qu’il ne puisse refléter autre chose qu’une petite partie de son visage. Il fixait son propre regard et s’amusait à faire jouer la réflexion des rayons lumineux pour s’éblouir lui-même. Jusqu’au jour où il se coupa profondément la pulpe du pouce avec l’arête acérée du miroir et que sa mère lui confisque l’objet, affolée de voir du sang et incapable d’avoir le bon geste afin de soigner sa blessure. Lui comme toujours, n’avait pas émis le moindre son. Il avait observé le sang dégouliner le long de son pouce, obsédé par sa couleur sombre et luisante, indifférent aux murmures affolés de sa maternelle qui s’agitait inutilement à la recherche d’un tissu à humidifier. Pendant un moment, il avait pensé à lécher sa plaie, curieux de gouter l’étrange liquide. Mais l’état dans lequel se trouvait sa mère suffit à l’en dissuader. Il ne voulait pas qu’elle panique davantage. Il préférait lorsqu’elle était apaisée, allongée derrière lui sur le lit, à lui caresser tendrement les cheveux pendant qu’il jouait avec les pans mâchés de son pyjama. Après cet épisode, Erekiel ne revit plus jamais le morceau de miroir. Soit sa mère l’avait caché, soit elle s’en était débarrassée.

Au début, il ne quittait que rarement la pièce. Contrairement à sa mère qui régulièrement le laissait seul pour partir avec la dame qui tapotait chaque midi sur la porte de leur chambre. Lorsqu’elle réapparaissait à la fin de la journée, son teint cireux et ses cernes bleuis suffisaient à lui faire perdre tout envie de quitter la pièce. Le soir, ils s’agenouillaient devant la table et dînaient ce que sa mère avait apporté. Généralement, des parts de tourte aux légumes et une cruche de lait. Durant les repas, sa mère lui expliquait pourquoi ils n’allaient pas dehors. A quel point l’extérieur était dangereux et sale, que des hommes effrayants attrapaient les petits garçons comme lui pour les enfermer dans des placards et les manger le soir venu. Silencieux, il écoutait attentivement les histoires terrifiantes. Il ne le lui dit jamais, mais parfois il pensait être enfermé dans ce placard avec elle. Et il ne doutait pas qu’un jour un homme méchant vienne pour les dévorer. A chaque début d’après-midi, lorsqu’il entendait les grattements sur la porte et que sa mère se levait brusquement, son corps se couvrait de sueur froide et son cœur tapait tellement fort dans sa poitrine qu’il en ressentait les battements résonner jusqu’aux bouts de ses orteils. Lui, il passait ses après-midi assis sur le rebord de la fenêtre à observer le ciel et les toits sales de la ville qui s’étendait sous ses yeux. Certains jours ensoleillés, des oiseaux venaient se poser de l’autre côté de la vitre. Lorsque cela arrivait, il se figeait totalement jusqu’à bloquer sa respiration et restait à les observer de près le plus longtemps possible sans les effrayer. Le soir venu, lorsqu’il racontait à mère ce qu’il avait aperçu, elle prenait une expression sévère et le réprimandait gravement. Même si la fenêtre était condamnée pour rester close, elle craignait qu’il n’en brise le verre fragile et n’atterrisse sur les toits. Triste qu’elle ne se réjouisse pas avec lui de ses découvertes, il cessa bien vite de les lui rapporter.

Un matin, alors qu’il dormait blotti dans l’étreinte familière de sa mère, il fut réveillé par une sensation d’inconfort et de picotement dans le dos. En se frottant les yeux, il se tortilla pour quitter les bras chauds de sa mère qui marmonnait inintelligiblement d’un ton accusateur. Erekiel arracha son tee-shirt et poussa un petit cri lorsqu’il découvrit la paire d’ailes fines et translucides qui étaient apparu dans son dos. Il se tordit le cou pour tenter de mieux les apercevoir et les tâtonna surpris de la sensation légère et douce qu’il ressentit sous ses doigts. Un grand sourire fendait son visage, et les yeux brillants d’excitation, il se tourna vers sa mère. Elle le regardait d’un air fatigué, un petit sourire triste et tremblant froissant son beau visage. D’instinct, il se mit alors à battre des ailes et éclata d’un rire enfantin lorsqu’il quitta le sol. Fou de joie, il se mit à voleter dans la petite pièce, sa confiance en son instinct le rendant rapidement à l’aise dans les airs.

- Maman, est-ce que je pourrais sortir un petit peu pour essayer …

- Hors de question !


Son sourire avait déserté le visage de sa mère, et son ton sévère refroidit immédiatement le garçon. Il insista :

- Mais, je voudrais juste …

Cette fois, il s’interrompit seul, alerté par un grattement contre la porte de la chambre. La panique déversa son venin depuis son cœur horrifié et dans tout son corps. Il jeta un coup d’œil dehors. Le soleil était à peine levé. C’était trop tôt pour que l’on vienne chercher sa mère. Affolé, il regarda la porte s’ouvrir sur un homme, immense, vêtu d’une blouse blanche qui le couvrait du cou aux chevilles. Son regard se planta dans celui de l’enfant. Le garçon, figé d’horreur, se tourna vers sa mère et murmura, suppliant :

- Maman je suis désolé, je…je ne sortirai, je ne veux pas, j…je le promets …

Pressant, les genoux flagellants, il saisit la main de sa mère et continua ses supplications alors que l’homme blanc approchait. Sa mère lui attrapa les mains avec douceur, approcha son visage de celui de son fils et chuchota :

- Ne t’en fais pas, le Monsieur est ici pour nous aider.

Cette trahison que fut l’instant ou sa mère arracha la poigne de son enfant pour la remettre aux mains du grand homme fut pour Erekiel un cataclysme et un déchirement au-delà du réel. Son cœur sursauta d’horreur comme sous le coup d’un puissant assaut physique. Et lorsque la poigne moite de l’homme se referma sur son avant-bras, des larmes salées inondaient son visage dévasté. Il fut doucement tiré hors de la pièce, le visage baissé dégoulinant de larmes, le corps secoué par de puissants sanglots, mais aucun son n’échappait plus de son petit corps. Erekiel fut trainé dans une grande pièce aseptisée au centre de laquelle reposait une table illuminée par un puissant réverbère.

- Assieds-toi là.

Il obéit automatiquement, le corps tremblant. L’ampleur de son horreur faisait se tordre de douleur son estomac vide et un liquide âcre et amer, qu’il s’obligea à avaler, lui envahit la bouche. Il entendit l’homme faire un commentaire désobligeant auquel un autre, qui venait tout juste d’entrer dans la pièce, répondit d’un grand éclat de rire. Il sentit alors des mains tâtonner son buste, prendre diverses mesures à l’aide d’un long ruban, lançant des indications à l’autre qui tachait de tout prendre en note sur son cahier. Lorsqu’il sentit les mains se poser sur ses ailes, il se cabra violemment et chercha à s’éloigner avec urgence :

- Hé là, doucement mon grand ! Reste tranquille un moment tu veux !

Plus ferme que jamais, l’homme le força à s’assoir et sortit de nulle part une grande boîte transparente. Sans savoir pourquoi, la vue de cette boîte déchaîna l’horreur à son paroxysme et le garçon tremblant et dégoutant de sueur, de morve et de larmes ne se retint plus :

- MAMAN ! MAMAN !!!

Il hurla comme il n’avait jamais hurlé de sa vie. Alors que l’homme tripotait ses ailes pour en faire tomber la poussière dorée, il hurla à s’en briser la voix, les appels perdants rapidement tous leurs sens alors que l’épuisement et la terreur finirent par avoir raison de son corps harassé.

- Bah voilà ! C’était pas si terrible !

Il fut soulevé, et trainé dans les couloirs. Une porte familière s’ouvrit devant lui. On le poussa à l’intérieur et la porte claqua dans son dos.
De nouvelles mains, douces et fraiches cette fois, caressèrent sa joue humide. Il eut un mouvement de recul avant de reconnaître sa mère. Sur le coup, il n’éprouva qu’un grand vide immense. La chaleur et la sécurité qu’il aurait espéré trouver n’étaient plus là.  

Plus tard, Erekiel apprendra qu’il avait grandi dans un laboratoire clandestin dirigé par un groupe de Banshee, dont le but était l’étude des Fées et le commerce de leur poussière dorée. Sa mère, qui était née dans l’établissement, n’avait jamais quitté l’endroit, persuadée d’y être davantage en sécurité que n’apporte où ailleurs dans les 4 mondes. Jusqu’à ses 12 ans, Erekiel fut suivi régulièrement par des médecins qui lui firent passer des batteries tests, tous plus désagréables les uns que les autres. Mais depuis le jour de sa rencontre avec l’homme blanc, Ere ne fut plus jamais le même.
C’est à 12 ans que son pouvoir se manifesta pour la première fois. Aptitude à traverser la matière qui lui sembla tellement naturelle que son instinct le guida pour en apprivoiser très rapidement le principal aspect. Naturellement, il chercha aussitôt à quitter le laboratoire au sein duquel il avait toujours vécu. Laissant derrière lui sans remords, une mère qui n’était alors plus que l’ombre d’elle-même. Voir son fils s’éloigner chaque jour un peu plus, droguer son dîner avec la complicité des médecins pour le forcer à révéler ses ailes, le voir refuser de se nourrir après ça, de perdre le peu de chair qu’il avait sur les os et s’enfoncer dans un mutisme glacial … Tout ceci finit par avoir raison d’elle. Et Erekiel avait trop subi pour pouvoir lui pardonner. Ce jour-là, il avait laissé ses yeux parcourir une dernière fois la chambre devenue trop petite pour eux deux. Il avait plongé son regard froid dans celui larmoyant et injecté de sang de sa mère. Aucune parole ne fut prononcée, mais la femme comprit immédiatement. Elle poussa un long gémissement de détresse. Impossible de savoir si le cri lui avait échappé ou s’il était destiné à avertir les médecins de sa fuite imminente. Toujours est-il qu’il ne chercha pas à le savoir. Sans hésitation, il s’avança vers la fenêtre en persienne et la traversa, émergeant directement sur le toit sale qu’il avait pendant si longtemps contempler durant ses après-midi d’errance.
Tous ses membres tremblaient. Dopés par l’adrénaline qui parcourait son corps, par la joie et le soulagement immense qu’il éprouvait à ne plus trouver de murs autour de lui, par le sentiment de peur qui le saisit lorsqu’il leva la tête et fût écrasé par l’immensité du ciel sombre qui se dévoilait enfin à ses yeux. Il ne jeta pas un seul regard en arrière. Les yeux brillants, il s’éloigna de la fenêtre close.

Les premiers mois qui suivirent sa fuite furent difficiles. Très difficiles pour le garçon ignare et mal dégrossi qu’il était alors. Obligé de vivre de ses larcins, de squatter là où il le pouvait. Sans jamais trop s’éloigner de la ville, et sans jamais non plus s’approcher de quiconque. Il passait le plus clair de son temps à observer, écouter et apprendre, camouflé à l’intérieur des murs épais des rues goudronnées. Il suivait parfois la même personne durant plusieurs jours, sans jamais se révéler. S’exerçant à l’art de la filature et perfectionnant son aptitude à se fondre et disparaître dans n’importe quel paysage, tout en gardant les yeux grands ouverts. C’est lors de l’une de ces surveillances qu’il fit la rencontre d’Oba, une vieille femme boitillante au visage parcheminé. Elle passait des journées entières assise dans son salon sur une chaise à bascule grinçante à tourner des pages d’ouvrages épais et poussiéreux. Quelque chose chez cette femme l’intriguait. Dans sa manière apaisée à se balancer, dans les plissures de la peau ridée de ses mains, dans ses regards bienveillants qu’elle semblait lui jeter parfois depuis sa chaise. Mais elle ne pouvait pas le voir. Erekiel était caché dans le montant de la cheminée, aussi invisible qu’un fantôme. Il sentait les blocs de granite froids partout sur lui, accueillants et protecteurs.  
Il finit par se dévoiler au fil des jours, alors que des bols fumants étaient régulièrement laissés à son intention en fin de journée avec des brocs d’eau et des vêtements propres. C’est tout naturellement que la vieille et l’enfant se rencontrèrent. Elle ne le questionnait jamais et répondait gentiment à toutes ses questions. Lui, passait son temps à l’interroger. La situation leur convenait à merveille. Ils finirent par s’adopter mutuellement. Chacun conservant une large part de secret, sans jamais que l’autre ne cherche à empiéter sur les questions dérangeantes. Elle lui apprit à lire, à appeler pour la première fois Yume, son familier. Il lui réapprit à sourire et à se laisser aimer. Erekiel ne lui dévoila jamais son ascendance, ne lui parla jamais de ses ailes qu’il se refusait à laisser sortir. Même s’il ne doutait pas qu’elle soit au courant. Il trouva à ses côtés une forme d’apaisement qui lui avait toujours cruellement manqué, et même si certaines lésions restaient indélébiles, la douleur s’oubliait, parfois.

A 18 ans, il fut approché par un recruteur du Crépuscule, qui, intéressé par ses capacités, proposa à Erekiel de rejoindre leur rang. Il accepta, moins par intérêt réel que par simple besoin de faire ses preuves.

Erekiel entretient encore aujourd’hui d’excellentes relations avec Oba à qui il rend régulièrement visite. Son affectation dans les rangs de l’Impatience le satisfait, et même si ça vie n’est pas vraiment parfaite, elle lui convient à merveille.




Informations Supplémentaires

Votre surnom
Brook

Votre Age
21 ans

Qui est sur ton avatar ?
Unknown ▬ Mystic Messenger

La catégorie de ta magie
Magie de matérialisation et de création

Nom de ta magie
Erekiel > Appropriation de la matière

Accès à la zone H/Y/Y
Voui

Code de validation




Dernière édition par Erekiel le Jeu 20 Avr - 21:56, édité 7 fois
Invité
Anonymous
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Invité
Mar 18 Avr - 8:07

    Bienvenue sur le forum :♥: j'espère que tu t'y plaira !

Invité
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Invité
Mar 18 Avr - 21:14
Merci Eurynome :♥:

J'espère aussi !
❖ Dragon de l'eau & Vampire de sang pur ❖
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Ryuu T. Drazleyth
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Ryuu T. Drazleyth
Mer 19 Avr - 1:55
Bienvenue Erekiel, sympathique avatar !
Bon courage pour ta présentation. Au plaisir de la lire !
Invité
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Invité
Mer 19 Avr - 22:27
Haha contente que le vava te plaise :♥:

Merci !!
Invité
Anonymous
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Invité
Mer 19 Avr - 22:51
Bienvenue, ô prochaine recrue :D

J'aime déjà ton avatar, il faut qu'on se fasse un lien en RP, vu que nous serons du même commandement o/
Invité
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Invité
Mer 19 Avr - 23:18
Bienvenue copain fée :love:
Invité
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Invité
Jeu 20 Avr - 21:54
Merci Ioann ! :love: Et voui faisons cela. :sushi:


Thkx Yuki :♥:


Et j'ai fini ! What a Face
Invité
Anonymous
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Invité
Ven 21 Avr - 4:10
Bienvenue

je passerais bientôt (il y a deux fiches en attente avant toi) pour te noter :love:
Invité
Anonymous
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Invité
Ven 21 Avr - 15:06
Bienvenue ~
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