Bon commençons par le commencement... je suis un membre du crépuscule et sûrement l'un des plus sadique. J'ai beau être un vampire depuis presque aussi longtemps que je suis né, je suis très loin des images de la noblesse des vampires. Pour moi il n'y à que les résultats qui comptent. Coups dans le dos, attaques en traître, pièges, poisons... Tant que ça marche je prends ! On m’emploie souvent pour les assassinats il me semble donc logique de dire que je suis totalement sans pitié, je dirais même que je prend un certains plaisir à massacrer des gens et encore plus quand c'est de façon spectaculaire. Je crois fermement que pour faire taire quelqu'un, étaler la cervelle de ses proches sur un mur est un moyen plus qu’efficace.
Je suppose qu'il faut aussi que je me décrive hors de mon emploi hein ?
Comment me décrire... Voyons... Je suis quelqu'un de très peu patient, pour faire simple disons qu'après quasiment 100 ans de vie, j'ai tendance à ne pas aimer perdre mon temps avec des gens insignifiants. Bien entendu je reste quelqu'un de sociable, enfin tant qu'on ne me pose pas trop de questions.
Je n'ai jamais vraiment aimé l'humanité, il faut dire que ces créatures représentent pour moi une source de divertissement intéressante ainsi que de nourriture, mais rien de plus.
Ces derniers temps je suis devenu plus... étrange: je passe mes journée enfermé chez moi, abusant un peu trop de l'alcool et encore plus du tabac.
Pour être honnête je dirai que mon appartement est à mon image: bordélique à souhait !
Il y à des vêtements partout par terre, des cadavres de bouteilles répandus jusque dans mon lit. Oh delà de ça je ne pense pas être très différent des autres... Ah si peut être sur un point: j'ai une forte tendance à envoyer promener la première personne qui commence à me taper sur le système, c'est un principe de base. Si elle s'acharne comme ça m'est déjà arrivé, et bien ce sera à ses propres risques.
Un petit détail : malgré mon apparence je déteste qu'on me prenne pour une femme, et croyez moi cela arrive plus souvent qu'on ne le crois !
Bon... ok il peux arriver que je m'attache à quelqu'un, pour peu que la personne sache s'y prendre correctement mais chut ça c'est un secret !

C'était comme d'habitude une nuit noire, celle dont les humains se méfient comme de la peste. Et pour cause, car les prédateurs sortent la nuit. Dans des temps plus reculés, ils craignaient les loups, les ours, les pillards. Maintenant ils peuvent craindre quelque chose de bien pire…
Je m'étais caché dans une ruelle sombre de la ville, à l’abri des regards indiscrets. Ma cible était un politicien corrompu, mon contact m'avait brièvement expliqué ce qu'il avait fait mais pour être honnête c'était le genre de détails auquel je ne faisais pas du tout attention.
Il devait mourir et le client payait bien c'est tout ce qui m'importait.
L'immeuble que je devais visiter était une sorte de petite place forte, rien de bien méchant, à peine une dizaine de gardes.
Le plus long fut de sortir mon Persuader et de le charger. Le geste était bien trop habituel, chaque cartouche quittaient ma main pour venir se loger sous le canon du fusil.
Voyons… Sept cartouches dans la chambre… D'un geste sec j’ouvris la culasse pour en mettre une huitième.
D'un pas décidé je repoussais le parka que j'avais sur les épaules et poussa le porte vitrée du bâtiment.
La porte grinça. Le garde à l'entrée fut brutalement tiré de son sommeil alors qu'il aperçu quelqu'un qui s'approchait de lui.
Ce dernier se leva et se dirigea sans ménagement vers moi avant de me poser une main sur l'épaule

-Bah alors on est perdu mademoiselle ?

Mademoiselle…. Vraiment… Mais bordel j'étais un homme c'était si difficile à voir que ça ? Je ne sais pas je n'avais pas de poitrine, pas de démarche particulière…
Je me retournait vers lui en tachant au maximum de paraître détendu.
Je lui décrochai un joli sourire avant de lui coller le canon de mon fusil dans la bouche et de tirer, répendant une bonne partie de sa cervelle sur le mur opposé.
Bon j'avais totalement raté la partie discrétion de l'opération et alors que le coup de feu résonnait encore, des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir non loin.
J'haussai les épaules. Tant pis on ferait avec une méthode un peu plus barbare. Le fusil éjecta la cartouche encore fumante et cette dernière sonna distinctement contre le carrelage au sol.

Un fin sourire se fit jour sur mon visage, dans un claquement je fit sortir la baïonnette du Ragnaröik et joua avec mes épaules . Cet idiot m'avait énervé et à défaut de pouvoir fumer, les guignols qui approchaient allait me servir de défouloir…
La scène fut aussi rapide que sanglante : ces gardes n'étaient que des humains, et bien vite la salle fut repeinte de leur sang et du bruit assez écœurant du sang qui giclait des cous ouverts.
D'un geste négligeant j'essuyais le sang qui maculait une partie de mon visage avant de pousser doucement la porte des escaliers.
Cette dernière grinça avant que ses gonds ne cèdent. La porte criblée de balles tomba dans la cage d'escalier avec un choc qui fit sauter une partie des douilles vides au sol.

Je restais un petit moment avec ma main tendue vers la porte avant de me mettre à rire tout seul. Je sentis quelque chose se poser sur ma botte alors que mon rire prenait de l'ampleur.
Tiens une main ! Oh… quelque chose était encore accroché à celle-ci. : tiens un des gardes était encore vivant ?
Je continuait à rire, expédiant une pleine bordée de chevrotine dans l'homme agonisant. Il y eu un bruit humide puis plus rien…

L'étage suivant était vide, à peine croisais-je quelques personnes qui se cachaient misérablement sous des bureaux. Mais ma cible était un peu plus loin, se terrant dans son bureau.
Arrivé à la porte je toquais doucement avant d'ajouter d'une voix fluette.

-C'est pour le calendriers !

Pas de réponse…. Roh il n'était décidément pas joueur ici…
La porte fut arrachée de ses gonds d'un seul coup de pied. Le lourd morceau de bois vint s'écraser dans le bureau alors que j'entrais de façon négligée.
Je constatait que mes cheveux étaient couverts de sang… Ma mère m'aurait sûrement sévèrement réprimandée.
« Hex ! On ne salit pas ses vêtements comme ça ! »
Je pouvais encore entendre sa voix et imaginer son regard autoritaire me disputer.
Je fut ramené à la réalité par les sanglots du politicien.
Ah oui… je devais le tuer. Je fit le tour du bureau avant de le soulever à bout de bras.
L'homme était gras, et pire que ça il transpirait la peur par tout les pores de sa peau.

-Alors on est méchant…. On est corrompu et on sanglote quand on vient se faire remettre les pendules à l'heure.

Je le plaquait contre la fenêtre, remarquant à peine la lune qui se reflétait dans mes yeux. J'avais un sourire sadique, on peut dire que j'étais presque heureux de faire ça.
Puis un petit détail vint piquer mon attention.
Cet idiot venait de se pisser dessus. Je m'exclamais :

-Oh non mais merde quoi ! C'est censé être les dernières minutes de ta vie et la seule chose que tu penses à faire c'est te pisser dessus…. Vous êtes vraiment tous aussi ridicule ?

Je le laissais tomber presque dégoûté par l'odeur infâme qui montait de lui. Non mais franchement ! Il m'avait coupé l'envie de le torturer… Pourquoi je n'avais donc jamais de belle jeune femme à tuer, au moins j'aurais pu m'amuser un peu.
Mais non il fallait que ça soit toujours des gros politiciens…

-Bon tu as de la chance mon gros on vas faire ça en vitesse j'ai pas franchement le temps là.

Je sortis une cigarette que je tentais d'allumer sans succès, saleté de briquet…
Je finit quand même par réussir, le bout de la cigarette devint rougeoyant et je put enfin respirer un peu.

Ragnarök se trouva à quelques centimètre du front du politicien. Je le laissais observer en détails l'embout qui arrivait juste au niveau des yeux.
Puis en expirant toute la fumée que j'avais dans les poumons je fis feu.
Le cadavre décapité de l'homme passa au travers de la fenêtre et s'écrasa dans un bruit de viande mole dans la rue.

Je sortis par le même endroit par lequel j’étais entré, pour enfin revenir avec un jerrican plein. C'était la partie la moins intéressante du travail : se débarrasser des preuves…
En quelques minutes tout les cadavres furent recouverts d'une traînée d’essence.
Ce n'est qu'en partant que je lançais ma cigarette sur l’extrémité de cette traînée.
Comme dans un vieux film de polar, le tout s'enflamma et le long serpent de feu s'engouffra dans l'immeuble.

Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard que je me rappelais de quelque chose.
Je parti en courant vers une petite supérette. J'avais presque faillis oublier mon whisky et les graines pour Koko. Alors certes je n'avais pas de mal à tuer quelqu'un mais je n'étais pas un monstre non plus, je n'allais quand même pas oublier de nourrir ma petite Koko, en plus de ça je me ferrais sévèrement engueuler si j’oubliais ça.
Le vendeur paru terrifié quand je passai à la caisse. Ah oui le sang…

-Hum…. Fraîche nuit hein ?

Il me répondit quelque chose avant de me rendre la monnaie.
Je haussais les épaules avant de partir.

A peine rentré chez moi je remarquai que quelque chose n'allait pas. Koko n'était pas à sa place et il y avait quelque chose de différent. Était-ce cette drôle d'impression dans ma nuque, ou tout simplement le fait que mon canapé était occupé par quelqu'un que je ne connaissais pas ?
Cette dernière me vit approcher et se mit à sourire à plein dent

-Avant que tu me dises quoi que ce soit, donnes moi une bonne raison de ne pas te flinguer ?

-Hex Hekmatyar...  Nous pensons que vous avez des talents particuliers qui pourraient nous être utile...

Je vous passerais les détails mais toujours est t-il que je me retrouvais bien rapidement dans le 9e commandement du crépuscule. Pour être honnête c'est une drôle d'organisation mais au moins j'ai trouvé un employeur qui aime particulièrement ce que je fais.