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Zéphyr, un petit bonhomme qu'il est sympa [Terminé]
Invité
Anonymous
pic-profil

Invité
Sam 21 Jan - 0:52
ZEPHYR
Conseil & Bras droit stratégie de combat




Informations générales
 
Prudhomme
Arthur/Zéphyr
23 ans
Vanerzame
Homme
70kg
1m75
Hétérosexuel
Dragon du métal
Corbeau





Informations psychologiques
 
Hobbys & phobies
Qualités & Défauts


Zéphyr est avant tout attiré par la culture. La littérature et la musique le branchent particulièrement étant donné non seulement qu’il est possible, en étant un peu distrait, de faire les deux en même temps mais en plus parce que leur beauté respective est pour lui insondable : les mondes littéraires et l’infini musical l’intriguent énormément. Il est sinon, comme toute personne, attiré par des distractions en tout genre qu’il ne serait pas convenable de lister à moins d’ennuyer le lecteur ; il aime simplement parfois s’échapper des responsabilités dans des activités frivoles ou oisives (ce qu’il aimerait pouvoir faire plus souvent, par ailleurs). S’il fallait en citer en particulier, toutefois, ce seraient les jeux vidéos de sa Terre natale.

Quant aux phobies, il n’en a pas vraiment. Cela ne veut pas dire qu’il n’a peur de rien, bien au contraire, mais que ce sont des peurs qui lui paraissent raisonnables. Pas de peur injustifiée des araignées ou des serpents mais des anxiétés réelles par rapport au monde, qui l’ont frappées lorsqu’il a appris que la Terre n’était pas tout ce qu’il y avait dans l’univers. Peut être une peur plus accrue des dangers qui rôdent dans l’ombre et n’attendent qu’un instant pour fondre sur les innocents sans que qui que ce soit ne puisse y faire grand-chose, une peur de décevoir dans ses fonctions lorsqu’elles le rattrapent et qu’il ne sait quoi faire, ce genre de « peurs » qui sont accrues du fait du choc de la découverte, qui pourraient s’apaiser avec le temps.
Les qualités de Zéphyr sont sa loyauté, sa bonne humeur à (presque) toute épreuve, son altruisme et son sens de la Justice, qui en font quelqu’un de bon, ou à tout le moins se pense l’être.

Cela se compense, en défauts, par une certaine naïveté qui peut aller jusqu’à, certains diraient, un aveuglement volontaire. Celle ci se transforme, lorsque confronté à la réalité, à une dureté qui n’est probablement pas raisonnable mais l’aide à faire avec la situation à laquelle il doit faire face.





Magie et arme
 
Magie
Épée


Psychokinésie :
Il s’agit de la capacité d’influer sur les objets et la matières par la force de l’esprit. En théorie, ces capacités peuvent se manifester de manière consciente ou non, selon l’état d’esprit de l’utilisateur. Une utilisation efficace sous entend cependant une volonté d’utiliser la magie et de lui donner les effets recherchés (par exemple, faire léviter un objet ou le lancer à grande vitesse vers un point donné). Un état mental destabilisé peut faire se manifester ces pouvoirs de manière désordonnée et donc parfois plus puissante qu’une utilisation consciente mais du coup diffuse, jusqu’à la fin de l’état mental l’ayant provoqué ou l’épuisement du mage. En effet, cet état non volontaire fait que peuvent être maintenus des sorts plus puissants que ce qu’il serait normalement capable de faire de manière utile, mais ceux ci ont peu de but pratique et au final il s’épuise presque « à rien ». Par exemple, une grande colère pourrait donner un boost explosif et spontané, faisant léviter et tournoyer les objets d’une pièce malgré un poids ou un nombre élevé, mais sans viser de manière particulière, finissant par le vider de son énergie et faire cesser le pouvoir. Si Zéphyr n’est pas du genre à se laisser aller à de tels états en général, la théorie derrière cette magie veut que si ça arrivait, c’est ce qui se produirait.
Si la psychokinésie est divisée en 3, la biopsychokinèse (influence par l’utilisateur sur l’organique), la micropsychokinèse (influence passive sur des choses comme la chance et le hasard) et la macropsychokinèse (influence de l’esprit sur la matière en lui appliquant une force pour la déplacer ou la briser), Zéphyr maîtrise particulièrement (et volontairement) la macropsychokinèse et non les autres formes. Il n’est pas su s’il n’est simplement pas capable de maîtriser ces aspects de la psychokinésie ou si ce pouvoir est latent et s’activerait plus tard suite à un stimulus ou un entraînement particulier. Il est toutefois certain qu’il peut influencer la matière par son esprit et possède donc une magie de macropsychokinèse.
Ne s’embarrassant pas de fioriture et n’étant pas un grand combattant au corps à corps, Zéphyr n’a qu’une simple épée droite à une main comme on peut en voir tant. Le pommeau et le fourreau sont sobrement décorées afin d’être personnalisés pour suivre avec ses vêtements de prédilection, rien de bien folichon cependant et c’est la seule chose qui la différencie de l’épée d’un soldat lambda : en matière d’armement, Zéphyr est simple !





Description mentale
 
Zéphyr était, avant tout, un jeune homme comme les autres, avant de devenir un dragon. De ce fait, il n’a pas encore totalement effectué sa transition, si on peut s’exprimer ainsi, avec sa nouvelle forme, ses nouvelles responsabilités, et cela se sent dans son comportement. Il a encore la naïveté que l’on peut attendre d’un terrien lambda ayant encore toute sa foi en l’humanité ou presque, les journaux télévisés faisant un bon travail de sape au niveau du moral de manière générale.

Cela en fait quelqu’un de fondamentalement bon, qui a du mal à raisonner en matière de pragmatisme. Il croit en la loyauté, en l’amitié, en l’honneur ; il croit à la parole donnée et à la rédemption ; il croit en la justice. Dans son comportement de tout les jours, il est rapide à faire confiance et faire une bonne première impression auprès de lui est chose aisée à moins que le comportement de son interlocuteur l’intrigue outre mesure ou qu’il soit fait exprès de lui déplaire. Il essaie d’être de la meilleure humeur possible autant qu’il le peut, ce qui a pour effet de lui peser, parfois, le faisant se languir d’un confident sur qui déverser ses doutes, qu’il garde en attendant pour lui même. Cela ne l’aide pas nécessairement à avoir une bonne approche des autres, en ce qu’il ne prend de ce fait pas forcément de vraies initiatives, par peur de l’échec (de manière sociale ou professionnelle), mais s’il est poussé dans une direction il peut prendre confiance, pour peu que quelques résultats se voient.

Cette bonté n’est pas sans faille et est nuancée par d’autres traits qui s’y greffent. Un de ses grands problèmes est, à cause de cet idéalisme qu’il cultive, qu’il a tendance à se mettre des œillères, à parfois ignorer le mal qu’il pourrait voir en tentant presque de le justifier. Lui présentant les faits devant les yeux, il n’arrive pas à comprendre, cherche une raison, cherche une solution, mais ne sait avouer sa partialité, voir mauvaise foi, qu’à contre cœur, alors qu’on lui prouve de manière absolue qu’il n’y a pas d’explication supplémentaire, qu’il faut sévir. C’est une sorte de contradiction chez lui : il possède un sens aigu de la justice, un code moral auquel il tente de se tenir, mais celui ci ne se tourne que vers le haut, c’est à dire qu’il ne cherche pas à forcément punir le criminel et plutôt à le remonter au niveau de ses pairs, de la société dont il a bafoué les règles pour une raison que Zéphyr ne peut accepter que comme la nécessité ou le désespoir, jamais l’appât du gain personnel ou par pure méchanceté. Cela l’empêche d’être purement pragmatique, il ne peut tout simplement pas faire ça, les émotions viennent toujours se glisser dans son jugement même lorsqu’il essaie de la baser dans la raison car il cherche avant tout à valider son idée et non pas à cheminer avec des éléments logiques ou de preuves.

En contraste encore une fois, lorsqu’il ne lui est pas possible de prouver que son raisonnement est juste, lorsque les actes sont trop graves pour être justifiés, il devient dur, sec, pour se séparer de, « déshumaniser », la personne coupable. C’est ainsi qu’il parvient à se détacher de son rapport à la personne et à accepter qu’il faille la punir dûment, qu’il lui faille la placer au rang des personnes méprisables, car cela lui ferait du mal autrement. En découle un danger, c’est que la main de la Justice se resserre d’autant qu’elle est déçue et frappe avec force alors. S’il était trop exposé à ce genre de désillusion, il pourrait devenir totalement insensible, comme brisé, et serait alors froid comme la glace, l’inverse total de son comportement actuel.

Son caractère peut se refléter sur sa vie de tous les jours. Il se comporte comme il attend des autres qu’ils se comportent, c’est à dire que sans être perfectionniste, il donne le meilleur de lui même dans les tâches qui influent sur les autres et qui sont importantes. C’est un niveau de pression qu’il se met qu’il compense par une relâche dans ses activités plus mondaines. Il n’est pas trop pressé, pas trop vaillant, tant que la chose à effectuer n’est pas trop importante. S’il faut se poser pour lire un livre, ce sera dans la volupté la plus complète ; s’il faut deviser une nouvelle stratégie face à un ennemi puissant, il aura la gravité qu’il voudrait voir chez un autre si cette personne avait la même responsabilité que lui.




Description physique
 
Zéphyr, lorsqu’il est en forme humaine simple, est indistinguable d’un jeune homme lambda qui n’aurait d’ailleurs pas l’air très doué. Faisant 1m75, il est de taille plutôt moyenne, voir même dans la tranche inférieure de la moyenne, ce qui ne le complexe pas outre mesure. Il n’est pas bien gros non plus, son poids venant principalement des quelques muscles qu’il aurait gagné durant l’enseignement physique à l’académie de la congrégation.

De visage, il a les traits fins et doux qui, ceux ci, sont l’objet de son exaspération : il aimerait avoir l’air plus viril car il a l’impression qu’à cause de son visage d’enfant personne ne le prend au sérieux. Il a de grands yeux marrons surmontés de fins sourcils noirs tandis que sa chevelure ébouriffée cascade souvent devant eux. Il maudit souvent son laxisme capillaire, se disant qu’il irait se les faire couper à tel ou tel moment, qu’il les attacherait à tel ou tel autre mais il oublie à chaque fois, son esprit occupé par d’autres préoccupations qu’il juge plus importantes. Il n’est pourtant pas tête en l’air, mais pour ce détail… Ça lui passe par dessus la tête ! Il aurait pourtant l’air autrement plus sérieux avec une vraie coiffure, d’autant plus que son petit nez et ses lèvres fines terminent d’exposer aux yeux de tous sa naïveté, comme si l’éclat qui brille parfois dans ses yeux ne le trahissait pas déjà assez ! Il ne fait pas forcément « bonne poire » mais… Cela donne envie de lui jouer des tours, surtout qu’il peut se laisser prendre au piège facilement.

S’il y a quelque chose qu’il a immédiatement abandonné lorsqu’il a commencé à voyager entre les mondes, ou en tout cas lorsqu’il quitta la Terre, c’est le style vestimentaire français ! S’il était auparavant assez classique, jeans, t shirt ou chemisette, baskets aux pieds, tel un jeune homme lambda, il ne fait plus cela du tout. Il a adopté un style plus… ésotérique ? Étant donné qu’il connaît de la magie, il s’est dit : « je devrais ressembler à quelqu’un qui fait de la magie, un type bien » et il s’est rhabillé à une mode qui, si elle existe, est sûrement éclypthète, n’en déplaise à ceux qui voudraient attiser les rivalités ! Il porte ce qui pour lui devrait caractériser les mages : des vêtements amples en tissu de qualité, à longues manches, pratiquement des robes de sorcier, en plus élaboré ! Si je dis éclypthète, c’est que son air moyenâgeux se prête le mieux à ce genre d’accoutrements qui aurait pu appartenir à une noblesse de robe, quelque part. Il a toujours dans sa garde robe ses anciens vêtements, dans le cas où il devrait visiter la Terre, on ne sait jamais. Il les porte toutefois peu car cela dévoilerait ses origines, ce qui pourrait causer de légers problèmes avec, justement, Éclypthet , ce qui le dérangerait légèrement. Et puis comme il n’est pas vraiment patriote, cela ne le dérange pas.




Racontez-nous votre histoire
 
Genèse
« À table ! »

Se levant de la chaise de son bureau dans sa chambre, un jeune homme se leva avec un soupir et se rendit vers la salle à manger en traînant des pieds. Pas qu’il n’ait pas faim, pas que la nourriture soit habituellement mauvaise. C’était le comportement classique d’un pré adolescent soumis à la routine la plus barbante qu’il puisse imaginer.

« Bon, tu pourrais sourire pour une fois quand même ! »

Conflit sans intérêt, il le fait pour lui faire plaisir, n’ajoute rien. Cela fait partie de la routine, cela aussi. Après il irait vaquer à ses occupations pendant peut être une heure ou deux, finir ses devoirs selon son courage et son envie, ce qu’il lui reste à faire, retourner à l’école le lendemain, recommencer. Rien de très excitant dans sa vie, du moins pour le moment !
Ce n’était pas faute d’essayer mais sa famille n’avait pas non plus des moyens extraordinaires. Ils sortaient peu, juste de quoi aller au cinéma une fois de temps en temps, sortir avec des potes parfois, dans le mois, les vacances une fois par an pour briser l’habitude et laisser se reposer ses parents salariés. Évidemment, il ne se plaignait pas non plus de son quotidien. Conscient de ses facilités de vie par rapport à des parties du monde moins aisées, il était au moins content d’avoir accès à des repas chauds, une éducation correcte, un toit au dessus de sa tête, des loisirs fréquents malgré tout... Il lui manquait juste quelque chose de plus. Il avait tout de même l’intime conviction qu’une occasion se présenterait et qu’il ne devait surtout pas la louper. Cela ne dépendait que de lui et il attendait avec espoir mais appréhension le moment où cela arriverait. Espoir de briser la routine. Appréhension de ne pas pouvoir s’en séparer, préférer, ultimement, la sécurité qu’elle apporte, ou alors simplement de la manquer, aveuglé par quelque chose de mineur, contingent.

Ce jeune homme, c’était Arthur. Originaire du nord de la France, il avait toujours vécu une vie sans événements, aimé par ses parents mais sans excès, pas gâté mais pas non plus élevé dans la dureté. Un type normal dans un environnement normal. C’est ce manque d’action dans sa vie qui l’a poussé vers la lecture, ouvrant à lui des mondes impossibles, des univers divers et fantastiques, des fenêtres sur des temps passés et passionnants. Des époques et des lieux où l’aventure était aisée, où se rendre dans le village voisin nécessitait déjà toute une préparation face à l’inconnu, où des terres restaient inexplorées tandis que l’on se rappelait pour toujours de ceux qui les découvraient et faisaient de leurs trouvailles extraordinaires. Des hommes et femmes hors du commun aux caractères divers, des monstres comme des héros, des humains, quoi.
Il serait erroné de penser que cette vie le mènerait à l’isolement. Bien au contraire, son altruisme couplé à une certaine passivité dans les échanges sociaux en ont fait une personne de laquelle il est simple de se rapprocher pour une raison ou pour une autre, lui permettant d’avoir des connaissances nombreuses, dont certains devinrent par la suite des amis fidèles. L’un d’entre eux, notamment, Gabriel. Un type cool, calme, juste le type avec lequel Arthur s’entendait bien. Il n’avait rien, en vérité, de spécial, mais il advenait qu’ils « cliquaient », à défaut de meilleur mot, bien ensemble, se comprenaient instinctivement et pouvaient donc vraiment apprécier la compagnie  l’un de l’autre plus que celle de quiconque. Cela les menait à passer pas mal de temps ensemble et à faire régulièrement des choses stupides, à moitié dans le but d’impressionner l’autre, à moitié juste parce que c’était drôle, en vérité.

Une de ces idées stupides se déroula l’après midi des 18 ans d’Arthur et serait également le moment charnière qu’il attendait depuis si longtemps.
Ce jour là était un dimanche d’été particulièrement aride, pendant les grandes vacances. Le soleil tapait avec force et déformait les perspective, donnait lieu à des illusions, au loin, sur le bitume, et pesait lourd sur les têtes découvertes sur lesquelles il s’abattait. Gabriel et Arthur étaient, de manière coïncidente, deux de ces têtes qui se baladaient sans but aucun, cherchant désespérément ou la fraîcheur ou quelque chose à faire. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne semblait se présenter, du moins jusqu’à ce que...
« Hé, lança Gabriel, on devrait aller faire un tour dans le bâtiment abandonné dans la zone indus.
- Pourquoi faire ? Y a rien là bas
, rétorqua Arthur
- Bah on s’ennuie déjà de toute façon, au moins il y fera frais. »

N’y voyant rien de plus à redire, Arthur haussa les épaules et ils se rendirent donc dans le-dit bâtiment, qui n’avait, comme prévu, pas grand intérêt. Mais il y faisait frais. Cela leur permettait de zoner quelques instants sans souffrir de la chaleur, puisque de toute façon leurs parents leur avaient interdit de rester à l’intérieur à « jouer aux jeux vidéos toute la journée alors qu’il fait beau dehors, allez zou ! », tandis qu’eux s’étaient installés devant la télévision avec la climatisation et une boisson pleine de glaçons.
Enfin, sans intérêt... pas pour tout le monde, apparemment. Ils entendirent du bruit. Ils n’étaient pas seuls. Une bande de types semblaient progresser dans les tréfonds du bâtiments, depuis une autre entrée que celle qu’ils avaient empruntée. D’un regard lancé dans la direction de l’autre, une grande tension s’installa. Il était interdit de pénétrer dans ce bâtiment, donc ces gens pouvaient les chercher pour les déloger, mais ils n’en avaient pas l’air. Ils avaient très envie d’aller à leur recherche, sans aller à leur rencontre, pour les espionner, juste savoir ce que d’autres gens pouvaient  bien faire là. Ils étaient partagés entre la peur et la curiosité, un sentiment très connu des explorateurs en herbe dont ils se donnaient le genre.

La curiosité l’emporta et ils se rendirent, aussi discrètement que possible, vers le bruit que faisaient ces hommes. Ce n’était pas difficile de les déceler, étant donné qu’ils ne faisaient attention à rien. Ils avaient l’air avoir l’habitude du coin, renversaient des débris, frappaient du pied dans des canettes qui traînaient, signe qu’ils venaient ici régulièrement. Ils ne s’attendaient pas non plus à ce que quelqu’un d’autre soit dans les parages, donc ils ne faisaient pas particulièrement attention à ce qui était autours d’eux et ne guettaient en tout cas absolument pas.
Ils s’enfonçaient dans le bâtiment, jusqu’à ses sous sols, dans des couloirs sinueux menant à un vieux parking souterrain dont l’entrée régulière s’était effondrée, laissant un genre de grotte artificielle à laquelle on ne pouvait accéder que par l’ouverture du couloir même si on apercevait quelques rayons du soleil filtrer à travers les fissures dans le toit. Au dessus, un terrain vague en friche. Vide depuis des années, ce bout n’avait encore intéressé personne depuis la faillite de l’entreprise qui y avait construit auparavant. Trop cher à détruire, trop pourri pour rénover.
Quelle ne fut pas la surprise pour les deux amis lorsqu’ils purent enfin voir ce que ces hommes étaient venus faire ici ! Si bien sûr ils n’étaient pas bêtes et se doutaient que quelque chose de louche se tramaient là dedans, ils s’attendaient surtout à ce que ces types soient des genres de sans abris venus s’abreuver de bière pas chère et consommer des substances illicites à l’abri du soleil et de la police sans qu’on ne vienne les embêter. Pas à ce qu’ils virent.
En vérité, ce qui avait lieu ici, sans manquer les éléments décrits ci dessus, était un véritable trafic, peut être d’êtres humains, en tout cas quelque chose de grave, plus grave qu’une petite consommation qui ne dérangerait personne ! Se trouvaient déjà dans le sous sol quelques types à l’air peu engageants, mais en plus des personnes, hommes et femmes, liées dans un coin, vivant encore mais n’ayant pas l’air d’avoir beaucoup de force ou en tout cas l’envie de se débattre, peu vêtus. Il n’y en avait pas beaucoup, peut être trois ou quatre, mais c’était suffisant pour faire glacer le sang aux deux jeunes intrus : s’ils étaient pris, qui savait ce qui allait leur arriver ? Cependant...

« Merde, c’est grave ! On peut pas les laisser faire ça quand même ! Chuchota Arthur, le poing serré, bouillant de son caractère et de sa morale déjà présente chez lui.
- Quoi, ça ? On sait même pas ce qu’ils fabriquent. Et puis qu’est ce que tu veux y faire, tu es malade ? On va se faire tuer ces types sont super chelous ! On devrait se barrer, lui répondit son camarade sur le même ton.
- Pars si tu veux, je ne laisserai pas faire ça ! Quoi que ce soit, ça n’a pas l’air très légal ni même très moral de toute façon. Il me faut juste un plan, je vais me débrouiller.
- T’es con, on peut rien faire ! Il faut appeler la police, c’est tout.
- Tu as raison, c’est une bonne solution. Écoute, remonte et appelle les flics, moi je reste là à observer. On voit des trous dans le plafond, si ça tourne mal je crie et je cours pour m’enfuir, tu m’entendras peut être et... On avisera. Mais merde, on peut pas laisser faire ça ! »


Sur ces mots, Gabriel commença à reculer, laissant Arthur ici à contrecœur, mais se heurta à un obstacle de taille. Il restait encore des gens qui devaient entrer dans le couloir et eux étaient restés à l’entrée, bloquant effectivement le passage. Il avait heurté un grand type chauve qui lui posa une main à la poigne de fer sur l’épaule en affichant un grand sourire. Tétanisés par la peur, ils se laissèrent pousser vers l’attroupement principal qu’ils observaient depuis un moment tandis que le grand type tonnait, rieur :

« Héééé les mecs, regardez ce que j’ai trouvé, ahah, deux p’tits cons qui se croyaient malins ! »

Aucun d’entre eux deux n’osa répondre quoi que ce soit tandis que quelques bandits gloussaient, d’autres observaient avec un air grave et qu’enfin les types liés ne réagissaient pas du tout. En tout cas, tout cela ne sentait pas bon.

« Qu’est ce qu’on en fait ? Demanda le type qui les avait coincés.
– Qu’est ce que tu veux qu’on en fasse ? Rétorqua, visiblement irrité, le type qui avait l’air d’avoir le plus d’autorité. Celui ci remua du menton et ce fut comme un déclic pour les deux jeunes. Sortant de leur léthargie, ils profitèrent de la distraction entre les deux hommes pour sentir s’activer, au comble de la tension pour eux, leurs instincts « fight or flight », comme on peut le lire dans les essais anglais : l’adrénaline monte en prévision de l’effort à faire et quelque chose s’enclenche, donnant l’énergie du désespoir à ceux qui en ont besoin. Ils en profitèrent pour déguerpir le plus rapidement possible, plus rapidement qu’ils aient cru possible.

« Merde mais qu’est ce que tu fous laisse les pas faire ! Beugla le de facto chef de la bande. »

À peine eût-il aboyé son ordre qu’un des types sorti un pistolet et tira, un peu au hasard il faut l’avouer, ne semblant pas être habitué aux opérations qui se passent mal. Ignorant toute autre information que « la sortie est par là », Arthur ne se baissa même pas pour esquiver, il aurait pu aisément se faire avoir. Gabriel, lui, n’avait pas ces œillères et voulu se baisser, justement, par réflexe. Réflexe coûteux car, dératant à toute vitesse, ce geste supplémentaire l’emporta dans un momentum malheureux qui le fit trébucher et tomber. Ceci se produit alors qu’Arthur atteignait juste la sortie, vers les couloirs, et pouvait perdre ses assaillants dans les dédales. Il s’arrêta cependant au bruit que fit son ami et se retourna pour le voir rattrapé. Il allait se relever mais un des types, arrivé à son niveau, lui mis une magistrale balayette qui le renvoya goûter le sol. Il fit suivre ce coup d’un deuxième dans les côtes, le pliant en deux de douleur, pour continuer à le rouer de coups et l’immobiliser.
Alors que cette exécution en forme avait lieu, Arthur, plutôt que de fuir, retourna en arrière, une roche, morceau de béton détaché, dans les mains afin d’assommer l’assaillant. Il était presque arrivé lorsqu’un des bandits beugla un avertissement et, se retournant, l’autre para le coup qui venait, les immobilisant tous les deux dans une lutte qui aurait parue ridicule sans les enjeux qui, on pouvait le dire, allait jusqu’à la vie ou la mort, en tout cas les jeunes le pensaient. Le voyant galérer, d’autres types s’approchaient, surtout que même pendant que le grand type s’occupait d’Arthur, le rouant de coups moins précis et donc moins douloureux mais quand même déroutants pour un adolescent normal ne s’étant jamais vraiment battu, Gabriel se relevait lui même.
Ils étaient dépassés et n’avaient aucune chance. Nourrissant l’espoir de pouvoir se jeter sur le type, libérer Arthur et fuir clopin-clopant, Gabriel s’élança en avant mais il finit à nouveau face contre terre. Ils avaient été rattrapés, c’était game over, la fin. Un des hommes qui venaient à la rescousse de son collègue avait sorti un couteau de son étui dont la lame luisait aux rares rayons du soleil, réveillant une nouvelle fois l’instinct de lutte finale d’Arthur.
S’il ne faisait pas quelque chose, ils allaient mourir. Plus que de sauver les captifs, de punir les malfrats, il voulait maintenant sauver sa vie et celle de son ami. Mais il n’y arrivait pas, il se faisait marteler et perdait de plus en plus de force, se laissait tomber. Il allait bientôt lâcher prise et il serait égorgé, jeté dans un coin tandis que le gang changerait de repère.

« Tch, finissons en on n’a pas toute l’après midi »

Ces paroles, presque anodines pour le bandit, furent l’élément déclencheur chez Arthur. Le temps, pour lui, défilait au ralenti alors qu’il s’accrochait à un dernier éclat de conscience, voyant notamment le couteau se rapprocher dangereusement de Gabriel. Avec une énergie qu’il ne se connaissait pas il hurla :

« ARRÊTEZ ! »

Et le monde s’effondra autours d’eux. Ce n’était pas une figure de style, le monde s’effondra bel et bien : des morceaux du plafond tombaient tandis que les malfrats avaient été repoussés à plusieurs mètres par une force inconnue. Les yeux fermés, Arthur continuait à crier en se tenant la tête, à genoux, tandis que des pan de ciment plein de mousse effondrés tournoyaient, le peu de meuble décrépit s’éclatait et volait dans tous les sens et les malfrats étaient incapables de se rapprocher ni de l’un ni de l’autre. Ensuite, le noir.

Il rouvrit les yeux dans un lit d’hôpital. Il tenta de se redresser mais ses membres lui faisaient mal. Dans un lit adjacent, son ami. Dans la chambre, ses parents. Ne sachant quoi dire, il fit simplement un sourire timide en se plaçant la main sur le crâne, toujours douloureux. Il s’était bien fait marteler, après tout, mais la douleur venait de l’intérieur, il n’aurait su l’expliquer.
Quant à la situation, on lui raconta plus tard qu’un genre de gang se réunissait régulièrement là et qu’il avait bien fallu qu’ils vivent sous une roche pour ne pas le savoir. Bien leur genre de passer à côté de ces informations là. Cependant, un glissement de terrain avait fait tomber le plafond et détruit pas mal de chose, alertant les automobilistes non loin qui avaient appelé les secours. Quant aux malfrats, ils avaient immédiatement fui sans demander leur reste, ni en otages ni en marchandise. La police se chargeait d’instruire une enquête sur la question. Arthur était, au final, assez content du dénouement. Une douloureuse mais intéressante aventure, n’est ce pas ? Et quant à l’effondrement... Oui, ça devait être ça. Ça ne pouvait être rien d’autre. C’était juste qu’il ne voyait plus bien après trop de coups, c’était sa tête qui tournoyait, pas les débris... N’est ce pas ?

Le recrutement
De routine, aujourd’hui, plus question. Ce n’était pas un rêve du tout. Maintenant et sans jamais arriver à les contrôler, des objets au hasard se mettaient à flotter autours de lui lorsque la plus simple des émotions se manifestait : de l’irritation face à un bus en retard ou la simple joie d’une bonne blague, ce qu’il appelait son « don » devenait incontrôlable. Lorsqu’il s’en rendit compte pour la première fois, il cessa de sortir pour le reste des grandes vacances. Il essaya de se rendre en cours à la rentrée mais dû être excusé et rester chez lui au lieu de faire quoi que ce soit. En vérité, il avait même peur de lui même. Il lui suffisait de ressentir la moindre petite chose pour se sentir devenir dangereux : qui savait s’il n’allait pas, souhaitant simplement pousser son père sur l’épaule pour le décaler et ouvrir un placard, l’envoyer valser au loin ? Ça devenait problématique et il ne voyait que l’isolation et la suppression de ses propres émotions pour le bien de tous.

Jusqu’à ce qu’une merveilleuse nouvelle ne vienne. Au final, entre la mi août et début septembre, dates entre lesquelles il dû rester chez lui, il n’y eut pas tant de temps que ça, mais cela lui paru être une éternité étant donné qu’il lui semblait gaspiller son temps à ne rien faire de ce qu’il avait envie. Lire des livres, c’est bien, mais quand on y est forcé, le goût n’y est pas. Cela commençait à lui peser sévèrement, il aurait accepté n’importe quelle proposition de n’importe qui, fût-ce le plus grand charlatan ne souhaitant que se servir de lui ou expérimenter. Rien de tel, toutefois, que du bon ! Une lettre parlant d’une école prestigieuse, à Paris, qui voyait en lui beaucoup de potentiel et qui pourrait en plus lui fournir toutes les installations pour l’aider à se maîtriser… Il se demandait bien comment ces gens avaient pu avoir eu vent de tout cela mais qu’importe. Il voulait aller voir. Et puis ça sentait le gratuit, ce qui était quand même du pain béni, au pire, il aurait une bonne formation et pourrait aviser pour ses… problèmes. L’irrationalité de son raisonnement ne l’avait presque pas effleuré étant donné qu’il se sentait déjà à bout de maintenir ses interactions au minimum et de casser ses affaires. Ses parents, plus expérimentés dans les choses de la vie, étaient en effet sceptiques. C’était bien trop beau pour être vrai ! Ils ne savaient pas à quel point ils avaient raison mais il leur faisait également de la peine de voir que leur fils n’était pas capable de maîtriser son drôle de don, qu’ils avaient tenté de cacher aux autres le plus possible (on entend assez d’histoires sordides d’expérimentations du gouvernement à la télévision !) et le voir s’émouvoir ainsi à nouveau devant la possibilité de ce cursus leur faisait chaud au cœur, ce qui lui permit de les convaincre.

Il insista pour se rendre seul, en train, au lieu convenu lorsqu’il eut renvoyé les papiers nécessaires à la complétion de son dossier. Il trépignait d’impatience chez lui en attendant de recevoir la réponse, ainsi de nombreux ustensiles volèrent régulièrement pendant une petite semaine mais il sut se tenir dans le train, la peur de causer, justement, une panique chez les voyageurs surpassant son envie de savoir de quoi en en retournait vraiment.
Une fois arrivé, il fut accueilli par un homme a l’air… peu commun, aux traits assez envoûtants, très bien habillé dans un trois pièces impeccable lui donnant un air sérieux qui conquit immédiatement Arthur. Il lui demanda de le suivre, très poliment, vers un impressionnant bâtiment qui semblait bien être une école. Il fut mené vers un bureau, en face duquel il fut prié de s’asseoir (sur un fort sympathique siège) et ainsi commença la conversation :

« Avant de commencer, nous devons te demander de bien vouloir nous excuser, en effet, nous vous avons trompés, tes parents et toi. Il marqua une pause afin de bien faire peser ses mots, rajusta ses lunettes et avant qu’Arthur, la mine déconfite, ne puisse intervenir, il reprit : Oui, nous ne sommes pas une simple école prestigieuse, mais nous ne pouvions pas prendre de risques. Comme tu ne sortais plus, nous ne pouvions pas vraiment communiquer avec toi de peur que tes parents ne lisent ton courrier. Tu te rends compte que tes dons sont si rares que personne dans ce monde n’y croit, et pourtant ! Il y a tellement de choses à savoir, à explorer ! Marquant une nouvelle pause pour laisser ces paroles s’accrocher dans le cerveau du jeune homme qui lui faisait face, il reprit de plus belle : Tu te dis sûrement ‘Ah, des choses à explorer, les choses de l’esprit, mon don est moins unique que je ne le pensais et sur Terre il y a une société secrète qui les réunit’ ou quelque chose du genre. Laisse moi te dire que tu te trompes lourdement. La Terre est étriquée, le don y est bien rarissime et c’est une bénédiction que tu as reçu là. Mais personne ici ne saura t’expliquer comment t’en servir. Cependant… C’est là que nous intervenons. Cette fois, il attendit les réactions d’Arthur, qui était très confus, avait presque peur de réaliser ce qu’on lui proposait. Cette peur mêlée de curiosité qui l’avait déjà prise avant. Celle qui mène à l’aventure.
– Dites moi tout, je vous suivrai : je veux en savoir plus sur le monde. C’est ce que j’ai toujours voulu ! Je vous suis reconnaissant de m’avoir trompé car si vous aviez étés francs, je n’y aurais pas cru, vous pensez bien ! Ça semble extraordinaire mais étrangement, quand je suis ici je… J’ai envie d’y croire. Vous savez pour mon don mais je ne sais rien de vous. Expliquez moi, je veux savoir. »

S’en suivi un long entretien entre les deux hommes, l’un écoutant avec avidité les descriptions de son interlocuteur et l’autre, à dessein, prenant son temps pour lui détailler ce qui l’attendait et ce qu’il aurait le droit de faire, ce que son destin serait. Arthur était pris.

« Tu n’as qu’à t’inscrire, c’est facile ! Il te suffit de signer là et là et tu feras partie de notre Congrégation, tu pourras explorer les mondes ».

Voyant qu’il hésitait à signer, l’homme ajouta, lui même appréhensif :

« Qu’y a-t-il, tu regrettes ton ancienne vie, tout compte fait ?
– Non, non ce n’est pas cela, mais… Rah, ça semble gaspillé. Un nouveau monde, une nouvelle vie, je suis obligé de signer avec le nom ringard que m’ont donné mes parents ?
– Euh…
Il s’arrêta, pris au dépourvu. Rien n’interdit que tu t’appelles comme ça te chante, après tout, les lois de ce monde ne sont pas universelles ! »

Satisfait, il signa où on attendait de lui qu’il le fisse. Zéphyr, le vent du printemps, un renouveau pour lui… et pour les autres ?

La formation
Suite à son recrutement, Zéphyr intégra effectivement l’école où, suite à divers tests, il put enfin tenter de maîtriser sa magie. Il n’était pas certain d’y arriver, n’ayant jamais été l’élève modèle, mais avec l’aide de spécialistes, il eut beaucoup moins de mal que ce qu’il aurait cru. Il lui suffisait de s’appliquer à des exercices pratiques développés dans ce but pour, justement, réussir à se contenir et à ensuite utiliser son pouvoir. Cela lui pris longtemps et il lui fut en même temps enseigné des cours basiques d’histoire, de la situation globale dans chacun des mondes, l’existence des autres races, qu’il put également côtoyer et découvrir. Tout ceci l’émerveillait au plus haut point et il était, peut être pour la première fois, véritablement heureux.

Ce contexte put l’aider peut être à se maîtriser plus vite et, dans le même temps, pour ne rien négliger, il prit des cours d’escrime. On lui avait dit, ce avec quoi il était d’accord, qu’on ne pouvait pas négliger son physique non plus dans un monde pareil ! Même dans sa vieille Terr… Vanerzame natale, c’était comme ça. Il devait se forcer et non pas devenir flemmard, à utiliser sa psychokinésie pour tout faire au lieu de se déplacer physiquement ! Il commençait à arriver à un niveau de maîtrise où il pouvait faire certaines tâches aisées sans les mains, du coup : vérifier internet sur son téléphone, se laver les dents, attraper un paquet de chips éloigné… Il lui arrivait de prendre conscience de ce qu’il faisait instinctivement et de reposer alors l’objet brigué et de se déplacer pour aller le chercher lui même. Parfois. Pas souvent.

Ayant quelques idées originales, parfois, alors qu’il s’améliorait dans la maîtrise de son don, il tentait, en plus d’un exercice d’escrime, d’apprendre à se servir d’une épée avec ses pouvoirs. Cela lui permettrait d’avoir les mains libres pour faire autre chose, peut être avoir une autre arme ou une autre tâche urgente, ou en tout cas garder de la distance avec son adversaire, ce qui ne pouvait pas être mauvais. Il avait poussé la réflexion jusqu’à se demander s’il ne devrait pas plutôt se battre avec une simple lame, sans garde, pour qu’un adversaire plus fort que lui ne puisse s’en emparer, le laissant sans défenses, mais il abandonna l’idée en raisonnant que lorsqu’il tomberait à court d’énergie, il serait sans défenses, ce qui serait problématique.

Il fut toutefois sollicité, à la fin de la première année, puisqu’il maîtrisait de mieux en mieux son don, afin de passer un rituel qui, paraît-il, était très important pour tout mage : l’invocation d’un familier. Ne sachant pas s’il allait bien s’intégrer dans ce nouvel univers, ceci ne lui avait pas été proposé tout de suite, mais il était clair qu’il était fait pour cette vie ! Il accepta, enfin, il donna son accord afin de continuer ses études ici, étant donné que c’était obligatoire et qu’il ne voulait pas cesser. Cela ne le dérangeait pas, il ne savait juste pas quel genre d’expérience serait ce rituel, comment cela se déroulerait, quel serait son familier, s’il s’entendrait bien avec lui… Plein de mystères, sans aucun doute !
Lorsqu’il arriva dans la pièce servant au rituel, il était tout excité, encore une fois, de curiosité. Cette année avait probablement été la meilleure de sa vie, jusqu’à présent, et il avait vu et appris tant de nouvelles choses, que tant d’autres se cachaient dans ces mondes, qu’il n’avait pas pris le temps de penser réellement à son avenir, à ce qu’il ferait, où il irait après tout ça. Il n’avait pas pensé non plus à la situation réelle, celle en dehors des livres, celle en dehors des études, que vivent les habitants des 4 mondes comme sur Vanerzame. 4 fois plus de misère potentielle, d’injustices, de malheur. Tout ceci, cependant, était bien loin de son esprit pour le moment.
Il suivit les instructions, comme on le lui avait demandé et pris place dans son cercle. Restant aussi calme que possible, il se concentra sur son meilleur souvenir, sa plus grande expérience, ce qu’il avait préféré le plus dans sa vie. Ce fut un dur choix, car il se rappelait son ami, laissé à regret derrière lui, et les bons moments qu’ils avaient passés ensemble. Il ne désespérait pas de l’introduire à tout ça, un jour, si lui aussi disposait d’un don spécial. Malgré tout ce qu’ils avaient passé comme temps ensemble, ce n’était pas lui, il le sentait. Sa plus grande joie avait plutôt été, après sa grande peur de faire du mal à ses proches, de se sentir maîtriser son pouvoir et entrevoir le potentiel qui se trouvait derrière. C’est ce qui se cristallisa en lui, il le sentit. Une joie sincère, un émerveillement intelligent alors qu’il entrevoyait toutes les possibilités nouvelles, une curiosité renforcée par l’idée qu’il y avait peut être des gens similaires ou avec des pouvoirs farfelus dans le monde, qu’il voulait les découvrir, partager avec eux, trouver des solutions pratiques aux problèmes de la vie des gens grâce à ces dons.
C’est alors qu’il sut que la cérémonie se passait bien. Il rouvrit les yeux lorsqu’il lui apparu que c’était fini et un oiseau au regard intelligent et curieux, au plumage noir de jet, sautillait sur le sol, dans le cercle d’invocation devant lui. Zéphyr sourit, le corbeau croassa simplement et vint se poser sur son épaule comme dans un geste qui aurait été convenu depuis des lustres. Ils savaient tous deux qu’ils avaient là un bien fidèle ami et qu’ils auraient bien des choses à vivre ensemble : ce n’est pas la suite qui les contredira…

Travail de terrain
Afin de parfaire sa formation, il ne pouvait pas rester indéfiniment en Kalerya, dans l’université ! Cette première année avait été satisfaisante car tout avait le goût de nouveauté ici et il était assez content d’apprendre à maîtriser de la magie et un peu d’histoire-géographie des mondes. Il ne voulait tout de même surtout pas qu’une nouvelle « routine » s’installe et avait postulé afin de faire partie du corps étudiant qui ferait des missions sur le terrain avec les missionnaires ou, à la limite, d’autres sections si on avait besoin de lui.

Il passa donc le plus clair de son temps libre, après sa première année, à effectuer du travail concret, ce dont il avait toujours rêvé : découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles personnes, aller au devant de l’inconnu ! La plupart du temps, il s’agissait de missions banales pour les membres à part entière de la Congrégation mais Zéphyr, quant à lui, observait avec attention toutes les petites choses dans la manière qu’ils avaient de le faire. Cela lui permettait de se renseigner sur les peuples et les races, mais aussi les autres factions d’une meilleure manière que s’il été resté dans une salle de classe. Son côté réservé ne l’aidait pas dans ses interactions, cependant, ce qui l’amenait souvent à rester en retrait et, justement, à observer comment les autres s’y prenaient.

Les missions pour lesquelles il était sollicité n’étaient pas très dangereuse, la plupart du temps. Il n’avait pas l’air d’un guerrier, même si son pouvoir aurait pu avoir un côté très offensif. Il s’en servait plutôt de manière pratique, pour remplir un rôle un peu « niche » qui lui permettait d’atteindre des choses hors de portée sans risquer les dégâts que pourraient engendrer le même genre de résultat obtenu par un moyen physique. Cela le rendait assez prisé des missions archéologiques dans les ruines, lorsqu’elles avaient lieu, puisque justement il ne risquait pas de tout détruire en sautant violemment au dessus d’un trou dans un plafond, ce genre de choses. S’il était content d’être utile dans ces missions, il rejoignait aussi régulièrement les missions diplomatiques ou de rassemblement d’informations. Dans les premières, il était surtout observateur et ne participait réellement que pour communiquer des informations qu’il trouvait pertinentes aux gens dont c’était vraiment le métier que de réaliser ces missions. On ne sait jamais, un point de vue extérieur peut être utile ! Pas au point de tenter de négocier ou de prendre la parole sans y avoir été invité : il était toujours élève et il n’osait pas, de son point de vue, mettre en danger la mission par un mot mal placé, un commentaire maladroit qui heurterait une personne, comme il n’était pas encore forcément capable de repérer toutes les races du premier coup d’œil (si une telle chose était seulement possible) ! Dans les secondes, il s’agissait plutôt d’enquêtes sur des sujets divers et non pas d’espionnage comme l’intitulé et un esprit fertile auraient pu le laisser entendre. Il aimait toutefois ces missions car cela l’obligeait à prendre une part active, au contraire des autres missions, le mettant hors de sa zone de confort dans pas mal de situations. C’était nécessaire pour s’intégrer dans cette nouvelle société.

Rencontres avec les autres factions
Les missions l’ayant le plus marqué sont celles qui lui permirent pour la première fois de rentrer en contact avec les autres factions. En effet, ayant été approché par la Congrégation sur Terre puis ayant passé une année en formation à l’intérieur de leur école, il n’avait pas vraiment pu avoir de contacts avec celles ci avant de sortir sur le terrain. Ses seules connaissances à leur sujet étaient théoriques.

D’abord, c’est le Conseil qu’il a rencontré en premier. Il s’agissait d’une mission diplomatique au cœur même de la « Citadelle du Conseil », afin de négocier une entente entre la Congrégation et le Conseil sur une politique quelconque. Ce n’était rien de très important, en vérité, c’était plutôt symbolique, afin que le peuple, de manière générale, ne doute pas de l’entente cordiale entre les deux factions. En pratique, les relations de l’un avec l’autre étaient assez froides mais il fallait faire preuve de bonne volonté de temps en temps.
De ce fait, une délégation d’une dizaine de personnes, moitié de la section des missionnaires de diverses divisions, moitié étudiants volontaires, se rendirent dans la fameuse « citadelle » en Eclypthet. Il savait que les gens de son monde n’étaient pas spécialement bien vus là bas mais il se disait que le Conseil n’était pas vraiment un organe gouvernemental et qu’ils sauraient passer outre ses origines, si elles venaient à être connues et mentionnées. Les procédures et autres discussions auraient lieu sur deux ou trois jours, il y avait donc des logements pour tout le monde et un peu de temps libre pour étudier les propositions au calme ou visiter la ville. Zéphyr, dans ce cas, se tenait tout de même à carreau et tenait à rester discret. Le groupe avait eu un genre de réunion avant le départ, il avait fait part de ses idées à ce moment là et n’avait pas de raison de faire autre chose que d’annoter les documents disponibles et de prendre des notes pendant la première discussion. Le temps libre arrivé, après avoir mis en forme ses impressions, il décida de faire un petit tour, juste pour se dégourdir les jambes et en apprendre plus sur cet endroit.
Alors qu’il était sur le point de sortir du bâtiment qui leur était dédié, une personne s’approcha de lui, l’air affable. La peau pale, un grand sourire presque envoûtant, très calme. Zéphyr le reconnut de la discussion ayant eu lieu plus tôt dans la journée et pu l’identifier comme étant un vampire de la division des négociations du Conseil. Il attendit qu’il soit arrivé à sa hauteur pour continuer sa route avec lui.

« Cela vous dérange-t-il si je vous accompagne ? J’ai besoin de me dégourdir les jambes et je connais des coins bien sympathiques, par ici…
– Pas du tout, je vous remercie de votre proposition ».


Il marchèrent un moment en silence, de façon un peu gênante pour Zéphyr mais qui ne semblait pas vraiment déranger le vampire. Il finit tout de même par prendre la parole :

« Alors… Que pensez vous de notre bastion ? Pas mal, n’est ce pas ?
Ne sachant que répondre, l’étudiant opta pour un poli : – Oui, c’est un bel endroit.
– Aussi beau que votre quartier général en Kalerya ?
Sentant l’hésitation de son interlocuteur, il coupa court à toute velléité de réponse par un rire sobre qui soulagea Zéphyr. Allons, ne soyez pas aussi tendu, cette balade n’a rien d’officiel, je ne vous tiendrai rigueur de rien. Devant un nouveau silence pensif, il ajouta : Qu’est ce qu’on a bien pu vous raconter sur nous qui vous rende méfiant, comme ça ? Attention si vous restez silencieux, je vais mal le prendre !
– Ah, pas du tout, n’y voyez rien de tel, je suis juste… un peu timide, voilà tout ».


Cette réponse avait eu l’air très maladroite et le vampire savait très bien que la Congrégation ne faisait pas totalement confiance au Conseil, c’était donc un genre de test pour sous-peser la diligence de l’étudiant. Il y a des choses qui ne se disent pas, même de manière informelle, du moins quand on n’est pas encore installé dans la hiérarchie ! Voulant le tester un peu plus, il lui posa cette question :

« Et nous rejoindre, alors, plutôt que de rester dans la Congrégation, ça ne vous dirait pas ?
– Vous demandez ça à tous les étudiants qui restent ici ?

Ne s’attendant pas à une réponse aussi franche, le vampire ne répondit pas tout de suite, son sourire figé dans un rictus gêné. – Cela changerait quelque chose si c’était le cas ?
– Pas vraiment mais j’essayais de déterminer quel raisonnement vous avait poussé à me poser cette question. Après tout, j’ai été recruté par la Congrégation, formé par eux, il est normal de leur rendre ce qu’ils m’ont donné, non ?
– Bah !
soupira le vampire, légèrement irrité, ce n’est qu’une question de priorité. Nous recrutons également sur Vanerzame, vous savez ! Ils ont juste eu l’information avant nous, voilà tout, vous ne leur devez rien.
– Dans ce cas, quel avantage j’aurais à venir chez vous ? Je ne parle pas de carrière, je conçois bien qu’il y a des possibilités partout dans un monde pareil. Vous savez pourquoi nous nous battons, cela me plaît. Aurais-je les mêmes possibilités au Conseil ?
– C’est une bonne question… Vous devrez vous faire cette opinion vous même : observez, constatez, vous découvrirez sûrement que tout n’est pas si rose, d’un côté comme de l’autre, hélas. Sur ce, je dois vous laisser, le devoir m’appelle. À demain pour la suite des négociations ! »


Après des salutations légères, Zéphyr continua à se balader en réfléchissant puis finit par rentrer dans son dortoir. Le lendemain, les discussions eurent lieu, l’accord fut signé bien que les deux parties furent toujours en désaccord et chacun rentra chez soi.

Quant à sa rencontre avec le Crépuscule… Elle ne se fit que beaucoup plus tard, et de manière somme toute… fortuite. En effet, il était pour une fois seul, à demi en mission d’exploration et à demi sur son temps libre. Il avait vu sur un tableau d’affichage qu’il serait peut être nécessaire d’aller sur Ultarime pour prospecter les possibilités que telle ou telle caverne renfermait un filon de minerais imprégnés de particules magiques. N’étant jamais allé dans ce monde, il décida de prendre la requête alors qu’il n’avait rien de mieux à faire et de s’y rendre. Une fois sur place, il annonça son but et sa destination à la noblesse du coin, afin de ne pas être vu comme un pillard ou quelque chose comme ça qui viendrait se servir dans les pays des autres pour son intérêt personnel.
Il passa longtemps à prospecter. Il n’était pas non plus professionnel de la spéléologie et il fallait aller assez profond dans la caverne pour trouver quoi que ce soit. Il avait tout de même suffisamment d’indices, pensait-il, pour prouver qu’un gisement intéressant se trouvait là. Quant à savoir s’il l’était assez pour être exploité, c’était une autre histoire : une équipe plus expérimenté et plus équipée que lui viendrait voir. Il n’avait fait que déblayer le terrain, avait posé ici et là des balises pour indiquer des gisements qui avaient l’air conséquents et mis quelques planches ça et là pour faire des passages là où il n’y en avait pas.

Tout ceci prit un certain temps et lorsqu’il eut fini, il faisait déjà sombre, dehors. Étant dans une caverne, il en avait perdu la notion du temps ! Il allait donc se rapatrier vers son logement loué, attendre le lendemain et reprendre le passage vers Kalerya en fin de journée mais… Un bruit se faisait entendre. Des cris, des pas, le métal contre le métal… Un combat ! N’écoutant que son courage et souhaitant savoir de quoi il en retournait, il courut vers la source du bruit et déboucha sur une clairière. Là, trois personnes de grande stature se battaient contre une et l’avaient coincée. La personne ainsi prise en étau était une jeune femme, les cheveux mi longs noirs tombant jusqu’à ses épaules, pas bien grande mais avec un air sauvage qui trahissait sa férocité. Un coup fila dans sa direction, son épée vola sur le sol. Elle était faite.

« Hé ! Qu’est ce que vous faites ?! »

Ce cri lancé par Zéphyr firent se retourner tous les assaillants, surpris un instant que quelqu’un d’autre soit dans les parages, d’une part, inquiets qu’il s’agisse de renforts pour la jeune fille d’autre part. Ce n’était pas le cas mais la jeune fille ne se fit pas prier : elle bondit en un instant sur le premier homme et lui décocha une gifle qui lui scarifia le visage, le laissant hurlant de douleur comme un œil avait été touché. Un deuxième, déconcerté, mis un coup d’épée large, dans la panique, et manqua sa cible de peu, qui s’était accroupie sous le coup de taille qui du coup manqua de peu le 3e type qui dû reculer pour ne pas se manger le coup de son allié. Utilisant l’inertie du coup, la jeune fille fit tomber son adversaire dans la direction du seul homme encore en état de se battre rapidement pour limiter ses mouvements. Dirigeant son regard vers Zéphyr, elle se dirigea vers lui avec une rapidité et une agilité hors du commun, lui fit un clin d’œil, un bisous sur la joue avant d’un ton taquin :

« Merci ! »

Avant que le jeune homme n’ait pu répondre quoi que ce soit, elle disparut dans la nuit, ne laissant pour preuve de son passage que les trois hommes à moitié penauds, à moitié en colère : ils avaient subi une cuisante défaite après être passés si proche de la victoire mais un jeune insouciant leur avait fait perdre tous leurs efforts. Ne sachant pas s’ils devaient le punir ou l’ignorer, ils hésitaient. Il les fit sortir de leur torpeur en disant :

« Vite, dépêchons nous de rentrer en ville, il faut traiter cette blessure au visage ! »

Comme se réveillant d’un mauvais rêve, ils se mirent en route immédiatement. Le voyage fut très gênant et ils se séparèrent une fois arrivés en ville. Une fois rentré à Kalerya…

« Zéphyr ! Tu tombes bien, tu es attendu par le chef de la section éducation, dans son bureau, tout de suite ! »

Le jeune homme s’arrêta, intrigué, et se rendit, comme instruit, dans le bureau où il avait été appelé. Il fut très surpris de voir que les trois hommes rencontrés la veille étaient là, l’air irrité… Pas autant que le chef de section, quand même, ce qui était le plus terrible !

« Alors, Zéphyr, ta petite expédition à Ultarime s’est bien passée ?
Se méfiant de ce que le chef de section voulait dire par là, devinant par la présence des trois hommes que c’était par rapport aux événements de la nuit, il répondit doucement : – Hé bien, oui, j’ai mon rapport sur les minerais sur moi, je dois encore le transmettre. Il y a tout de même eu un petit incident dans la nuit.
– Un incident, hein ? C’est comme ça que tu appelles ça. Un zalensith réduit à cet état trois de nos chasseurs de prime et tu appelles ça ‘un petit incident’ ! C’est grave, quand même.
Ses yeux s’écarquillèrent et il balbutia une réponse : – Je euh… J’ignorais qu’il y avait une telle mise à prix… J’ai entendu du bruit alors je me suis rendu dans cette direction, ce qui a distrait ces euh, ces messieurs...
– Ce n’est pas exactement ce qu’ils m’ont raconté… Tu avais l’air bien proche, il paraît, tu n’as même pas bougé pour aider ces braves gens. Tu ne nous ferais pas ça, quand même, hein ? Laisse moi deviner, tu les as rencontrés à Eclypthet c’est ça ?
– Quoi ! Mais pas du tout ! Il est regrettable que cela se soit passé ainsi et je m’en excuse profondément mais je n’aiderais jamais le Crépuscule ! Vous me connaissez ! Dites moi que dans la même situation vous ne seriez pas confus ? Je… Je ne suis pas habitué aux situations de combat, c’est tout !
– Hm… Je vais prendre en considération ce que tu me dis là. Ce n’est quand même pas assez pour réparer les dommages subis par ces braves gens par ta faute. Tu leurs donnera une partie de ce que tu touches pour certaines missions pendant deux mois, pour compenser. Tu peux disposer ».


Il voulut protester mais… Si tout ceci était vrai, que tout ceci se soit déroulé ainsi involontairement ou non n’avait effectivement pas d’intérêt. Il avait fauté et causé des dommages à ces gens, il devait être normal de les repayer. Cela lui laissait tout de même un certain sentiment d’injustice qu’il tentait de réprimer en vain. Il se justifiait, sans s’excuser, en se disant que cette jeune fille avait l’air bien trop innocente pour faire partie du Crépuscule… Soit c’était une erreur, soit il avait été trompé par les apparences : dans tous les cas, ce n’était pas vraiment sa faute, en définitive, n’importe qui se serait fait avoir.






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Dernière édition par Siriel K. Vineldyl le Dim 5 Fév - 10:42, édité 11 fois (Raison : Ca progresse !)
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Ryuu T. Drazleyth
Sam 21 Jan - 1:45
Bonsoir et bienvenue chez nous ! :love:
Bon courage pour ta présentation. Si tu rencontres un souci, n'hésites pas :)
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Invité
Sam 21 Jan - 1:46
Coucou ! Bienvenue à toi ~

Le staff est à ta dispositions pour toutes question, par contre le dragon du vent est prit, par moi-même sur une fiche en cours mais pas encore postée ( tu ne l'aurais donc pas trouvée :x) désolée :/
Invité
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Invité
Sam 21 Jan - 3:26
Bien le bonsoir !

Bon courage pour ta fiche ! N'hesite pas à demander de l'aide au staff si tu as des questions !


J'espere que tu trouvera joie et amusement ! :D
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Sam 21 Jan - 11:08
Coucou et Bienvenue :love:

Comme dit plus haut si tu as des question n'hésites pas !!
Je me permet de préciser que le familier est obligatoire, cependant, si tu n'en veux pas tu peux :
- Ne pas l'avoir invoqué, il le sera à un moment ou un autre dans tes RP.
- Le faire mourrir dans ton histoire, mais attention ça cause une souffrance énorme.

Bon courage pour ta fiche :DD
Invité
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Invité
Sam 28 Jan - 23:40
Suite et fin de l'histoire :


Racontez-nous votre histoire
 

Dragon du métal
Le soir même, plutôt que de rentrer dans sa chambre, Zéphyr préféra aller se balader dans des jardins, dans un coin isolé, pour méditer sur ce qui s’était passé et sur ce qu’il devait en penser. Ne sachant pas trop comment cheminer, ni sur les routes ni dans son esprit, la promenade pouvait durer longtemps.
Malgré l’isolation, ou plutôt grâce à elle, il ne resta pas seul longtemps… Assez tôt dans sa marche, des bruits de pas se firent entendre derrière lui. Perdu dans ses réflexions, il ne fit pas vraiment attention et fut vite rattrapé étant donné qu’il n’allait pas vraiment à une vitesse extraordinaire. Une légère tape sur l’épaule le tira de sa rêverie et…

« Toi !
– Oui, moi ! »
Lui répondit l’intruse avec un sourire espiègle.

Instinctivement, Zéphyr s’était tendu. Il s’agissait de la personne qu’il avait sauvée, « malencontreusement », la question même pour laquelle il était là à réfléchir et il se demandait même s’il ne l’avait pas invoquée lui même ou s’il ne rêvait pas. Elle était potentiellement du Crépuscule et cela le rebutait d’avance, même si, quelque part, il ne voulait pas y croire.

« Je suis venue te faire un petit coucou, vu que tu m’as sauvée. Tu as intérêt à être content, tu n’as aucune idée de la difficulté que j’ai eu à venir jusqu’ici ! C’est rudement bien fermé. Qu’est ce que tu faisais de beau tout seul dehors à cette heure ci ? Puisqu’il demeurait interdit, elle le taquina : Ne me dis pas que tu espérais que je viendrais et que c’est pour ça que tu t’es mis dans un coin comme cel…
– Non, non,
la coupa-t-il, gêné, mais il est vrai que je pensais à toi.
– Ho hooo…
fit l’interlocutrice, intéressée, ses yeux plissés. En bien j’espère ?
– Je ne sais pas. Qu’avais tu fait pour avoir des chasseurs de prime aux trousses ?
– Oooh, quoi, on se retrouve juste et tu veux parler de ça ! Tu sais dans un monde comme celui ci il ne faut pas grand-chose, déplaire à quelqu’un et puis voilà…
Remarquant qu’elle tirait un peu ses phrases, l’air peu sincère, plutôt joueur, il fit un genre de moue. – Tu n’as pas l’air très sincère, là.
– Peut être, mais si je te disais toute la vérité, tu m’aimerais moins, hé hé. En tout cas, j’espère qu’ils ne t’ont pas trop remonté les bretelles, pour le sauvetage.
– Tu parles… Je dois réparer les blessures que tu leur a fait subir avec mes économies ! Puisque tu es là tu devrais me rembourser moi.
– Et comment tu veux que je te rembourse ? ».


En prononçant ces mots, elle s’était beaucoup rapprochée de Zéphyr qui, au fil de la conversation, avait perdu sa tension et lui parlait presque comme à une connaissance, avec qui il voulait faire plus ample connaissance. La scène de combat où elle avait démoli 3 adultes entraînés plus grands qu’elle en bouillie et les avertissements du chef de section s’étaient enfouis au fond de sa tête au fur et à mesure que la conversation avançait. Ce rapprochement soudain était peut être un peu trop pour lui, ce qui le fit balbutier, sans qu’il n’ait le courage ou la force de la repousser tout à fait non plus.

« Euh, je, c’était une blague, ahah, je me débrouillerai.
– Oh… Comme tu veux.
Elle avait comme une nuance de regret dans la voix. Bon, ça a été bien de te revoir mais je ne peux pas rester ici éternellement. Je dois y aller. Salut !
– Attend ! Comment t’appelles tu ? Je suis Zéphyr.
– Zéphyr ? C’est mignon. Je suis Jura Firestarter, tu peux m’appeler Jura. »


Sur ces mots, elle le quitta rapidement et disparu dans la nuit, laissant Zéphyr sur place. Toujours peu décidé sur le caractère de la fille qu’il venait de rencontrer et n’ayant pas eu la foi de lui demander son rapport avec le Crépuscule, si ce qui avait été dit sur elle était vrai, il alla se coucher en traînant les pieds.

Le lendemain, les 3 chasseurs de prime, qui étaient restés ici pour la nuit, étaient morts. Il allait de soi que tout le monde suspectait un ou plusieurs zalensiths. Ce que personne ne savait, c’était comment ils auraient su que les chasseurs de prime étaient là, pourquoi les tuer et comment ils se seraient infiltrés et exfiltrés en un éclair. Ce devait donc être le fait d’un infiltré.  Ce fut le sujet de conversation principal de cette journée entière. Comme Zéphyr avait été convoqué juste la veille, des rumeurs commençaient à se répandre et il se sentait de moins en moins bien au quartier général. Ceci le fit prendre la décision d’accepter de plus en plus de missions longues en dehors de cet endroit qu’il avait commencé à considérer comme chez lui dans ce nouveau monde. Cela signifiait en général des missions dangereuses mais il fallait aussi bien qu’il prouve sa valeur aux yeux des autres, bien que pour lui il n’ait rien fait de mal, il comprenait la nécessité. Ses missions étaient aussi pour la plupart solitaires ou en petits groupes de gens qui lui faisaient assez confiance puisqu’il fallait pouvoir tourner son dos à quelqu’un qu’on pensait, dans le fond, être un agent double. Ces missions longues ne firent qu’aggraver son cas au lieu de l’améliorer : il y avait souvent des blessés et rarement lui puisque ses pouvoirs lui permettaient de rester à distance et de se protéger. C’était logique, donc, mission dangereuse égal risque de blessure, surtout si elle est longue. La logique n’est que rarement du genre à faire taire les rumeurs.

Quant à Jura… Il la rencontra parfois dans certaines de ses missions. Ils faisaient leur possible pour s’éviter car, se croisant à certains moments cruciaux, leurs allégeances étaient claires. Ils se retrouvaient tout de même certaines fois où la mission le permettait et passaient un moment cordial où ils pouvaient avoir l’air de se rapprocher de plus en plus, mais il y avait toujours entre eux ce problème : Zéphyr avait compris que ce qu’on lui avait dit à propos de la demoiselle était vrai et elle s’était rendue compte que Zéphyr ne pouvait pas passer outre ces actes, qu’il se faisait violence juste pour lui adresser la parole comme ça. Ce n’était pas dans son habitude, lui qui n’aimait pas l’injustice, mais il gardait son espoir de pouvoir la convaincre de changer et… Dès leur première rencontre, ce petit quelque chose qui l’avait empêché d’agir était encore à l’œuvre ici. Il n’était pas impartial, son excuse de la rédemption n’était justement, en partie, qu’une excuse pour lui permettre de gagner du temps, du temps à passer, lorsqu’ils se croisaient, avec elle.

Cela ne pouvait durer éternellement, évidemment. Un jour qu’il rentrait d’une mission de plusieurs semaines, Zéphyr fut convoqué.

« Zéphyr ! Vous êtes de plus en plus performants ! Vous ne gaspillez pas votre don, c’est bien. J’ai une mission spéciale pour vous. Vous allez faire partie d’une petite escouade punitive. Le Crépuscule terrorise une région isolée d’Eclypthet et les autorités locales n’arrivent pas à faire face, il faut les aider.
– Bien. Des détails ?
– Soyez prudent, ils ont un dragon avec eux. Le dragon du métal. C’est pour ça que les autorités sont débordées. C’est la cible principale, les autres ne sont que des petites frappes.
– A vos ordres. »


Il partit avec 5 autres membres à la recherche de ce fameux dragon. La chasse fut rude, non pas qu’il soit dur de le localiser mais parce qu’il bougeait très vite et de manière imprévisible, laissant derrière lui une piste fraîche et sanglante. Ce petit jeu dura un petit moment mais n’aurait su aller indéfiniment sans faire passer la Congrégation pour des incapables, c’est pourquoi au lieu de donner chasse ils tendirent un piège plutôt, en se mêlant à la population, donnant leurs uniformes à des civils et les instruisant de partir pour qu’il semble que l’expédition ne soit plus là et prendre le Crépuscule par surprise. Ce petit plan aurait pu être très efficace (Zéphyr y avait consenti à contrecœur sous le raisonnement qu’ils ne se servaient pas des civils comme appâts mais qu’ils les protégeaient de l’intérieur) si Zéphyr n’avait pas été là. Au final, il n’y avait peut être plus que lui qui l’ignorait étant donné qu’il n’avait jamais demandé à connaître ses origines, sa race, n’étant pas encore très à l’aise avec tout ça (la faute de la conception que l’on en a en Vanerzame), mais c’était bien de Jura qu’il s’agissait dans cette mission et… Alors que les membres du Crépuscule, dont la description vague avait été donnée (on recherchait surtout le dragon), avaient été repérés, juste avant qu’ils ne s’apprêtent à massacrer des gens ; alors que les kaniviaths allaient leur tomber dessus en toute discrétion en espérant les éliminer rapidement, il la reconnût. L s’exclama à voix haute, pas très fort mais c’était suffisant pour n’importe quel dragon pour repérer le son, reconnaître sa voix, se retourner, le voir… D’habitude, ils se seraient furtivement souri. Dans cette ultime mission, il n’y avait pas de place pour cela.

Les membres de la Congrégation lancèrent des tirs de sommation afin de faire partir au plus vite les civils qui pouvaient être dans le coin, provoquant une panique mais ne sachant pas comment mieux s’y prendre. Pendant ce temps, les zalensiths devaient décider entre attaquer les civils et faire des dégâts ou attaquer le détachement sous leurs yeux immédiatement. Ils pouvaient se réserver ce luxe car ils avaient l’avantage en nombre mais la puissance était du côté de la Congrégation, si on excluait le puissant dragon.
Le combat fut acharné et il n’eut pas l’air d’un simple enchaînement de duel. Les 5 kaniviaths ne devaient pas être trop défensifs, ou les zalensiths pourraient simplement soit s’échapper, soit en profiter pour engendrer d’autres destructions, ce qui leur faisait prendre beaucoup de risques pour garder leurs adversaires toujours en danger et toujours concentré sur ce combat en particulier. Ils se déplaçaient de tandem en tant qu’équipe rodée, virevoltant dans tous les sens dans une grande mêlée. Chacun des membre était régulièrement blessé mais fauchait celui qui avait infligé la blessure. L’avantage du nombre, face à un petit groupe, est parfois mitigé car seul un nombre limité d’homme peut attaquer en même temps cette surface. Zéphyr, lui, était porté par sa déception de trouver Jura là. S’il n’avait s’agit que d’un type lambda, tout dragon qu’il était, il se serait contenté de faire son travail et puis voilà. Mais puisque c’était cette femme, puisque c’était elle…
Peut être auraient-ils échouer ici, si ce n’avait pas été elle. Ils n’étaient pas assez nombreux et les rapports sous estimaient la puissance de ce groupe et encore, le dragon n’avait pas encore participé au combat. Toute chose bien considérée, peut être que le quartier général était au courant du fait qu’il la rencontrait régulièrement sans rien lui faire, peut être que c’était arrangé, peut être que quelque part, des supérieurs espéraient qu’ils s’entre tuent pour être débarrassés de deux gênes. Ce genre de pensée alimentait les pouvoirs de Zéphyr qui, fidèle à son nom, envoyait valser les ennemis qu’il ne tranchait pas de sa lame dansant au vent.

Si la description fait paraître le temps long, et c’est aussi comme ça qu’il paraissait aux combattants, tout ceci se déroulait en réalité assez rapidement car il n’y avait pas non plus des montagnes de zalensiths à éliminer. Ils étaient tout de même assez nombreux pour que, le combat progressant, les blessures se firent de plus en plus profondes, les ripostes molles et seulement incapacitantes, pas comme les premiers coups pleins de vigueur qui tuaient tout de suite. Les uns après les autres, les kaniviaths tombèrent. Petit à petit, le cercle se resserra, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Zéphyr. Chez les zalensiths, ce n’était pas non plus la fête, leurs nombres diminuaient beaucoup aussi et ils n’étaient plus très nombreux à être en état de se battre. Lorsque ce fut le cas, Jura enfin se décida à participer. Elle claqua le fourreau de son épée sur le sol et lança simplement d’un ton autoritaire qui transpirait une certaine puissance animale, telle que Zéphyr l’avait vue lors de leur première rencontre :

« Il est à moi ! »

Puis, d’une impulsion, s’élança. Ceux qui ne s’écartèrent pas furent bousculés sans ménagement et ne purent d’ailleurs résister. Brandissant son épée, elle l’abattit sur Zéphyr qui ramena la sienne in extremis pour parer, mettant toute sa force psychokynésique derrière cette défense. Il échangèrent des coups comme cela un moment, mais il était clair que la dragonne avait l’avantage, que son état de fatigue du combat mené jusqu’à présent ne lui permettrait pas de résister bien longtemps. Les aléas du combat firent qu’ils s’éloignèrent de l’endroit où ils étaient au départ, surtout à cause des pouvoirs du kaniviath, envoyant valser beaucoup de chose, et du fait qu’il reculait constamment sous les assauts vicieux de son adversaire.
Dans un sens, il aurait voulu déferler toute la puissance de son pouvoir sur Jura, pour la punir, pour faire son travail, pour venger tous ces morts ; dans un autre, il fallait le dire franchement, cette chose qui le gênait depuis le début et l’empêchait d’agir était encore là : il l’aimait. Ces sentiments conflictuels, au lieu d’exacerber sa force magique, tels qu’ils le font normalement, la rendait instable dans un sens négatif. Se sentant faillir, désespéré, il tenta la conciliation, sans peur de gaspiller ce qui pouvait lui servir à combattre :

« Pourquoi fais tu tout ça ? Arrête les frais, rends toi, il est encore temps !
– Ahah ! Et puis quoi encore, alors que je vais gagner, tu es fou ?
– Réfléchis, ce n’est pas une question de victoire, c’est une question de conscience !
Concentrant sa puissance, il laissa s’échapper un grognement avant de frapper, essayant de désarmer son adversaire, en vain. Tu ne peux pas continuer ça pour toujours ! C’est horrible comme vie, rejoins moi !
– Qui t’es pour choisir ma vie ? En plus, personne ne me pardonnera jamais de votre côté, je le sais. Ma tête est mise à prix.
– Ce n’est pas grave, je ne suis pas très apprécié non plus de toute façon. Nous irons n’importe où, deviendrons des bariaths, ce sera ta rédemption, ce sera bien !
– Mais pourquoi faire, enfin !
D’un coup puissant, elle envoya valser au loin l’épée de Zéphyr et fonça pour lui asséner un grand coup. Il lui répondit dans un souffle, alors qu’il n’avait presque plus de magie ni endurance :
– Parce que je t’aime.


Le coup qu’elle allait asséner, qui serait sans doute létal, s’arrêta à quelques centimètres du visage de Zéphyr, comme si le temps s’était arrêté. Tous deux épuisés, lui plus qu’elle, ils se regardèrent dans les yeux, haletants, hésitants, les quelques prochaines secondes étant les plus déterminantes de toute leur vie.
Puis une lame transperça la poitrine de Jura. Un kaniviath mal en point avait réussi à se relever et, suivant le combat de loin, avait attendu un moment propice. La voyant s’arrêter alors qu’elle aller tuer leur dernier membre encore capable de se battre, il avait saisi l’opportunité immédiatement.
Elle lâcha sa lame, ses bras encore en position, comme si elle n’y croyait pas malgré ses forces quittant son corps petit à petit, envahie par le froid. Elle porta ses mains à la lame qui dépassait maintenant de son sein, par devant, ses précieuses forces vitales s’échappant sous la forme de perles de sang. Enfin, après ce qui sembla une éternité pendant laquelle tout avait semblé rester figé, elle s’effondra.
Zéphyr se précipita afin de la réceptionner, paniqué. Elle le regarda à nouveau dans les yeux mais avec son sourire habituel, au coin duquel perlait déjà du sang. Lui faisant signe de se rapprocher pour écouter, elle lui dit dans le plus puissant murmure qu’elle put articuler :

« Moi aussi… »

Elle plaça sa main sur le visage de Zéphyr et une sensation étrange s’empara de lui, comme s’il était revigoré. Une lueur blanchâtre les entourait tous deux, il ne comprenait pas. Il avait peur, pour elle, pour lui, pour ce qui avait été entrevu, l’espace de quelques secondes, entre sa déclaration et le coup, traître, qui l’avait mise dans cet état. Il ne s’en rendait pas compte, mais… Elle lui transférait son énergie vitale. Lorsque la lumière s’éteignit, Jura n’était plus non plus. Zéphyr, qui pensait qu’il aurait envie de hurler et d’exploser, étrangement, se sentait juste bizarre. Comme si un vide s’était créé lorsqu’elle avait été transpercée mais qu’elle l’avait immédiatement rempli d’elle même. Il s’écroula à son tour, épuisé.

Épilogue
Zéphyr s’était réveillé longtemps après, alors qu’ils étaient déjà rentrés à Kalerya. Tout le monde n’était pas entièrement satisfait par le déroulement de la mission, cette fois encore. Les doutes sur le fait qu’il n’était peut être pas censé être celui qui reviendrait entier de cette mission se dissipèrent alors et jetèrent un léger voilà d’amertume supplémentaire sur celle qu’il avait déjà, lui tirant le ventre, d’avoir enfin eu l’occasion de concrétiser un amour qui se construisait depuis si longtemps déjà et de le voir partir comme ça, en un clin d’œil. Il apprit que ce qu’il s’était passé était que le dragon lui avait transféré son énergie vitale et qu’il était devenu, à son tour, le dragon du métal. Ceci mit un certain baume au cœur de Zéphyr qui se dit qu’au moins, elle serait toujours un peu avec lui.

Il mit rapidement un terme à toutes les attentes qu’on pouvait avoir de lui à la Congrégation. Il s’y sentait de moins en moins le bienvenue et les rapports ne le peignaient pas non plus de la meilleure façon qu’il soit dans cette dernière mission. Il demanda l’autorisation de se retirer de la Congrégation, qu’il n’entendait plus servir. Il avait d’autres projets professionnels et, alors qu’il disait cela, souriait légèrement en repensant à un certain vampire, quelques temps plus tôt.

C’est donc bien sur Eclypthet qu’il se rendit une fois qu’il eut réussi à se séparer de la Congrégation, afin de trouver une place au Conseil. Il voulait faire table rase, recommencer de zéro mais avec ses expériences déjà acquises et sa nouvelle qualité de dragon. C’est pour cette raison qu’il postulat à la section stratégie et combat, où il y avait des postes de libres où il pourrait assumer son rôle de soutien tout en restant actif et voir de nouvelles choses, sous un nouvel angle. Il devrait s’habituer à sa nouvelle condition avant de redevenir aussi fort qu’avant mais, en soi, c’était une expérience plus nouvelle et originale que quoi que ce soit qu’il ait pu faire jusqu’à présent, même dans ces mondes, donc ça ne le dérangeait pas trop. Enfin, ça aurait été mieux si Jura n’avait pas dû mourir pour cela…

Avec ses états de service à la Congrégation et ses bonnes relations avec le Conseil lors de ses missions, il espérait viser le poste de bras droit de la section qu’il avait choisie, afin de continuer à servir la Justice et le bien commun mais d’autre part, d’une autre manière !


Voilà, c'est terminé ! C'est une assez longue lecture et j'ai mis beaucoup plus de temps que prévu parce que je ne comptais pas écrire autant à l'origine, mais bon, j'ai été inspiré ! J'espère ne pas avoir fait trop de répétitions ou de fautes (je suis très mauvais en concordance des temps et ma formation universitaire me pousse à mettre des connecteurs logiques partout même là où il n'y en a pas besoin, c'est pas toujours très digeste à lire...), que ce soit en matière d'écriture ou de lore de Kalerya !
Bonne lecture c:


Dernière édition par Zéphyr le Sam 28 Jan - 23:59, édité 1 fois
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Siriel K. Vineldyl
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Siriel K. Vineldyl
Sam 28 Jan - 23:48
Coucou,

Avant de lire ta fiche je te demanderais de changer la couleur de tes dialogues.
Merci :love:
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Dim 29 Jan - 0:00
Normalement ce devrait être mieux
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Alexander Bianco
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Alexander Bianco
Dim 29 Jan - 13:49
PSEUDO DU JOUEUR

➜ Orthographe :
1 / 2  Fait attention à certaines fautes
➜ Vocabulaire :
2/ 2
➜ Conjugaison :
2 /2
➜ Qualité :
3 / 4  Attention aussi à ta ponctuation
➜ Originalité :
2 /2
➜ Respect de la langue française :
2/2
➜ Note perso :
2/2
➜ Bonus longueur du texte :
4 / 4

➜ Niveau
18
➜ Niveau bonus
3
➜ Niveau total
21

➜ Point techniques
21
➜ P.Ts bonus
3
➜ P.Ts total
24

➜ Points de caractéristiques
105
➜ P.Cs bonus
15
➜ P.Cs total
120

➜ Kinahs
10 000

➜ ZÉPHYR
est validé/e en tant que membre de/du Conseil avec un niveau 21, 24 points techniques , 120 points de caractéristiques à répartir sur sa fiche technique dans les statistiques et un total de 10 000Kinahs


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